Et le bourrage, et l'allumage, personne n'en parle?

Vieux sujets, vieilles conversations; c'est comme ça que nous sommes nous, fumeurs de pipes!  C'est pas nous qu'aurions altéré la mémoire d'Alfred avec cette incongruité de White Spot... non Monsieur...
Papaalino en parlait: et l'allumage, hein!  Puis le bourrage, hein!

Alors là, franchement, chacun son mode et sa méthode.

Pour la bourrage, erreur à éviter: bourrer trop dur du tabac trop humide.  Si on bourre trop léger, ça s'arrange, si c'est trop dur, ben c'est plus dur...  Si c'est trop humide, voir fil sur les morsures du serpent.

Pour l'allumage, erreurs à éviter: brûler le bord de sa pipe avec un chalumeau de chantier (ou avec une torche à cigares, ou parce qu'on est saoul...); vouloir que ça prenne tout de suite, produisant une température trop élevée; utiliser un briquet de type Zippo, c'est-à-dire fonctionnant à l'essence à briquet, ce qui transmet le goût de pétrole à votre tabac (à moins que vous aimiez ça...).

Pour ma part, je bourre en jetant mollement du tabac au fond, en en jetant une seconde pincée en tassant et en plaçant un peu les fibres, en mettant une troisième pincée en foulant davantage, et souvent une quatrième, utilisant alors des fibres plus petites qui serviront de petits bois.  (Je ne mets jamais mon tabac directement de mon pot (ou de ma pochette) dans la pipe, Je dépose la quantité que je crois être la bonne dans une petite soucoupe prévue à cet effet et je bourre à partir de là*.  Ça me permet de localiser les morceaux de flake trop gros, les bouts de bois, etc...  À la fin, il reste de la miettouille, parfaite pour mettre au-dessus parce que ça s'enflammera facilement.)

Et j'allume en me servant de briquets butane qui, la plupart (luxe extrême...), disposent d'un brûleur latéral (genre Old Boy), ce qui permet de ne pas mettre le briquet et la main au-dessus du feu.   La première fois, je n'ai pas grand-chose et le tabac retrousse.  Parfait!.  Car au second allumage, ce petit tabac retroussé et partiellement brûlé va parfaitement transmettre sa joie à ses confrères...  Je tasse beaucoup plus sévèrement et je rallume.  Je tire quelques coups (et j'en profite pour passer ma pipe sous mon nez, pour savourer à l'avance les effluves qui se préparent...).  Ça retrousse encore.  Là, je tasse "officiellement" et je rallume une troisième fois.  Mais je n'insiste pas, et si ça s'éteint, je rallume encore une fois, et encore une fois s'il le faut.  Par la suite, c'est rare que les choses n'aillent pas jusqu'au fond, qu'importe si je suis interrompu en cours de route et que je doive rallumer plus tard.  (Je l'ai dit ailleurs, cela ne me cause aucun problème.)

* Si je dois sortir, je préfère, autant que faire se peut, bourrer ma pipe avant de partir.  Le bourrage à la va-vite au coin de la rue à partir d'une pochette ne m'a jamais bien réussi.  Et c'est plus facile maintenant (et moins salissant) depuis que nous disposons de la méthode du «bouchon de liège» dite aussi «Méthode de Calab»...



P.S.: Je déteste les allumettes.

Je procède de la même façon...
Précisons toutefois que pour la santé de la pipe il est préférable de s'abstenir de la bourrer quand on est soi-même bourré ! 

et bien me voilà rassuré et doublement. Je ne dis pas que tu as LA méthode Cyl mais en tout cas je procède exactement de cette façon. Idem pour le coup de TB. En ajoutant, qu'un petit coup de tasse braise en cour de fumage n'est pas du luxe.
Bien au contraire. De belles surprise parfois.
Doublement content car je vais transmettre à mon petit frèrot l'art de pétuner la semaine prochaine.
Merci Cyl

Allez juste un petit clin d'oeil à Patrick qui en a aidé beaucoup, dont moi. Et merci à Nicolas pour ce reportage

Pour le bourrage jusqu'à présent j'opérais de la même manière que vous. Mais ces derniers temps, je m'essaye avec la méthode de Achim Frank décrite par Erwin sur FDP. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris par cette méthode.

http://www.fumeursdepipe.net/bourrage.htm

Je fume principalement chez moi, et lorsque mon tabac à besoin d'être aéré je le fais dans une soucoupe ou une boite à tabac en métal vide. Je prélève alors la quantité nécessaire à mon fumage.
Pour ce qui est de l'allumage, à la maison j'utilise mon Corona Old boy et à l'extérieur de peur d'endommager ou de perdre mon beau briquet j'utilise un "bic" butane. Quant à la mise à feu de mon pétun et aux rallumages je souscrit pleinement aux descriptions de Cyl.

Nicot a écrit:Je procède de la même façon...
Précisons toutefois que pour la santé de la pipe il est préférable de s'abstenir de la bourrer quand on est soi-même bourré ! 

Comme ça ?

 

Pour ce qui est de la méthode, c'est comme ça que je procède aussi !
Les allumettes (en bois) ne me dérangent pas, j'en ai toujours en cas de panne de briquet... 

@Cyl : tout à fait cela    
Aussi, après un bourrage anticipé, puis pour remettre en poche sans cramer mon veston 

J'ai adopté depuis peu une nouvelle technique pour "farçir" ma pipe:

1) Prélèvement de la quantité qui me semble bonne (avec les années, no prob...)
2) J'émiette.
3) Formation d' une sorte de boudin, comme un morceau de cigare, que je roule, comprime entre mes pouce/index/majeur, et que je glisse finalement dans le fourneau, bien compact.
4) Ça se dilate dans le bol, je finis en donnant une pression avec le pouce 
sur le dessus, si nécessaire. 
En cas de tassement suffisant, j'enlève le surplus.
5) Avant toute tentative d'allumage, je teste systématiquement le tirage. 
En effet,pas question d' allumer le tabac en "serrage".
Si c'est le cas, je vire tout et recommence.

Allumage en deux ou trois phases alternées TB, 
avec des allumettes de préférence,
ou un briquet Old Boy à flamme latérale.

Calabash a écrit:@Cyl : tout à fait cela    
Aussi, après un bourrage anticipé, puis pour remettre en poche sans cramer mon veston 

J'ai adopté depuis peu une nouvelle technique pour "farçir" ma pipe:

1) Prélèvement de la quantité qui me semble bonne (avec les années, no prob...)
2) J'émiette.
3) Formation d' une sorte de boudin, comme un morceau de cigare, que je roule, comprime entre mes pouce/index/majeur, et que je glisse finalement dans le fourneau, bien compact.
4) Ça se dilate dans le bol, je finis en donnant une pression avec le pouce 
sur le dessus, si nécessaire. 
En cas de tassement suffisant, j'enlève le surplus.
5) Avant toute tentative d'allumage, je teste systématiquement le tirage. 
En effet,pas question d' allumer le tabac en "serrage".
Si c'est le cas, je vire tout et recommence.

Allumage en deux ou trois phases alternées TB, 
avec des allumettes de préférence,
ou un briquet Old Boy à flamme latérale.

Calab ce n'est pas la méthode Franck ???

Avec l'habitude, le bourrage se fait automatiquement, au toucher on mesure l'humidité et on tasse en fonction. Un premier allumage va rétracter les brins situés au dessus du bol, un petit coup de tasse-braises, on rallume et c'est parti. Le second bourrage n'interviendra qu'à mi-bol. Un petit troisième pour rassembler les derniers brins de tabac et il ne restera bientôt que des cendres gris clair . . .

papaalino a écrit:Calab ce n'est pas la méthode Franck ???

Non,
Franck "visse" le tabac sur le sommet, en imprimant à celui-ci un mouvement circulaire pour le faire entrer dans le bol.

J'utilise la même méthode que Cyl, quoique je le fais machinalement par habitude et tout se passe bien.

Pour les flakes, j'ai plusieurs méthodes suivant la compacité de ces derniers et leur nature, car quand il s'agit de beaux médallions je les vrille direct dans le fourneau pour mieux profiter du mélange.

Pour les plugs, c'est planche à découper et couteau céramique, découpe en lamelles, épaisseur variable suivant l'humeur.

Allumage : allumettes ou briquet à pipe pour l'intérieur, et quand je sors c'est Bic.

Quelques coups de TB en cours de fumage et tout se consume sans difficultés !