le Goût de la bruyère

Voilas, j'en viens a me posé cette question, qu'est ce qui donne le goût bon ou mauvais à une pipe en bruyère.

J'en suis venue a me posé la question car dans mon modeste lot de pipe que j'ai quand même aissayé d'étoffé rapidement pour me laissé du choix, celle qui a le meilleur goût est la moins cher et la moins bien fini du lot. En revanche elle a une bruyère en cross grain (si je ne m'abuse) qui a plus de 50 ans et elle est neuve.
Le tuyau est en corne taillé a l'ancienne ( si j'ai bien compris, étroit et épais avec perçage rond était une constante a l'époque) un tenon en acier et une mortaise recouverte de liège et un filtre vissé dans le tenon.

J'ai deux pipe en straight grain et en "super flammée" qui n'ont pas ce goût si particulier de noix mais sont très bonne tout de même.

Donc j'en viens a me posé deux questions en faite.

1) est ce que le fameux bon goût est ce petit goût de noix ou y en a-t-il plusieurs?

2) quelles sont les paramètres qui donne ce ou ces bon goûts.

Petit début de réponse avec ceci que j'ai trouvé de Cyl

"En ce qui concerne les qualités de fumage, le dossier est plus complexe. Certains jurent qu'une bruyère de qualité, au bon grain sans défauts, fume mieux qu'une bruyère plus banale. Pour ma part, je crois qu'il ne s'agit, dans cette idée, que d'un pur snobisme. Même les petits mastics extérieurs n'altérent en rien la qualité du fumage, qui est produite par d'autres facteurs que celui-ci."

C'est une question très complexe.
Globalement, mes meilleures pipes sont une Charatan, une Dunhill, une Moretti bien flammée et à grain serré, deux Chacom Grand Cru.
Mais j'ai aussi une petite pipe très bas de gamme de St Claude, et deux Stanwell pas très onéreuses qui sont très bonnes.
Sachant que le traitement de la racine (la façon dont le bois a été traité entre la récolte et la fabrication de la pipe) joue aussi...
...Ma conclusion (sans aucun snobisme) est que la probabilité de tomber sur une pipe qui a bon goût augmente dans certaines gammes / périodes / marques /....mais sans aucune certitude.
Par contre, sans être spécialiste des arbres, il serait logique qu'un grain serré (quelle que soit sa forme) permette un meilleur goût (puisque plus il est serré, plus les fibres qui le composent sont dures et ont moins de chance de donner un mauvais goût amer de sève)..
Le traitement après récolte (traitement par l'eau en ebullition: comment, combien...), le séchage, le "curing" jouent un rôle aussi
C'est une science compliquée......
Si le goût dépend du grain, il dépend aussi donc surement du sol dans lequel la racine a poussé. Je pense qu'il est vrai que les meilleures bruyères viennent de régions chaudes et relativement sèches (ce qui va donner un grain serré...): comme la Calabre.
On dit qu'il y a longtemps, Dunhill ne prenait que des racines calabraises, jusqu'à ce qu'elles soient réservées aux italiens (et en plus , ils avaient leur "oil-curing", dont on dit aussi que Charatan en avait un (et il y avait des transferts de personnes et de technologies entre ces firmes...)
Tout ceci nous emmène au coeur de la matière de la pipe en bruyère..........

avec une Charatan, est-on sûr de ne pas se faire arnaquer?

ok...

C'est une question qui défie toute tentative de déboucher sur une "théorie" qui soit valable pour la plupart des cas. À l'exception de quelques éléments techniques évidents (par exemple le perçage), cette volonté - légitime par ailleurs - d'avancer "scientifiquement" dans la recherche d'une "bonne" pipe est vouée à ne produire que désillusion.
En 25/30 ans de pipes, dont une dizaine passée directement sur le terrain de la fabrication, entretien, réparations, conseil..., je n'ai jamais pu identifier un critère absolu qui puisse servir de guide sûr.
Il y a bien, comme je l'écrivais plus haut, quelques évidences, mais tôt ou tard on tombe sur des exceptions qui sont en nombre suffisant pour battre en brèche la "loi" que l'on tentait d'exprimer.

Je suis d'accord sur les Charatan.

La mienne a été faite quand j'étais encore en "culottes courtes" (et que je ne pensais pas du tout devenir un fumeur de pipe)
J'ai donc tout lieu de penser qu'elle a été vraiment faite à Londres, dans des conditions correctes.....mais pour le reste ...............

Trés bon post de Jean Marcellin & de Cyl.
Merci messieurs...
...mais "le temps de séchage du broussin et/ou de l'ébauchon"
influe-t-il sur le gout de la pipe?

Une bonne pipe est un alliage de savoir faire, de bonne préparation de la bruyère, d'un bon culottage, d'une bonne technique de fumage adaptée aux qualités de combustion des tabacs et du respect des règles d4entretien et de repos de l'objet.

Oufff!

Alain a écrit:Une bonne pipe est un alliage de savoir faire, de bonne préparation de la bruyère, d'un bon culottage, d'une bonne technique de fumage adaptée aux qualités de combustion des tabacs et du respect des règles d4entretien et de repos de l'objet.

Oufff!

Yop! Alors lorsque ça foire, il y a beaucoup de candidats accusés - euh... à commencer par le fumeur lui-même...