Chouette! une écume pour le corbeau...

C'est vrai que ça vire dans le systématique et laisse entendre l'usage de blocs d'écume de qualité pas toujours maitrisée. On prend un bloc, on sculpte la pipe et si un défaut apparait on le masque et basta ! ! !

Pour tant faire, autant en revenir aux écumes réconstituées sans colle réalisées par les allemands à la belle époque. Je n'ai pu trouver de documentation exacte mais il semblerait qu'ils réduisaient l'écume en un fin poussier qu'il débarrassaient de toute impureté, puis il plaçaient ce poussier très légèrement humide dans des mortiers cylindriques avant de les placer sur des presses hydrauliques les soumettant à plusieurs centaines d’atmosphères . . . le bloc ainsi obtenu était parfaitement homogène, sans aucun défaut, tout juste un peu plus mat et gris qu'un bloc d'écume de grande qualité, plus léger aussi et se teintant plus vite. Les blocs, de grande dimension, permettaient la réalisation de pipes de très grande taille.

Je dispose d'au moins deux pipes confirmant ces caractéristiques et d'une s'en approchant grandement. Ces informations m'ont été fournies par un noble vieillard qui avait ramené la pipe dont j'ai hérité de captivité, il n'avait aucune raison de me raconter des histoires. Ces pipes sont légères et bonnes fumeuses, avec un teint un peu gris cependant. Rien à voir avec une quelconque tanzanienne.
J'ai recherché longuement des informations sur ce mode de fabrication. Avant la seconde guerre mondiale les allemands étaient bien leaders dans le domaine des presses très haute pression. Toutefois, j'ai été incapable à ce jour de les corroborer et suis preneur de toute information avérée sur ce procédé de fabrication.

Il est sûr que ce procédé devait être couteux mais que des chambres à piston de quelques centaines de bars ne doivent pas être déraisonnable de nos jours, avec pour intérêt de disposer de blocs d'une relative qualité sans défaut aucun (avec en plus réutilisation de la moindre chute de matériau . . .)