Seul avec sa pipe

Vous arrive-t-il de ne faire que fumer votre pipe?
Se poser, bourrer sa pipe, l'allumer tranquillou et la pomper gentiment, sans rien d'autre à faire. penser, évidemment, car je n'imagine pas que l'on puisse ne rien faire sans penser (sauf pour les très très grands lamas). Mais simplement vous laisser aller à une douce dérive, avec votre pipe au bec. Fumer, savourer ce que vous pétunez; Vos pensées étant finalement un peu dirigées par votre rythme de ponction. Pas de musique, pas de lecture, pas de bruit, pas de soucis, juste prendre le temps de méditer un poil et de prendre le temps et l'espace de fumer votre bruyère.

Ça vous arrive ?

Moi oui. Finalement pas si souvent. Mais toujours avec bonheur.

À peu pres jamais, ça a du m'arriver, mais globalement non, ... le plus proche que je puisse faire :
1/ trainer sur internet, sans but (<-- activité par défaut chez tout geek digne de ce nom)
2/ (comme je l'ai fait ce soir en sortant du bureau) en me baladant à 2 à l'heure... sans tellement preter attention à ce qui m'entoure (mais si ca peut etre sympa à chaque fois que j'en prends conscience, c'est encore mieux )

Antoine C. a écrit:Vous arrive-t-il de ne faire que fumer votre pipe?
Se poser, bourrer sa pipe, l'allumer tranquillou et la pomper gentiment, sans rien d'autre à faire. penser, évidemment, car je n'imagine pas que l'on puisse ne rien faire sans penser. Mais simplement vous laisser aller à une douce dérive, avec votre pipe au bec. Fumer, savourer ce que vous pétunez; Vos pensées étant finalement un peu dirigées par votre rythme de ponction. Pas de musique, pas de lecture, pas de bruit, pas de soucis, juste prendre le temps de méditer un poil et de prendre le temps et l'espace de fumer votre bruyère.

Ça vous arrive ?

Moi oui. Finalement pas si souvent. Mais toujours avec bonheur.

Oui, absolument. Et toujours avec un rare bonheur.
Ce sont d' ailleurs bien souvent les meilleures pipes, car toute l' attention
est mobilisée afin de pouvoir en tirer le meilleur parti.
Des moments privilégiés, assurément, que l' on aimerait pouvoir
pratiquer plus souvent.

Ça m'arrive assez souvent; de plus en plus souvent en fait, au fur et à mesure que je prends de la bouteille et que nombre de mes sujets de préoccupations d'avant sombrent dans une indifférence un brin mélancolique peut-être, mais tout de même chaleureuse.
En fait, je recherche de plus en plus activement ces périodes de "rien que ma pipe" et suis déçu lorsque le trantran du quotidien m'empêche de les avoir. Je fais exprès d'aller - le plus souvent - me coucher après tout le monde, justement afin de pouvoir fumer "ma dernière" dans un tel contexte.
Et j'ai la chance d'exercer une profession qui laisse des "trous" dans l'horaire, trous qu'il m'arrive souvent de remplir avec une bonne pipe, et rien d'autre.
De fait, étant par ailleurs aussi fumeur de clopes (non, non; je n'ai pas honte et n'ai pas l'intention d'arrêter...), je m'intoxique au tabac avec les clopes, qui correspondent évidemment mieux à des activités diverses. Ma pipe, c'est autre chose. Je la fume souvent en faisant autre chose aussi, bien entendu, mais j'ai toujours estimé que la "vraie" pipée était celle à laquelle je pouvais me consacrer quasi entièrement.

Etant donné que je tiens le plus souvent ma pipe à la main et répugne à la laisser longtemps entre les dents, c'est sûr que je ne fais pas grand chose d'autre quand je fume
J'apprécie les promenades agrémentées d'une pipe ( pluie ou neige ne sont pas un obstacle ...), regarder un film en fumant.
Ou simplement, confortablement assis, en ne faisant rien d'autre que de regarder les volutes de fumées, surveiller la température du foyer, jouer du tasse braises. Soit en "rêvassant" ou en réfléchissant à un sujet qui me préoccupe.

J'ai une amie qui fume cigarette sur cigarette, elle peut travailler sur son ordinateur clope au bec ou entre 2 doigts : elle ne comprend pas que si j'allume une pipe en travaillant avec elle, je consacre rapidement plus d'intérêt à ma pipe qu'à l'ordinateur car je "fume des 2 mains"

ça m'est arrivé jeudi dernier, sur un banc, sur la terrasse chez les beaux parents
bon, ok, ça n'a pas duré : ma Peterson Aran B5 était bourrée de PUF, qui m'a tenu 2 bonnes heures.... malgré un émiettage plus poussé que d'habitude.
au bout d'une heure et demie, j'ai craqué : je l'ai posée sur le banc 1 minute, le temps de rentrer prendre le journal
et j'ai repris, mais en lisant
d'une manière générale, j'ai une facilité incroyable à ne RIEN faire, alors avec ou sans pipe....

Ben moi c'est pareil, j'arrive pas à lâcher la clop.( pas le courage,voir pas envie?) Du coup, lorsque je fume la pipe, c'est toujours relax, lors d'une promenade, ou sur mon balcon, en rêvassent.

Bonne Pipe
Victor

Cyl a écrit:Ça m'arrive assez souvent; de plus en plus souvent en fait, au fur et à mesure que je prends de la bouteille et que nombre de mes sujets de préoccupations d'avant sombrent dans une indifférence un brin mélancolique peut-être, mais tout de même chaleureuse.
En fait, je recherche de plus en plus activement ces périodes de "rien que ma pipe" et suis déçu lorsque le trantran du quotidien m'empêche de les avoir. Je fais exprès d'aller - le plus souvent - me coucher après tout le monde, justement afin de pouvoir fumer "ma dernière" dans un tel contexte.
Et j'ai la chance d'exercer une profession qui laisse des "trous" dans l'horaire, trous qu'il m'arrive souvent de remplir avec une bonne pipe, et rien d'autre.
De fait, étant par ailleurs aussi fumeur de clopes (non, non; je n'ai pas honte et n'ai pas l'intention d'arrêter...), je m'intoxique au tabac avec les clopes, qui correspondent évidemment mieux à des activités diverses. Ma pipe, c'est autre chose. Je la fume souvent en faisant autre chose aussi, bien entendu, mais j'ai toujours estimé que la "vraie" pipée était celle à laquelle je pouvais me consacrer quasi entièrement.

ghostrider a écrit:Ben moi c'est pareil, j'arrive pas à lâcher la clop.

j'en fume de temps à autres aussi. Mais vraiment pour la nicotine, parce que je ne trouve ça pas bon ...

La clope j'ai jamais pu ... et ça me dit toujours rien ...

Il m'arrive aussi effectivement de me poser et de ne me consacrer qu'à ma pipe et à mon tabac. Toutefois je n'arrive jamais à rester concentré sur ma pipe durant la durée totale de mon bol.
Avec l'experience, je m'aperçois que le fait de me concentrer sur ma pipe me permet de "regrouper" toutes mes ressources mentales sur un seul et même point. Puis, passé ce moment de concentration sur la pipe, mes pensées vont se tourner vers un sujet quelconque, ce pourra être une information entendue à la radio, une parole dite par un collègue, une phrase lue quelque part, un slogan, une idée, un soucis quelconque, un problème à rêgler....A vrai dire je ne choisi pas vraiment, cela vient comme cela.
La pipe devient alors,non plus le sujet de ma concentration, mais plutôt le vecteur, le support de celle-ci.

Avec Antoine qui parle des lamas tibétains et Chris de la concentration sur sa pipe pour calmer puis diriger son esprit, on va croire que nous pratiquons une méthode de méditation... ( en fait, la quasi totalité des méthodes de méditation débutent par l'attention au souffle, alors le fumeur qui dose et controle ses bouffées est en plein dedans... ).
Le nirvana serait-il au bout de la pipe???

En ce qui me concerne, au moins une fois par jour lorsque que je fume ma dernière pipe avant le coucher. J'attend que ma femme et mon gamin soit coucher et je m'installe dans la cuisine. Je l'allume et je ne fait rien d'autre, je savoure et après, je vais me coucher.

N'étant pas un couche tôt, au contraire de madame, j'ai l'occase tous les jours et j'en profite.

Lors du culottage d'une nouvelle pipe, je m'interdis toute autre activité que fumer...
En douceur, tranquillement.
Ce qui fait que certains achats attendent parfois plusieurs semaines.
Ensuite, les pipes m'accompagnent dans des activités intellectuelles (écrire en particulier ou regarder une émission littéraire).
Je ne fume pas en marchant...

Morton a écrit:....
Ensuite, les pipes m'accompagnent dans des activités intellectuelles...

Comme moi !! J'ai toujours ma pipe lorsque je lis l'Equipe et le Dauphiné Libéré

Morton a écrit:Je ne fume pas en marchant...

Je fume souvent en marchant, consacrant une égale attention à l'environement et à la pipe

Quand à réserver la pipe uniquement pour les "activités intellectuelles", je ne me prononce pas, car souvent je ne fais rien d'autre que fumer ma bouffarde, sans interférer avec des efforts intellectuels qui m'en distrairaient

Je suis trop récente fumeuse de pipe, donc c'est uniquement à la maison, tranquille, avec tout le matériel à portée de la main, mais sans rien faire d'autre. Installée sur une chaise devant la table de la salle à manger, je surveille attentivement le niveau du tabac, donne un coup de tasse-braise quand il le faut, admire les volutes. Cela dure une heure à peu près. Des fois, je m'imagine être le Commissaire Maigret, (non pas en interrogatoire, car je ne tiens pas ma "pipounette" entre les dents), mais en train d'étudier un dossier compliqué!
Et ensuite, c'est le rituel du nettoyage. Je fume toujours après le repas, car lorsque l'estomac est vide, j'ai une grande faim!!! Celà s'est produit à deux reprises.
Etna

Etna a écrit:Je fume toujours après le repas, car lorsque l'estomac est vide, j'ai une grande faim!!! Celà s'est produit à deux reprises.
Etna

Tu dois fumer des tabacs "légers", car il est reconnu que la nicotine diminue au contraire l'appétit !
( voire même provoque des nausées chez les fumeurs novices qui essayent un tabac "chargé" ).
Si la pipe remplace l'apéro, tu vas faire des économies

Prendre le temps de s'arrêter pour déguster sa pipe et son tabac, c'est du best of !

Rop

Je ne me suis jamais senti aussi seul avec ma pipe que ces derniers temps !! :( :pale:

A chaque fois que commence le rituel ,que je
remplis le foyer de Tabac,je pense aux Indiens et a leurs calumets de la paix ,là commence le recueillement ,j'oserai dire que j'ai la pipe religieuse donc je ne peu meme pas imaginer faire quelques choses en fumant ,j'adore contempler les volutes de fumée et me concentrer sur l'odeur et le gout du tabac .Je ne pense a rien ,je medite .

Je plussois les bonzes pipohiles. Fumer la pipe est l'un des rares moments de ma journée ou je débranche le cerveau. Je suis infoutu de faire quoi que ce soit, et je ne le cherche pas d'ailleurs. En fumant, je ne pense à rien, ne fait aucun projet, je n'analyse pas ma journée...
Ma tendre épouse m'a déjà fait remarquer que je lui mettait presque les chocottes lorsque elle m'observait, figé, tirant sur le tuyau et fixant le mur.... Fumer la pipe est pour moi une expérience cathartique. Aztec a raison, le souffle régulé y joue pour beaucoup je pense.

Cela m'arrive de me poser dans mon vieux fauteuil en cuir, allumer une lampe de chevet et ne faire que fumer dans une contemplation catatonique. A ce moment je bourre ma pipe entièrement car, en règle générale, je ne fume que des 1/4 de foyer. Par contre je fume rarement à l'extérieur. Je suis plutôt un fumeur casanier.

Avant mon interruption forcée, cela m'arrivait de plus en plus souvent, la pipe et rien d'autre, l'esprit qui vagabonde, de toutes petites bouffées odorantes, le bonheur.
Dans quelques jours ce sera la reprise, et c'est à ces pipes là que je pense. Le contact du sablage sous les doigts, le parfum so british du tabac

Moi qui ne suis pas encore fumeur de pipe, j'aime sortir dehors devant chez moi la nuit, lorsqu'il n'y a plus aucun bruit, et prendre le temps de fumer une roulé (une dizaine de minute), en pensant à tout et n'importe quoi, contempler la nuit... quels bons moments de détente...

J'ai hâte d'essayé ça avec une pipe, surtout que ça doit durer plus longtemps qu'une dizaine de minute non?

Fumer une pipe c'est un moment de détente alors je m'organise pour ne faire que fumer en laissant vagabonder mon esprit au gré des volutes et parfois je m'autorise un petit verre de vieux marc et là c'est le vrai bonheur.

Bardinet a écrit:Moi qui ne suis pas encore fumeur de pipe, j'aime sortir dehors devant chez moi la nuit, lorsqu'il n'y a plus aucun bruit, et prendre le temps de fumer une roulé (une dizaine de minute), en pensant à tout et n'importe quoi, contempler la nuit... quels bons moments de détente...

J'ai hâte d'essayé ça avec une pipe, surtout que ça doit durer plus longtemps qu'une dizaine de minute non?

Là tout dépend de la pipe et du tabac, de 20 minutes à plus de trois heures ! ! !

Alain a écrit:Je ne me suis jamais senti aussi seul avec ma pipe que ces derniers temps !! :( :pale:

tu as pourtant de bien belles compagnes, difficile de se sentir seul en étant si bien entouré . . .

tisek a écrit:La clope j'ai jamais pu ... et ça me dit toujours rien ...

On m'a dit que la cigarette était mauvaise pour la santé aussi, comme je ne suis pas un garçon contrariant, je ne fume plus que la pipe et le cigare et ce depuis prés de trente ans . . .

Par contre toujours en faisant quelque chose d'autre, sauf le midi, où je flâne un peu en plein air en fumant mon Atlantide . . .

notez que, le plus souvent, je tiens la pipe au bec, donc les mains sont libres pour faire autre chose, ne serait-ce que de surfer sur le TB ! ! !

mpm.bandit a écrit:

Bardinet a écrit:Moi qui ne suis pas encore fumeur de pipe, j'aime sortir dehors devant chez moi la nuit, lorsqu'il n'y a plus aucun bruit, et prendre le temps de fumer une roulé (une dizaine de minute), en pensant à tout et n'importe quoi, contempler la nuit... quels bons moments de détente...

J'ai hâte d'essayé ça avec une pipe, surtout que ça doit durer plus longtemps qu'une dizaine de minute non?

Là tout dépend de la pipe et du tabac, de 20 minutes à plus de trois heures ! ! !

Ahhhh, je me vois bien trois heures au bord d'un lac au calme cet été avec une pipe dans la bouche...

Pour ma part, après quelques essais en discutant avec des amis, je me suis rendu compte que j'apprécie le plus en étant tout seul tranquille.

Donc une fois par semaine, fin de dimanche sur la terrasse avec un bouquin. Comme ça le début de pipe est consacré à déceler les arômes du tabac, me laisser envahir par les sensations de la fumée, de la nicotine, etc... Puis une fois le rythme de croisière en place, je me mets à lire.

Le bonheur quoi, au calme, les zozios qui chantent, un rayon de soleil...

Le plus souvent je fume par plaisir donc je me concentre sur mon plaisir puis mon esprit vagabonde puis parfois tout ce calme et c'est une certaine forme de plenitude et de bonheur. Preuve que le tabac n'est pas si mauvais que l'on veut nous le faire croire.

Loup Larsen a écrit:Preuve que le tabac n'est pas si mauvais que l'on veut nous le faire croire.

Tu m'étonnes ! La plupart des parlementaires fument des cigares énormes aux frais de la Princesse ! Je le sais car j'ai un sénateur dans ma belle-famille. Alors, leurs leçons de morale sur le tabac (ou l'alcool), ils peuvent se les carrer profond.

"La pipe devient alors,non plus le sujet de ma concentration, mais plutôt
le vecteur, le support de celle-ci."

Très belle constatation! Effectivement la pipe a un coté médiateur de méditation.
Il m'arrive rarement de ne faire que fumer ma pipe mais j'apprécie, autant que vous à ce qu'on dirait, ces moments privilégies.
Je ne répugne pas à fumer en marchant, au contraire, le rythme du souffle et celui du pas sont deux "vecteurs de concentration" pour le regard et l'imagination, n'est-ce pas?

NE RIEN FAIRE et tranquillement fumer sa pipe : un vrai moment de bonheur !

Je ne fais jamais rien pendant que je fume ma pipe. Sinon laisser mon esprit vagabonder.
Je me souviens d'un philosophe qui disait que la pensée était le seul espace de liberté absolue. Voilà ce que c'est, que de fumer la pipe, dans notre monde moderne : s'exercer à être libre.

Le plus souvent, je promene mon chien, de ce fait je ne suis pas seul, mais il n'a pas droit a la parole durant sa promenade :-D
je laisse donc mon esprit vagabonder, leve de temps en temps la tete, et regarde toutes ces petite taches lumineuses dans le ciel, (oui, j'ai oubliais de vous dire generalement je sors mon chien le soir), et une fois ma pipe terminee, je reviens sur terre

J'aime bien fumer en lisant ou en déambulant tranquillement dans les rues (surtout en vacances) mais il m'arrive aussi parfois effectivement de rêvasser, encéphalogramme plat donc, avec une pipe et un bon alcool.