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La ligne de cette pipe est vraiment très élégante, si je pouvais lui trouver un seul défaut, à mon goût, c'est qu'il est quasi impossible de la tenir autrement qu'à la main . . . Son profond fourneau est protégé par une couche de silicate, s'il est vrai que les 2 premiers fumage laissaient apparaitre un goût un peu douteux, celui-ci a désormais complètement disparu.

Sur plus de 130 pipes à ce jour, je possède une bonne quinzaine de Butz-Choquin et je dois ici affirmer qu'aucune de mes Butz-Choquin ne présente de problématique quelle qu'elle soit.

Il est vrai que je prends un soin jaloux au choix méticuleux de chacune de mes pipes et que les achats par internet ne sont fait qu'auprès de vendeurs de "confiance" ou après demande de photos complémentaires . . . Une pipe dont on ne voit pas tous les côtés ou dont le bois n'est pas beau, quelque soit la marque c'est NIET ! ! !

En respectant ces règles j'ai réussi, jusqu'à présent, à éviter de me faire refiler des nanards, invendables ailleurs que sur le net.

un petit doublé de sablées brunes : une Peterson Kapruf 606S avec son P-Lip Saddle Bit totalement plat sur les 2 faces et une Ropp Senior 017 selected avec un marquage de tuyau cuivre.

Pour les 2, le positionnement de la bruyère, en coup de vent, est identique et on observe bien les défauts qui auraient entrainé de gros mastics sur une finition lisse et un rusticage profond sur une finition rustiquée. Les foyers sont exempts de mastic ce qui devrait être garant d'un bon fumage. Il s'agit là de sablées bien inscrites dans la tradition pipière, en aucun cas de bêtes de concours.

Si les dimensions extérieures sont très proches :

Peterson Kapruf 606S : long 142 (ce qui met la base du P-lip à 136), diamètre 39, haut 43

Ropp Senior 017 : long 136, diamètre 37, haut 41

Le
foyer de la Ropp est d'un diamètre plus généreux : 23 x 36 contre 21 x 36 pour la Peterson qui laisse une impression de gros foyer sur une pipe de cette dimension et laisse à penser que la paroi est très (trop) fine (7 mm quand même sauf sur le haut du foyer où elle est ramenée à 5 mm et ma fois, elle ne chauffe pas anormalement).

On notera le tuyau saddle avec P-Lip totalement plat et très particulier sur la Peterson.

Une spéciale dédicace pour Xvarnah et le passeur avec une attention toute particulière pour Pascal PIAZZOLA avec qui j'ai eu grand plaisir à dialoguer récemment chez Scytale.

Cette pipe est une pipe de boucher, taillée très certainement par le boucher lui même, foyer, tuyau et vis en os de cheval, "joint" en sabot. C'est un petit brûle-gueule facile à placer dans la poche, à fumer durant la pause, la lentille a été travaillée avec soin pour un meilleur confort de même que la finition.

Une de ces pipes d'ouvrier peu argenté mais débrouillard, dont les défauts ajoutent encore au charme ineffable. le montage du tuyau est ovoïde, décentré, mais parfaitement fini, le joint en sabot ayant séché, le tuyau visse un peu trop ce qui entraine désormais l'inclinaison de la lentille par rapport au foyer.

La photo accentue les colorations de l'os qui sont nettement moins marquées.

Ses dimensions : 132 x 35 x 31.5, foyer 29.5 x 20.5 pour un poids de 37 g

J'en termine pour ce soir par une liseuse freehand de Pascal PIAZZOLA qui a pour particularité de ne pas nécessiter de support, en effet, elle peut reposer à l'horizontale à l'endroit durant le fumage ou à l'envers au repos. Grace à la forme particulière de son foyer elle peut également reposer à la verticale après le fumage.

Quelques petits points noirs marquent cette bruyère qui, si elle n'est pas parfaite, est néanmoins d'une grande finesse. L'animal courant à la jonction de la tige et du tuyau semble être un chien, il faudra que je demande à Pascal PIAZZOLA quand je le reverrai car sa tête n'a pas imprimé la bruyère.

La lentille est massive, imposante, toutefois sa large dimension permet de tenir cette très grande pipe entre les dents sans aucune fatigue et je ne la fume que comme ça ! ! !

Ses dimensions : 270 x 55 x 36, foyer 41 x 19 mm, son poids 57 g

Je continuerai ce soir par une pipe Sculptée des années 20 de A. LAVENNE aux dimensions atypiques, principalement pour le tuyau droit en corne de 137 mm soit près de la moitié de cette géante de 277 mm et 92 g.

Sa tête imposante (41 x 52) abrite un foyer généreux de 20 x 35 mm et rappelle irrésistiblement la poignée d'un bâton de marche ! ! !

Je m'aperçoit un peu tard que j'ai omis de prendre quelques clichés de la pipe dans son jus, intacte mais très fortement encrassée. Après un nettoyage laborieux elle a enfin fière allure.

Le tuyau en corne était fort heureusement en parfait état, ne souffrant d'aucune fissure ou détérioration. Un huilage soigneux, intérieur extérieur a suffit à lui rendre tout son lustre.

Plein de photos de pipes en attente de postage, de très belles pièces dont 2 Orezza, toutefois, suite à l'estatage de la billiard de Barbapipe, j'ai eu envie de poster les photos de ma petite 635 . . .

135 mm de long seulement avec une tête de 32.5 x 43 et un foyer de 17.5 x 35.5 pour un poids plume de 29.3 g.

Le bois est assez classique avec un sablage assez fin et une finition rouge Dunhill bien sûr . . .

Tout dépend de l'état du cuir, une cuir fauve, apparemment en meilleure état à l'origine s'est décomposée à la première tentative de nettoyage . . . un léger solvant suivi d'une enduction de terre de sommière pour absorber les salissures incrustées puis, une fois les solvants évaporés par un léger brossage et un nourrissage à la cire donnent de bons résultats sur des cuirs non griffés. A l'achat, il est important de s'assurer du bon état des coutures. Mon expérience me pousse à croire qu'il est plus facile de rénover une pipe en cuir noir . . .

Un de mes ami m'a récemment fait cadeau d'un petit objet de fumeur assez étrange.

Ce n'est pas, à proprement parlé une pipe, puisqu'on y place une cigarette mais ce n'est pas, à proprement parlé un fume cigarette, puisque la cigarette est complètement enfermée dans un fourreau . . . En fait, le terme le plus approprié semble être pipe cigarette. Il rempli un des objectifs militaires qui prévalu, suite à la première guerre mondiale, à la création des pipes cigares : impossible pour un sniper d'utiliser une quelconque incandescence pour centrer son tir . . . Un autre des ses avantages est de permettre de fumer la cigarette entièrement sans qu'aucune cendre ne s'envole ni qu'un cendrier ne soit nécessaire.

Quant à savoir ses origines ? Aucun marquage ne le permet.

Sa bruyère, au grain très ordinaire est sans défaut ni masticage et son tuyau en ébonite est sans finesse mais sans bavure et son apparage est des plus approximatif . . . Ceci dit, ça ne devait pas non plus être vendu des milles et des cents . . .

Aller, trêve aux discours et place aux photos.