MERISIER.

Qui possède une pipe en merisier ?

J'en avais une, dans mes jeunes années, une Ropp, je pense. Aujourd'hui disparue.
J'aimerais assez en retrouver une.

j'en ai quelques unes,mais le gout du bois brulé,a coté de la bruyere,vu mon grand âge,je prefere eviter

J'en ai deux. J'aime bien, je les trouve très douces à fumer (apparemment, pas du tout la même expérience que Scytale ).
L'une des deux est une Ropp que j'ai fait monter récemment avec un tuyau corne. Le seul souci est que le merisier est moins résistant que la bruyère et qu'il a tendance sur le long terme à se fendre. Donc, je ménage ma Ropp pour la faire durer. Le jour où elle se séparera en deux morceaux (je sais où, la ligne de fracture est déjà visible), je serai bien triste.

barbapipe a écrit:Qui possède une pipe en merisier ?

Moi.

J'en possède une, c'est pas beauuuuuuuuuuuuu!
Mais c'est une question de goût.
Psychogiquement, j'ai l'impression de perdre mon temps, car cette pipe sera vouée à sa consumation à plus ou moins long terme ou à être fendue.
Je préfère culotter une écume afin de lui donner une belle patine.
C'est le côté non évolutif du merisier qui me dérange.
Mais il est vrai, que son côté rustique peut-être sympa et que son odeur particulière peut s'accorder à certains tabacs.

Bonne bouffarde

charlemagne a écrit:J'en possède une, c'est pas beauuuuuuuuuuuuu!
Mais c'est une question de goût.

C'est une question de goût, en effet. Pour ma part, j'adore : c'est simple et rustique, l'écorce reste attachée au bois, on voit la matière brute... C'est la pipe du grand-pa' de la ferme.
Je trouve ça amusant.

Ça ne m'empêche pas d'apprécier aussi les écumes et les Dunhill en fine bruyère.

Merisier et Gros Cul pour les braves !

une trop petite Ropp, de quoi juste y planter un clop !



C'est sympa de temps en temps, le goût change.

J'en ai possédé une, malheureusement, comme c'est très courant, elle a été fendue (je précise: pas par moi! Sinon mon titre de "je n'ai jamais encore cramé une pipe" me serait retiré)!
Je me souviens qu'elle avait un goût agréable, différent de la bruyère mais franchement pas mauvais. Un de ces jours je retenterais l'expérience...

@SYL20h
J'adore ta petite Ropp où il y a "juste de quoi planter un clope". Elle est toute mignonne.

@ Barbapipe
Si tu ne trouves pas par chez toi, il y avait des pipes en merisier à la Pipe du Nord, à Paris, il y a encore quelques mois (je ne les retrouve pas sur le site, mais ça ne veut rien dire, il y a beaucoup plus de choses au magasin). Tu devrais pouvoir te faire expédier ton acquisition, le cas échéant. Va voir là.

SYL2Oh a écrit:

Merisier et Gros Cul pour les braves !

une trop petite Ropp, de quoi juste y planter un clop !



C'est sympa de temps en temps, le goût change.

Elles sont effectivement très belles, surtout la première.
Celle que j'avais était plus large et moins haute. Donc un pot idéal à semois. Largeur environ 6 cm.
J'adorais y fumer du semois qui semblait-il s'y plaisait aussi. La pipe ne s'est jamais fendue.

la pipe en merisier, ça dépanne, c'est bon, et puis si ça se fend, on met au feu et on en prend une autre

un peu comme les maïs

Voilà j'en possède une depuis ce matin une ROPP BUSSANG pour mon dix cors brame ca va être parfait je pense! Le foyer est impeccable donc à moi de jouer pour la conserver le plus longtemps possible!

quelques photos pour les copains :

Elle est magnifique, Ludo !
Je te souhaite beaucoup de plaisir !

merci Barbapipe que la fumée est fraîche, je suis épaté!

Aaaah j'en ai fumé une dans ma jeunesse! une Ropp aussi; je leur trouve un gout particulier. Et je me souviens qu'il y avait un magasin à GRENOBLE pas loin de la Gare qui s'en était fait une spécialité. Je me renseignerai à l'occasion.

+1 avecludovicparis je possède exactement la même;plus une autres sue laquelle il est ecrit desk pipe de chez ROPP que je n'ai pas fumer depuis un petit moment d'ailleurs au boulot lorsque je les sort ça fait toujours impression de fumer la deans;

[quote="charlemagne"]J'en possède une, c'est pas beauuuuuuuuuuuuu!


Bandit en possède une MAGNIFIQUE.

pierre morel a écrit:Bandit en possède une MAGNIFIQUE.

C'est toi qui l'a faite?

Je trouve que le bois de merisier, plus tendre que la bruyère (n'est-ce pas Monsieur Morel ?) se marie bien aux semois et aux gris. Un peu lourdes, mais J'aime beaucoup pour le goût.

Je vais demander à Pierre s'il peut me faire
une pipe en merisier, tiens !

En effet, j'ai 2 Ropp merisier, impec pour le Semois.
Mais pas trop souvent pour essayer de les garder le plus longtemps possible !

Ce n'est pas moi qui l'ai faite,juste réparée.,il va bien nous la montrer....quant à en fabriquer une,le temps que le bois sèche,ça va prendre un bout de temps,mais ce n'est pas exclu.

pierre morel a écrit:Ce n'est pas moi qui l'ai faite,juste réparée.,il va bien nous la montrer....quant à en fabriquer une,le temps que le bois sèche,ça va prendre un bout de temps,mais ce n'est pas exclu.

Dis-moi, Pierre, J'en ai un, un morceau de merisier (en fait du bouleau jaune), que je cherche à faire sécher en vue d'en tirer une pipe. Il y a deux ou trois ans qu'il est coupé. Je sais bien que plus il est vieux, meilleur en sera le résultat, mais peux-tu me donner une approximation du temps de séchage "acceptable" pour le travailler?

Le Passeur, tu risques de relancer un débat qui a déjà eu lieu il y a de cela quelques mois sur ce qu'on entend par « merisier ».
Le « merisier » du Québec (Betula Alleghaniensis) n’est pas le même arbre que celui que l’on appelle « merisier » en France (Prunus Avium) et qui donne le bois dont on tirait des pipes naguère notamment à l'usine Ropp de Baume-les-Dames.
Le merisier québecois est un bouleau, le merisier français-suisse-belge est un cerisier sauvage.

pis encore, Oumpah-Pah. Le merisier québécois n'est pas un merisier mais un bouleau, d'accord puisque, comme je le disais dans mon point d'interrogation, c'est un bouleau jaune, accessoirement l'emblême du Québec.Mais il est un autre merisier (à écorce rouge), voisin du cerisier, dont les fruits sont acidulés (et accessoirement tout simplement délicieux). il serait de la famille des rosacées, dit-on, donc la même famille que les rosiers. Voilà de quoi mélanger encore davantage le brou arboricole.

le Passeur a écrit:pis encore, Oumpah-Pah. Le merisier québécois n'est pas un merisier mais un bouleau, d'accord puisque, comme je le disais dans mon point d'interrogation, c'est un bouleau jaune, accessoirement l'emblême du Québec...

Et pour simplifier encore, l'embème du Québec est le bouleau, celui du Canada l'érable... Ça, c'est pour mélanger le brou politico-géographique... On n'est pas couchés, ch'te dis !

mais ici, au Québec, on fait très facilement la différence entre les deux, entre le bouleau jaune (attention, y a le bouleau jaune et le bouleau à papier) et l'érable, entre le Canada et le Québec

Pour ajouter un peu plus au débat: le Québec est le plus grand producteur d'érable au pays. Et il a un bouleau comme arbre...Et que fait-on au Québec avec le bouleau, sinon le brûler dans le foyer?

le bouleau à papier est effectivement brûlé dans un foyer ou sert à faire du papier; quant au bouleau jaune (merisier), il est utilisé en ébénisterie en plus de servir à entretenir le foyer

le Passeur a écrit:...quant au bouleau jaune (merisier), il est utilisé en ébénisterie...

Ce qui laisse suppposer que son bois (je n'en ai jamais ni vu ni touché pour ma part) présente un grain assez serré qui permet d'en faire des pipes.
À la différence des bouleaux européens, et en particulier des deux espèces les plus répandues, Betula pubscens et Betula pendula, dont le bois tendre et peu serré ne se prête pas à beaucoup d'autres usages que le chauffage, fabrication du papier mise à part.
Et encore, il y est médiocre car il flambe vite et ne produit guère de braise.

[quote="pierre morel"]

charlemagne a écrit:J'en possède une, c'est pas beauuuuuuuuuuuuu!


Bandit en possède une MAGNIFIQUE.

pierre morel a écrit:Ce n'est pas moi qui l'ai faite,juste réparée.,il va bien nous la montrer ...

Je éréactive" ce fil..Un maître pipier m'a donné une pipe en merisier. "Artisanale" dans se fabrication : fourneau et foyer bien taillés, tige rapportée, comme taillée au couteau pour l'enfoncer dan le fourneau. La vraie pipe du paysan qui l'a lui-même fabriquée. Elle doit être assez ancienne.

Pemier test aujourd"hui avec du Nighcap. Tous ceux qui ont fumé dans ces pipes en merisier m'ont assuré une fumée douce. Doce ? elle l'est, mais je ne retrouve pas les saveurs du Noghtcap, oblitérées sans doute par cette matière.
Fumage très lent, comme recommandé. Elle ne chauffe pas. Bec "machoné" peu agréable, genre bois très humide.
Rien à voir avec une bruyère.
Bref une expérience "archéologique" pour retrouver les sensations de nos grands-pères. Je l'essaiera plus tard après m'être procuré du gris. Si je epux me procurer  une autre pipe de qualité moins "rustique" je tenterai le coup.

J'ai ausi lu les autres avis sur TB ici https://le-tasse-braises.variousforum.com/t704-2-petites-pipes-en-merisier?highlight=merisier

Merci Clod. Peut-être qu'après un bon culottage se sera différent ???

Elle sont vraiment très joli c'est pipes en merisier.
Merci a tous pour vos commentaire et vos images.

papaalino a écrit:Merci Clod. Peut-être qu'après un bon culottage se sera différent ???

Je ne sais pas. Je viens 'en discuter avec un copain
 Il trouve que le bois, selon son âge et son niveau de séchage, donne plus ou moins de goût qui pollue celui du tabac.

Culottage : forcément long avec des anglais ou du fris ? je ne sais, n'ayant aucune expérience antérieure, ne pouvant me fier qu'à ce qyu est ressenti par les uns et les autres (très contradictoires).

Je possède quelques pipes en merisier mais n'ai intensément fumé que la petite monobloc montrée sur les photos précédentes. Le goût est certes différent d'une bruyère mais me plait bien, je l'ai fumée avec de nombreux tabac dont du Borkum cherry Cavendish.

A savoir que, comme tous les bois à pipe le merisier doit être longuement bouilli et étuvé avant d'être séché lentement. A défaut, le bois sort un sale goût qui dénature le tabac.

La société ROPP s'approvisionnait en merisier dans les environs de Baume-les-Dames et de Quingey (Doubs). Une fois livrées, les branches étaient placées dans l'entrepôt couvert, dit séchoir à merisier, pour une durée de 3 à 5 ans. A l'issue de ce séchage naturel, un premier tri était effectué, puis le merisier passait dans l'autoclave. Après un repos de deux à trois semaines, appelé postage, le merisier était entreposé dans un séchoir à vapeur fermé, pendant plusieurs mois (de 3 à 12 mois), et exposé à une température d'environ 30°C. Le bois de merisier était ainsi prêt à être travaillé.

Pas moins de 4 à 6 ans donc pour l'utilisation de merisier par ROPP ! ! !





L’entrepôt à merisier




Le séchoir à merisier (avant passage à l'autoclave)




L'autoclave




Le séchoir à vapeur


Tuyaux merisier calibrés

Merci pour le reportage photo, je n'ai pas de Ropp en merisier mais dès que j'en trouverai une en bon état, j'essaierai.

Le bouillage est très important pour éliminer les tanins du bois et lui permettre de sécher sans fendre. Une racine de bruyère mets trente ans pour atteindre un poids de 3 kg environ, seul 25 % environ serviront à réaliser des pipes. Dès leur arrachage on les lave en prenant soin d'ôter terre et pierres incrustées dans la racine ensuite on les arrose régulièrement afin d'éviter qu'elles ne fendent et ce jusqu'à la taille. Les ébauchons sont alors bouillis 12 à 15 heures en changeant plusieurs fois l'eau qui se colore avec les tanins ( les bruyères algériennes, très rouges, étaient bouillies dans une seule eau, pour certains ébauchons actuels, très blonds l'eau est changée jusqu'à ce qu'elle ne se colore plus). ils sont alors placés 1 à 2 mois dans une cave humide afin de débuter très lentement le séchage puis placés dans des séchoirs dont on va contrôler le taux d'humidité par l'ouverture plus ou moins grande de ventelles. Au cours du séchage leur taux d'humidité sera contrôlée et ils seront régulièrement retournés et progressivement déplacés des zones les plus froides et les plus humides aux zones les plus chaudes et les mieux ventilées. Le séchage va durer 2 à 3 ans minimum et entrainer une déformation des ébauchons. Il est fréquent que le pipier fasse encore sécher les ébauchons dans des séchoirs ventilés durant encore de longues années. Au cours du séchage l'ébauchon perd de l'eau et voit son poids diminuer, l'eau étant principalement contenue dans la cellulose, celle ci va se racornir alors que les fibres dures ne contenant que peu d'eau ne vont pratiquement pas bouger, d'où les déformations non homogènes des ébauchons au séchage. Certaine Dunhill sont "oïl cured", c'est à dire que les têtes, ébauchées vont à nouveau être plongées longuement dans un bain d'huile chaude, le surplus d'huile est soigneusement égoutté puis essuyé avant séchage par un flux d'air chaud.

C'est d'ailleurs pareil pour l'olivier, j'ai une pipe en olivier qui n'a pas subi de bouillage, elle était infumable jusqu'à ce que je me décide à faire poser un insert en bruyère, j'en ai une autre, en bois bouilli qui, d'emblée a été fumable (même si je ne suis pas accro aux pipes en olivier - c'est joli quand c'est neuf mais le bois terni à l'usage à moins de l'huiler ce qui dénature le goût. Buis et citronnier se ternissent rapidement également).

Merci pour ces précisions mpm.bandit et content de te revoir par ici.

Natrix a écrit:Merci pour ces précisions mpm.bandit et content de te revoir par ici.

+1 !  

Toujours des topos très informatifs et des plus complets...   
Bien content moi aussi de te relire Marc !  

Tiens salut Bandit !

Toujours aussi intéressant à lire je vois

J'ai quelques pipes en merisier mais je ne les ai jamais utilisées, 

elles m'ont toujours fait penser à des pipes plus décoratives qu'autre chose !

Merci Marc pour toutes ces explications techniques, toujours au top.
Au plaisir de te revoir et parler collection 

Bonjour a vous.
Très intéressant se petit documentaire sur le merisier, très technique.
Merci mpm.Bandit, pour tout ces infos et ces belle photos.

un joli fil ! merci à tous pour vos apports !

merci pour la réactivation du fil, et aux explications de Bandit !

le merisier c'est joli,mais je crois que je n'en fumerais jamais...

clod46 a écrit:

papaalino a écrit:Merci Clod. Peut-être qu'après un bon culottage se sera différent ???

Je ne sais pas. Je viens 'en discuter avec un copain
 Il trouve que le bois, selon son âge et son niveau de séchage, donne plus ou moins de goût qui pollue celui du tabac.

Culottage : forcément long avec des anglais ou du fris ? je ne sais, n'ayant aucune expérience antérieure, ne pouvant me fier qu'à ce qyu est ressenti par les uns et les autres (très contradictoires).

Après quelques recherches, visiblement les amateurs la fume avec du Semois ou du Burley. Là  .......................

merci pour toutes ses infos Bandit

papaalino a écrit:

clod46 a écrit:

papaalino a écrit:Merci Clod. Peut-être qu'après un bon culottage se sera différent ???

Je ne sais pas. Je viens 'en discuter avec un copain
 Il trouve que le bois, selon son âge et son niveau de séchage, donne plus ou moins de goût qui pollue celui du tabac.

Culottage : forcément long avec des anglais ou du fris ? je ne sais, n'ayant aucune expérience antérieure, ne pouvant me fier qu'à ce qyu est ressenti par les uns et les autres (très contradictoires).

Après quelques recherches, visiblement les amateurs la fume avec du Semois ou du Burley. Là  .......................

je ferai bien l'expérience rapide avec du gris. Juste pour voir.

Me concernant, je goute le merisier dans une traditionnelle montagnarde, et j'aime beaucoup la saveur rendue par ce bois, et le gris ressort mieux car il n'écrase pas ce gout. Par contre il faut nettoyer régulièrement la pipe au kirsch, sinon le bois perd rapidement son gout. Ca sent le noyau et j'aime ça; en même temps je suis originaire du pays du kirsh, il s'agit d'un gout qui me ramène à des souvenirs matinaux de distillation hivernale.
Enfin je trouve

scratch a écrit:Me concernant, je goute le merisier dans une traditionnelle montagnarde, et j'aime beaucoup la saveur rendue par ce bois, et le gris ressort mieux car il n'écrase pas ce gout. Par contre il faut nettoyer régulièrement la pipe au kirsch, sinon le bois perd rapidement son gout. Ca sent le noyau et j'aime ça; en même temps je suis originaire du pays du kirsh, il s'agit d'un gout qui me ramène à des souvenirs matinaux de distillation hivernale.
Enfin je trouve

C'est ce que je reprochais à cette première expérience : le goût du tabac dénaturé, oblitéré, par celui du bois.
Je verrai, si avec du gris, par exemple, mon opinion sera différente

Ah et bien il est certain que si tu n'apprécie pas le gout du bois, tu n'aimeras pas cette expérience, ce parfum est très présent.
Me concernant j'aime beaucoup, tout comme j'aime les bruyères "un peu" vertes et n'aime pas les oil-cured.