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LE "TASSE-BRAISES V II" du Tasse-braises pour les membres!!!
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La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
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Page 1 sur 1
La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge ! »
Enfin, c'est ce que racontait Joachim Du Bellay (1522-1560) du temps glorieux où il vivait, ce qui nous ramène au XVIe siècle. Faut dire qu'à l'époque, si l'on prisait pour compenser les mauvaises odeurs environnantes, on ne fumait pas à proprement parler, autrement que chez «les sauvages» ou les amérindiens, comme on dirait plutôt aujourd'hui. Il n'y avait, on le sait, par soucis de se prémunir contre la maladie, qu'un bain par an – au printemps – dans chaque famille, où tous se lavaient dans la même eau, par ordre d'ancienneté ou de «valeur».
C'est d'ailleurs ce qui implique que la vaste majorité des épousailles avaient lieu au mois de mai, les tourtereaux, alors, "dégageaient" moins. Mais ne nous égarons pas. C'est alors que le bandit enfonçait lentement son couteau dans la plaie et il tournait, tournait, mais tournait...
Oups! Non, c'est pas ça... Je disais donc que Du Bellay prétendait que celui qui, comme Ulysse, a fait de beaux voyages est censé être heureux. Et je m'objecte, votre honneur. L'intimé n'a pas voie au chapitre et n'a pas davantage droit à la parole. La cour lui a désigné un avocat d'office et c'est ce dernier, seul, qui est en droit de parler au nom de l'accusé.
Sans doute sur de moindres distances, mais il est incontestable que, tout comme Ulysse, j'ai fait de longs voyages. Et plus d'un encore. En calculant rapidement, j'arrive à 37 déménagements depuis 1972. C'est dire que je sais faire des valises même si j'en ai de moins en moins envie. Enfin, voyager, oui. Déménager, non!
Que de méandres me direz-vous, pour arriver à présenter mon cheptel. C'est que, voyez-vous, ayant beaucoup voyagé, ou déménagé si vous préférez, j'ai subi les conséquences de telles pérégrinations. Des premières pipes achetées, ne me reste plus rien. Je fumais, alors, un peu comme mon grand-père paternel qui avait toujours la pipe au bec.
J'ai déjà mentionné ici ou ailleurs, je ne sais plus, que j'ai sottement commencé à fumer pour me venger du gérant du département où je travaillais, dans un magasin de vêtements de travail. Il m'envoyait sans vergogne sa fumée au visage, ce que je détestais souverainement. Pour lui apprendre un minimum de politesse, je me suis acheté une bouffarde et un tabac brut, produit local qui se vendait, alors, en feuilles. (Ben oui, il y a, à quelques jours près, 45 ans que je bouffarde, alors...) J'ai acheté le plus capiteux qui se trouvait, qu'on appelait Rose Quesnel et ai rendu à mon patron la monnaie de sa pièce. Oui, comme on dirait ici, j'étais baveux (insolent? Non, plutôt frondeur) quand j'étais jeune. Après m'avoir intimé l'ordre d'éteindre, devant mon refus d'obtempérer, il est allé voir le grand patron qui lui a répondu quelque chose comme «y a longtemps qu'on te dit de faire preuve de courtoisie avec la clientèle, tu as maintenant chaussure à ton pied, endure!».
J'avais, cependant, la sagesse – puisque je ne savais rien de l'art de la bouffarde – de me limiter aux pipes de maïs que je fumais jusqu'à la corde. Lorsque le diamètre du fourneau était devenu à ce point grand que je sentais la chaleur sitôt la bouffarde allumée, j'en changeais puisqu'il y avait ce qu'on appelle ici une tabagie, ce que vous appelez autrement, une civette, à moins de cinq minutes de marche de ma résidence et qu'elle était, à l'époque, dix fois plus garnie qu'elles ne le sont aujourd'hui. O temporare, o mores!
Quand j'ai commencé à prendre une certaine dextérité, j'ai souvenir de m'être procuré une Hilson, moitié écume, moitié matière inconnue. Plastoc? Fibre de verre? Je ne saurais dire. Tout ce dont je conserve souvenir c'est que mon patron immédiat ayant cessé de m'enfumer, j'étais, pour ma part, bien ancré dans le tabagisme.
Reste que de ces tendres années de mon adolescence, ne me restent que des souvenirs lointains. La large part des tabacs qu'on trouvait disponibles ici n'existent plus qu'aux USA ou pis encore, en Europe, quand ce ne sont pas dans les méandres de l'oubli. Mes cheveux bruns sont eux aussi, relayés aux confins de mes souvenirs, remplacés par des blancs de plus en plus rares. Quant à mes bouffardes de l'époque, c'est Rutebeuf qui pourrait répondre:
Il ne m'en reste plus rien. Reliques d'un autre temps, perdues aux confins d'une valise égarée sur un quai de gare, dans les profondeurs abyssales des embarcadères d'aéroports ou sur un quai de quelque port, voire «tombées d'un camion»...
La première dont il me reste trace remonte à 1983, je dirais donc sans crainte d'errer, à quelques semaines près, il y a trente ans, offerte par ma mie lors du premier voyage que nous fîmes conjointement, début juillet de cette année-là. Achetée neuve évidemment, bien que je découvris bien plus tard que son poinçon en reculait l'immaculée conception en 1976, une écume calcinée
Peterson:
Longtempsce fut mon unique Peterson's, longtemps ce fut mon unique écume. On me pardonnera ici, pour couper court à ma logorrhée, que je présente ces foyers dont je suis le dépositaire par marques plutôt que par valeur affective ou autre. Voici donc mes autres Peterson:
Une petite K & P Peterson 303 rustiquée. J'aime les pommes, ces petites boules qui tiennent bien au chaud au creux de la main. Et la 303 est, sur ce plan, un véritable rêve.
Une autre dont la genèse remonte à 1976, K & P également. Enfin, dernière acquisition chez Peterson (pour le moment bien entendu), une magnifique spigot:
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge ! »
Enfin, c'est ce que racontait Joachim Du Bellay (1522-1560) du temps glorieux où il vivait, ce qui nous ramène au XVIe siècle. Faut dire qu'à l'époque, si l'on prisait pour compenser les mauvaises odeurs environnantes, on ne fumait pas à proprement parler, autrement que chez «les sauvages» ou les amérindiens, comme on dirait plutôt aujourd'hui. Il n'y avait, on le sait, par soucis de se prémunir contre la maladie, qu'un bain par an – au printemps – dans chaque famille, où tous se lavaient dans la même eau, par ordre d'ancienneté ou de «valeur».
C'est d'ailleurs ce qui implique que la vaste majorité des épousailles avaient lieu au mois de mai, les tourtereaux, alors, "dégageaient" moins. Mais ne nous égarons pas. C'est alors que le bandit enfonçait lentement son couteau dans la plaie et il tournait, tournait, mais tournait...
Oups! Non, c'est pas ça... Je disais donc que Du Bellay prétendait que celui qui, comme Ulysse, a fait de beaux voyages est censé être heureux. Et je m'objecte, votre honneur. L'intimé n'a pas voie au chapitre et n'a pas davantage droit à la parole. La cour lui a désigné un avocat d'office et c'est ce dernier, seul, qui est en droit de parler au nom de l'accusé.
Sans doute sur de moindres distances, mais il est incontestable que, tout comme Ulysse, j'ai fait de longs voyages. Et plus d'un encore. En calculant rapidement, j'arrive à 37 déménagements depuis 1972. C'est dire que je sais faire des valises même si j'en ai de moins en moins envie. Enfin, voyager, oui. Déménager, non!
Que de méandres me direz-vous, pour arriver à présenter mon cheptel. C'est que, voyez-vous, ayant beaucoup voyagé, ou déménagé si vous préférez, j'ai subi les conséquences de telles pérégrinations. Des premières pipes achetées, ne me reste plus rien. Je fumais, alors, un peu comme mon grand-père paternel qui avait toujours la pipe au bec.
J'ai déjà mentionné ici ou ailleurs, je ne sais plus, que j'ai sottement commencé à fumer pour me venger du gérant du département où je travaillais, dans un magasin de vêtements de travail. Il m'envoyait sans vergogne sa fumée au visage, ce que je détestais souverainement. Pour lui apprendre un minimum de politesse, je me suis acheté une bouffarde et un tabac brut, produit local qui se vendait, alors, en feuilles. (Ben oui, il y a, à quelques jours près, 45 ans que je bouffarde, alors...) J'ai acheté le plus capiteux qui se trouvait, qu'on appelait Rose Quesnel et ai rendu à mon patron la monnaie de sa pièce. Oui, comme on dirait ici, j'étais baveux (insolent? Non, plutôt frondeur) quand j'étais jeune. Après m'avoir intimé l'ordre d'éteindre, devant mon refus d'obtempérer, il est allé voir le grand patron qui lui a répondu quelque chose comme «y a longtemps qu'on te dit de faire preuve de courtoisie avec la clientèle, tu as maintenant chaussure à ton pied, endure!».
J'avais, cependant, la sagesse – puisque je ne savais rien de l'art de la bouffarde – de me limiter aux pipes de maïs que je fumais jusqu'à la corde. Lorsque le diamètre du fourneau était devenu à ce point grand que je sentais la chaleur sitôt la bouffarde allumée, j'en changeais puisqu'il y avait ce qu'on appelle ici une tabagie, ce que vous appelez autrement, une civette, à moins de cinq minutes de marche de ma résidence et qu'elle était, à l'époque, dix fois plus garnie qu'elles ne le sont aujourd'hui. O temporare, o mores!
Quand j'ai commencé à prendre une certaine dextérité, j'ai souvenir de m'être procuré une Hilson, moitié écume, moitié matière inconnue. Plastoc? Fibre de verre? Je ne saurais dire. Tout ce dont je conserve souvenir c'est que mon patron immédiat ayant cessé de m'enfumer, j'étais, pour ma part, bien ancré dans le tabagisme.
Reste que de ces tendres années de mon adolescence, ne me restent que des souvenirs lointains. La large part des tabacs qu'on trouvait disponibles ici n'existent plus qu'aux USA ou pis encore, en Europe, quand ce ne sont pas dans les méandres de l'oubli. Mes cheveux bruns sont eux aussi, relayés aux confins de mes souvenirs, remplacés par des blancs de plus en plus rares. Quant à mes bouffardes de l'époque, c'est Rutebeuf qui pourrait répondre:
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis
que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis
que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Il ne m'en reste plus rien. Reliques d'un autre temps, perdues aux confins d'une valise égarée sur un quai de gare, dans les profondeurs abyssales des embarcadères d'aéroports ou sur un quai de quelque port, voire «tombées d'un camion»...
La première dont il me reste trace remonte à 1983, je dirais donc sans crainte d'errer, à quelques semaines près, il y a trente ans, offerte par ma mie lors du premier voyage que nous fîmes conjointement, début juillet de cette année-là. Achetée neuve évidemment, bien que je découvris bien plus tard que son poinçon en reculait l'immaculée conception en 1976, une écume calcinée
Peterson:
Longtempsce fut mon unique Peterson's, longtemps ce fut mon unique écume. On me pardonnera ici, pour couper court à ma logorrhée, que je présente ces foyers dont je suis le dépositaire par marques plutôt que par valeur affective ou autre. Voici donc mes autres Peterson:
Une petite K & P Peterson 303 rustiquée. J'aime les pommes, ces petites boules qui tiennent bien au chaud au creux de la main. Et la 303 est, sur ce plan, un véritable rêve.
Une autre dont la genèse remonte à 1976, K & P également. Enfin, dernière acquisition chez Peterson (pour le moment bien entendu), une magnifique spigot:
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Hep, j'ai une Hilson comme ça, en plastorésinebakélsynthetique ! jaune qu"'elle est!
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
dis-moi, Gavroche, je n'ai pas souvenir (je manquais certes d'expérience pour être en mesure de bien évaluer ) si c'était une bonne fumeuse. J'aimerais bien en retrouver une de ce genre, mais elles sont assez rares, souvent hors de prix, et fréquemment l'écume est bousillée...
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
mais, mais, mais... si peu?
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
Age : 34
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
C'est un début, El_Dos, juste un début. Je sais bien, depuis qu'on l'attendait, on aurait pu s'attendre à une encyclopédie illustrée, mais ne dit-on pas «petit train va loin»?
chi va piano va sano e va lontano
Allez, je me pousse dans le dos et j'en ajoute une couche
chi va piano va sano e va lontano
Allez, je me pousse dans le dos et j'en ajoute une couche
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Comme tu l'as bien compris, je te poussais un peu , j'ai bien pensé que ce n'était pas la totalité de ta collection!
Vivement le reste, en tout cas de bien belle Peterson que tu nous montres là.
Vivement le reste, en tout cas de bien belle Peterson que tu nous montres là.
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
Age : 34
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
ma Hilson fume très bien mais comme tu le sais, moins bon qu'une bruyere, moins bon qu'une ecume... c'est le lot commun!
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Un très beau début mon cher Passeur,comme El-Dos,hein,j'attends la
suite !!
J'ai rajouté Collection des membres à ton titre pour faciliter le moteur de recherche.
suite !!
J'ai rajouté Collection des membres à ton titre pour faciliter le moteur de recherche.
Invité- Invité
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
J aime beaucoup ta spigot droite ! Et belle narration. .
Kustomtom- TBbuddy
- Nombre de messages : 346
Age : 49
Localisation : Aubignan
Date d'inscription : 21/03/2013
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
http://pipesmagazine.com/forums/topic/hilson-fantasia
j'ai trouvé ça, mais la mienne est droite et block meerschaum... block?
j'ai trouvé ça, mais la mienne est droite et block meerschaum... block?
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Elle ressemble en bonne part au souvenir que j'ai de la mienne. Plus pointue au fond du bol, me semble-t-il, la mienne était plutôt d'une teinte approchant le caramel.gavroche a écrit:http://pipesmagazine.com/forums/topic/hilson-fantasia
j'ai trouvé ça, mais la mienne est droite et block meerschaum... block?
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Passeur,
Quelle introduction splendide ! Humour, cynisme, poésie...
Cette présentation, ce n'est pas simplement une présentation de pipes, non plus la présentation des pipes du Passeur, point encore les pipes du passé du Passeur mais plutot la présentation du passé des pipes du Passé du Passeur... Et pas seulement : le présent et le passé s’entremêle et les pipes du passé sont là. Alors c'est comme si un peu de nostalgie venait se lier au propos, comme si de ces objets fort jolis au demeurant transpirait une histoire, le souvenir des pipes perdues du passé du Passeur et lors d'un instant riche, vient s'inscrire au notre dans un généreux partage.
Sincèrement merci. La spigot billard me plait beaucoup... Une parenthèse : sa droiture en est presque étonnante face à ton histoire et tes goûts. Au demeurant, rien de choquant.
Encore bravo...
Quelle introduction splendide ! Humour, cynisme, poésie...
Cette présentation, ce n'est pas simplement une présentation de pipes, non plus la présentation des pipes du Passeur, point encore les pipes du passé du Passeur mais plutot la présentation du passé des pipes du Passé du Passeur... Et pas seulement : le présent et le passé s’entremêle et les pipes du passé sont là. Alors c'est comme si un peu de nostalgie venait se lier au propos, comme si de ces objets fort jolis au demeurant transpirait une histoire, le souvenir des pipes perdues du passé du Passeur et lors d'un instant riche, vient s'inscrire au notre dans un généreux partage.
Sincèrement merci. La spigot billard me plait beaucoup... Une parenthèse : sa droiture en est presque étonnante face à ton histoire et tes goûts. Au demeurant, rien de choquant.
Encore bravo...
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
je te le concède, Demosthène. C'est un fait que ma préférence va aux courbes. Même légèrement courbées, mais courbes. Mais quand j'ai vu celle-là, comme j'avais grande envie depuis des lustres d'une spigot, que sans être accro aux Peterson, comme on a pu le voir, j'ai une longue relation avec elles. Alors la tentation a fait le reste
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
J'aime bien la spigot à la fin.
Mais, franchement, ça fait plaisir de lire enfin un post aussi long de ta main. C'est un délice, j'ai une furieuse envie d'en bouquiner davantage, si je puis dire. Ça démange.
Mais, franchement, ça fait plaisir de lire enfin un post aussi long de ta main. C'est un délice, j'ai une furieuse envie d'en bouquiner davantage, si je puis dire. Ça démange.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Très joli post, merci Passeur, pour les pipes on sait bien qu'il y en a beaucoup d'autres...
Invité- Invité
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Après avoir vue celles ci, il me tarde de voire les autres que tu as fait!
Moi je trouve qu'il y a de l'idée
GEORGES-ALAIN a écrit:@ Lazarreus, oui mais des pipes faites des mains du Passeur,c'est pas rien vu sa vocation de faucheur,il m'assure un délai de vie bien supérieur à la moyenne!!!! car il ne voudrait pas voir le fruit de son
labeur s'évanouir par un malheureux coup de faux !!!
Moi je trouve qu'il y a de l'idée
spou- TBphile
- Nombre de messages : 1282
Age : 37
Localisation : gers
Date d'inscription : 04/10/2012
mes Blatter
Il s'est produit à maintes reprises que, lisant l'un ou l'autre des membres européens du TB, j'ai cru percevoir une pointe d'envie pour ne pas parler de jalousie eu égard au fait que nous avons, ici – si je puis m'exprimer de la sorte puisqu'ils sont à 125 km de ma demeure – une famille de pipiers qui remonte presque à la nuit des temps. Eh, oh! J'ai dit «presque»!
La pipe a beau être originaire de peuples primitifs, aborigènes, autochtones, «sauvages», le Québec n'est pas "civilisé" comme l'Europe, depuis quelques millénaires. Encore qu'on pourrait à juste titre se poser la question: l'Europe était-elle réellement civilisée à l'époque ou Jésus criait? Encore au XVIe siècle, Shakespeare se sert du meurtre sordide de l'astronome Tycho Brahe vraisemblablement par son successeur Johannes Kepler pour écrire Hamlet. On ne peut pas, selon moi, ici parler de peuple civilisé. C'est le temps de paraphraser Shakespeare / Hamlet: To be or not to be... égaré.
D'accord, je me suis effectivement égaré, je me reprends donc. (C'est que j'ai pas de fonction GPS sur mon clavier...) Notez cependant au passage et à la décharge de Shakespeare que les écrivains n'inventent pas. Ils utilisent toujours un point de départ: une phobie, une philie, un brin d'une histoire pris dans un journal à potins, une idée germée entre deux tétées sur la pipe, contemplant l'œil hagard les volutes montant de leur bouffarde ou pendant que le rhum, voire la Nikka baigne le palais, tout est bon pour la digression... L'écrivain est un éternel rêveur et un rien le fait décrocher. Mais, une fois de plus, nous nous égarons loin du sujet.
Shakespeare, donc, se demandait (ou inspirait Hamlet) s'interrogeant sur la préférence entre le fait d'être ou de ne pas être. Et il fut! Précisément à l'époque où Cartier, le Malouin, Jacques de son prénom, venait de découvrir en ce côté-ci de la Grande Bleue (Cartier, pas la Grande Bleue) que les Amérindiens se mettaient en bouche de drôles de tuyaux desquels ils aspiraient la fumée issue de la combustion de feuilles bizarres. Ce Cartier qui, le savait-on? était un comparse, ami d'un certain médecin plus connu pour ses lignes que pour l'éternelle propension des disciples d'Hippocrate de l'époque: Primo saignare, deinde purgare, postea clysterium donare ("d'abord saigner, ensuite purger, postérieurement seringuer" pour les non latinisant), un certain François Rabelais.
Quand je vous dis que les gens de mon espèce sont toujours prêts à changer de sujet...! Ceci étant dit, nous sommes au XVI e siècle. Non, je sais bien que nous, nous sommes au XXI e siècle, mais si vous avez bien suivi, Jacques Cartier, lui, était au XVI e siècle. Et il n'avait pas apporté ses bagages ni emmené sa famille. Ce qui le contraignit à retourner dans les Europes. Il ramena avec lui, comme des bouffons pour le plaisir de sa très graisseuse gracieuse majesté, le Roi, des animaux qu'il appela des sauvages. Parce que, à l'époque, le pape n'avait pas encore accepté que les autochtones étaient des humains. Et comme il était infaillible...
Bref il faudra attendre un autre siècle avant que ses successeurs apportent leurs bagages, ce qui nous mène au XVII e siècle, mais nous sommes encore en Nouvelle-France. C'est-à-dire loin du Canada. Il faudra, avant, que le roi fasse fi de ses obligations (parce qu'un roi n'a pas que des droits, il a également des obligations) et abandonne ses sujets au roi d'Angleterre. (Pour la petite histoire, les miens d'ancêtres sont Vendéens, ceux de ma tendre sont Normands.) Et nous ne sommes pas encore au Canada, ni même au Québec; juste au Bas-Canada.
Tournons donc les coins rond et
arrivons à la création du Canada, en 1867. Je sais, c'est récent. C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison que certains Européens nous imaginent encore avec la chemise à carreaux, nous promenant sur l'autoroute à cheval. Enfin, puisqu'on nous l'a si souverainement enseigné, faisons fi du temps qui passe et faisons un bond dans le temps, cinquante ans après la création officielle du Canada (oui j'ai sciemment glissé sur la Rébellion des Patriotes de 1837-39 à raison; il y a longtemps qu'on me sait nationaliste, je ne m'éterniserai donc pas sur le sujet) en 1867, donc en 1907, s'installe la famille Blatter, en provenance d'Argentine qui était antérieurement venue d'Angleterre.
Trois générations plus tard, Pierre et Robert Blatter (deux frères) sont aux commandes du commerce. Pas facile parce
que les lois du Québec interdisent à Blatter de s'identifier comme pipiers, même cent ans après l'ouverture de la maison. C'est ainsi que si vous vous retrouvez à Montréal, rue Président-Kennedy, ne cherchez pas une enseigne de pipier, vous n'en trouverez pas. Regardez la façade du 375 et vous y verrez la mention «Blatter et Blatter» sans rien d'autre. Ce pourrait être une confiserie, une pizzeria, une mercerie (encore qu'eux ont le droit d'afficher leur raison sociale), si vous n'entrez pas, vous ne saurez pas.
Nous avons les Blatter Pierre, Robert et Patrick (le fils de Pierre qui représente donc la 4e génération et vous ne les avez pas, mais ne faut pas être trop égoïstes, vous ne pouvez pas tous les avoir quand même!!!Est-ce qu'on se plaint, nous, que vous ayez Pierre Morel? Oui. Mais ce n'est pas une raison. Est-ce qu'on se plaint que vous ayez Gaël Coulon? Encore oui. Mais ce n'est pas davantage une raison. Est-ce que je me plains que vous ayez BC? Ah non, vous pouvez les garder, je n'en veux pas.
Ce qui est extraordinaire avec les Blatter, c'est que vous pouvez arriver chez eux pour la première fois et repartir, revenir un an plus tard et ils se souviennent de vous. Je peux en parler à dessein, je l'ai vécu. Je pourrais dire "j'ai fait le test", mais ce n'était pas un test. N'empêche que je l'ai vécu. Mieux encore, on m'a fait mention d'un ami (qu'on ignorait être mon ami), venu deux mois plus tôt. C'est ce qu'on appelle savoir reconnaître ses clients. Mieux encore, alors que je regardais certaines pipes dont certaines me paraissaient intéressantes, Pierre m'a averti qu'il ne pouvait pas me vendre "celle-là". Intrigué, je lui ai demandé pourquoi; «Parce que c'est une pipe que tu ne veux pas». Et lorsqu'il l'a sortie du présentoir, j'ai vu le logo de la marque honnie...
[color=white]Je n'ai, en fait, pas beaucoup de pipes des Blatter. Parce que comme dit plus haut, à 125 km de ma maison, je n'y vais pas souvent. Et à chaque fois, outre du tabac, je sors avec une nouvelle bouffarde. Je m'en tiens donc loin, le plus loin possible pour plaire à mon gérant de banque. En conclusion je n'en ai que trois. D'abord celle que j'ai pris pour habitude d'appeler ma «Blatter au pied plat»:
Petite (selon mes critères), mais excellente fumeuse. Au passage, je soulignerai que la bouteille de cette photo est une authentique bouteille à la mer, qu'elle a navigué à une semaine près pendant 21 ans avant que je la trouve. J'ajouterai que le sable et le message qui s'y trouvent sont ceux qui y étaient enfermés quand j'ai mis la main dessus. Mais c'est une autre histoire dont je vous ferai grâce. Vient ensuite une commande spéciale, une select autographe:
Enfin, une liseuse avec laquelle je suis littéralement tombé en amour quand je suis allé acheter une boîte du mythique Caledonian que les frères Blatter sont désormais les seuls au monde à commercialiser.
La pipe a beau être originaire de peuples primitifs, aborigènes, autochtones, «sauvages», le Québec n'est pas "civilisé" comme l'Europe, depuis quelques millénaires. Encore qu'on pourrait à juste titre se poser la question: l'Europe était-elle réellement civilisée à l'époque ou Jésus criait? Encore au XVIe siècle, Shakespeare se sert du meurtre sordide de l'astronome Tycho Brahe vraisemblablement par son successeur Johannes Kepler pour écrire Hamlet. On ne peut pas, selon moi, ici parler de peuple civilisé. C'est le temps de paraphraser Shakespeare / Hamlet: To be or not to be... égaré.
D'accord, je me suis effectivement égaré, je me reprends donc. (C'est que j'ai pas de fonction GPS sur mon clavier...) Notez cependant au passage et à la décharge de Shakespeare que les écrivains n'inventent pas. Ils utilisent toujours un point de départ: une phobie, une philie, un brin d'une histoire pris dans un journal à potins, une idée germée entre deux tétées sur la pipe, contemplant l'œil hagard les volutes montant de leur bouffarde ou pendant que le rhum, voire la Nikka baigne le palais, tout est bon pour la digression... L'écrivain est un éternel rêveur et un rien le fait décrocher. Mais, une fois de plus, nous nous égarons loin du sujet.
Shakespeare, donc, se demandait (ou inspirait Hamlet) s'interrogeant sur la préférence entre le fait d'être ou de ne pas être. Et il fut! Précisément à l'époque où Cartier, le Malouin, Jacques de son prénom, venait de découvrir en ce côté-ci de la Grande Bleue (Cartier, pas la Grande Bleue) que les Amérindiens se mettaient en bouche de drôles de tuyaux desquels ils aspiraient la fumée issue de la combustion de feuilles bizarres. Ce Cartier qui, le savait-on? était un comparse, ami d'un certain médecin plus connu pour ses lignes que pour l'éternelle propension des disciples d'Hippocrate de l'époque: Primo saignare, deinde purgare, postea clysterium donare ("d'abord saigner, ensuite purger, postérieurement seringuer" pour les non latinisant), un certain François Rabelais.
Quand je vous dis que les gens de mon espèce sont toujours prêts à changer de sujet...! Ceci étant dit, nous sommes au XVI e siècle. Non, je sais bien que nous, nous sommes au XXI e siècle, mais si vous avez bien suivi, Jacques Cartier, lui, était au XVI e siècle. Et il n'avait pas apporté ses bagages ni emmené sa famille. Ce qui le contraignit à retourner dans les Europes. Il ramena avec lui, comme des bouffons pour le plaisir de sa très graisseuse gracieuse majesté, le Roi, des animaux qu'il appela des sauvages. Parce que, à l'époque, le pape n'avait pas encore accepté que les autochtones étaient des humains. Et comme il était infaillible...
Bref il faudra attendre un autre siècle avant que ses successeurs apportent leurs bagages, ce qui nous mène au XVII e siècle, mais nous sommes encore en Nouvelle-France. C'est-à-dire loin du Canada. Il faudra, avant, que le roi fasse fi de ses obligations (parce qu'un roi n'a pas que des droits, il a également des obligations) et abandonne ses sujets au roi d'Angleterre. (Pour la petite histoire, les miens d'ancêtres sont Vendéens, ceux de ma tendre sont Normands.) Et nous ne sommes pas encore au Canada, ni même au Québec; juste au Bas-Canada.
Tournons donc les coins rond et
arrivons à la création du Canada, en 1867. Je sais, c'est récent. C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison que certains Européens nous imaginent encore avec la chemise à carreaux, nous promenant sur l'autoroute à cheval. Enfin, puisqu'on nous l'a si souverainement enseigné, faisons fi du temps qui passe et faisons un bond dans le temps, cinquante ans après la création officielle du Canada (oui j'ai sciemment glissé sur la Rébellion des Patriotes de 1837-39 à raison; il y a longtemps qu'on me sait nationaliste, je ne m'éterniserai donc pas sur le sujet) en 1867, donc en 1907, s'installe la famille Blatter, en provenance d'Argentine qui était antérieurement venue d'Angleterre.
Trois générations plus tard, Pierre et Robert Blatter (deux frères) sont aux commandes du commerce. Pas facile parce
que les lois du Québec interdisent à Blatter de s'identifier comme pipiers, même cent ans après l'ouverture de la maison. C'est ainsi que si vous vous retrouvez à Montréal, rue Président-Kennedy, ne cherchez pas une enseigne de pipier, vous n'en trouverez pas. Regardez la façade du 375 et vous y verrez la mention «Blatter et Blatter» sans rien d'autre. Ce pourrait être une confiserie, une pizzeria, une mercerie (encore qu'eux ont le droit d'afficher leur raison sociale), si vous n'entrez pas, vous ne saurez pas.
Nous avons les Blatter Pierre, Robert et Patrick (le fils de Pierre qui représente donc la 4e génération et vous ne les avez pas, mais ne faut pas être trop égoïstes, vous ne pouvez pas tous les avoir quand même!!!Est-ce qu'on se plaint, nous, que vous ayez Pierre Morel? Oui. Mais ce n'est pas une raison. Est-ce qu'on se plaint que vous ayez Gaël Coulon? Encore oui. Mais ce n'est pas davantage une raison. Est-ce que je me plains que vous ayez BC? Ah non, vous pouvez les garder, je n'en veux pas.
Ce qui est extraordinaire avec les Blatter, c'est que vous pouvez arriver chez eux pour la première fois et repartir, revenir un an plus tard et ils se souviennent de vous. Je peux en parler à dessein, je l'ai vécu. Je pourrais dire "j'ai fait le test", mais ce n'était pas un test. N'empêche que je l'ai vécu. Mieux encore, on m'a fait mention d'un ami (qu'on ignorait être mon ami), venu deux mois plus tôt. C'est ce qu'on appelle savoir reconnaître ses clients. Mieux encore, alors que je regardais certaines pipes dont certaines me paraissaient intéressantes, Pierre m'a averti qu'il ne pouvait pas me vendre "celle-là". Intrigué, je lui ai demandé pourquoi; «Parce que c'est une pipe que tu ne veux pas». Et lorsqu'il l'a sortie du présentoir, j'ai vu le logo de la marque honnie...
[color=white]Je n'ai, en fait, pas beaucoup de pipes des Blatter. Parce que comme dit plus haut, à 125 km de ma maison, je n'y vais pas souvent. Et à chaque fois, outre du tabac, je sors avec une nouvelle bouffarde. Je m'en tiens donc loin, le plus loin possible pour plaire à mon gérant de banque. En conclusion je n'en ai que trois. D'abord celle que j'ai pris pour habitude d'appeler ma «Blatter au pied plat»:
Petite (selon mes critères), mais excellente fumeuse. Au passage, je soulignerai que la bouteille de cette photo est une authentique bouteille à la mer, qu'elle a navigué à une semaine près pendant 21 ans avant que je la trouve. J'ajouterai que le sable et le message qui s'y trouvent sont ceux qui y étaient enfermés quand j'ai mis la main dessus. Mais c'est une autre histoire dont je vous ferai grâce. Vient ensuite une commande spéciale, une select autographe:
Enfin, une liseuse avec laquelle je suis littéralement tombé en amour quand je suis allé acheter une boîte du mythique Caledonian que les frères Blatter sont désormais les seuls au monde à commercialiser.
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Oh, allez, l'histoire de la bouteille... par pitié...
Évariste- TBphile
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Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Je crois pas que ça intéresse beaucoup de monde ici...Évariste a écrit:Oh, allez, l'histoire de la bouteille... par pitié...
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Un réel plaisir de te lire mon cher passeur! Tes bouffardes, pour l'instant, sont vraiment sympa et je dois dire que j'attends également cette histoire de bouteille
El_Dos- TBphile
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Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
le Passeur a écrit:Je crois pas que ça intéresse beaucoup de monde ici...Évariste a écrit:Oh, allez, l'histoire de la bouteille... par pitié...
Pour l'histoire, je ne sais pas, mais pour la prose du conteur je serais moins catégorique que toi
Évariste- TBphile
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Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Quel talent Le Passeur ! et quelle mémoire livresque aussi,je voudrais
bien en posséder un dixième pour te répondre d'une même plume.
Du coup je retourne voir tes belles que la lecture à occultée un instant.
Mes compliments mon Cher.
bien en posséder un dixième pour te répondre d'une même plume.
Du coup je retourne voir tes belles que la lecture à occultée un instant.
Mes compliments mon Cher.
Invité- Invité
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
La bouteille est intrigante, en effet, et la curiosité fait le reste.
Pour l'histoire, les digressions, les clins d’œils savamment dosés : Je dis bravo.
Pour la finesse du récit, le style différent mais tout de même reconnaissable, pour cette sensation qu'on arrivera jamais au sujet du message tellement on part de loin : encore bravo.
Pour le rythme, le partage, le courage de prendre soin de ce qui nous importe vraiment, la sage générosité envers des amis que l'on a parfois jamais vu en face et pourtant... lepide !
Dans la série des Blatter's, la Church m'enthousiasme presque autant que le récit. Et si j'étais chez toi à bavarder tout en la regardant, il est probable, possible, éventuel, évident, assuré, certain même que je ferai 125km...
Pour l'histoire, les digressions, les clins d’œils savamment dosés : Je dis bravo.
Pour la finesse du récit, le style différent mais tout de même reconnaissable, pour cette sensation qu'on arrivera jamais au sujet du message tellement on part de loin : encore bravo.
Pour le rythme, le partage, le courage de prendre soin de ce qui nous importe vraiment, la sage générosité envers des amis que l'on a parfois jamais vu en face et pourtant... lepide !
Dans la série des Blatter's, la Church m'enthousiasme presque autant que le récit. Et si j'étais chez toi à bavarder tout en la regardant, il est probable, possible, éventuel, évident, assuré, certain même que je ferai 125km...
Demosthène- TBphile
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Localisation : Un peu de partout désormais
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Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Merci camarade le Passeur, pour cette très belle présentation d'une infime partie de ton cheptel. C'est avec goût que tu nous présentes tes belles à travers ce récit endiablé.
Un plaisir de te lire; et, que dire des photos .
Un plaisir de te lire; et, que dire des photos .
El Che- TBphile
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Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
je n'aurai, Gianni, pas d'autre choix que de la présenter, en long et en large elle aussi même si je ne l'ai pas ressortie depuis cette fameuse soirée l'été dernier... Oui je sais, j'ai la tête dure...
Mais bon, entre-temps, me faut bien satisfaire (ou tenter de le faire) ceux qui veulent entendre parler de ma bouteille.
Mais bon, entre-temps, me faut bien satisfaire (ou tenter de le faire) ceux qui veulent entendre parler de ma bouteille.
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
le Passeur a écrit:
Mais bon, entre-temps, me faut bien satisfaire (ou tenter de le faire) ceux qui veulent entendre parler de ma bouteille.
Se soumettre aux velléités des potes du Tasse-braises, ça c'est fort généreux de ta part ! Je m'en régale d'avance...
Demosthène- TBphile
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Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
encore encore!!!!!!!!
et l'histoire de la bouteille aussi!!!
bravo ami le Passeur!
et l'histoire de la bouteille aussi!!!
bravo ami le Passeur!
serbru- TBphile
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Localisation : Essonne
Date d'inscription : 13/12/2012
À la demande générale: une bouteille à la mer
Je suis conscient que chacun d'entre vous connaît le Québec, mais quand je parle des Iles où mon épouse et moi avons résidé pendant vingt ans et quelques mois, les Iles-de-la-Madeleine sont, pour vous, un trou dans l'espace.
Minuscule archipel formé d'ilots reliés par des lagunes et des bandes de sable, elles s'étendent sur 75 km de long, au cœur du Golfe du St-Laurent. C'est la partie la plus à l'est du Québec, face à St-Pierre et Miquelon dont elles sont plus près, d'ailleurs, que du Québec continental qu'on nomme, aux Iles, «la Grande Terre», ce qui fait généralement sourire les «continentaux».
Au passage, on me permettra cette nouvelle digression de souligner que la langue orale est celle de la vieille France, de l'époque remontant aux environs de la Révolution. Une partie de l'archipel – l'île du Havre-aux-Maisons – a même conservé une particularité exclusive, la langue orale fait abstraction de la lettre "R", un relent typique de la Révolution où cette lettre était allusion à la royauté. Si les habitants des Iles sont des Madelinots (la femme est Madeleinienne), ce sont des Acadiens et ils ont pris possession de l'archipel au retour de la Déportation des Acadiens que ces derniers appellent "le Grand Dérangement". Pour l'histoire (romanesque) de la Déportation, on se référera au roman Pélagie la Charrette d'Antonine Maillet, Prix Goncourt 1980. Mais nous nous égarons...
Ah, mes proches riraient de me lire! Ils prétendent depuis longtemps que je souffre de diarrhée verbale. C'est peut-être pour ça que j'écris bien que les mauvaises langues argueront que ça n'améliore pas vraiment les choses... Enfin, vous l'avez voulu, vous connaîtrez donc l'histoire de cette bouteille. J'habitais donc à l'extrême sud-ouest de l'archipel, un hameau qu'on appelle l'Étang-des-Caps, lequel tire son nom des caps de grès rouge qui bordent la côte. (Au fait, si vous parlez de la «plage» qu'on y nomme "côte", vous serez rapidement étiqueté comme touriste.)
Profondément marin dans l'âme, outre mes travaux que tout le monde ici connaît et que je ne crois pas avoir besoin de rappeler, j'y étais pêcheur, ce qui était d'autant plus facile pour moi que ma maison y faisait face à la mer. Un simple coup d'œil à l'endroit, on comprendra que, huit ans après mon départ de l'endroit, «mon» archipel me manque.
Cette photo de ma maison (mon "ex" serait peut-être plus juste, mais je me plais à croire qu'une certaine part de moi y est restée) est sur Google Earth. Ceci étant dit, la «plage» qui prenait origine devant ma maison permet, à marée basse, de changer d'île à pied sec. On parle donc, ici, d'une randonnée d'une vingtaine de km. On le sait, j'aime les chiens, les grands chiens. J'en avais comme j'en ai encore un et j'avais plaisir à aller m'y promener avec ma tendre et mon chien, de longues heures durant. Forcément, je regardais où je mettais les pieds. C'est ainsi que j'ai découvert, au fil des années, sur la côte, toutes sortes de choses qui faisaient l'envie de mon entourage.
― Comment ça se fait que tu trouves toutes ces choses sur la côte? Moi j'ai jamais rien trouvé.
C'est que, répondais-je, quand je vais sur la côte, je regarde où je mets les pieds plutôt que la forme des nuages.
J'étais très loin d'y chercher quoi que ce soit. De toute façon c'est bien connu, il suffit de chercher une chose pour ne pas la trouver. J'y ai néanmoins découvert plusieurs défenses de morse alors que cet animal est disparu de l'archipel après une chasse intensive de plusieurs années des Américains il y a plus de 150 ans. Découvert aussi un cap-de-mouton, pièce de gaïac qu'on utilisait à l'époque des grands voiliers et quantité d'autres objets, certains nettement plus intéressants que d'autres...
À l'automne 1989, le 19 octobre d'après les registres gouvernementaux, j'étais donc avec ma mie et ma chienne puisque le vent nous empêchait d'aller au maquereau, et nous nous promenions sur la côte quand j'ai trouvé cette bouteille avec un message enroulé à l'intérieur demandant de casser la bouteille pour avoir droit à une récompense de 1.00$
Wow! Une piastre... Méchante récompense! comme on dirait ici sur un ton sarcastique. Le problème c'est que je suis contre le principe. Je ne casserai certainement pas cette bouteille pour avoir droit à une récompense de cet ordre! Ma douce et moi avons des animaux, donc nous surveillons continuellement autour de nous pour ramasser les objets qui pourraient les blesser. Par ailleurs, sans être écologiste fanatique, je me préoccupe de l'environnement. Il n'est donc catégoriquement pas question que je casse cette bouteille. La rapportant à la maison, avec une patience d'ange, ma mie s'est servie de broches à tricoter pour extirper le message.
Fichtre! découvris-je au bas de la missive: cette offre n'est valable que jusqu'au 31 décembre 1980. C'est dire que, même si j'avais cassé cette bouteille, j'aurais pu me brosser pour avoir mon dollar. Qu'à cela ne tienne, j'ai un excellent copain qui est accessoirement grand patron de Pêches et Océans Canada pour l'est du Canada et dont les bureaux sont à 30 km de chez moi. Et le service océanographique dont il est question dans la bouteille relève de Pêches et Océans Canada. Je téléphone donc à mon copain et lui raconte mon histoire de bouteille, lui fais lecture du message et lui donne évidemment le numéro de série inscrit. Et je lui fais requête d'essayer d'avoir des renseignements, parce que le service en question n'existe plus.
Or, comme c'est un excellent copain, il se démène, fait des pieds et des mains pour trouver LA personne qui lui fournira les renseignements. Parce que, me dira-t-il quelques jours plus tard, le bureau d'Océanographie est relégué aux oubliettes et celui qui en était en charge a, depuis longtemps, pris sa retraite. Qu'à cela ne tienne, mon copain s'entête, fouille et farfouille, et cinq jours plus tard, il reçoit la lettre que voici avant de me la faire suivre:
Ceci étant dit, l'endroit où je l'ai trouvée empêche catégoriquement que la bouteille ait été enfouie dans le sable pendant vingt ans parce qu'avec la circulation pédestre et motorisée à deux, trois et quatre roues est telle que la bouteille n'aurait pas attendu si longtemps avant de ressurgir à la surface pour peu qu'elle reste, alors, intacte.
Secundo, après vingt ans passés en bord de mer, on ne remettra pas en doute ma connaissance des conditions qui y existent. Quiconque connaît un tant soit peu ce genre de «plage» sait que très rapidement le sable se chargera de dépolir le verre. Or ma bouteille est lisse comme neuve. Ce qui paraît sur la photo de ma Blatter au pied plat n'est que la poussière du sable intérieur.
Pour la petite histoire, quelques mois plus tard, Pêches et Océans Canada me contactait parce que, me disait-on, on était à structurer un musée de cet organisme gouvernemental et on me demandait si je voulais bien leur laisser la bouteille pour ledit musée.
―Vous ne la vouliez pas puisque vous l'avez jetée; je l'ai ramassée puisque je la voulais. J'aurais suivi à la lettre votre message je ne l'aurais plus puisqu'elle serait cassée. Elle n'existerait pas davantage pour votre musée que pour moi. En conséquence, vous pouvez continuer à y penser, mais je vous conseillerais plutôt de l'oublier parce que vous ne l'aurez pas. Je la garde, un point c'est tout!
Ce qui n'allait pas les empêcher de se venger en venant chercher sur mon terrain une bouée de repérage (que j'avais également trouvée), valeur de 150$ ai-je appris, pour laquelle on a affrêté un brise-glaces partant d'Ottawa, soit plus ou moins 1500 km. C'est ainsi qu'on dilapide l'argent du contribuable...
Minuscule archipel formé d'ilots reliés par des lagunes et des bandes de sable, elles s'étendent sur 75 km de long, au cœur du Golfe du St-Laurent. C'est la partie la plus à l'est du Québec, face à St-Pierre et Miquelon dont elles sont plus près, d'ailleurs, que du Québec continental qu'on nomme, aux Iles, «la Grande Terre», ce qui fait généralement sourire les «continentaux».
Au passage, on me permettra cette nouvelle digression de souligner que la langue orale est celle de la vieille France, de l'époque remontant aux environs de la Révolution. Une partie de l'archipel – l'île du Havre-aux-Maisons – a même conservé une particularité exclusive, la langue orale fait abstraction de la lettre "R", un relent typique de la Révolution où cette lettre était allusion à la royauté. Si les habitants des Iles sont des Madelinots (la femme est Madeleinienne), ce sont des Acadiens et ils ont pris possession de l'archipel au retour de la Déportation des Acadiens que ces derniers appellent "le Grand Dérangement". Pour l'histoire (romanesque) de la Déportation, on se référera au roman Pélagie la Charrette d'Antonine Maillet, Prix Goncourt 1980. Mais nous nous égarons...
Ah, mes proches riraient de me lire! Ils prétendent depuis longtemps que je souffre de diarrhée verbale. C'est peut-être pour ça que j'écris bien que les mauvaises langues argueront que ça n'améliore pas vraiment les choses... Enfin, vous l'avez voulu, vous connaîtrez donc l'histoire de cette bouteille. J'habitais donc à l'extrême sud-ouest de l'archipel, un hameau qu'on appelle l'Étang-des-Caps, lequel tire son nom des caps de grès rouge qui bordent la côte. (Au fait, si vous parlez de la «plage» qu'on y nomme "côte", vous serez rapidement étiqueté comme touriste.)
Profondément marin dans l'âme, outre mes travaux que tout le monde ici connaît et que je ne crois pas avoir besoin de rappeler, j'y étais pêcheur, ce qui était d'autant plus facile pour moi que ma maison y faisait face à la mer. Un simple coup d'œil à l'endroit, on comprendra que, huit ans après mon départ de l'endroit, «mon» archipel me manque.
Cette photo de ma maison (mon "ex" serait peut-être plus juste, mais je me plais à croire qu'une certaine part de moi y est restée) est sur Google Earth. Ceci étant dit, la «plage» qui prenait origine devant ma maison permet, à marée basse, de changer d'île à pied sec. On parle donc, ici, d'une randonnée d'une vingtaine de km. On le sait, j'aime les chiens, les grands chiens. J'en avais comme j'en ai encore un et j'avais plaisir à aller m'y promener avec ma tendre et mon chien, de longues heures durant. Forcément, je regardais où je mettais les pieds. C'est ainsi que j'ai découvert, au fil des années, sur la côte, toutes sortes de choses qui faisaient l'envie de mon entourage.
― Comment ça se fait que tu trouves toutes ces choses sur la côte? Moi j'ai jamais rien trouvé.
C'est que, répondais-je, quand je vais sur la côte, je regarde où je mets les pieds plutôt que la forme des nuages.
J'étais très loin d'y chercher quoi que ce soit. De toute façon c'est bien connu, il suffit de chercher une chose pour ne pas la trouver. J'y ai néanmoins découvert plusieurs défenses de morse alors que cet animal est disparu de l'archipel après une chasse intensive de plusieurs années des Américains il y a plus de 150 ans. Découvert aussi un cap-de-mouton, pièce de gaïac qu'on utilisait à l'époque des grands voiliers et quantité d'autres objets, certains nettement plus intéressants que d'autres...
À l'automne 1989, le 19 octobre d'après les registres gouvernementaux, j'étais donc avec ma mie et ma chienne puisque le vent nous empêchait d'aller au maquereau, et nous nous promenions sur la côte quand j'ai trouvé cette bouteille avec un message enroulé à l'intérieur demandant de casser la bouteille pour avoir droit à une récompense de 1.00$
Wow! Une piastre... Méchante récompense! comme on dirait ici sur un ton sarcastique. Le problème c'est que je suis contre le principe. Je ne casserai certainement pas cette bouteille pour avoir droit à une récompense de cet ordre! Ma douce et moi avons des animaux, donc nous surveillons continuellement autour de nous pour ramasser les objets qui pourraient les blesser. Par ailleurs, sans être écologiste fanatique, je me préoccupe de l'environnement. Il n'est donc catégoriquement pas question que je casse cette bouteille. La rapportant à la maison, avec une patience d'ange, ma mie s'est servie de broches à tricoter pour extirper le message.
Fichtre! découvris-je au bas de la missive: cette offre n'est valable que jusqu'au 31 décembre 1980. C'est dire que, même si j'avais cassé cette bouteille, j'aurais pu me brosser pour avoir mon dollar. Qu'à cela ne tienne, j'ai un excellent copain qui est accessoirement grand patron de Pêches et Océans Canada pour l'est du Canada et dont les bureaux sont à 30 km de chez moi. Et le service océanographique dont il est question dans la bouteille relève de Pêches et Océans Canada. Je téléphone donc à mon copain et lui raconte mon histoire de bouteille, lui fais lecture du message et lui donne évidemment le numéro de série inscrit. Et je lui fais requête d'essayer d'avoir des renseignements, parce que le service en question n'existe plus.
Or, comme c'est un excellent copain, il se démène, fait des pieds et des mains pour trouver LA personne qui lui fournira les renseignements. Parce que, me dira-t-il quelques jours plus tard, le bureau d'Océanographie est relégué aux oubliettes et celui qui en était en charge a, depuis longtemps, pris sa retraite. Qu'à cela ne tienne, mon copain s'entête, fouille et farfouille, et cinq jours plus tard, il reçoit la lettre que voici avant de me la faire suivre:
Ceci étant dit, l'endroit où je l'ai trouvée empêche catégoriquement que la bouteille ait été enfouie dans le sable pendant vingt ans parce qu'avec la circulation pédestre et motorisée à deux, trois et quatre roues est telle que la bouteille n'aurait pas attendu si longtemps avant de ressurgir à la surface pour peu qu'elle reste, alors, intacte.
Secundo, après vingt ans passés en bord de mer, on ne remettra pas en doute ma connaissance des conditions qui y existent. Quiconque connaît un tant soit peu ce genre de «plage» sait que très rapidement le sable se chargera de dépolir le verre. Or ma bouteille est lisse comme neuve. Ce qui paraît sur la photo de ma Blatter au pied plat n'est que la poussière du sable intérieur.
Pour la petite histoire, quelques mois plus tard, Pêches et Océans Canada me contactait parce que, me disait-on, on était à structurer un musée de cet organisme gouvernemental et on me demandait si je voulais bien leur laisser la bouteille pour ledit musée.
―Vous ne la vouliez pas puisque vous l'avez jetée; je l'ai ramassée puisque je la voulais. J'aurais suivi à la lettre votre message je ne l'aurais plus puisqu'elle serait cassée. Elle n'existerait pas davantage pour votre musée que pour moi. En conséquence, vous pouvez continuer à y penser, mais je vous conseillerais plutôt de l'oublier parce que vous ne l'aurez pas. Je la garde, un point c'est tout!
Ce qui n'allait pas les empêcher de se venger en venant chercher sur mon terrain une bouée de repérage (que j'avais également trouvée), valeur de 150$ ai-je appris, pour laquelle on a affrêté un brise-glaces partant d'Ottawa, soit plus ou moins 1500 km. C'est ainsi qu'on dilapide l'argent du contribuable...
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
C est beau ces histoires.. Je me la note pour la raconter à mes petits enfants futurs, avec ta permission.
Kustomtom- TBbuddy
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Date d'inscription : 21/03/2013
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Effectivement, histoire bien intéressante. J'ai pris plaisir à la lire. Merci.
Mais fourchediable, ou est donc le rapport aux pipes dans cette histoire?
Mais fourchediable, ou est donc le rapport aux pipes dans cette histoire?
Asmascega- TBphile
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Date d'inscription : 19/09/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
D'autant plus belle histoire véridique qu'elle nous est narrée avec talent
et au fil de la lecture on voudrait que ce ne soit que le commencement
d'une très longue lecture ou chaque page nous amène plus loin avec ce
désir et cette curiosité inassouvie que seule la fin permet de satisfaire.
et au fil de la lecture on voudrait que ce ne soit que le commencement
d'une très longue lecture ou chaque page nous amène plus loin avec ce
désir et cette curiosité inassouvie que seule la fin permet de satisfaire.
Invité- Invité
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
J'ai appelé ma femme au salon. Elle me demande pourquoi, je lui dis que je veux lui lire quelque chose. Regardant mon écran, elle remarque la couleur de celui-ci et s’exclame Oh non ! Pas encore une de tes histoires de bouts de bois... Tu ne pourrais pas parler d'autre chose? Quelle bêtise que ce fond d'écran, il m'aura fait m'expliquer un trop grand nombre de fois !
Qu'importe, lui dis-je, la couleur est là que pour me permettre de te la lire, cette histoire, car comme ça tu ne me prends pas la place et je pourrai la relire encore une fois... mais surtout, je rajoute que c'est une histoire de bouteilles à la mer. Et les bouteilles à la mer, c'est mystérieux.
Elle me demande si c'est une histoire vrai. Je lui dis que c'est plus que ça, c'est une histoire d'un ami outre-atlantique... Sa curiosité pincée, elle s'assoie. Je lui raconte à haute voix, cher Passeur, cette histoire. Je lui lis les documents, on rigole de mon accent mais au final, c'est un envoutement. Elle veut l'illustrer et la garder dans son cahier à dessins, moi, je la relis une torisième fois. Nous allons imprimer les documents, recopier ton texte, respecter ta mémoire et quand, par exemple, nous recevrons la petite cousine à la maison, cette histoire fera une histoire pour la faire rêver. Quand je ferai goûter le Captain Morgan à mon ami, cette histoire fera une histoire pour se faire voyager... Et toutes ces petites choses, en ton honneur.
Quelle histoire géniale ! Franchement, merci !
Qu'importe, lui dis-je, la couleur est là que pour me permettre de te la lire, cette histoire, car comme ça tu ne me prends pas la place et je pourrai la relire encore une fois... mais surtout, je rajoute que c'est une histoire de bouteilles à la mer. Et les bouteilles à la mer, c'est mystérieux.
Elle me demande si c'est une histoire vrai. Je lui dis que c'est plus que ça, c'est une histoire d'un ami outre-atlantique... Sa curiosité pincée, elle s'assoie. Je lui raconte à haute voix, cher Passeur, cette histoire. Je lui lis les documents, on rigole de mon accent mais au final, c'est un envoutement. Elle veut l'illustrer et la garder dans son cahier à dessins, moi, je la relis une torisième fois. Nous allons imprimer les documents, recopier ton texte, respecter ta mémoire et quand, par exemple, nous recevrons la petite cousine à la maison, cette histoire fera une histoire pour la faire rêver. Quand je ferai goûter le Captain Morgan à mon ami, cette histoire fera une histoire pour se faire voyager... Et toutes ces petites choses, en ton honneur.
Quelle histoire géniale ! Franchement, merci !
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Une magnifique histoire bien écrite, cela fait vraiment toujours plaisir à lire!
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
Age : 34
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
Merci, ça, c'est chouette. Un bon moment, oui msieur.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: La collection des membres .Le feu des Enfers – ou les bouffardes du Passeur
C'est moi qui vous remercie pour votre gentillesse et vos bons mots. Quant à l'utilisation de cette histoire et de ses fichiers graphiques, je dirais qu'elle est comme plus ou moins comme tout ce qui est mis en ligne sur le TB et je ne la soumettrai pas à davantage de ©...
Tout au plus c'est une expérience personnelle qui eut certainement plus de panache, de mystère, de beauté s'il se fut agi d'un message olographe en provenance d'un-e éventuel-le Robinson Crusoe moderne...
Tout au plus c'est une expérience personnelle qui eut certainement plus de panache, de mystère, de beauté s'il se fut agi d'un message olographe en provenance d'un-e éventuel-le Robinson Crusoe moderne...
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