Tabac Eurelien

paru dans l'Echo républicain


"Des aides au tabac eurélien grillées

Encouragés à produire du tabac pour se diversifier, ces agriculteurs euréliens s’en mordent les doigts depuis que l’Europe mégotte sur ses subventions.

Les jeunes époux Lefebvre, à Imbermais, se sont lancés dans la grande aventure du tabac en 2004. Ils reconnaissent volontiers que cela représente un travail considérable, mais ne rechignent pas à retrousser leurs manches pour vivre: «L’année suivant mon installation, j’ai décidé d’investir pour cultiver le tabac. Aujourd’hui, j’en ai sur 25 hectares et toute la production est mécanisée, à part le triage qui reste manuel». Si le couple de trentenaires a décidé de jouer la carte de la diversification, c’est avant tout pour avoir une source de revenus qu’ils espéraient «garantie».

«Un travail de précision payé au SMic»

« Enfin, c’est ce qu’on pensait jusqu’en 2010, quand l’Europe a supprimé, sans crier gare, plus de la moitié de nos primes », explique amèrement Guillaume Lefebvre. Une situation vécue de manière dramatique par le couple qui a de lourds emprunts: «Nous avions deux sortes de subventions : le prix commercial qui s’élevait à 1,20 € le kg, et la prime à 2,50 €. En 2010, l’Europe nous a supprimé la prime de 2,50 €. Là, on a failli tout arrêter. Finalement, l’industriel a décidé d’ajouter 1,20 € aux 1,50 € qu’il nous restait. Donc, au lieu d’avoir 3,70 €, nous avons 2,70 € au kilo. C’est loin d’être satisfaisant, mais on essaie de s’en contenter», lâche-t-il, le regard dur.

Entre les neuf fours de séchage, une cueilleuse, une bineuse, une buteuse, le couple a investi plusieurs centaines de milliers d’euros dans du matériel spécifique: «Nous n’avons pas été mécanisés tout de suite, car trouver une main-d’oeuvre disponible et efficace n’est pas une mince affaire», admet-il.

«Il faut comprendre que la culture manuelle du tabac est une tâche relativement ingrate», ajoute Axelle, son épouse: «C’est un travail de précision et payé au Smic. On s’est vite rendu compte qu’en agrandissant notre surface de production de tabac, la mécanisation allait nous simplifier la vie. Il nous faut malgré tout du personnel au moment des plants et du triage. Nous essayons d’avoir les mêmes personnes chaque année afin de créer une ambiance familiale et chaleureuse».
Claire Pinsard
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Il est paradoxal de vouloir interdire le tabac et de l'autre, le subventionner et d'en dégager une marge bénéficiaire assez conséquente sur le dos des producteurs.

la même situ. avec le comptoir des tabacs de l'Adour pour une marque de cigares Navarre sise à Navarenx (64) ...le patron avait embauché 2 Ouvrieres rouleuses Cubaines ...( en esperant quelles soit resté en France)

Nombre d'entreprises sous la loi 1901 ont abusé des subventions de
l' europe .Il était facile de "monter" une affaire,la mettre en route sans
soucis financier,puis par la suite s'arranger à être mis en liquidation judiciaire....faire racheter par tierce personne le matériel mis en vente aux enchères par un liquidateur...Remonter une autre association,reprendre sa
clientèle(en fait jamais abandonnée) et continuer ses activités sous une
autre dénomination sociale.Il en a été de même pour monter sa micro entreprise,ou beaucoup ne visait que l'argent à obtenir,financé par les conseils généraux.
Force abus a fait que....les bons paient pour les mauvais.Quand a interdire le tabac,le subventionner et d'en dégager une marge bénéficiaire,il faut comprendre que la France n'est pas l'europe à elle
seule,c'est un ensemble de loi des pays en cause qui ont favorisé ce non sens.
Dans le cas cité,c'est un grain de sable dans le désert,car
par ailleurs combien de milliard d'euros sont gaspillé !