Des qualités au fumage de l'olivier

Pour faire suite à l'autre fil sur le système de gradation du "grain" de l'olivier, quelles sont les qualités au fumage de l'olivier? S'apparentent - elles à la bruyère, ou sont - elles différentes?

Ce bois a - t - il la même résistance que la bruyère, ou doit- il faire l'objet de précautions supplémentaires?

Qu'en est - il du culottage?

Je crois que Jimhar a une pipe en olivier, il devrait pouvoir nous éclairer là dessus

Syl20h aussi...

Alain a fait une Cygne en olivier il me semble également

Gaël aussi m'semble...

Bon, je suppose que nous allons attendre des impressions des messieurs mentionnés.

J'ai fait une pipe cet été dans de la loupe d'olivier qui avait 3 ou 4 ans de séchage dans une grange des Alpes de Haute-Provence.

Les premiers fumages étaient assez déroutants, la fumée était "grasse" et avait un fort goût d'huile d'olive.

Mais je suppose que ça vient aussi du fait que le bois n'avais pas été bouilli....

Davy Jones a écrit:Les qualités au fumage de l'olivier ? S'apparentent-elles à la bruyère, ou sont-elles différentes ?

Pour moi, identiques, mais seulement après un solide culottage (voir plus bas).

Davy Jones a écrit:Ce bois a-t- il la même résistance que la bruyère, ou doit-il faire l'objet de précautions supplémentaires ?

La Tom Spanu en olivier que je possède semble avoir la même résistance au feu que mes pipes en bruyère mais je n'ai pas beaucoup de recul (j'ai dû la fumer une vingtaine de fois, tout au plus). Je ne vois pas de raison qui ferait que l'olivier serait moins résistant. Il s'agit dans les deux cas de bois très durs, au grain serré.

Davy Jones a écrit:Qu'en est-il du culottage ?

Particulier. La fumée à un goût "gras" au début, comme le signale Évariste (quand le bois n'a pas été bouilli, ça doit être terrible !) Ce n'est pas absolument désagréable, disons plutôt inhabituel. Ça fait un peu l'effet de fumer de la salade niçoise.

Le meilleur remède contre cela, c'est me semble-t-il de culotter au gris. Le côté "sec" du tabac gris compense le côté "gras" de la pipe. Et au bout d'une dizaine de pipées on ne sent quasiment plus rien.

En revanche l'olivier a ceci d'esthétiquement satisfaisant qu'il se colore à l'usage, à la manière de l'écume, en prenant de belles nuances d'un brun profond.

Faire bouillir l'olivier???

Hitch a écrit:Faire bouillir l'olivier???

Ben oui, quoi, comme la bruyère.

Pourquoi cette émoticône aux yeux riboulants ?

Et bien on en apprend tous les jours, je n'aurais jamais eu cette idée, autant pour moi.

Hitch a écrit:Faire bouillir l'olivier???

Moi aussi je suis surpris! Le but de faire bouillir la bruyere e' d'enlever le tanin du bois, sur l'olivier, il me semble et je peux me tromper, que le bois est gras et de le faire bouillir ne changera pas grand chose, sinon peut etre de changer sa couleur.

Le trempage suffit à éliminer les tanins. Je te rejoins pour l'olivier Gonzague, c'est un bois clair qui a tendance à griser au contact de l'eau.

Ah oui en effet, je n'avais pas pensé à ça.
Peut-être un oil curing alors ? (bien que je ne sache pas précisément en quoi consiste cette technique)

J'avais aussi remarqué que l'olivier que j'avais utilisé etait particulièrement lourd, bien plus que de la bruyère.

A cause du manque de séchage certainement, la densité de la bruyère et de l'olivier est la même.

Bon à savoir ça.
J'avais récupéré tous les morceaux qui pouvaient se prêter à la fabrication d'une pipe, et je les ai entreposés dans le grenier de mes parents (sec et bien ventilé).
Du coup ils vont encore y rester quelques années

Estienne a écrit:Peut-être un oil curing alors ? (bien que je ne sache pas précisément en quoi consiste cette technique)

Comme pour la souris ver-teu qui courait dans l'her-beu : "trempez-la dans l'huile, trempez-la dans l'eau..."

Dans le "oil curing", en gros, la bruyère ne bout pas dans l'eau mais dans l'huile. Ça ne te fait pas un escargot tout chaud, mais une Dunhill (entre autres).

Car il se dit (mais je ne te garantis pas l'authenticité de ce on-dit) que c'est Alfred Dunhill qui a inventé, ou du moins mis au point dans le détail, la technique du oil curing. La marque mettait beaucoup en avant ce point naguère, quand elle était encore fière de fabriquer des pipes. Maintenant, bien-penser oblige, elle en a honte et elle ne se vante plus guère de son savoir-faire dans ce domaine. Elle préfère "communiquer" sur ses petits tricots pour jouer au golf. Dommage...

Pour ce qui est de la pertinence du bouillage de l'olivier, je laisse parler les spécialistes du bois. J'ai l'impression qu'il y en a pas mal ici.

Intéressant, tout çà. reste à voir si nos pipiers on déjà travaillé l'olivier.