Mariage pipe tabac ?

L’idée de ce post m’est venue en lisant un article qui traite ce sujet. L’auteur a découvert l’eau tiède en nous livrant sa conclusion qu’il n’existe pas de règles en la matière à part quelques principes de bon sens comme ne pas bourrer un fourneau XXL avec un flake, à moins de vouloir fumer pendant cinq heures.

On apprend cependant sa propre méthode qui consiste à commencer une nouvelle pipe avec du Va c’est-à-dire un tabac fin au goût peu prononcé. Le constat étant qu’ « il est plus facile de combiner des pipes avec des tabacs au goût vraiment prononcé comme un semois ou un latakia qu’avec des variétés aux saveurs plus subtiles comme les virginia et les burley »
Je précise pour ceux qui ne suivent pas que l’objectif de cet auteur étant de trouver "l’harmonie parfaite".

Je crois que la toute première question à se poser étant de savoir s’il faut une méthode. La pipe étant un plaisir solitaire la question de mariage ne serait elle pas inopportune ?

Ça revient aux discussions sur les cross-over où "dédiez-vous vos pipes à une catégorie de tabac?"
Du reste, la pipe n'est pas forcément un plaisir solitaire: n'ouvrez vous jamais une bonne vieille boite entre amis fumeurs pour la fumer ensemble?
Ce qui est sûr, c'est que la pipe est un plaisir, de là libre à ce passionné de chercher une méthode et de se lancer dans la quête d'une (illusoire d'après moi) "harmonie parfaite"!

Il me semble qu'à partir du moment où on cherche quelque chose il faut une méthode, sinon on s'en remet au petit bonheur la chance et on passe du PIF au four .

C’est une question de fond qui se pose, la bruyère a un gout comme tout le monde le sait. Par contre est-ce qu’il est raisonnable de faire miroiter l’idée que le fumeur est capable de différencier les différents gouts de bruyère en les associant à tel ou tel tabac afin d’améliorer le fumage ?

Je n’en sais rien, peut-être que certains vont me dire qu’ils font effectivement cette différence subtile

J'avoue ne pas trop voir où l'auteur veut en venir...

Avec tout mon respect, le débat me parait quelque peu byzantin. Je serais une mouche, là, je resterais le dos au mur.

Pour donner un exemple,
la premiére pipe estate que j'ai acheté fut une Stanwell Brass Band,
j'ai demandé à l'ancien proprio ce qu'il fumait dedans,il me répondit
qu'il ne l'avait fumé qu'une ou deux fois et que depuis plus d'un an,
elle dormait au fond d'un tiroir.
Dés réception,je l'ai fumé avec du SG Balkan Flake,
qui est un Latakia bien lourd comme chacun sait.
Elle m'a donné tout de suite entiére satisfaction,mais,
peut-on parler de "mariage heureux"?
Peut-être qu'un autre acheteur l'aurait destiné à un VA.

Je pense que le mariage pipe+tabac est surtout une appréciation
subjective du fumeur.

dadi a écrit:
Je pense que le mariage pipe+tabac est surtout une appréciation
subjective du fumeur.

Très juste, je garde une pipe pour le PIF, je ne fume qu'elle avec lui et lui avec elle. L'alliance des deux me paraît géniale en tous points. Mais franchement ça s'est sur des motifs radicalement subjectifs, je le reconnais. Pour autant, le plaisir est bien là, c'est ce qui compte.

De ma mince expérience, la seule fois où j'ai remarqué un mariage heureux de ce genre, c'est avec la Svendborg que j'ai achetée à Alain il y a un petit moment : son petit goût de noisette se marie à merveille avec le Semois, et lui apporte, il me semble, "quelque chose de plus".

Sans certitude, je commence à croire que les pipes préculottées sont des pipes dont les fabricants estiment que la bruyère risquera de donner au tabac un goût (encore) pire que le préculottage...

Si on estime que la bruyère est suffisamment bonne pour ajouter quelque chose d'intéressant au goût, pourquoi l'isoler avec un préculottage ? C'est peut-être cela qui explique que certaines pipes sont vendues avec, et d'autres sans... Enfin c'est une théorie. Peut-être que des experts pourront confirmer ou infirmer...

Pablo a écrit:Avec tout mon respect, le débat me parait quelque peu byzantin. Je serais une mouche, là, je resterais le dos au mur.

Des tailles de pipes, plus adaptées que d'autres à certains tabacs, par exemple (taille du fourneau, longueur du tuyau permettant un refroidissement de la fumée..), plus que des caractéristiques propre à la bruyère ?

Une bruyère "à goût de noisette", c'est quoi ? Comment fait-on pour déceler ce gout (cad en faisant abstraction du tabac)...

Tiens, j'ai depuis peu un petit brule-gueule... Quel genre de tabac va bien à ce genre de pipe ?

Je dirai même plusse , le préculottage donne un mauvais gout a la pipe.

Je crois plutôt à l'influence de la taille du bol sur tel ou tel tabac !!!

Après il est clair que si l'on fume un pipe avec un bland lourd en latakia et le lendemain dans la même pipe un VA, le second tabac, bien que n'en contenant pas, aura en arrière gorge du Latakia.

Erlin a écrit: Une bruyère "à goût de noisette", c'est quoi ? Comment fait-on pour déceler ce gout (cad en faisant abstraction du tabac)...

Haha, disons que je remarque toujours avec cette pipe un goût bien spécifique : elle donne au tabac un goût que d'autres ne lui donnent pas, qui va très bien avec le Semois, et pas du tout avec les orientaux, je trouve. Mais il n'est pas impensable qu'un autre fumeur à ma place aurait eu un avis différent. Tout ceci est évidemment subjectif, mais il n'est pas évident de savoir dans quelle mesure...

Je pense qu'il n'est pas impossible que certaines pipes donne un gout différend a un même tabac par rapport a un autre pipe.
Par exemple il est connue que les pipes italienes sont les plus douce a fumé.
Par exemple j'ai deux pipe que je réserve uniquement au saint claude, une peterson et une savinelli
, et bien je peux vous assuré quand les fumant a l'aveuglette avec le même tabac(alors quelle non toutes les deux jamais connue autre chose que du saint claude)
je peux immédiatement au gout vous dire la quelle et la savinelli et la quelle et la peterson.

jimhar a écrit:Il me semble qu'à partir du moment où on cherche quelque chose il faut une méthode, sinon on s'en remet au petit bonheur la chance et on passe du PIF au four .

C'est sûr qu'avec le pif passé au four on aura du mal à distinguer les saveurs !

Il reste ceci dit agréable à fumer, mais bon ...ce n'est pas LE PIF génial ...que je suis en train de fumer !!

Je m'en doute, c'était juste une boutade débile...

Erlin a écrit:Une bruyère "à goût de noisette", c'est quoi ? Comment fait-on pour déceler ce goût (cad en faisant abstraction du tabac)...

La bruyère au goût de noisette, sont en général (du moins pour mon expérience) de vieilles bruyère qui on séché longtemps 20-30ans.
Pour le goût tu le sentira tout de suite c'est impressionnant, je l'es eu avec plusieur de mes Piazzolla

M'étant lancé dans la restauration de vieux tromblons réformés, j'ai plutôt le goût dit Vieilles Poussières.

Sympa aussi :(

Je parle de pipes neuve dont les ébauchons ont séché très longtemps

Evidement, mais ça me rappelle un autre post récent sur le gout des estate, et sur l'évolution des pipes après leur fabrication...

Faire sécher un ébauchon 40 ans et fabriquer une pipe, et faire sécher 1 an et attendre 39 ans pour la fumer, c'est pas la même chose ?

...faudrait lancer un test "longue durée"...
Rendez-vous en 2050 Narnaud !

Pour le moment je possède une cinquantaine de pipes, mon but à long terme, est de me retrouver avec une demi douzaine de mes tabacs favoris pour la rotation.
Je préfère ça que le contraire !

jimhar a écrit:
Très juste, je garde une pipe pour le PIF, je ne fume qu'elle avec lui et lui avec elle. L'alliance des deux me paraît géniale en tous points. Mais franchement ça s'est sur des motifs radicalement subjectifs, je le reconnais. Pour autant, le plaisir est bien là, c'est ce qui compte.

Je me demande si dans ce cas tu aurais mis du semois ou un autre tabac lourdement chargé de latakia et que tu me dises que le mariage pipe-tabac est parfait, on pourrait affirmer que cette bruyere etait plus destinée à tel type de tabac plutôt qu'un autre. Ce que je veux dire c'est que le mariage que tu as fais te semble excellent au moment ou tu l'as fumé la première fois il aurait très bien pu être parfait avec un autre tabac et tu aurais aussi affirmé que c'était le bon mariage.

A l'instant T avec les éléments et l'humeur les conditions étaient réunies pour que ce soit la bonne combinaison.

sur le fond, la démarche décrite plus haut est plus logique que celle qui a manqué me fâcher définitivement avec l'EMP : ayant voulu le tester avec différentes pipes neuves comme estates récemment arrivées dans mon cheptel, il a fallu une nouvelle arrivée cette année pour prendre le pas sur deux approximations et une catastrophe (une pipe qui ne VEUT PAS fumer de l'emp)