Rechercher
Derniers sujets
INFOS
Bienvenue aux nouveaux inscrits! S'il vous plaît, ayez la gentillesse de poster votre présentation dans la Buvette afin que nous puissions faire connaissance.
Merci !
Merci !
LE "TASSE-BRAISES V II" du Tasse-braises pour les membres!!!
Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
Voici le tasse-braises réservé aux membres du TB, c'est un exemplaire unique réalisé pour les membres du forum!! vous serez les seuls à en posséder un.
Son prix 22€ plus port.
Pour les commandes envoyez un mail à sevenpipe@free.fr
Commentaires: 74
Les posteurs les plus actifs de la semaine
Aucun utilisateur |
Statistiques
Nous avons 1308 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est loicarien
Nos membres ont posté un total de 157718 messages dans 7844 sujets
Sujets similaires
Sujets les plus vus
Rusticage ou Sablée
Page 1 sur 1
25062015
Rusticage ou Sablée
Un petit topo sur les deux techniques.
Parfois il y a une confusion tant pour les amateurs de pipes que parfois pour les distributeurs!
en gros et pour faire rapide la définition
1° Les pipes rustiquées sont creusées à l'aide d'un petite fraise.
2° Les pipes sablées sont des pipes en bruyère sur lesquelles une projection de sable a été réalisée. Le sable creuse la bruyère de façon irrégulière ce qui donne cette finition.
1° -Le guillochage est une technique déjà ancienne (elle tiendrait son nom d'un ouvrier du nom de Guillot qui l'aurait "inventée") consistant à tracer des décorations sur des matériaux en procédant par enlèvement de matière.
Prisé par les marques de prestige, le guillochage est souvent utilisé pour ornementer montres, stylos, poudriers, boîtes à musique, briquets, boîtes à tabacs, bourre-pipes, boutons de manchettes, couverts, etc.
Les entreprises spécialisées et artisans guillocheurs sont aujourd'hui très peu nombreux et souvent amenés à concevoir et fabriquer eux-mêmes leurs outils, mélant travail sur des machines anciennes, soigneusement conservées et entretenues, et beaucoup plus modernes comme les tours à commande numérique.
Métier de tradition, le guillochage fait appel à des qualités autant artistiques que techniques, notamment mécaniques. Ses applications sont nombreuses tant par la variété des matériaux susceptibles d'être guillochés, qui ne s'arrêtent plus aux traditionnels métaux précieux, que par celle des objets décorés qui n'a de limites que celles de l'imagination.
Il y a quelques année le rusticage, on dit aussi guillochage, était utilisé surtout pour "récupérer" des têtes de pipes présentant des défauts d'aspect. Il ne laisse pas apparaître le grain du bois : il le dissimule, le transforme, le déguise.
Actuellement, le rusticage est aussi utilisé pour des pipes au grain médiocre qui ne donnerait rien d'intéressant que ce soit en finition lisse ou bien sablée. Les motifs sont devenus très variés et permettent à un pipier d'exprimer sa créativité.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Un Castello
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
Roosh Larry
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
2° -Un sablage enlève les parties tendres du bois et mettre en valeur le grain de la bruyère. Pierre Morel pourrait nous en dire plus.
Un article de fumeursdepipes sur les Dunhill va nous éclairer
"Commençons avec un peu d’histoire, peut-être mélangée avec un peu de légende…
Il se dit que la naissance des Shell soit survenue un peu par hasard. L’histoire raconte qu’Alfred Dunhill, un jour d’hiver, serait descendu dans sa cave avec quelques ébauchons de bruyère pour fabriquer deux pipes. Après avoir terminé la première et satisfait du résultat, il abandonna la deuxième près du chauffe-eau, et l’oublia. L’été suivant, en retournant à la cave, il retrouva cette pipe et remarqua avec grand étonnement que la chaleur diffusée par le chauffe-eau avait « creusé » la bruyère en lui donnant l’aspect que nous connaissons tous si bien de nos jours. Etait née la première pipe « sablée ».
Alfred Dunhill, qui était un observateur attentif doublé d’un homme d’affaire avisé et toujours à la recherche d’une nouveauté qui lui permettrait d’augmenter son business, voulut exploiter cette finition bizarre. Il réfléchit à la façon de perfectionner cette finition pour la commercialiser. Après quelques essais, il retint la bruyère algérienne, plus tendre que l’italienne et permettant d’obtenir un sablage plus profond et mieux sculpté. Insatisfait des résultats obtenus, il fit des essais en immergeant les pipes dans de l’huile (je crois qu’il s’agissait d’huile d’olive) avant le sablage, afin de rendre la bruyère plus malléable et d’obtenir un sablage encore plus profond et sculptural.
L’utilisation du trempage dans l’huile n’était pas une pure improvisation. Le brevet Dunhill permet de comprendre que cette pratique était assez commune à l’époque et utilisée pour améliorer l’esthétique des pipes. Le nouveau processus mis au point par Dunhill se différenciait cependant sous bien des aspects des traitements mis en œuvre par d’autres producteurs de l’époque.
Les Shell « oil cured » (selon une indication confiée à contrecœur le procédé pour les Shell serait différent de celui utilisé pour les autres oil cured) sont donc nées à la suite d’une réflexion d’ordre purement esthétique.
Il est à noter que ce traitement est très probablement fait à froid. L’immersion dans l’huile durait (et dure toujours) plusieurs semaines, à température ambiante, avant un temps de séchage également long de plusieurs semaines.
Il ne fallut pas longtemps à Alfred Dunhill pour s’apercevoir que ce procédé avait 3 autres avantages importants :
1) L’huile semblait éliminer les imperfections de la bruyère
2) Le fumage devenait plus plaisant et neutre
3) La pipe devenait beaucoup plus résistante aux stress répétés du fumage
Je voudrais citer ici les mots de Edsel JAMES, un des plus importants collectionneurs de pipes Dunhill. Edsel JAMES a vu des milliers de Dunhill et en a fumé une quantité considérable; son avis me semble donc particulièrement avisé. Edsel parle des Shell en ces termes :
“It is so hard you couldn’t drive a nail in it. You could crack it, but it is so hard it wouldn’t absorb anything it would float forever. That’s why dunhills smoke better than any other pipe. Dunhill never made a bad smoking pipe; it doesn’t exist. In 1950’s I started to smoke dunhills and everybody thought I was nuts to smoke them, because they were too expensive. Every body said: - Edsel, you should somke Barlings, Charatan, they are cheeper - Well I did buy charatans and bought Barlings and others, but dunhill are better”
En substance, Edsel JAMES dit que les pipes Dunhill ainsi traitées sont tellement dures qu’il n’est pas possible de les égratigner, même avec un clou. Il est possible de les casser, mais elles sont tellement dures qu’elles n’absorbent rien. C’est la raison pour laquelle les Dunhill fument mieux que n’importe quelle autre pipe. Il termine en disant que dans les années ’50, beaucoup de ses amis lui déconseillaient d’acheter des Dunhill, trop coûteuses. Il essaya des Barling, des Charatan et autres, mais les Dunhill étaient les meilleures.
Plus loin Edsel ajoute deux autres curiosités :
1) Pour les collectionneurs il faut savoir que les premières Shell de Dunhill n’étaient pas poinçonnées puisque facilement reconnaissables par leur finition
2) Le nom de Shell vient de “shriveled” (rabougri, ridé). C’est ainsi qu’était apparue la bruyère aux yeux d’Alfred Dunhill et c’est ainsi qu’il nomma ces pipes.
Une fois tout ceci dit, quelles sont les particularités des Shell de Dunhill en comparaison aux autres sablées commercialisées de nos jours ?
La réponse est limpide : les Shell sont nées pour être sablées. Cela peut paraître absurde (ou banal), mais c’est la mentalité Dunhill, où rien n’est laissé au hasard. Dunhill achète de la bruyère algérienne, puis grecque (à partir de 1960), spécifiquement pour les sablées. Ce n’est pas important que le plateau soit parfait et sans défauts, comme pour une finition lisse. La bruyère est spécifiquement sélectionnée pour son grain permettant d’obtenir un sablage le plus beau possible. Les « ring grain » illustrent cette logique poussée à son extrême.
La production des Dunhill Shell n’est pas faite à partie de bruyère refusée pour les séries lisses. Les autres pipes Dunhill sont faites avec de la bruyère italienne, corse, sarde, etc., qui ne sont pas employées pour les Shell car cela entrainerait des résultats hétérogènes, incompatibles avec les standards de qualité en vigueur chez Dunhill.
Là où d’autres pipes sablées du commerce sont faites avec les « rebuts » des modèles destinés à une finition lisse, les Dunhill Shell naissent sablées."
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
autre article de fumeursdepies qui est une traduction de Trever
" Le sablage suscite bon nombre de questions. Heureusement, j'ai mon copain Nick pour poser les bonnes questions qui font de bons sujets de blog! J'ai pensé que cela valait la peine d'en parler parce que s'il y a par ici un bon nombre de fanatiques des sablages "extrêmes", il n'y a pas beaucoup de connaissance à propos de la façon dont divers effets sont obtenus, et les compromis qui doivent être faits en cours de route pour cela. Souvent j'ai vu quelqu'un critiquer un sablage, se plaignant qu' "il n'est pas le même des deux côtés" quand, en réalité, il est parfaitement égal - il y a juste que le grain n'est pas identique. D'autres plaintes concernent souvent les fourneaux, la tige, etc. … ne comprenant apparemment pas vraiment que la haute pression, le sablage profond déforme par nature, en fonction du grain et de la dureté du bois. Regardons quelques exemples de fourneaux :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Le fourneau A est la vue classique d'une tête de pipe lisse, de haut en bas, on regarde dans la chambre à tabac. Le sablage léger, tel que fait par la majorité des sableurs, conserve facilement l'arrondi et la forme, comme on peut le voir en B. Il n'enlève pas tant de bois que ça, laissant la forme très définie et évidente. Ceci change quand nous commençons à faire les sablages très profonds et très intenses que d'autres et moi-même faisons sur notre catégorie de pipes High Grade - on commence littéralement à sculpter le bois, pour retrouver sa forme naturelle intérieure (pensez à une structure "squelettique" dans le bois), comme vu ci-dessous :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
La pipe C est un bon exemple d'un sablage profond, et de la façon dont cela modifie le fourneau. Notez que le diamètre extérieur du fourneau a réellement rétréci. Quand je projette de faire un sablage très profond, je dois habituellement surdimensionner le fourneau au départ, de sorte que les résultats soient au plus près de ce que je veux. Certains n'aiment pas cet aspect – c'est une question de préférence personnelle - mais on devrait noter que c'EST le résultat normal d'un sablage profond. Vous contemplez littéralement les parties les plus dures du bois. Je fais la plupart de mes sablages de cette façon parce que j'aime et apprécie l'aspect naturel. Pour moi, le "chaos" naturel du résultat est tout le sujet, dans un sens créateur - j'aime commencer une billard ou autre et voir ce que son architecture intérieure révélera. Cependant, il y a des manières de faire un sablage profond et de fournir toujours une forme plus ou moins ronde. Une méthode est d'employer des buses extrêmement fines pour permettre au sablage de cibler avec une très grande précision, afin de maintenir la forme globale et d'ouvrir les cavités, mais ceci est rare - je connais peut-être trois ou quatre pipiers au monde qui font cette sorte de travail. Une autre méthode, plus commune et plus simple, est de juste faire votre sablage profond et à haute pression, et puis de poncer l'extérieur pour ramener la forme à un cercle plus précis, puis de sabler alors encore légèrement la pipe. Vous pouvez maintenir les cannelures plus profondes tout en fournissant une pleine finition de sablage.
Ceci devient beaucoup plus compliqué quand nous nous en arrivons à la tige et au tuyau. On peut sabler à fond le fourneau parce qu'il n'a rien à quoi se comparer - rien avec quoi il doit se joindre - mais la tige doit joindre le tuyau en des lignes et en un aspect global. Rappelez-vous, le sablage lourd fait réellement rétrécir le bois, ainsi le joint entre tige et tuyau peut rapidement sembler maladroit. L'approche la plus commune à ceci est probablement d'enrouler du ruban adhésif autour du bois qui joint le tuyau, puis de sabler légèrement en bas de la tige, produisant un résultat comme en A, ci-dessous :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
L'image B est un défi pour tous les pipiers - si vous appliquez la même pression et un sablage agressif du fourneau vers la tige, vous finirez avec cet aspect, que j'appelle "tige ratatinée". La tige devient sensiblement plus petite que le tuyau. Le sablage est profond, impressionnant et à niveau avec le fourneau, mais les lignes du joint tige-tuyau sont endommagées. Beaucoup de collectionneurs sont très bien avec ceci, et préfèrent le sablage "partout semblable" à une profondeur de sablage variable, mais elle me déplaît, personnellement. J'aime les lignes consistantes et douces de la tige au tuyau. Naturellement ceci change parfois - si je recherche un aspect particulièrement torturé, battu, je ferai souvent ceci intentionnellement, afin d'augmenter l'aspect global de la pipe comme ayant vraiment vécu.
Je suppose que ce que j'essaie d'expliquer est que tous ces effets sont des différences dans une forme ou une autre. Il n'y a rien de "parfait", il y a juste différentes options.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Ce que j'ai fait récemment a été de renoncer tout à fait à la bague de masquage de la tige, et d'adoucir simplement l'intensité du sablage au long de celle-ci, suivant les indications de C, ci-dessus. Sablez soigneusement, en étant attentif de ne tomber sur rien d'assez dur pour commencer à rétrécir sérieusement la tige. La tige tout près du fourneau peut être laissée un plus épaisse et sablée un peu plus profondément, mais je réduis la pression lorsque le sablage approche le joint de la tige. Ceci a conservé cette ligne tige/tuyau que j'aime tellement – avec une ligne égale et reliée dessus et dessous, plutôt qu'une tige avec un fort "décrochement" là où le sablage commence. Question de choix personnel, vraiment.
Une autre option est de faire la tige entière plus grosse pour l'adapter à un sablage lourd pour l'assortir au fourneau, mais ceci ne fonctionne pas tellement bien, dans la réalité. D'abord, il est difficile d'obtenir un joint tige-à-tuyau plat, et les parties plus élevées et plus dures du bois demeureront même après le sablage, déformant la ligne de tige que je désire.
J'espère que ceci aidera des collectionneurs, en fournissant un peu plus d'illustrations concernant le pourquoi et le comment des diverses options de sablage !"
Les sablages de P Morel, même si je n'en ai pas encore me semble les plus aboutis
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />" />
Que se soit l'une ou l'autre, elles sont par définition des pipes tout-terrain: moins fragile qu’une lisse, elle supporte sans aucun problème les intempéries. le fait d'etre plus légères elles fatiguent moins la mâchoire et sont aptes pour les longues ballades et sont par définition plus ventilées du fait de leurs aspérité
Parfois il y a une confusion tant pour les amateurs de pipes que parfois pour les distributeurs!
en gros et pour faire rapide la définition
1° Les pipes rustiquées sont creusées à l'aide d'un petite fraise.
2° Les pipes sablées sont des pipes en bruyère sur lesquelles une projection de sable a été réalisée. Le sable creuse la bruyère de façon irrégulière ce qui donne cette finition.
1° -Le guillochage est une technique déjà ancienne (elle tiendrait son nom d'un ouvrier du nom de Guillot qui l'aurait "inventée") consistant à tracer des décorations sur des matériaux en procédant par enlèvement de matière.
Prisé par les marques de prestige, le guillochage est souvent utilisé pour ornementer montres, stylos, poudriers, boîtes à musique, briquets, boîtes à tabacs, bourre-pipes, boutons de manchettes, couverts, etc.
Les entreprises spécialisées et artisans guillocheurs sont aujourd'hui très peu nombreux et souvent amenés à concevoir et fabriquer eux-mêmes leurs outils, mélant travail sur des machines anciennes, soigneusement conservées et entretenues, et beaucoup plus modernes comme les tours à commande numérique.
Métier de tradition, le guillochage fait appel à des qualités autant artistiques que techniques, notamment mécaniques. Ses applications sont nombreuses tant par la variété des matériaux susceptibles d'être guillochés, qui ne s'arrêtent plus aux traditionnels métaux précieux, que par celle des objets décorés qui n'a de limites que celles de l'imagination.
Il y a quelques année le rusticage, on dit aussi guillochage, était utilisé surtout pour "récupérer" des têtes de pipes présentant des défauts d'aspect. Il ne laisse pas apparaître le grain du bois : il le dissimule, le transforme, le déguise.
Actuellement, le rusticage est aussi utilisé pour des pipes au grain médiocre qui ne donnerait rien d'intéressant que ce soit en finition lisse ou bien sablée. Les motifs sont devenus très variés et permettent à un pipier d'exprimer sa créativité.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Un Castello
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
Roosh Larry
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
2° -Un sablage enlève les parties tendres du bois et mettre en valeur le grain de la bruyère. Pierre Morel pourrait nous en dire plus.
Un article de fumeursdepipes sur les Dunhill va nous éclairer
"Commençons avec un peu d’histoire, peut-être mélangée avec un peu de légende…
Il se dit que la naissance des Shell soit survenue un peu par hasard. L’histoire raconte qu’Alfred Dunhill, un jour d’hiver, serait descendu dans sa cave avec quelques ébauchons de bruyère pour fabriquer deux pipes. Après avoir terminé la première et satisfait du résultat, il abandonna la deuxième près du chauffe-eau, et l’oublia. L’été suivant, en retournant à la cave, il retrouva cette pipe et remarqua avec grand étonnement que la chaleur diffusée par le chauffe-eau avait « creusé » la bruyère en lui donnant l’aspect que nous connaissons tous si bien de nos jours. Etait née la première pipe « sablée ».
Alfred Dunhill, qui était un observateur attentif doublé d’un homme d’affaire avisé et toujours à la recherche d’une nouveauté qui lui permettrait d’augmenter son business, voulut exploiter cette finition bizarre. Il réfléchit à la façon de perfectionner cette finition pour la commercialiser. Après quelques essais, il retint la bruyère algérienne, plus tendre que l’italienne et permettant d’obtenir un sablage plus profond et mieux sculpté. Insatisfait des résultats obtenus, il fit des essais en immergeant les pipes dans de l’huile (je crois qu’il s’agissait d’huile d’olive) avant le sablage, afin de rendre la bruyère plus malléable et d’obtenir un sablage encore plus profond et sculptural.
L’utilisation du trempage dans l’huile n’était pas une pure improvisation. Le brevet Dunhill permet de comprendre que cette pratique était assez commune à l’époque et utilisée pour améliorer l’esthétique des pipes. Le nouveau processus mis au point par Dunhill se différenciait cependant sous bien des aspects des traitements mis en œuvre par d’autres producteurs de l’époque.
Les Shell « oil cured » (selon une indication confiée à contrecœur le procédé pour les Shell serait différent de celui utilisé pour les autres oil cured) sont donc nées à la suite d’une réflexion d’ordre purement esthétique.
Il est à noter que ce traitement est très probablement fait à froid. L’immersion dans l’huile durait (et dure toujours) plusieurs semaines, à température ambiante, avant un temps de séchage également long de plusieurs semaines.
Il ne fallut pas longtemps à Alfred Dunhill pour s’apercevoir que ce procédé avait 3 autres avantages importants :
1) L’huile semblait éliminer les imperfections de la bruyère
2) Le fumage devenait plus plaisant et neutre
3) La pipe devenait beaucoup plus résistante aux stress répétés du fumage
Je voudrais citer ici les mots de Edsel JAMES, un des plus importants collectionneurs de pipes Dunhill. Edsel JAMES a vu des milliers de Dunhill et en a fumé une quantité considérable; son avis me semble donc particulièrement avisé. Edsel parle des Shell en ces termes :
“It is so hard you couldn’t drive a nail in it. You could crack it, but it is so hard it wouldn’t absorb anything it would float forever. That’s why dunhills smoke better than any other pipe. Dunhill never made a bad smoking pipe; it doesn’t exist. In 1950’s I started to smoke dunhills and everybody thought I was nuts to smoke them, because they were too expensive. Every body said: - Edsel, you should somke Barlings, Charatan, they are cheeper - Well I did buy charatans and bought Barlings and others, but dunhill are better”
En substance, Edsel JAMES dit que les pipes Dunhill ainsi traitées sont tellement dures qu’il n’est pas possible de les égratigner, même avec un clou. Il est possible de les casser, mais elles sont tellement dures qu’elles n’absorbent rien. C’est la raison pour laquelle les Dunhill fument mieux que n’importe quelle autre pipe. Il termine en disant que dans les années ’50, beaucoup de ses amis lui déconseillaient d’acheter des Dunhill, trop coûteuses. Il essaya des Barling, des Charatan et autres, mais les Dunhill étaient les meilleures.
Plus loin Edsel ajoute deux autres curiosités :
1) Pour les collectionneurs il faut savoir que les premières Shell de Dunhill n’étaient pas poinçonnées puisque facilement reconnaissables par leur finition
2) Le nom de Shell vient de “shriveled” (rabougri, ridé). C’est ainsi qu’était apparue la bruyère aux yeux d’Alfred Dunhill et c’est ainsi qu’il nomma ces pipes.
Une fois tout ceci dit, quelles sont les particularités des Shell de Dunhill en comparaison aux autres sablées commercialisées de nos jours ?
La réponse est limpide : les Shell sont nées pour être sablées. Cela peut paraître absurde (ou banal), mais c’est la mentalité Dunhill, où rien n’est laissé au hasard. Dunhill achète de la bruyère algérienne, puis grecque (à partir de 1960), spécifiquement pour les sablées. Ce n’est pas important que le plateau soit parfait et sans défauts, comme pour une finition lisse. La bruyère est spécifiquement sélectionnée pour son grain permettant d’obtenir un sablage le plus beau possible. Les « ring grain » illustrent cette logique poussée à son extrême.
La production des Dunhill Shell n’est pas faite à partie de bruyère refusée pour les séries lisses. Les autres pipes Dunhill sont faites avec de la bruyère italienne, corse, sarde, etc., qui ne sont pas employées pour les Shell car cela entrainerait des résultats hétérogènes, incompatibles avec les standards de qualité en vigueur chez Dunhill.
Là où d’autres pipes sablées du commerce sont faites avec les « rebuts » des modèles destinés à une finition lisse, les Dunhill Shell naissent sablées."
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
autre article de fumeursdepies qui est une traduction de Trever
" Le sablage suscite bon nombre de questions. Heureusement, j'ai mon copain Nick pour poser les bonnes questions qui font de bons sujets de blog! J'ai pensé que cela valait la peine d'en parler parce que s'il y a par ici un bon nombre de fanatiques des sablages "extrêmes", il n'y a pas beaucoup de connaissance à propos de la façon dont divers effets sont obtenus, et les compromis qui doivent être faits en cours de route pour cela. Souvent j'ai vu quelqu'un critiquer un sablage, se plaignant qu' "il n'est pas le même des deux côtés" quand, en réalité, il est parfaitement égal - il y a juste que le grain n'est pas identique. D'autres plaintes concernent souvent les fourneaux, la tige, etc. … ne comprenant apparemment pas vraiment que la haute pression, le sablage profond déforme par nature, en fonction du grain et de la dureté du bois. Regardons quelques exemples de fourneaux :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Le fourneau A est la vue classique d'une tête de pipe lisse, de haut en bas, on regarde dans la chambre à tabac. Le sablage léger, tel que fait par la majorité des sableurs, conserve facilement l'arrondi et la forme, comme on peut le voir en B. Il n'enlève pas tant de bois que ça, laissant la forme très définie et évidente. Ceci change quand nous commençons à faire les sablages très profonds et très intenses que d'autres et moi-même faisons sur notre catégorie de pipes High Grade - on commence littéralement à sculpter le bois, pour retrouver sa forme naturelle intérieure (pensez à une structure "squelettique" dans le bois), comme vu ci-dessous :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
La pipe C est un bon exemple d'un sablage profond, et de la façon dont cela modifie le fourneau. Notez que le diamètre extérieur du fourneau a réellement rétréci. Quand je projette de faire un sablage très profond, je dois habituellement surdimensionner le fourneau au départ, de sorte que les résultats soient au plus près de ce que je veux. Certains n'aiment pas cet aspect – c'est une question de préférence personnelle - mais on devrait noter que c'EST le résultat normal d'un sablage profond. Vous contemplez littéralement les parties les plus dures du bois. Je fais la plupart de mes sablages de cette façon parce que j'aime et apprécie l'aspect naturel. Pour moi, le "chaos" naturel du résultat est tout le sujet, dans un sens créateur - j'aime commencer une billard ou autre et voir ce que son architecture intérieure révélera. Cependant, il y a des manières de faire un sablage profond et de fournir toujours une forme plus ou moins ronde. Une méthode est d'employer des buses extrêmement fines pour permettre au sablage de cibler avec une très grande précision, afin de maintenir la forme globale et d'ouvrir les cavités, mais ceci est rare - je connais peut-être trois ou quatre pipiers au monde qui font cette sorte de travail. Une autre méthode, plus commune et plus simple, est de juste faire votre sablage profond et à haute pression, et puis de poncer l'extérieur pour ramener la forme à un cercle plus précis, puis de sabler alors encore légèrement la pipe. Vous pouvez maintenir les cannelures plus profondes tout en fournissant une pleine finition de sablage.
Ceci devient beaucoup plus compliqué quand nous nous en arrivons à la tige et au tuyau. On peut sabler à fond le fourneau parce qu'il n'a rien à quoi se comparer - rien avec quoi il doit se joindre - mais la tige doit joindre le tuyau en des lignes et en un aspect global. Rappelez-vous, le sablage lourd fait réellement rétrécir le bois, ainsi le joint entre tige et tuyau peut rapidement sembler maladroit. L'approche la plus commune à ceci est probablement d'enrouler du ruban adhésif autour du bois qui joint le tuyau, puis de sabler légèrement en bas de la tige, produisant un résultat comme en A, ci-dessous :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
L'image B est un défi pour tous les pipiers - si vous appliquez la même pression et un sablage agressif du fourneau vers la tige, vous finirez avec cet aspect, que j'appelle "tige ratatinée". La tige devient sensiblement plus petite que le tuyau. Le sablage est profond, impressionnant et à niveau avec le fourneau, mais les lignes du joint tige-tuyau sont endommagées. Beaucoup de collectionneurs sont très bien avec ceci, et préfèrent le sablage "partout semblable" à une profondeur de sablage variable, mais elle me déplaît, personnellement. J'aime les lignes consistantes et douces de la tige au tuyau. Naturellement ceci change parfois - si je recherche un aspect particulièrement torturé, battu, je ferai souvent ceci intentionnellement, afin d'augmenter l'aspect global de la pipe comme ayant vraiment vécu.
Je suppose que ce que j'essaie d'expliquer est que tous ces effets sont des différences dans une forme ou une autre. Il n'y a rien de "parfait", il y a juste différentes options.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Ce que j'ai fait récemment a été de renoncer tout à fait à la bague de masquage de la tige, et d'adoucir simplement l'intensité du sablage au long de celle-ci, suivant les indications de C, ci-dessus. Sablez soigneusement, en étant attentif de ne tomber sur rien d'assez dur pour commencer à rétrécir sérieusement la tige. La tige tout près du fourneau peut être laissée un plus épaisse et sablée un peu plus profondément, mais je réduis la pression lorsque le sablage approche le joint de la tige. Ceci a conservé cette ligne tige/tuyau que j'aime tellement – avec une ligne égale et reliée dessus et dessous, plutôt qu'une tige avec un fort "décrochement" là où le sablage commence. Question de choix personnel, vraiment.
Une autre option est de faire la tige entière plus grosse pour l'adapter à un sablage lourd pour l'assortir au fourneau, mais ceci ne fonctionne pas tellement bien, dans la réalité. D'abord, il est difficile d'obtenir un joint tige-à-tuyau plat, et les parties plus élevées et plus dures du bois demeureront même après le sablage, déformant la ligne de tige que je désire.
J'espère que ceci aidera des collectionneurs, en fournissant un peu plus d'illustrations concernant le pourquoi et le comment des diverses options de sablage !"
Les sablages de P Morel, même si je n'en ai pas encore me semble les plus aboutis
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />" />
Que se soit l'une ou l'autre, elles sont par définition des pipes tout-terrain: moins fragile qu’une lisse, elle supporte sans aucun problème les intempéries. le fait d'etre plus légères elles fatiguent moins la mâchoire et sont aptes pour les longues ballades et sont par définition plus ventilées du fait de leurs aspérité
Gonzague- TBfan
- Nombre de messages : 6300
Age : 69
Localisation : Centre
Date d'inscription : 05/12/2008
Rusticage ou Sablée :: Commentaires
Merci! J'ai une grande majorité de pipes lisses, mais je m'intéresse de plus en plus aux beaux sablages. Tes explications sont très instructives.
Pour faire suite voici une vidéo sur le rusticage
et une autre de Biagini
Par contre un cas à part les pipes de Cannoy en Suede finition;
rusticage et sablage ou simplement sablage toujours est-il que c'est une pure merveille
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
et plus en detail
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
et une autre de Biagini
Par contre un cas à part les pipes de Cannoy en Suede finition;
rusticage et sablage ou simplement sablage toujours est-il que c'est une pure merveille
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />" />
et plus en detail
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" />
Alors ça c'est un mystère on dirait un phénomène naturel plus que mécanique?
Je m'entends quand je dis naturel je pense érosion par sablage!
L'appellation chez chez Walt Cannoy est "suedeblasting" ou "Suede Blast finish" la méthode est secrète et basée sur un sablage avec des médias, une technique et des outils différents du sablage conventionnel. Le processus semble également et d'après ce qu'on peut lire, être plus chronophage.
On dirait vraiment du velours.
Merci beaucoup Gonzague très intéressant. Cela faisait longtemps que je n'avais rien vu de neuf dans ce domaine, mis à part les "magma" de Pierre Morel.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je m'entends quand je dis naturel je pense érosion par sablage!
L'appellation chez chez Walt Cannoy est "suedeblasting" ou "Suede Blast finish" la méthode est secrète et basée sur un sablage avec des médias, une technique et des outils différents du sablage conventionnel. Le processus semble également et d'après ce qu'on peut lire, être plus chronophage.
On dirait vraiment du velours.
Merci beaucoup Gonzague très intéressant. Cela faisait longtemps que je n'avais rien vu de neuf dans ce domaine, mis à part les "magma" de Pierre Morel.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tout simplement fabuleux ce "sablage" de chez Cannoy !
Vu de près, on dirait la surface de certains corails, j'adore...
Vu de près, on dirait la surface de certains corails, j'adore...
J'ai raté ça et je découvre.Une belle recherche super intéressante avec une belle présentation et une facilité de lecture,grand merci Gonzague.
Sujets similaires
» Rusticage surprenant!
» Rusticage, ça se fait comment?
» Proto. d'une nouvelle finition de Pierre "rusticage Corail"
» Rusticage, ça se fait comment?
» Proto. d'une nouvelle finition de Pierre "rusticage Corail"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mar 14 Mai - 18:18 par Burma
» après la cigarette, la pipe électrique!!
Mar 2 Jan - 16:26 par - Yves -
» Participez à l'enquête publique pour refuser massivement la destruction du berceau de l'impressionnisme
Ven 26 Mai - 20:11 par - Yves -
» Les bonnes adresses bruxelloises
Jeu 25 Mai - 20:48 par Cédric1979
» PC Softwares
Jeu 25 Mai - 19:36 par - Yves -
» Old newbe
Mer 25 Jan - 18:33 par - Yves -
» Cherche adresse revendeur Chacom, et Winslow
Mar 8 Nov - 17:28 par charlysav
» Cavas irish mixture
Mar 30 Aoû - 18:35 par Nononono
» Presque la fin de mois
Ven 26 Aoû - 17:21 par Invité
» Volutes du jour
Jeu 25 Aoû - 19:46 par Invité
» Vos pipes du moment
Jeu 25 Aoû - 19:40 par Invité
» Y'a rien comme le dimanche !
Dim 21 Aoû - 14:56 par Invité
» La démesure
Ven 19 Aoû - 14:37 par Invité
» C'est vendredi !
Ven 19 Aoû - 13:52 par Invité
» HH Bold Kentucky
Lun 15 Aoû - 13:18 par Invité