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LE "TASSE-BRAISES V II" du Tasse-braises pour les membres!!!
Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
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Re: Moretti, Marco Biagini
Je pense que pour beaucoup les pipes présentées sont des commandes
spéciales ?
spéciales ?
Invité- Invité
Re: Moretti, Marco Biagini
@Demo, absolument pas d'accord avec toi mais comme je n'ai pas l'envie de poildecuter j'en resterai là...
Re: Moretti, Marco Biagini
@Hitch, mais pourquoi ? Il ne faut pas hésiter surtout que c'est bien souvent très constructif !
Je vois la pipe comme un outil et en tant que bon fumeur, je suis persuadé que la pipe doit pouvoir être correctement utilisée pour avoir son intérêt. Je suis persuadé que tu est bien d'accord avec ça, au regard de tes pipes qui sont pour la grande majorité avant toutes choses d'excellentes fumeuses équilibrées, agréables, confortables, etc.
Je suis peut être plus extrême en mettant une limite de taille à mes pipes, finalement affaire de gout, puisque je place le poids en critère discriminant au delà d'une approche de style. Pour te dire la vérité, cet état d'esprit est né de l'usage de ma pipe l'Anatra, la belle et grosse freehand Nirvana qui pèse son poids et, malgré ses qualités de fumeuses, me gâche un plaisir très personnel, celui de porter en bouche la pipe.
Mais peut être que ton absolu désaccord avec moi se place sur une idée plus profonde encore et dans ce cas je serai encore plus curieux et honoré de te lire sur le sujet. Après tout, même si c'est du bon hors sujet que je te propose, c'est un débat sur la pipe circonstancié et enrichissant et loin du "poildecultage" d'amateur "tétrapilectomique", non ?
Je vois la pipe comme un outil et en tant que bon fumeur, je suis persuadé que la pipe doit pouvoir être correctement utilisée pour avoir son intérêt. Je suis persuadé que tu est bien d'accord avec ça, au regard de tes pipes qui sont pour la grande majorité avant toutes choses d'excellentes fumeuses équilibrées, agréables, confortables, etc.
Je suis peut être plus extrême en mettant une limite de taille à mes pipes, finalement affaire de gout, puisque je place le poids en critère discriminant au delà d'une approche de style. Pour te dire la vérité, cet état d'esprit est né de l'usage de ma pipe l'Anatra, la belle et grosse freehand Nirvana qui pèse son poids et, malgré ses qualités de fumeuses, me gâche un plaisir très personnel, celui de porter en bouche la pipe.
Mais peut être que ton absolu désaccord avec moi se place sur une idée plus profonde encore et dans ce cas je serai encore plus curieux et honoré de te lire sur le sujet. Après tout, même si c'est du bon hors sujet que je te propose, c'est un débat sur la pipe circonstancié et enrichissant et loin du "poildecultage" d'amateur "tétrapilectomique", non ?
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Je suis d'accord avec Demosthène, la taille et le poids de la pipe ont une importance capitale pour moi. je peux apprécier le travail des pipiers et reconnaître que la pipe est belle, mais si elle est trop lourde, elle n'est pas pour moi.
Invité- Invité
Re: Moretti, Marco Biagini
Pour moi la pipe n'est pas un outil mais un objet d'Art, du coup je ne peux pas être d'accord avec toi Demosthène
Re: Moretti, Marco Biagini
@Hitch : D'accord. Je peux comprendre en effet cette approche qui pose d'autres limites. Par contre, malgré un point de vue ferme sur les pipes que je tiens en main et que je peux concevoir dans une approche pratique, j'ai une absolue admiration, un goût également et je suis conscient de l'importance des expressions artistiques. Mais desquelles ?
Pour des travaux qui pour moi rentrent dans une approche plus artistique que créatrice comme par exemple peuvent l'être les œuvres, certes infumables ou presque, mais chargée d'une véritable identité et d'une symbolique réelle et enrichissante de Ivica Oblijan (mentor de Davorin, d'ailleurs), je suis dans un regard curieux, souvent enrichi mais incapable de les prendre autrement que dans le vide de leur représentation, en dehors de la réalité de leur utilité.
Ma remarque ne se portait donc pas précisément sur une critique de l'Art. L'art qui peut exister aussi dans la fabrication de pipes. Cette création artistique que je trouve vitale même si personnellement je n'éprouve pas le désir de les posséder si elles s'affranchissent de trop de l'outil.
L'approche psychologique et philosophique d'un objet tel que la pipe me pousse à voir l'Art sous le signe du questionnement. Mais puisque tu abordes la question directement, je vais me permettre de donner ma vision plus concrète de cette Art dans la pipe et son artisanat.
Il est important de dire avant toute chose que l'on peut concevoir avec facilité certaines créations de pipiers au travers d'une optique "artistique" et non pas simplement "artisanale". Le problème est que la question de trancher ce qui est Art et ce qui est artisanat est impossible tellement le dégradé est fin entre ses deux approches... C'est une question bien débattue et je n'aime pas l'idée de trancher, de découper le paysage créatif du monde de la pipe en un nivellement de valeurs.
La réflexion ou même plus globalement l'approche qu'un esprit créateur peut avoir sur une bouffarde peut partir des formes passées que la pipe a prise, de la nature ou s'axer sur des symboliques plus profondes. La reproduction, la géométrie, la fonctionnalité et l'expression d'un individu s’entremêlent sur un objet qui lui-même par sa nature ordonne et détermine. Pour ne pas partir sur un discours interminable même si le sujet est si vaste que je m'en veux de réduire le discours à une si triste caricature, je vais essayer de regarder qu'une forme d'Art en tant qu'exemple pour illustrer mon propos.
Je dirais simplement que nombreuses sont celles en effet qui s'affranchissent des structures passées acceptées et qui vont au delà par une nécessité d'une volonté d'expression particulière. En ce sens « l'art de voir est opposé au voir qui reconnaît les objets »...
Mais méconnaitre les objet fait aussi qu'il y a un risque de s'en écarter et cette approche différente, plus tournée vers l’esprit que vers la pensée doit inéluctablement s'assujettir à des structures complexes qui peuvent parfois marquer aussi la recherche d’une spiritualité absente.
Je suis donc très méfiant aussi du vide que la forme peut contenter... Et aussi de ma certaine incompréhension de beaucoup d'expressions que je peux considérer parfois injustement vides. On remarquera que le terme d'"Art" est trop couramment appliqué à toute médiatisation spectaculaire, et cela à son détriment. Mais ce n'est pas uniquement un tableau de l'Art emprunt de pessimisme que je tente de vous tracer à la va-vite ce soir :
Tentant de s’affranchir de ces limites de la pensée humaine, l’art retrouve la substance spirituelle, quasi mystique, quasi magique, de la création. Cette volonté d’apaiser notre soif de connaissance n’est pas obligatoirement malsaine. Mythe et magie ne sont pas foncièrement des échappatoires aux manques de rationalité des événements qui nous entourent, même s’ils sont, pour certains, des aveux de faiblesse, des limitations transfigurées.
L'Art ne cherche pas à remplacer la réalité par une autre entité de meilleure consistance ; il ne cherche pas non plus à transgresser des limites inhérentes à notre nature, mais il cherche à les transcender. Là est le point important : L’Art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme. Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent. Il essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création.
"Tous les processus créatifs opèrent, par l’esprit même qui les guide, une catharsis qui garantit un dépassement des limites posées à la connaissance du monde. La symbiose sensorielle qui nourrit l’action créatrice n’est que la forme élémentaire de la représentation qui infère l’imaginaire."
Cette production n'est pas obligatoirement de nature volontaire. Contrairement aux autres productions humaines, l'acte de création artistique se situe le plus souvent hors du champ de la conscience. Il nous permet d'accéder à une communication du spirituel, de l'intemporel, de l'universel. Nietzsche pense également que l'art doit servir à masquer ou à embellir tout ce qui est laid dans la nature humaine... Cette question de l'Art et de l'artisanat est pour moi un sujet si important que je pourrai en oublier de manger, de dormir, que je fais un hors sujet incroyablement long et que je suis un incorrigible fabricant de pavés... Mais concluons, même si toute cette réflexion est grossièrement menée.
Dans cette vision de l'Art appliqué à l'objet qui nous fait ici réfléchir, je pense, et ça n'engage que moi, qu'il est certes difficile de saisir ce qui est centré sur l'artiste et ce qui est une transcendance de l'objet en lui-même mais que la distinction en est plus que nécessaire car il en va de la nature même de l'objet qui en découle. Je m'explique plus clairement :
Il m'est personnellement difficile de juger quoique ce soit du point de vue de l'objet seul qui, en substance est un outil. Si l'homme doit puiser une représentation à transcender totalement, alors qu'il ne fasse ni d'alexandrins, ni de sonnet, car l'existence de ces cadres ne servent qu'à stimuler par leurs limites, pas par leurs portées, mais qu'il s'essaye à la prose de la nature fondamentale du langage. Si un sculpteur doit s'orienter vers une pipe pour la faire disparaitre sous son joug, qu'il prenne un morceau de bois comme expression première car la nature à bien plus à offrir à l'Homme qui cherche à s'y voir au travers. Je ne verrai jamais uniquement de l'Art dans l'artisanat de la pipe. Il y a aussi la technique et la structure qu'elle impose à cette expression artistique.
Je ne vois la pipe qu'en accord avec l'humilité de la fonction de l'objet et rien n'a plus de valeur à mes yeux que celle, issue de la facture d'un artisan honnête vis à vis de son travail et de son humanité, en recherchant les richesses cachées dans les représentations de l'objet qu'il se donne, arrive en un trait de génie a en extraire un peu de vie.
Pour illustrer et conclure en image, quelques unes des pipes ayant de l'artistique dans leur manufacture et qui m'ont impressionné par leur amplitude symbolique et leur complexité toujours honnête vis à vis de ce qu'elles sont :
(Alex Florov - Slonim Fish)
(Bö Nordh - Nautilus)
(Michail Revyagin - Bee)
Pour des travaux qui pour moi rentrent dans une approche plus artistique que créatrice comme par exemple peuvent l'être les œuvres, certes infumables ou presque, mais chargée d'une véritable identité et d'une symbolique réelle et enrichissante de Ivica Oblijan (mentor de Davorin, d'ailleurs), je suis dans un regard curieux, souvent enrichi mais incapable de les prendre autrement que dans le vide de leur représentation, en dehors de la réalité de leur utilité.
Ma remarque ne se portait donc pas précisément sur une critique de l'Art. L'art qui peut exister aussi dans la fabrication de pipes. Cette création artistique que je trouve vitale même si personnellement je n'éprouve pas le désir de les posséder si elles s'affranchissent de trop de l'outil.
L'approche psychologique et philosophique d'un objet tel que la pipe me pousse à voir l'Art sous le signe du questionnement. Mais puisque tu abordes la question directement, je vais me permettre de donner ma vision plus concrète de cette Art dans la pipe et son artisanat.
Il est important de dire avant toute chose que l'on peut concevoir avec facilité certaines créations de pipiers au travers d'une optique "artistique" et non pas simplement "artisanale". Le problème est que la question de trancher ce qui est Art et ce qui est artisanat est impossible tellement le dégradé est fin entre ses deux approches... C'est une question bien débattue et je n'aime pas l'idée de trancher, de découper le paysage créatif du monde de la pipe en un nivellement de valeurs.
La réflexion ou même plus globalement l'approche qu'un esprit créateur peut avoir sur une bouffarde peut partir des formes passées que la pipe a prise, de la nature ou s'axer sur des symboliques plus profondes. La reproduction, la géométrie, la fonctionnalité et l'expression d'un individu s’entremêlent sur un objet qui lui-même par sa nature ordonne et détermine. Pour ne pas partir sur un discours interminable même si le sujet est si vaste que je m'en veux de réduire le discours à une si triste caricature, je vais essayer de regarder qu'une forme d'Art en tant qu'exemple pour illustrer mon propos.
Je dirais simplement que nombreuses sont celles en effet qui s'affranchissent des structures passées acceptées et qui vont au delà par une nécessité d'une volonté d'expression particulière. En ce sens « l'art de voir est opposé au voir qui reconnaît les objets »...
Mais méconnaitre les objet fait aussi qu'il y a un risque de s'en écarter et cette approche différente, plus tournée vers l’esprit que vers la pensée doit inéluctablement s'assujettir à des structures complexes qui peuvent parfois marquer aussi la recherche d’une spiritualité absente.
Je suis donc très méfiant aussi du vide que la forme peut contenter... Et aussi de ma certaine incompréhension de beaucoup d'expressions que je peux considérer parfois injustement vides. On remarquera que le terme d'"Art" est trop couramment appliqué à toute médiatisation spectaculaire, et cela à son détriment. Mais ce n'est pas uniquement un tableau de l'Art emprunt de pessimisme que je tente de vous tracer à la va-vite ce soir :
Tentant de s’affranchir de ces limites de la pensée humaine, l’art retrouve la substance spirituelle, quasi mystique, quasi magique, de la création. Cette volonté d’apaiser notre soif de connaissance n’est pas obligatoirement malsaine. Mythe et magie ne sont pas foncièrement des échappatoires aux manques de rationalité des événements qui nous entourent, même s’ils sont, pour certains, des aveux de faiblesse, des limitations transfigurées.
L'Art ne cherche pas à remplacer la réalité par une autre entité de meilleure consistance ; il ne cherche pas non plus à transgresser des limites inhérentes à notre nature, mais il cherche à les transcender. Là est le point important : L’Art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme. Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent. Il essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création.
"Tous les processus créatifs opèrent, par l’esprit même qui les guide, une catharsis qui garantit un dépassement des limites posées à la connaissance du monde. La symbiose sensorielle qui nourrit l’action créatrice n’est que la forme élémentaire de la représentation qui infère l’imaginaire."
Cette production n'est pas obligatoirement de nature volontaire. Contrairement aux autres productions humaines, l'acte de création artistique se situe le plus souvent hors du champ de la conscience. Il nous permet d'accéder à une communication du spirituel, de l'intemporel, de l'universel. Nietzsche pense également que l'art doit servir à masquer ou à embellir tout ce qui est laid dans la nature humaine... Cette question de l'Art et de l'artisanat est pour moi un sujet si important que je pourrai en oublier de manger, de dormir, que je fais un hors sujet incroyablement long et que je suis un incorrigible fabricant de pavés... Mais concluons, même si toute cette réflexion est grossièrement menée.
Dans cette vision de l'Art appliqué à l'objet qui nous fait ici réfléchir, je pense, et ça n'engage que moi, qu'il est certes difficile de saisir ce qui est centré sur l'artiste et ce qui est une transcendance de l'objet en lui-même mais que la distinction en est plus que nécessaire car il en va de la nature même de l'objet qui en découle. Je m'explique plus clairement :
Il m'est personnellement difficile de juger quoique ce soit du point de vue de l'objet seul qui, en substance est un outil. Si l'homme doit puiser une représentation à transcender totalement, alors qu'il ne fasse ni d'alexandrins, ni de sonnet, car l'existence de ces cadres ne servent qu'à stimuler par leurs limites, pas par leurs portées, mais qu'il s'essaye à la prose de la nature fondamentale du langage. Si un sculpteur doit s'orienter vers une pipe pour la faire disparaitre sous son joug, qu'il prenne un morceau de bois comme expression première car la nature à bien plus à offrir à l'Homme qui cherche à s'y voir au travers. Je ne verrai jamais uniquement de l'Art dans l'artisanat de la pipe. Il y a aussi la technique et la structure qu'elle impose à cette expression artistique.
Je ne vois la pipe qu'en accord avec l'humilité de la fonction de l'objet et rien n'a plus de valeur à mes yeux que celle, issue de la facture d'un artisan honnête vis à vis de son travail et de son humanité, en recherchant les richesses cachées dans les représentations de l'objet qu'il se donne, arrive en un trait de génie a en extraire un peu de vie.
Pour illustrer et conclure en image, quelques unes des pipes ayant de l'artistique dans leur manufacture et qui m'ont impressionné par leur amplitude symbolique et leur complexité toujours honnête vis à vis de ce qu'elles sont :
(Alex Florov - Slonim Fish)
(Bö Nordh - Nautilus)
(Michail Revyagin - Bee)
Demosthène- TBphile
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Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Tu confonds Art et masturbation intellectuelle, tu as l'air adepte de la deuxième solution alors que je me fascine pour un "simple" facteur de pipes travaillant à l'ancienne dans les règles de l'Art.
Je respecte ta vision mais nous ne parlons pas des même choses...
Je respecte ta vision mais nous ne parlons pas des même choses...
Re: Moretti, Marco Biagini
@Hitch : Hahaha ! Tu as juste probablement un bien meilleur esprit de synthèse, ne crois-tu pas ?
Non, je ne suis pas adepte de la masturbation intellectuelle si celle ci me parait vide de sens. C'est juste que parfois, ça permet de rendre les choses au contraire plus claires, plus définies. Lorsque tu décris l'Art de faire des pipes par les "Facteurs de pipes travaillant dans les règles de l'Art", il me semble que tu décris ce que je vois comme étant la facture d'un artisan honnête vis à vis de son travail (technique, fonctionnalité) et de son humanité (expression, création) qui en recherche les richesses cachées dans les représentations de l'objet qu'il se donne (et donc ne se limite pas à une simple reproduction).
En clair, je trouve qu'on se rejoint plutôt et que donc, je ne comprends toujours pas pourquoi tu te dis fondamentalement pas d'accord. Tu sembles appeler « artiste » un artisan dont la production est d'une qualité exceptionnelle, ce qui est une définition un peu désuète, certes, mais possible. Je croyais que tu parlais d'Art dans le sens actuel, c'est à dire en tant qu'énigme transcendante. Je comprends que tu ne sois pas dans une optique de te limiter dans le cadre de la fonctionnalité de tes pipes que tu peux alors choisir peut être un peu difficiles à fumer si elles se révèlent de ta conception de l'Art. J'ai juste mis la barre moins haut car je tiens à fumer sans heurt. (Et puis je n'ai pas la même collection que toi - je me dois d'être plus critique dans mes choix !) Mais bref, qu'importe. Je trouve absolument remarquable ton respect pour l'objet que je partage entièrement et je m'excuse de t'avoir un peu titillé sur ces points.
@G-A et aux autres : Mille excuses également, je me suis un peu emporté ! C'est que, voyez vous, le sujet me passionne plutôt.
Je suis allé voir le site de Moretti et il a effectivement de sacré bois !
Non, je ne suis pas adepte de la masturbation intellectuelle si celle ci me parait vide de sens. C'est juste que parfois, ça permet de rendre les choses au contraire plus claires, plus définies. Lorsque tu décris l'Art de faire des pipes par les "Facteurs de pipes travaillant dans les règles de l'Art", il me semble que tu décris ce que je vois comme étant la facture d'un artisan honnête vis à vis de son travail (technique, fonctionnalité) et de son humanité (expression, création) qui en recherche les richesses cachées dans les représentations de l'objet qu'il se donne (et donc ne se limite pas à une simple reproduction).
En clair, je trouve qu'on se rejoint plutôt et que donc, je ne comprends toujours pas pourquoi tu te dis fondamentalement pas d'accord. Tu sembles appeler « artiste » un artisan dont la production est d'une qualité exceptionnelle, ce qui est une définition un peu désuète, certes, mais possible. Je croyais que tu parlais d'Art dans le sens actuel, c'est à dire en tant qu'énigme transcendante. Je comprends que tu ne sois pas dans une optique de te limiter dans le cadre de la fonctionnalité de tes pipes que tu peux alors choisir peut être un peu difficiles à fumer si elles se révèlent de ta conception de l'Art. J'ai juste mis la barre moins haut car je tiens à fumer sans heurt. (Et puis je n'ai pas la même collection que toi - je me dois d'être plus critique dans mes choix !) Mais bref, qu'importe. Je trouve absolument remarquable ton respect pour l'objet que je partage entièrement et je m'excuse de t'avoir un peu titillé sur ces points.
@G-A et aux autres : Mille excuses également, je me suis un peu emporté ! C'est que, voyez vous, le sujet me passionne plutôt.
Je suis allé voir le site de Moretti et il a effectivement de sacré bois !
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Si je peux me permettre, je pense que c'est à cause de ça :
Bref, on se plante toujours dès que l'on affirme quelque chose à propos de l'Art.
Et même cette dernière phrase est erronée, du coup
Experimentum periculosum, iudicium difficile.
Faux car restrictif (ne pas, ne pas) et réducteur à un seul système.L'Art ne cherche pas à remplacer la réalité par une autre entité de meilleure consistance ; il ne cherche pas non plus à transgresser des limites inhérentes à notre nature, mais il cherche à les transcender.
Ou l'inverse. Ou pas du tout. Ou encore il peut aussi ne rien chercher du tout, l'Art.Là est le point important : L’Art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme.
Pareil.Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent.
Ou qu'il ne l'a pas encore conquis. Ou autre chose. Ou aussi, il n'essaie pas de prouver quoi que ce soit.Il essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création.
Bref, on se plante toujours dès que l'on affirme quelque chose à propos de l'Art.
Et même cette dernière phrase est erronée, du coup
Experimentum periculosum, iudicium difficile.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Demosthène a écrit:
@G-A et aux autres : Mille excuses également, je me suis un peu emporté ! C'est que, voyez vous, le sujet me passionne plutôt.
Je suis allé voir le site de Moretti et il a effectivement de sacré bois !
@ Demosthène,il ne fallait pas voir dans mes smileys une quelconque critique,simplement mon étonnement face à la réponse cinglante de Hitch. Personnellement j'accepte tous les points de vue qui de toute façon m'apporte beaucoup n'ayant pas la science infuse.
Invité- Invité
Re: Moretti, Marco Biagini
Et bien tu vois, rien que là on voit bien que tu fais partie des pompeux, des gens qui s'extasient devant un tas d'ordure sous prétexte que "l'Artiste" a voulu dire telle ou telle chose et cela pour moi n'est pas de l'Art. Je ne pensais pas un seul instant que le sens du mot Art ait pu changer avec le temps, redéfini par les pompeux par énigme transcendante. Mais laisse moi rire!! Cette conception de l'Art me fait gerberDemosthène a écrit:Tu sembles appeler « artiste » un artisan dont la production est d'une qualité exceptionnelle, ce qui est une définition un peu désuète, certes, mais possible. Je croyais que tu parlais d'Art dans le sens actuel, c'est à dire en tant qu'énigme transcendante.
Je ne sais pas si tu as déjà vu une exposition de l'école Boulle ou des Compagnons du Tour de France mais pour moi l'Art est là, magnifique de ses valeurs, talents et techniques, sublimé par son humilité et son respect du beau et bien fait. Ici on est loin de s'extasier devant un monochrome à la con sous prétexte que le soit disant artiste nous a pondu une énigme transcendante, là on est dans la masturbation intellectuelle absolue, loin de la valeur travail.
Tu te trompes encore complètement, si une pipe est difficile à fumer c'est qu'elle est mal percée et du coup elle ne correspond pas à mes critères.Demosthène a écrit:Je comprends que tu ne sois pas dans une optique de te limiter dans le cadre de la fonctionnalité de tes pipes que tu peux alors choisir peut être un peu difficiles à fumer si elles se révèlent de ta conception de l'Art.
Par contre une pipe lourde, que je dois absolument tenir en main plutôt qu'en bouche, ne me gêne absolument pas.
Preuve en est ma BC Makalu de 20cm pour 110g
Un monstre impossible à tenir uniquement en bouche mais une bruyère et un sablage magnifique, assortie d'un perçage irréprochable qui n'a pas à pâlir devant mes Morel.
Je ne vois aucunement en quoi je me priverais de cette pipe qui est un pur bonheur sous prétexte qu'elle est trop lourde.
Je ne sais même pas comment je dois le prendre ça...Demosthène a écrit:J'ai juste mis la barre moins haut car je tiens à fumer sans heurt. (Et puis je n'ai pas la même collection que toi - je me dois d'être plus critique dans mes choix !)
J'ai beaucoup de pipes oui, mais j'ai aussi toujours la pipe vissée au bec et je ne fume chaque pipe que une fois par semaine maximum d'où l'obligation d'accumulation.
La plupart des pipes que j'ai ne correspondent pas à mes attentes en matière de qualité esthétique, beaucoup ont des défauts, des mastiques, etc. mais après c'est une question de moyens. J'ai donc commencé par amasser des pipes en tous genre pour me faire le cheptel dont j'ai besoin pour fumer sec, virant alors celles qui avaient trop vécu ou les mauvaises fumeuses (je dois en avoir une quarantaine dans un carton si ça te tente!). Ce sont à 90% des pipes entre 1 et 5€ en brocantes que j'ai toutes restauré, fumé et gardé ou viré selon leur capacité à fumer convenablement. Je ne sais pas trop lequel des deux mets la barre la plus haute là...
Petit à petit et en fonction de mes moyens, je change une à une celles qui ne me conviennent pas esthétiquement pour en prendre des belles et essentiellement des Morel c'est vrai. Je continuerai de lui en acheter tant qu'il sera en activité parce que, pour moi, il fait partie des meilleurs facteurs de pipes au monde. Son travail et son éthique sont absolument remarquables, de plus on reconnait ses pipes à dix mètres, on voit sa patte et c'est très rare chez les pipiers. As-tu déjà démonté une bullcap (par exemple) de Pierre et jeté un œil dans la tige? Là tu vois tout l'Art du Maître, personne ne monte des pipes comme lui, c'est digne des Compagnons. Enfin, Pierre est un ours comme je les aime, un peu bourru et solitaire, il ne faut pas trop le faire chier ni lui faire perdre son temps ni le décevoir mais sous couvert de tout ça c'est un humain vraiment généreux et qui ne supporte pas que le travail soit mal fait, bref quelqu'un de vrai! C'est si rare de nos jours...
Voilà, j'espère que tu cernes mieux ma conception de l'Art, des Artistes et Artisans et ça me saoul d'avance d'avoir dû faire une page de blabla pour en arriver là, chose dont j'ai horreur.
Désolé pour le HS, j'en resterai là pour ma part.
Re: Moretti, Marco Biagini
Serment pisse,
casse le cor.
casse le cor.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Évariste a écrit:Bref, on se plante toujours dès que l'on affirme quelque chose à propos de l'Art.
Et même cette dernière phrase est erronée, du coup
Experimentum periculosum, iudicium difficile.
Tu me donnes l'impression d'avoir une belle connaissance de la linguistique et un raisonnement éprouvé pour citer ainsi Hippocrate. Pour ma part, je ne suis ni philosophe, ni linguiste ni véritablement conceptuel. Je suis bien plus dans une approche expérimentale qu'il n'y parait. Alors pour le coup, tu m'as bien fait rire parce que qu'est-ce que cette citation est appropriée !
"Expérimentation périlleuse, jugement difficile"... Ôh combien cela peut être vrai. C'est pour ça aussi que j'ai pris de grosses pincettes tout le long de mon argumentaire si tu le relis bien. J'essaye en fait d’aborder la chose d'un point de vue très précis mais je comprends bien ta réaction car, bon sang, je ne l'ai vraiment pas rendu clair or ce sujet est bien difficilement généralisable. Si tu me relis, tu verras qu'au delà de tes corrections et critiques générales bien vues, il y a un point de vue clair et assumé qui s'articule dans une approche personnelle. En ce sens, qu'importe la définition de l'Art : la question est sur le rapport créatif à l'objet et l'échange de mon approche personnelle, sans volonté de ne juger personne.
D'ailleurs, lorsque je parle d'Art, je le fait avec beaucoup de critique mais m'en détache assez vite pour aller vers une critique de la création, comme je l'ai dit très clairement. Mes idées générales n'étaient là que pour éveiller la critique et montrer de façon protique que l'approche de ces termes doit se faire avec précaution, ce que tu m'as également bien rappelé.
A partir du moment qu'on parle d'art, il est difficile de communiquer car l'évolution du terme est si grande qu'entre ce qu'on pouvait y voir à l'époque platonicienne, à la Renaissance, à l'époque moderne, contemporaine que rapidement toute discussion devient un quiproquo.
Hitch a écrit:Et bien tu vois, rien que là on voit bien que tu fais partie des pompeux, des gens qui s'extasient devant un tas d'ordure sous prétexte que "l'Artiste" a voulu dire telle ou telle chose et cela pour moi n'est pas de l'Art. Je ne pensais pas un seul instant que le sens du mot Art ait pu changer avec le temps, redéfini par les pompeux par énigme transcendante. Mais laisse moi rire!! Cette conception de l'Art me fait gerber.
Je ne suis pas du tout un amateur de l'Art tel qu'il est perçu dans sa forme contemporaine et je suis très dubitatif vis à vis de certaines approches dont celles qui te font gerber mais de toute manière, même si je l'étais, il est nécessaire de faire attention à l'utilisation des mots pour pouvoir se comprendre qui, malheureusement, évoluent dans le temps.
Je me doutais, vu ton amour que je partage de la facture artisanale de qualité, de ta connaissance et ton goût pour cet "art"(ars, τέχνη technê) tel qu'il peut être rencontré chez les compagnons, tel qu'il se représente par les pipes que j'ai pu présenter de Bö Nordh, Revyagin, etc. Tel qu'il est présent chez Pierre Morel dans son travail qu'il distingue justement du travail de l'artiste.
Le problème sur lequel je n'aurai peut être pas du rebondir est que lorsqu'on parle d'Art, on parle bien souvent au cœur de notre passion en fait d'artisanat. Je n'ai pas voulu passer à coté et négliger l'histoire et la signification actuelle du terme qui, et j'y suis pour rien, a évolué. Depuis la Renaissance, il y a eu une scission entre artistes et artisans qui a du redéfinir ces deux notions. D'ailleurs, Évariste a (encore bien raison en notant que l'Art est même une notion parfois remise en cause. Certaines pensées amènent l'idée qu'il y a des œuvres d'art, mais non « de l'art », bref.) Aujourd'hui, il est nécessaire d'en tenir compte pour le bien du langage. Le problème est que dans la pipe, l'Art et l'artisanat sont souvent intimement liés et c'est pour ça que j'ai fait une présentation particulière de l'acte créatif qui est en fait ce que je voulais amener à discussion (je modifie un peu suite aux critiques)
"Il m'est personnellement difficile de juger quoique ce soit du point de vue de l'objet seul qui, en substance est un outil. Si l'homme doit puiser une représentation à dépasser totalement, alors qu'il ne fasse ni d'alexandrins, ni de sonnet, car l'existence de ces cadres ne servent qu'à stimuler par leurs limites, pas par leurs portées, mais qu'il s'essaye à la prose de la nature fondamentale du langage. Si un sculpteur doit s'orienter vers une pipe pour la faire disparaitre sous son joug, qu'il prenne un morceau de bois comme expression première car la nature à bien plus à offrir à l'Homme qui cherche à s'y voir au travers. Je ne verrai jamais uniquement de l'Art dans l'artisanat de la pipe. Il y a aussi la technique et la structure qu'elle impose à cette expression artistique."
En d'autre terme, une pipe reste une pipe à fumer. Si l'on sort de ce cadre, on en perd l'outil et donc la réalité première, la substance. C'est finalement comme pour ce que tu détestes le plus dans l'Art, Hitch : ces lampes d'Art contemporain qui ne s'allument pas pour questionner l'individu sur je ne sais quoi ou tout autre mise en problème, en énigmes, etc. C'est pour ça que je disais qu'on avait une approche différente mais similaire, et non pas opposée.
Hitch a écrit:Je ne sais même pas comment je dois le prendre ça...Demosthène a écrit:J'ai juste mis la barre moins haut car je tiens à fumer sans heurt. (Et puis je n'ai pas la même collection que toi - je me dois d'être plus critique dans mes choix !)
Oh ! Désolé si ma formulation est désagréable. Pas de critique du tout. Je dis juste que comme j'ai "quatre" pipes qui se courent après, je cherche avant tout des pipes qui fument parfaitement (selon moi), à l’ergonomie classique et en accord avec mes gouts et je ne prends aucun risque sur une pipe même démente qui me parait rendre le fumage difficile, par exemple dont la surface me pose question niveau confort ou la forme me rend sceptique, ou son poids, etc. En gros, je me fait énormément plaisir à découvrir et approfondir les découvertes dans la pipe actuelle mais vis à vis des choix de mes bouffardes, je me montre très critique sur la question de l'outil par rapport à mon utilisation. Je fais la comparaison avec toi car, finalement, lorsque j'aurai une belle série de pipes, je pourrai être critique vis à vis de la pipe en elle-même, sans la mettre en rapport avec mon usage précis. Lorsque j'aurai une rotation confortable, peut être que j'aurai peut être l'envie de sortir des sentiers battus, ou que j'aurai peut être apprivoisé les formes classiques de façon à approcher des pipes plus complexes à appréhender mais surtout si une pipe me plait beaucoup mais qu'elle est lourde, difficile à utiliser, etc., je pourrai me permettre de la conserver, peut être, pour ce qu'elle est et non pas pour ce que je désire qu'elle soit et la prendre de façon exceptionnelle, apprendre à l'appréhender, au final enrichir mon approche du tabac. Pour le moment, ce n'est pas un luxe dont je peux me permettre de profiter et peut être ne le ferais-je jamais mais je ne voulais pas passer pour un esprit borné ou pompeux : ma vision de la pipe n'a pas l'intention d'être aveuglée par ma maigre collection et n'est pas non plus dans des sphères artistiques hors de l'humilité de la raison d'être d'une pipe que la substance même de l'objet s'impose.
Hitch a écrit:Si une pipe est difficile à fumer c'est qu'elle est mal percée et du coup elle ne correspond pas à mes critères.
Par contre une pipe lourde, que je dois absolument tenir en main plutôt qu'en bouche, ne me gêne absolument pas.
Un monstre impossible à tenir uniquement en bouche mais une bruyère et un sablage magnifique, assortie d'un perçage irréprochable qui n'a pas à pâlir devant mes Morel.
Je ne vois aucunement en quoi je me priverais de cette pipe qui est un pur bonheur sous prétexte qu'elle est trop lourde.
Ainsi, je ne parle pas seulement en terme de poids et de réalisation de perçage mais aussi de tout écart trop important avec son but premier, sa substance (et ce n'est pas une volonté d'être pompeux ou autre, mais comment dire les choses autrement? ) ou peut être en disant : le fait d'être une bouffarde. Bref, une pipe ne se résume pas à un perçage ou à un poids qui sont des éléments qui définissent en partie ce qui peut être sa "substance" pour reprendre une idée que j'ai précédemment développé.
Après, j'ai peut être un chouilla exagéré pour l'exemple.
Bon, soyons visuel : si on voit cette merveille là :
C'est une réalisation de Andrey Savenko que je respecte beaucoup. Perçage nickel, prise en compte du bois, réflexion sur la forme. De toute manière qui suis-je pour juger d'un travail d'un pipier? Ce que je constate seulement c'est qu'il est plus proche d'une pipe d'artiste que d'une pipe d'artisan. Voilà ma limite est dépassée, du point de vue personnel et dans l'usage personnel de la pipe. Je ne prendrai pas de plaisir à la fumer ni même à l'avoir parce qu'elle s'éloigne trop de l'outil selon moi. C'est uniquement ça que je disais.
Cette pipe a permis d'ouvrir des portes de découvertes : c'est donc essentiel aussi d'avoir ce type là d'approches que je qualifie, même si Évariste va surement me reprendre, comme une approche transcendantale, (du latin transcendens ; de transcendere, franchir, surpasser) donc une approche qui dépasse, qui franchis les limites imposées par la substance même de la pipe. Cette pipe, elle a donné des idées à Andrey Savenko qui là par contre prend plus en compte des questions d'ergonomie et affine l'objet dans le sens de l'outil :
On est retombé dans la limite acceptable pour moi.
En définitive, c'est bien sûr pour illustrer, pas pour faire une critique, mais juste pour transmettre un sentiment, mon point de vue car, je l'ai dit, je n'aime pas les critiques tranchées et souvent aveugles. De plus, la frontière est ténue, invisible et peut être fantasmée entre Art et artisanat. On l'aura compris.
En tous cas, merci d'avoir pris soin de m'avoir fait une "page de blabla" car c'est très agréable d'avoir pu partager avec toi et de voir peut être un peu plus clair dans des idées complexes et des représentations d'un outil qui finalement ne se résume pas en un avis tranché en deux mots. Même dans le langage, parfois, les voies les plus simples...
Hitch a écrit:Voilà, j'espère que tu cernes mieux ma conception de l'Art, des Artistes et Artisans et ça me saoul d'avance d'avoir dû faire une page de blabla pour en arriver là, chose dont j'ai horreur.
Désolé pour le HS, j'en resterai là pour ma part.
Et bien, ça a le mérite d'être clair et surtout bien sympa d'avoir fait l'effort de dialogue qui est peut être une des approches possibles d'un forum. Je commençais à me poser des questions sur la raison de la densité de tes propos, sacré Hitch. Bon, je t’embêterai plus, promis.
Et j'en termine là aussi afin de rendre crédible le titre du sujet initial !
Note : Je viens de poster le message et je lis G-A.. C'est simple et vrai mais comme j'ai écrit cette tartine, je rechigne à l'effacer. Une fois n'étant pas coutume, je laisse un tel pavé mais bon sang que c'est vrai : au dela des mots et des concepts reste surtout l'essentiel : une relation à un objet qu'on aime avec sincérité et simplicité.
Demosthène- TBphile
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Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Demosthène a écrit:Évariste a écrit:Bref, on se plante toujours dès que l'on affirme quelque chose à propos de l'Art.
Et même cette dernière phrase est erronée, du coup
Experimentum periculosum, iudicium difficile.
Tu me donnes l'impression d'avoir une belle connaissance de la linguistique et un raisonnement éprouvé pour citer ainsi Hippocrate. Pour ma part, je ne suis ni philosophe, ni linguiste ni véritablement conceptuel. Je suis bien plus dans une approche expérimentale qu'il n'y parait. Alors pour le coup, tu m'as bien fait rire parce que qu'est-ce que cette citation est appropriée !
Ta façon de répondre est délicieuse.
Je ne connais pas grand chose, mais je mets un point d'honneur à prouver aux commerciaux que je croise que j'ai plus de façons et de raisons de la ramener qu'eux, et ça passe beaucoup par la culture générale, que ces gens croient posséder. Une bête histoire de compétition.
Demosthène a écrit:
"Expérimentation périlleuse, jugement difficile"... Ôh combien cela peut être vrai. C'est pour ça aussi que j'ai pris de grosses pincettes tout le long de mon argumentaire si tu le relis bien. J'essaye en fait d’aborder (blablabla...) qu'on parle d'art, il est difficile de communiquer car l'évolution du terme est si grande qu'entre ce qu'on pouvait y voir à l'époque platonicienne, à la Renaissance, à l'époque moderne, contemporaine que rapidement toute discussion devient un quiproquo.
Oui. Bon. Je soulignais que certaines parties de ta prose peuvent générer des réactions. Après c'est un autre sujet, de forme.
Demosthène a écrit:Note : Je viens de poster le message et je lis G-A. Bon sang que c'est vrai : au dela des mots et des concepts reste surtout l'essentiel : une relation à un objet qu'on aime avec sincérité et simplicité.
Ca me permet de rebondir
Je ne partage pas cette passion / amour qu'évoque G-A. Du tout. Pas concerné.
Plus ça va, plus je m'intéresse au tabac et à la pipe, et plus, au contraire, toute forme de sentiment et de passion diminue, pour laisser place à quelque chose de plus gourmand.
Et Moretti, justement, c'est gourmand ! Regardez-moi ces énormes pipes, c'est un délice. C'est bon. On a envie d'y goûter.
Je ne suis jamais tombé amoureux d'un gâteau, n'ai jamais ressenti de passion particulière pour une bouteille de vin, pas d’hyménée avec une belle vaisselle. Tout au plus un attachement gustatif.
Après, chacun son truc, j'approuve parfaitement votre passion et votre amour, et vous avez ma bénédiction. Mais je ne vois vraiment pas pourquoi ce serait universel.
Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est une sale mentalité de consommateur : c'est exactement le contraire.
Sinon, ben, vous n'imaginez pas comme j'ai hâte : il devrait y avoir une Moretti bientôt en chemin pour Toulouse.
Évariste- TBphile
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Yep. C'est vrai. C'est gourmand Moretti, je n'avais pas vu ça comme ça ! Mais j'aime fumer, j'aime manger. Il y a de l'amour dans la gourmandise aussi !
Sans rire, j'ai repris le propos de G-A. pour dire que finalement, l'émotion procurée, gustative, affective ou autre est bien au delà de la rationalité. Mais je me suis bien étalé aujourd'hui. Je vais en rester là !
Sans rire, j'ai repris le propos de G-A. pour dire que finalement, l'émotion procurée, gustative, affective ou autre est bien au delà de la rationalité. Mais je me suis bien étalé aujourd'hui. Je vais en rester là !
Demosthène- TBphile
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Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
L'Amour de la vie...impalpable...c'est un tout...et tout ce qui fait parti de
la vie peut être aimé,ou pas...cette même vie nous donne le temps nécessaire pour changer d'avis.....
la vie peut être aimé,ou pas...cette même vie nous donne le temps nécessaire pour changer d'avis.....
Invité- Invité
Demosthène- TBphile
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Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
P**** les gars, je viens de me reprendre tout le fil de bout en bout (et d'un seul coup vider ma réserve de Paracétamol) ... Bon, c'est vrai, je n'ai pas tout saisi non plus ... En ce qui me concerne je trouve artistique quelque chose qui me plait, sans chercher à comprendre l'oeuvre quelle qu'elle soit : Je trouve ça beau donc je le regarde ... Et franchement, ben la Poker qu'a publié Gianni, ben je la trouve belle ...
nemauss- TBbuddy
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Localisation : gard
Date d'inscription : 26/03/2013
Re: Moretti, Marco Biagini
Oui, elle est belle, ça c'est sûr !
Ils ont quand même un style... C'est lourd (dans tous les sens, huhuhu), mais il y a du style. Et du bois.
Ils ont quand même un style... C'est lourd (dans tous les sens, huhuhu), mais il y a du style. Et du bois.
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Moretti, Marco Biagini
Voilà l'Eté, attention les oeils ;
Here are the measures:
-Length: 6.3 inch - 16.2 cm
-Height: 2.1 inch - 5.4 cm
-Diameter of the Chamber: 0.78 inch - 1.9 cm
-Depth of the Chamber: 1.6 inch - 4.2 cm
-Weight: 74 gr - 2.5 oz
Here are the measures:
-Length: 6.3 inch - 16.2 cm
-Height: 2.1 inch - 5.4 cm
-Diameter of the Chamber: 0.78 inch - 1.9 cm
-Depth of the Chamber: 1.6 inch - 4.2 cm
-Weight: 74 gr - 2.5 oz
Re: Moretti, Marco Biagini
c'est vraiment un très beau bout de bois et vraisemblablement pas quelque chose qui va te disloquer la machoire au premier fumage
Re: Moretti, Marco Biagini
Vraiment très belle, elle est massive tout en semblant légère.
Bien du plaisir avec cette merveille !
Bien du plaisir avec cette merveille !
nemauss- TBbuddy
- Nombre de messages : 359
Age : 48
Localisation : gard
Date d'inscription : 26/03/2013
Re: Moretti, Marco Biagini
nemauss a écrit: Bien du plaisir avec cette merveille !
Hélas je ne fais que partager la vidéo;
elle n'est pas pour moi !
Re: Moretti, Marco Biagini
C'est bien sur du beau travail,mais la question goût personnel la forme de m'attire pas.Merci du partage Syl.
Invité- Invité
Re: Moretti, Marco Biagini
Beau bois, beau travail mais j'aime pas trop la forme.
matthias- TBbuddy
- Nombre de messages : 464
Age : 45
Localisation : dijon
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Moretti, Marco Biagini
je partage l'avis de mes estimés collègues; ce qui m'agace c'est la proéminence de l'étambot. Sinon, je reconnais la qualité du travail comme celle du bois.
Re: Moretti, Marco Biagini
C'est spéciale, par contre, du jolie travail.
Blue eyes- TBbuddy
- Nombre de messages : 498
Age : 50
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 31/08/2011
Re: Moretti, Marco Biagini
J'ai effacé le charabia du Fumeur,si il vient ici pour perturber le TB,il perd son temps.Si d'autres suivent :idem.
Invité- Invité
Re: Moretti, Marco Biagini
On dirait pas comme ça
-Length: 6.5 inch - 16.5 cm
-Height: 2.6 inch - 6.5 cm
-Diameter of the Chamber: 0.78 inch - 1.9 cm
-Depth of the Chamber: 1.9 inch - 4.9 cm
-Weight: 123 gr - 4.3 oz
Re: Moretti, Marco Biagini
J'aime sincèrement le bois. Mais la forme... elle ressemble étrangement aux roulettes de ma chaise de bureau. Du coup, je m'y sens mal...
Re: Moretti, Marco Biagini
La précédente, il y a quelque chose de ma Wallenstein, magique.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
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