MacBaren Original Choice

Petite histoire.

Au Danemark, pays pipier s'il en est, j'avais remarqué, en épiant les rayons de tabac, un paquet étrange qui était dans un pack débutant. Un blend Virginie et Burley, dont le packaging ne laisse pas indifférent (moi j'aime bien) :



Intrigué, j'en pris un sur le champ. Il m'avait semblé si doux, si agréable que le paquet ne fit pas long feu.

Depuis ce temps là, jamais je ne retrouvai ce tabac en France, et ma mémoire oublieuse ne parvenait pas à retrouver son nom.

Un beau jour, chez un buraliste toulousain, je retrouve le paquet, bien caché. Un habitué, m'explique-t-on, avait fait de cette marque son tabac favori, et c'était "son" tas à lui. Trop heureux et peu scrupuleux, je lui en "pique" donc un échantillon, espérant retrouver une saveur perdue.

Voici donc mes impressions :

LE PRIX :
Ah ouais, quand même, plus de 8 euros les 40g. Bon, passons.

LE NEZ :
Mmh, mais mais mais, ça sent la vanille et le caramel, tout ça... miam... mais ! tiens ? des vapeurs d'alcool ? muscat, je dirais... bien, bien... et... oh ! de la cerise ? pourquoi pas...

C'est à peu près à ce moment que j'eus un trouble. Cerise et Vanille, je ne sais pas, mais ça me semblait un peu du gros foutage de gueule en force. Comme s'ils avaient mélangé tous les aros pour faire ce tabac, chez MacBaren. Et donc, je me demande si tous les paquets rendent le même tabac. Probablement pas, me laissé-je dire.

LE BOURRAGE :
Rien à dire de spécial, sinon qu'il y a plein de gros bouts durs partout. Normalement, ça ne me gêne pas, mais là... trop c'est trop...

LE FUMAGE :
Bien ce que je pensais. Pas d'unité dans le tabac. De temps en temps, un bout de black cavendish se fait sentir, mais sinon je balance entre la vanille, la cerise, le rhum, le muscat, la menthe, et...

QUOI !?

La menthe ? J'ai bien senti de la menthe ? Impossible.

SI. DE LA MENTHE.

Bon. Je ne vais pas continuer longtemps, le mélange de l'Original Choice m'a fait penser à un Gris de Lille (si vous ne connaissez pas, c'est un fromage excellent, mais que je n'avais pas vraiment envie de retrouver dans une pipe) qu'on aurait trempé dans du caramel avec des bouts de poivrons. "Enfin", me suis-je dit à la fin de la pipe.

J'ai un peu peur d'avoir troublé ma pauvre Butz Choquin qui va sans doute avoir du mal à s'en remettre...

Aux aventureux donc.

comment tu peux sentir tout ça dans un tabac…???

Avec son nez ?

C'est drole, je me suis toujours demande ce que pouvait etre ce tabac, puisque, allez savoir pourquoi, on en trouve a la pelle (et c'est peu dire!) a Tokyo!

Merci d'avoir eclaire ma tōrō, Evariste!

C'est un des tabacs types qui s'adresse aux néophytes de la bouffarde, qui sont toujours aromatisés avec quelque chose - chocolat, vanille, cerise, etc, dans le but de rendre le tabac agréable. Souvent, ces tabacs manquent de corps et deviennent fades avant que l'on ne soit rendu à la moitié.

Mais, parfois, on peut bien commencer avec du gris bandeau rouge, ou St-Claude et savourer des notes boisées, épicés, parfois sucrés, et en retirer plus de satisfaction.

Emballage "tendance", se bourre bie, se fume bien, room-note plaisante pour l'entourage. Pour le reste ni intérêt, ni caractère.
(À mon avis)

@tofsunder : J'aime goûter les vins, ça aide...

Et puis surtout, c'est particulier à ce tabac, ce mélange excessif de goûts.

J'en ai acheté un 100 gr il y a quelques temps, après avoir goûté un échantillon de je ne sais plus qui. j'en avais aimé l'arôme à l'époque, mais les restes que j'en ai dans le cerveau ne m'ont pas incité à ouvrir la boîte.

Je ne suis nullement dans l'urgence de le faire