D'une boite à l'autre

J'ai entamé hier une nouvelle boite de St James Flake. Curieusement je trouve le perique nettement moins présent que dans la précédente. Avez-vous déjà noté des variations d'une boite ou d'un paquet à l'autre d'un même blend ?

Moi oui, flagrant: l'humidité. Une boite de PIF relativement humide et l'autre dès l'ouverture, plutôt limite.

Cela m'est arrivé avec deux boites d'Ashton Artisan's blend, l'une des deux, achetée à Londres, était à mon avis nettement plus ancienne que la seconde. A l'ouverture et au fumâge, sans pour autant parler de tabacs radicalement différents, le plus ancien était plus rond, les saveurs et les senteurs à la fois plus fondues et plus facilements distinguables.

Mais pas l'impression d'une compo différente. Dans ton cas Pablo, il peut s'agir de deux blends dosés différemments, soit en raison d'une production plus ancienne ou alors sais pas !!

C'est possible ça ?

Je pense qu'il s'agit d'une question de temps de stockage,
donc de vieillissement.

À réexaminer la boite, je trouve le tabac extrêmement humide, même pour du Samuel Gawith. En fait, les tranches sont presque gluantes.
Croyez-vous que le taux d'humidité puisse modifier la perception de la balance Va-Pe ?

Pablo a écrit:À réexaminer la boite, je trouve le tabac extrêmement humide, même pour du Samuel Gawith. En fait, les tranches sont presque gluantes.
Croyez-vous que le taux d'humidité puisse modifier la perception de la balance Va-Pe ?

Oui, c'est très probable. Trop d'eau affecte le goût, c'est indéniable. Faut bien sécher.

Et en effet, différents pôles de variations possibles : vieillissement, stockage, humidité, provenance, terroir du ou des tabacs.
On l'oublie souvent, mais le tabac est un un produit naturel qui en l'occurrence est soumis à une multitudes de variables environnementales.
Comme le vin, cela dépend aussi des années, des récoltes. En outre, les méthodes de manufactures peuvent évoluer, les techniques de traitements changer.
Dans ce cas, le savoir-faire est tt aussi important que la qualité initiale tabac. Et au finale c'est ce qui fait toute la différence. Comme pour le vin je dis. Savoir-faire ''français'', ou ''américain''. L'art d'exploiter un terroir.

@ Tibalt,
je trouve ta réponse trés pertinente,
faisant place à d'autres questions,
du genre,
y a-t-il une variabilitée du plant de tabac durant sa pousse
suivant les différents cycles météorologiques (sécheresse;précipitation...)?

...ou c'est moi qui se prend trop la tête...

Si le terroir et la météo influent sur le thé, le raisin... je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas son importance pour le tabac.

Des millésimes de tabac ? Ça n'a rien d'absurde.
Mais là, tout de même, la différence entre les deux boites était brutale, au point que je me suis demandé un instant si c'était bien du St James. Il m'est déjà arrivé en effet d'acheter une boite de FVF qui, à l'ouverture, s'ést révélée contenir tout autre chose.
Pour le moment, nous dirons que la maison Gawith, ayant des soucis de logistiques, a décidé de couper ses flakes dans des cake insuffisament séchés, pour pouvoir les emballer et les expédier plus vite et éviter d'avoir à les stocker. (Parce qu'en fait, c'est plutôt une embrouille de ce style que je soupçonne.)

...la seule boite de SG que j'ai ouverte à ce jour était rouillée à l'intérieur !

je pense qu'ils chargent à mort en propylene glycol, chez SG...

Tu le chauffes à 70°, il fait de la vapeur tout seul... ( c'est le composant des cigarettes électroniques sans tabac... )

Question stupide MAIS néanmoins question que je me pose depuis longtemps:

Pourquoi humidifier à mort un tabac (avec du "propylycol"...) étant donné que le tabac est ensuite conditionné dans des boites hermétiques ???? (il ne peut pas sécher dans ces boites, si ? )

les additifs, c'est pour l'empêcher de moisir, non ?
Comme il faut bien qu'il y ait une humidité résiduelle ( sauf à vendre du tabac déshydraté à preparer soi-même avec une bouteille de Volvic..), il faut un conservateur, CQFD...

Les variations d'humidité doivent venir de la méthode d'emboitage, les stocks non emballés ne doivent peut-être pas être conservés à un taux fixe...

Oui ! Merci...j'avais pas pensé à la moisissure, et pour cause: mon tabac n'est jamais moisi dans les boites, forcément puisqu'il y a des additifs. Effectivement : CQFD. Voilà une question que je ne me poserai plus !

dadi a écrit:@ Tibalt,
je trouve ta réponse trés pertinente,
faisant place à d'autres questions,
du genre,
y a-t-il une variabilitée du plant de tabac durant sa pousse
suivant les différents cycles météorologiques (sécheresse;précipitation...)?

...ou c'est moi qui se prend trop la tête...

Merci, et oui, en effet, ces autres questions sont légitimes et associées. Le tabac est une plante qui à besoin d'un climat chaud et tempéré, de soleil et d'eau. Un sol riche, profond. Aussi, rien d'étonnant à ce qu'un tabac puisse avoir un goût différent en fonction de la provenance, bien qu'il soit de la même variété... On peut prendre l'expl des nombreux ''bruns''... Il y a un terroir du tabac, c'est évident.

Et bien sûr, la sécheresse et les précipitations influent sur la taille ou la qualité des plants par expl, ainsi que sur les saveurs donc. Les conditions météo peuvent encore accélérer la récolte ou la repousser. Le travail sur la plante elle même peut être l'objet d'une attention plus ou moins soutenue. Le retrait des feuilles basses (l'épamprement), l'écimage et l'ébourgeonnage (pr augmenter la taille des feuilles) peuvent être pratiqués avec plus ou moins de zèle et de savoir-faire. Là encore, comme pr le thé ou le vin. La lutte contre les insectes est aussi une gageure. Un poncif du métier. Enfin, le mode de récolte varie en fonction des traditions et des régions. Mécanisée ou à la main, en tiges ou en feuilles.

Ainsi, c'est pr palier à ces différentes variables (notamment météorologique) que les blenders font appel à des producteurs différents, histoire d'harmoniser la qualité. Du V.A du Brésil, d'Afrique, et d'Amérique par expl... En outre, toutes les variétés de tabacs ne réagissent pas de la même façon aux divers traitements, casing, ou actes de manufactures. Le Burley, par expl est réputé pr bien absorber le sauçage... J'en passe et des meilleurs.

il me semble aussi que pour un même tabac, on mélange des feuilles de différents "millésimes" pour essayer d'avoir la meilleure homogénéité du goût au fil des années!

C'est exactement le rôle du maitre de liga dans le cigare, et de tous ces gens, grands spécialistes, qui officient dans le vin ou le tabac.

Dans le domaine du tabac, chaque blender ou maitre de liga, sélectionne, laisse vieillir ou maturer tels ou tels tabacs, sélectionne plusieurs origines pour leurs spécificités respectives, ou bien différents plans de la même origine, et grâce à leur savoir faire réussissent, peu ou prou, à maintenir une ligne de goûts constante au fil des années.

Pablo a écrit:Des millésimes de tabac ? Ça n'a rien d'absurde.
Mais là, tout de même, la différence entre les deux boites était brutale, au point que je me suis demandé un instant si c'était bien du St James. Il m'est déjà arrivé en effet d'acheter une boite de FVF qui, à l'ouverture, s'ést révélée contenir tout autre chose.
Pour le moment, nous dirons que la maison Gawith, ayant des soucis de logistiques, a décidé de couper ses flakes dans des cake insuffisament séchés, pour pouvoir les emballer et les expédier plus vite et éviter d'avoir à les stocker. (Parce qu'en fait, c'est plutôt une embrouille de ce style que je soupçonne.)

Je pense que tu es dans le vrai ;o) Les SG c'est vraiment artisanal, mais bon:)

Laisse le sécher sur une grande plaque et regarde ce que ça donne.

Fred a écrit:Je veux pas jouer les modos, mais ce fil n'a-t'il pas méchamment dérapé ?

La buvette me semblerait le meilleur endroit pour tenir une discussion sur les cépages du bourgogne...

Oui, exercice de modo diviser le sujet en le mettant en partie dans la buvette. Héhéhé

Alain a écrit:Les SG c'est vraiment artisanal, mais bon:)

C'est un peu ce qui fait leur charme, en même temps. Je préfère ça que des Mac Baren tellement étudiés et programmés pour plaire à tout le monde qu'ils n'ont plus de personnalité. Du tabac 2.0. Enfin c'est l'impression qu'ils me donnent. J'ai goûté leur "Original Choice" : ça ressemble à rien.
Pour revenir à mon St-James, il a pas mal séché depuis hier et je commence effectivement à retrouver la saveur du Perique.

Voilà, voilà, je remets le sujet sur ses rails. J'aurais réussi à faire modérer un modérateur par un autre modérateur, yark ! yark !
(sorry Bebert ;-)