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Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
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Des bienfaits du tabac - origines d'un usage public
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24092012
Des bienfaits du tabac - origines d'un usage public
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L'idée de faire cohabiter santé et tabac dans l'esprit des fumeurs est loin d'être nouvelle comme en témoigne cette, très belle, pipe de santé au goudron. Le bain de goudron dans lequel était trempé la pipe était alors censé garantir le fumeur contre les effets nocifs du tabac et cette pipe était en vente dans les villes d'eau et certains sanatoriums ! ! !Ceci peut paraître anachronique, toutefois, il y a lieu de savoir que le tabac fumé peut se révéler de grand secours aux individus de constitution lymphatique (Constitution lymphatique - Pathologie : nez qui coule, maux de gorges, affections allergiques et rhumes des foins, douleurs rhumatismales, ...) et à ceux qui habitent dans une atmosphère lourde et humide.
Cet article n’a pas pour vocation de faire l’apologie du tabac, ces méfaits sont désormais bien connus et bon nombre de sites s’en font l’écho. Son but est de faire connaître l’origine de son usage et de la prolifération de ses utilisateurs.
Le tabac est originaire d’Amérique centrale, comme la plupart des autres espèces du même genre, fraîches, ses feuilles froissées entre les doigts exhalent une odeur forte et désagréable, nauséabonde. Après fermentation, les parties tendres des feuilles, séchées puis réduites en poudre ou en fragments prennent une odeur forte, piquante et agréable, du moins pour ceux qui y sont accoutumés. Elles conservent néanmoins une saveur acre.
Les natifs du nouveau monde, qui l’appelaient pétun ne l’employaient que rarement et principalement comme une médecine destinée à combattre certaines maladies telles que céphalées, douleurs oculaires ou perte du sommeil. Lors de cérémonies solennelles, les prêtres en respiraient la fumée ce qui les plongeait dans un état d’excitation propice à des transes leurs servant à la prédiction d’évènements importants. Les espagnols, qui découvrirent le tabac lors d’une cérémonie qui se déroulait près de la ville de Tabago, lui donnèrent le nom de la ville. Peu après l’arrivée des Espagnols, l’usage se répandit simultanément parmi les conquérants et les indigènes et devint quasi général dans cette partie du monde.
Le tabac a été introduit en Europe par Christophe Colomb dès son premier voyage d'exploration de l'Amérique. Le tabac préparé selon l’art des prêtres des Amériques, rapporté, commercialement, de Séville, s'est rapidement diffusé dans toute l'Europe. Naturellement les soldats ramenèrent eux aussi du tabac de leurs voyages, et en grande quantité, toutefois, mal préparé et gâté par les longues périodes de navigation, les effets d’ivresse et d’excitation qu’il provoquait étaient accrus par rapport à ceux observés au Amériques. Considéré comme une drogue dangereuse, son usage fut interdit et sévèrement réprimé dès 1604 par Jacques 1er, roi d’Angleterre suivi par le pape Urbain VIII en 1624. Cette condamnation de l’église en prohiba l’usage dans pratiquement toute l’Europe et s’étendit jusqu’à la Perse et la Turquie où la peine était exemplaire : était menacé de se voir couper le nez et même condamné à mort tous ceux qui seraient surpris faisant usage du tabac ! ! !
Les débouchés commerciaux se voyant fortement compromis, l’usage du tabac se raréfia, dans la très catholique Espagne également mais perdura quelque peu, en tant que médecine notamment au Portugal.
Catherine de Médicis qui avait épousé le deuxième fils de François Ier, Henri duc d'Orléans le 28 octobre 1533 devint reine de France lorsqu’en 1547 celui-ci monta sur le trône sous le nom d’Henri II. Depuis 1544, où elle met au monde son premier fils, le futur François II, jusqu'en 1556, Catherine aura dix enfants. Veuve à quarante ans, après le tragique accident qui a coûté la vie à Henri II, elle va pendant trente ans exercer la réalité du pouvoir sous les règnes successifs de ses trois fils : François II (1559-1560), après la mort duquel elle est proclamée régente, Charles IX (1560-1574) et Henri III (1574-1589), trente années qui comptent parmi les plus troublées qu'ait connues la France.
Elle souffre, depuis toujours de migraines atroces face auxquelles les « Médecins » de l’époque sont bien impuissants. Ambassadeur à Lisbonne de 1559 à 1561, Jean Nicot Fait cadeau à Catherine de Médicis de tabac en poudre, destiné à soulager les migraines de la régente, espérant bien s’attirer ainsi les faveurs du royaume. C’est de son nom qu’à été tiré celui de la nicotine. L’effet de la drogue est immédiat et bien vite l’on lui donne le nom de poudre à la reine. Son usage reste cependant médical comme le notifie Olivier de Serre, contemporain d’Henry IV dans son théâtre d’agriculture où il ne fait état du tabac que comme une plante curieuse par ses usages en médecine, on ne le trouve officiellement qu’en poudre chez les apothicaires et l’interdiction de son usage est maintenue. Les condamnations s’amenuisant, l’usage du tabac commence à se répandre dans le royaume de France. Le gouvernement français décida alors, le premier, de tirer un parti avantageux de cet engouement : il autorisa le libre usage du tabac tout en le frappant d’un impôt extrêmement élevé qu’il était aisé de percevoir le produit arrivant par bateau dans les grands ports commerciaux. Il fit ainsi, et sans le savoir, œuvre de salubrité publique, en effet, même si cette libéralisation généralisa son usage, son coût élevé en limitait l’usage, si beaucoup de gens prisaient, ou fumaient (au départ, principalement ceux qui ne supportaient pas la prise), chacun faisait un usage modéré du tabac ce qui chacun le sait est le bon usage que l’on doit avoir de toute chose.
Dès 1621, sous le cardinal Richelieu, le tabac est imposé à raison de 40 sous par livres. Se succèdent alors des mesures qui tendent à monopoliser le tabac au plus grand profit de l'Etat. Ainsi, en 1674, Louis XIV s'attribue le privilège exclusif de la vente du tabac et crée une Ferme des tabacs dont le bail est vendu aux enchères en 1681. Colbert étend ce monopole à la fabrication du tabac et une ordonnance réglemente et limite sa culture. Et ce n'est pas le court épisode révolutionnaire de libéralisation (mars 1791) où le monopole est aboli et durant lequel, la liberté est accordée à toute personne de cultiver, fabriquer et débiter le tabac qui change durablement les pratiques. En effet, dès l'an VII (1799) une nouvelle taxe sur la fabrication du tabac apparaît et le 29 décembre 1810 sont rétablis les monopoles sur la culture, la fabrication et la vente du tabac par Napoléon Ier qui créait une régie d'Etat pour exploiter le monopole qui sera prorogé en 1814, 1816, 1824, 1840... puis apparaitra en 1860 une direction générale des manufactures de l'Etat sous l'autorité... du ministère des Finances. Après le premier conflit mondial, en 1926, R. Poincaré met en place la Caisse Autonome d' Amortissement de la Dette publique à laquelle sont versées les recettes du monopole des tabacs. Devenue SEIT (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs) elle se transforme en 1935 en SEITA (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des allumettes), SEITA qui devient société nationale en 1980, privatisée en 1995 (fin du monopole), avant mariage en 1999 avec le groupe Tabacalera qui donnera naissance à Altadis lui même racheté en 2009 par la multinationale anglaise, Imperial Tobacco...
Quant à la consommation du tabac, la troupe en est la première destinataire. Ainsi, au cours du XVIIème siècle, Louis XIV en offre la gratuité à ses soldats. Le tabac fait très vite partie de la ration du soldat, de son barda et sera gratuit lors de certains conflits ou à prix réduits en temps de paix. Quant à l'usage de la cigarette il se développe en France après 1830 et notamment après la construction de la première manufacture du Gros Caillou (Paris) en 1842. L'empereur Napoléon III devient même «l'homme à la cigarette», et il institue par décret impérial en 1863, la distribution de tabac aux soldats.
Pas encore totalement démocratisées, (le tabac à rouler, à priser ou à pipe et alors très largement répandu) les premières cigarettes industrielles qui apparaissent sur le marché à partir de 1876 ont pour noms ; « Amazones, Odalisques, Entractes, Petits Pages, Chasseurs, Élégantes, Favorites, Boyards, Russes, Hongroises ». En 1900, on produit en France un million de cigarettes, dix milliards en 1923 et le double à la veille de la seconde guerre mondiale. Quant aux « Gauloises », elles succèdent aux « Hongroises » en 1910 et vont devoir leur notoriété au petit casque à ailettes dessiné en 1925 par le peintre paysagiste Maurice Giot. Le succès est immédiat. Le paquet sera retouché, sur fond bleu en 1936 par le graphiste Marcel Jacno.
Pour tout un chacun, en Europe, encore très rurale dans son ensemble, (je ne connais pas le cas particulier de l’Amérique et de ses multinationales du tabac) le tabac est resté très cher jusqu’à la seconde guerre mondiale et son usage modéré, on le partageait ordinairement en famille, le soir ou après le repas, soit en roulant un peu de tabac dans un papier de maïs ou de riz, soit en le plaçant dans une pipe, en terre le plus souvent, voire en bois taillée à la main, en écume pour le bourgeois. Les choix de tabac en province étaient extrêmement peu variés à l’époque et c’est souvent dans la même blague que l’on puisait, quelqu’usage qu’on en fit. Le bourgeois s’octroyait également, à l’occasion, quelques cigares. Dans les villes, le prolétaire fumait sa Gauloise, quand ses moyens le lui permettaient, ou roulait son clop. Soumis aux cadences infernales, il fumait peu la pipe, ou alors le dimanche . .
.
A la libération, les américains ont déversé des monceaux de cigarettes manufacturées dont l’usage était bien plus aisé : Plus besoin de se poser au calme, de sortir sa blague et ses feuilles et de rouler tranquillement sa cigarette, plus besoin de disposer de temps pour fumer sa pipe, on prend le paquet, sort une cigarette et on l’allume, le tabac sec, calibré, régulièrement disposé se fume pour ainsi dire tout seul. La cigarette reste chère mais constitue un symbole de cette fraternité entre les peuples, de cette Liberté enfin retrouvée. Toutes les occasions sont bonnes pour partager ce plaisir avec les autres et le paquet sort à la moindre occasion, jamais fumer n’aura été autant chargé de convivialité et même les femmes s’y mettent. Les hommes français, habitués depuis toujours aux tabacs bruns, plus naturels et moins astringents, se tournent à nouveau vers les gauloises voire les Gitanes.
Le pouvoir d’achat est en essor, fumer se banalise, le prix, pourtant toujours de plus en plus cher ne servant plus de régulateur. Les consommations élevées deviennent monnaie courante et une grande part de fumeurs fument au moins un paquet par jour, nombre d’entre eux atteignant les trois paquets par jour ! ! !
Si cette manne est importante pour l’état et les producteurs de tabac, cette consommation élevée, jamais atteinte auparavant, pose de réels problèmes de santé publique auxquels les pouvoirs publics répondent avec la méthode ancestrale : on augmente les taxes (si le nombre de fumeurs diminue comme espéré, les rentrées d’argent, elles, ne baisseront pas).
Revenir à une consommation modérée est indispensable d’un point de vue santé publique mais également si l’on veut éviter de risquer, à court terme, une interdiction définitive.
A usage modéré, le tabac est loin d’être aussi nocif qu’on veut bien le dire, le poison qui le compose possède des vertus bénéfiques reconnues associées à d’indéniables pratiques de convivialité dont nous souhaitons profiter encore durant les temps à venir.
La principale substance active du tabac est la nicotine, c’est une substance contenue dans les feuilles de tabac. Elle va stimuler le cerveau à petite dose mais aussi la nicotine va remplacer le niveau de dopamine naturelle dans le cerveau et va donc par ce fait, augmenter le nombre de récepteurs à dopamine. Après quelques heures, ces récepteurs se vident, et donc pour combler ce manque, l’utilisateur va être amené à reconsommer du tabac. La nicotine fait partie de la grande famille des alcaloïdes, dont font partie la morphine, la théine, la caféine etc... On "soigne" la régulation cardiaque en cas de faiblesse avec de la nicotine et oui... pour ses vertus sédatives et anxiolytiques. Absorbé en petite quantité, et de façon très occasionnelle, le tabac peut avoir des effets physiologiques et psychotropes très intéressant voir recommandé pour certaines pathologies (c'est un stimulant et un anxiolytique). Enfin, comme exprimé plus haut, le tabac fumé peut se révéler de grand secours aux individus de constitution lymphatique (Constitution lymphatique - Pathologie : nez qui coule, maux de gorges, affections allergiques et rhumes des foins, douleurs rhumatismales, ...) et à ceux qui habitent dans une atmosphère lourde et humide.
Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, tout principe actif a, par définition, des effets positifs et négatifs simultanés, seul l’usage modéré des principes actifs permet d’en garantir une relative innocuité.
J’espère simplement vous en avoir appris un peu plus sur ce produit, ses origines et les raisons de son usage.
Cet article n’a pas pour vocation de faire l’apologie du tabac, ces méfaits sont désormais bien connus et bon nombre de sites s’en font l’écho. Son but est de faire connaître l’origine de son usage et de la prolifération de ses utilisateurs.
Le tabac est originaire d’Amérique centrale, comme la plupart des autres espèces du même genre, fraîches, ses feuilles froissées entre les doigts exhalent une odeur forte et désagréable, nauséabonde. Après fermentation, les parties tendres des feuilles, séchées puis réduites en poudre ou en fragments prennent une odeur forte, piquante et agréable, du moins pour ceux qui y sont accoutumés. Elles conservent néanmoins une saveur acre.
Les natifs du nouveau monde, qui l’appelaient pétun ne l’employaient que rarement et principalement comme une médecine destinée à combattre certaines maladies telles que céphalées, douleurs oculaires ou perte du sommeil. Lors de cérémonies solennelles, les prêtres en respiraient la fumée ce qui les plongeait dans un état d’excitation propice à des transes leurs servant à la prédiction d’évènements importants. Les espagnols, qui découvrirent le tabac lors d’une cérémonie qui se déroulait près de la ville de Tabago, lui donnèrent le nom de la ville. Peu après l’arrivée des Espagnols, l’usage se répandit simultanément parmi les conquérants et les indigènes et devint quasi général dans cette partie du monde.
Le tabac a été introduit en Europe par Christophe Colomb dès son premier voyage d'exploration de l'Amérique. Le tabac préparé selon l’art des prêtres des Amériques, rapporté, commercialement, de Séville, s'est rapidement diffusé dans toute l'Europe. Naturellement les soldats ramenèrent eux aussi du tabac de leurs voyages, et en grande quantité, toutefois, mal préparé et gâté par les longues périodes de navigation, les effets d’ivresse et d’excitation qu’il provoquait étaient accrus par rapport à ceux observés au Amériques. Considéré comme une drogue dangereuse, son usage fut interdit et sévèrement réprimé dès 1604 par Jacques 1er, roi d’Angleterre suivi par le pape Urbain VIII en 1624. Cette condamnation de l’église en prohiba l’usage dans pratiquement toute l’Europe et s’étendit jusqu’à la Perse et la Turquie où la peine était exemplaire : était menacé de se voir couper le nez et même condamné à mort tous ceux qui seraient surpris faisant usage du tabac ! ! !
Les débouchés commerciaux se voyant fortement compromis, l’usage du tabac se raréfia, dans la très catholique Espagne également mais perdura quelque peu, en tant que médecine notamment au Portugal.
Catherine de Médicis qui avait épousé le deuxième fils de François Ier, Henri duc d'Orléans le 28 octobre 1533 devint reine de France lorsqu’en 1547 celui-ci monta sur le trône sous le nom d’Henri II. Depuis 1544, où elle met au monde son premier fils, le futur François II, jusqu'en 1556, Catherine aura dix enfants. Veuve à quarante ans, après le tragique accident qui a coûté la vie à Henri II, elle va pendant trente ans exercer la réalité du pouvoir sous les règnes successifs de ses trois fils : François II (1559-1560), après la mort duquel elle est proclamée régente, Charles IX (1560-1574) et Henri III (1574-1589), trente années qui comptent parmi les plus troublées qu'ait connues la France.
Elle souffre, depuis toujours de migraines atroces face auxquelles les « Médecins » de l’époque sont bien impuissants. Ambassadeur à Lisbonne de 1559 à 1561, Jean Nicot Fait cadeau à Catherine de Médicis de tabac en poudre, destiné à soulager les migraines de la régente, espérant bien s’attirer ainsi les faveurs du royaume. C’est de son nom qu’à été tiré celui de la nicotine. L’effet de la drogue est immédiat et bien vite l’on lui donne le nom de poudre à la reine. Son usage reste cependant médical comme le notifie Olivier de Serre, contemporain d’Henry IV dans son théâtre d’agriculture où il ne fait état du tabac que comme une plante curieuse par ses usages en médecine, on ne le trouve officiellement qu’en poudre chez les apothicaires et l’interdiction de son usage est maintenue. Les condamnations s’amenuisant, l’usage du tabac commence à se répandre dans le royaume de France. Le gouvernement français décida alors, le premier, de tirer un parti avantageux de cet engouement : il autorisa le libre usage du tabac tout en le frappant d’un impôt extrêmement élevé qu’il était aisé de percevoir le produit arrivant par bateau dans les grands ports commerciaux. Il fit ainsi, et sans le savoir, œuvre de salubrité publique, en effet, même si cette libéralisation généralisa son usage, son coût élevé en limitait l’usage, si beaucoup de gens prisaient, ou fumaient (au départ, principalement ceux qui ne supportaient pas la prise), chacun faisait un usage modéré du tabac ce qui chacun le sait est le bon usage que l’on doit avoir de toute chose.
Dès 1621, sous le cardinal Richelieu, le tabac est imposé à raison de 40 sous par livres. Se succèdent alors des mesures qui tendent à monopoliser le tabac au plus grand profit de l'Etat. Ainsi, en 1674, Louis XIV s'attribue le privilège exclusif de la vente du tabac et crée une Ferme des tabacs dont le bail est vendu aux enchères en 1681. Colbert étend ce monopole à la fabrication du tabac et une ordonnance réglemente et limite sa culture. Et ce n'est pas le court épisode révolutionnaire de libéralisation (mars 1791) où le monopole est aboli et durant lequel, la liberté est accordée à toute personne de cultiver, fabriquer et débiter le tabac qui change durablement les pratiques. En effet, dès l'an VII (1799) une nouvelle taxe sur la fabrication du tabac apparaît et le 29 décembre 1810 sont rétablis les monopoles sur la culture, la fabrication et la vente du tabac par Napoléon Ier qui créait une régie d'Etat pour exploiter le monopole qui sera prorogé en 1814, 1816, 1824, 1840... puis apparaitra en 1860 une direction générale des manufactures de l'Etat sous l'autorité... du ministère des Finances. Après le premier conflit mondial, en 1926, R. Poincaré met en place la Caisse Autonome d' Amortissement de la Dette publique à laquelle sont versées les recettes du monopole des tabacs. Devenue SEIT (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs) elle se transforme en 1935 en SEITA (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs et des allumettes), SEITA qui devient société nationale en 1980, privatisée en 1995 (fin du monopole), avant mariage en 1999 avec le groupe Tabacalera qui donnera naissance à Altadis lui même racheté en 2009 par la multinationale anglaise, Imperial Tobacco...
Quant à la consommation du tabac, la troupe en est la première destinataire. Ainsi, au cours du XVIIème siècle, Louis XIV en offre la gratuité à ses soldats. Le tabac fait très vite partie de la ration du soldat, de son barda et sera gratuit lors de certains conflits ou à prix réduits en temps de paix. Quant à l'usage de la cigarette il se développe en France après 1830 et notamment après la construction de la première manufacture du Gros Caillou (Paris) en 1842. L'empereur Napoléon III devient même «l'homme à la cigarette», et il institue par décret impérial en 1863, la distribution de tabac aux soldats.
Pas encore totalement démocratisées, (le tabac à rouler, à priser ou à pipe et alors très largement répandu) les premières cigarettes industrielles qui apparaissent sur le marché à partir de 1876 ont pour noms ; « Amazones, Odalisques, Entractes, Petits Pages, Chasseurs, Élégantes, Favorites, Boyards, Russes, Hongroises ». En 1900, on produit en France un million de cigarettes, dix milliards en 1923 et le double à la veille de la seconde guerre mondiale. Quant aux « Gauloises », elles succèdent aux « Hongroises » en 1910 et vont devoir leur notoriété au petit casque à ailettes dessiné en 1925 par le peintre paysagiste Maurice Giot. Le succès est immédiat. Le paquet sera retouché, sur fond bleu en 1936 par le graphiste Marcel Jacno.
Pour tout un chacun, en Europe, encore très rurale dans son ensemble, (je ne connais pas le cas particulier de l’Amérique et de ses multinationales du tabac) le tabac est resté très cher jusqu’à la seconde guerre mondiale et son usage modéré, on le partageait ordinairement en famille, le soir ou après le repas, soit en roulant un peu de tabac dans un papier de maïs ou de riz, soit en le plaçant dans une pipe, en terre le plus souvent, voire en bois taillée à la main, en écume pour le bourgeois. Les choix de tabac en province étaient extrêmement peu variés à l’époque et c’est souvent dans la même blague que l’on puisait, quelqu’usage qu’on en fit. Le bourgeois s’octroyait également, à l’occasion, quelques cigares. Dans les villes, le prolétaire fumait sa Gauloise, quand ses moyens le lui permettaient, ou roulait son clop. Soumis aux cadences infernales, il fumait peu la pipe, ou alors le dimanche . .
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A la libération, les américains ont déversé des monceaux de cigarettes manufacturées dont l’usage était bien plus aisé : Plus besoin de se poser au calme, de sortir sa blague et ses feuilles et de rouler tranquillement sa cigarette, plus besoin de disposer de temps pour fumer sa pipe, on prend le paquet, sort une cigarette et on l’allume, le tabac sec, calibré, régulièrement disposé se fume pour ainsi dire tout seul. La cigarette reste chère mais constitue un symbole de cette fraternité entre les peuples, de cette Liberté enfin retrouvée. Toutes les occasions sont bonnes pour partager ce plaisir avec les autres et le paquet sort à la moindre occasion, jamais fumer n’aura été autant chargé de convivialité et même les femmes s’y mettent. Les hommes français, habitués depuis toujours aux tabacs bruns, plus naturels et moins astringents, se tournent à nouveau vers les gauloises voire les Gitanes.
Le pouvoir d’achat est en essor, fumer se banalise, le prix, pourtant toujours de plus en plus cher ne servant plus de régulateur. Les consommations élevées deviennent monnaie courante et une grande part de fumeurs fument au moins un paquet par jour, nombre d’entre eux atteignant les trois paquets par jour ! ! !
Si cette manne est importante pour l’état et les producteurs de tabac, cette consommation élevée, jamais atteinte auparavant, pose de réels problèmes de santé publique auxquels les pouvoirs publics répondent avec la méthode ancestrale : on augmente les taxes (si le nombre de fumeurs diminue comme espéré, les rentrées d’argent, elles, ne baisseront pas).
Revenir à une consommation modérée est indispensable d’un point de vue santé publique mais également si l’on veut éviter de risquer, à court terme, une interdiction définitive.
A usage modéré, le tabac est loin d’être aussi nocif qu’on veut bien le dire, le poison qui le compose possède des vertus bénéfiques reconnues associées à d’indéniables pratiques de convivialité dont nous souhaitons profiter encore durant les temps à venir.
La principale substance active du tabac est la nicotine, c’est une substance contenue dans les feuilles de tabac. Elle va stimuler le cerveau à petite dose mais aussi la nicotine va remplacer le niveau de dopamine naturelle dans le cerveau et va donc par ce fait, augmenter le nombre de récepteurs à dopamine. Après quelques heures, ces récepteurs se vident, et donc pour combler ce manque, l’utilisateur va être amené à reconsommer du tabac. La nicotine fait partie de la grande famille des alcaloïdes, dont font partie la morphine, la théine, la caféine etc... On "soigne" la régulation cardiaque en cas de faiblesse avec de la nicotine et oui... pour ses vertus sédatives et anxiolytiques. Absorbé en petite quantité, et de façon très occasionnelle, le tabac peut avoir des effets physiologiques et psychotropes très intéressant voir recommandé pour certaines pathologies (c'est un stimulant et un anxiolytique). Enfin, comme exprimé plus haut, le tabac fumé peut se révéler de grand secours aux individus de constitution lymphatique (Constitution lymphatique - Pathologie : nez qui coule, maux de gorges, affections allergiques et rhumes des foins, douleurs rhumatismales, ...) et à ceux qui habitent dans une atmosphère lourde et humide.
Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, tout principe actif a, par définition, des effets positifs et négatifs simultanés, seul l’usage modéré des principes actifs permet d’en garantir une relative innocuité.
J’espère simplement vous en avoir appris un peu plus sur ce produit, ses origines et les raisons de son usage.
Dernière édition par mpm.bandit le Mar 25 Sep - 2:55, édité 3 fois (Raison : mise en page)
mpm.bandit- TBphile
- Nombre de messages : 3685
Age : 65
Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 12/02/2010
Des bienfaits du tabac - origines d'un usage public :: Commentaires
Voici un article trés complet.
Qu'en est-il du tabac coupe-faim
et des tabacs qu'il est préférable de consommer le ventre bien remplie
Merci de vos
Qu'en est-il du tabac coupe-faim
et des tabacs qu'il est préférable de consommer le ventre bien remplie
Merci de vos
Les Semois estompes un peut mon appétit, quand au VA et LA. Il me file une fringale à chaque fois!
Quel puits de science! Et passionnant de surcroît!
Nodier disait : " Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler " , je crois qu'il en est de même des pipes et des tabacs: Après le plaisir de les fumer, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler (ou de lire ...).
Dernière édition par Jurassic le Ven 28 Sep - 5:54, édité 1 fois
Nodier disait : " Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler " , je crois qu'il en est de même des pipes et des tabacs: Après le plaisir de les fumer, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler (ou de lire ...).
Dernière édition par Jurassic le Ven 28 Sep - 5:54, édité 1 fois
Superbe, y' a pas à dire tu as l'art et la manière.
Des sources ?
Des sources ?
JeromeV a écrit:Superbe, y' a pas à dire tu as l'art et la manière.
Des sources ?
Notamment l'excellent
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Encyclopedia Universalis - article sur Catherine de Medicis
Encyclopedia Universalis - article sur Jean Nicot, seigneur de Villemain
Histoire de la seita
Merci et bravo pour ce cours article néanmoins très complet, et très agréable a lire de surcroit!
-Après avoir uniquement été considérée comme une simple curiosité botanique l'Herbe à la Reine dont quelques graines avaient été offertes en 1518 par Cortez à Charles Quint deviendra un remède à prétentions universelles .Dans son très docte "Traicté du Tabac" publié en 1625 le savant médecin Jean Neander recommande la " poudre à l'ambassadeur" dans le traitement d'innombrables affections:teigne, cataracte, phtisie,épilepsie.
C'est l Amiral Alvarez Cabral qui a rapporté le mot " pétun" du Brésil en 1500 Edmond Rostand l'a employé ds. la fameuse "tirade du nez "
"...ça, Monsieur, lorsque vous pétunez
La vapeur du tabac vous sort -elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée
( Cyrano de Bergerac acte 1 scène 4)
Victor Hugo déclarait péremptoirement que le tabac était très nuisible car " il change la pensée en rêverie (on) se dit qu' après tout c'est la même chose. Erreur! La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté.Remplacer la pensée par la rêverie , c'est confondre un poison avec une nourriture.
Source : "Le livre des mauvaises herbes" Pierre Ferran - Robert Morel Editeur - 1969.
C'est l Amiral Alvarez Cabral qui a rapporté le mot " pétun" du Brésil en 1500 Edmond Rostand l'a employé ds. la fameuse "tirade du nez "
"...ça, Monsieur, lorsque vous pétunez
La vapeur du tabac vous sort -elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée
( Cyrano de Bergerac acte 1 scène 4)
Victor Hugo déclarait péremptoirement que le tabac était très nuisible car " il change la pensée en rêverie (on) se dit qu' après tout c'est la même chose. Erreur! La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté.Remplacer la pensée par la rêverie , c'est confondre un poison avec une nourriture.
Source : "Le livre des mauvaises herbes" Pierre Ferran - Robert Morel Editeur - 1969.
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