Que lisez-vous en fumant la pipe?

Mon épouse me fait la lecture des récits du radeau de La Méduse, naufrage qui a eu lieu il y a 200 ans presque jour pour jour
Début juillet 1817. Les naufragés atteignirent Saint-Louis du Sénégal le 17 juillet, soit récupérés par le bateau L'Argus, soit à pieds, en descendant des côtes de la Mauritanie actuelle par le bord du Sahara par 50°C !

Quelle chance tu as d'avoir une épouse qui te fais des récits...

Alexharley a écrit:Quelle chance tu as d'avoir une épouse qui te fais des récits...

Et oui, et bonne lectrice. Je ne peux plus lire sinon l'écran PC en 11 ou 12. Ma lectrice devra relire les bon à tirer du bouquin en cours d'édition ...

clod46 a écrit:

Alexharley a écrit:Quelle chance tu as d'avoir une épouse qui te fais des récits...

Et oui, et bonne lectrice. Je ne peux plus lire sinon l'écran PC en 11 ou 12. Ma lectrice devra relire les bon à tirer du bouquin en cours d'édition ...

Pour moi c'est "le chien des baskerville" vous connaissez ? 

Ludoc a écrit:Pour moi c'est "le chien des baskerville" vous connaissez ? 

Oui, bien sûr. Je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout 

La Ligne noire, de Grangé.

clod46 a écrit:

Ludoc a écrit:Pour moi c'est "le chien des baskerville" vous connaissez ? 

Oui, bien sûr. Je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout   ? 

Je m'en doute que tout le monde connaisse, au moins de nom  Pourquoi ne pas avoir atteint la fin? manque d'intérêt?

Je me suis lancé aujourd'hui dans Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann.

Grâce aux fichues pub de FB, j'ai découvert cette saga "Higgins" (26 tomes quant à présent) dont j'ai parcouru ce matin, les premières pages de l'opus n°1 :  

En ce moment, je suis plongé - du moins quand j'en ai le temps -,

dans "La mise entre parenthèses" d' Henri Puffet, alias notre cher

ami #DonEnrique

La mise entre parenthèses - Lien -

Beau livre, agréable à lire et bien écrit!  

Calabash a écrit:En ce moment, je suis plongé - du moins quand j'en ai le temps -,

dans "La mise entre parenthèses" d' Henri Puffet, alias notre cher

ami #DonEnrique

La mise entre parenthèses - Lien -

Beau livre, agréable à lire et bien écrit!  

Je l'ai terminé il y a peu... Un livre qui m'a fait rêver de voyages et de grands espaces,
et j'avoue que par les temps qui courent, je ferais bien comme Jean Granier, le héros de son roman... ! 

Merci pour les commentaires !

Une pipe pour fêter ça.....

Je suis à (re)lire La montagne magique de T. Mann, une sorte de roman fétiche pour moi.  Et je tombe sur ce passage qui ne m'avait curieusement pas frappé:

«Je ne comprends pas cela, dit Hans Castorp.  Je ne comprends pas que l'on puisse ne pas fumer.  C'est se priver de toute façon de la meilleure part de l'existence et en tout cas d'un plaisir tout à fait éminent.  Lorsque je m'éveille, je me réjouis déjà de pouvoir fumer pendant la journée, et pendant que je mange, j'ai la même pensée, oui, je peux dire qu'en somme je mange seulement pour pouvoir ensuite fumer, et je crois que j'exagère à peine.  Mais un jour sans tabac, ce serait pour moi le comble de la fadeur, ce serait une journée absolument vide et insipide, et si, le matin, je devais me dire: "aujourd'hui je n'aurai rien à fumer", je crois que je n'aurais pas le courage de me lever, je te jure que je resterais couché.  Vois-tu, lorsqu'on a un cigare* qui tire bien - naturellement, il ne fait qu'il y ait une fuite ou qu'il tire mal, c'est tout ce qu'il y a de plus désagréable - je veux dire lorsqu'on a un bon cigare*, on est en somme à l'abri de tout.  Il ne peut vous arriver littéralement rien de fâcheux, littéralement.  C'est exactement la même chose que lorsqu'on est étendu au bord de la mer; eh bien, alors, on est étendu, n'est-ce pas?  et l'on n'a plus besoin de rien, ni travail ni distractions.  Dieu merci! on fume dans le monde entier; ce plaisir, autant que je sache, n'est inconnu nulle part où l'on pourrait être jeté par les hasards de la vie.  Même les explorateurs qui partent pour le pôle nord se pourvoient largement de provisions de tabac pour la durée de leurs pénibles étapes, et j'ai toujours trouvé cela sympathique lorsque je l'ai lu.  Car on peut aller très mal - supposons par exemple que je sois dans un état lamentable -, aussi longtemps que j'aurai mon cigare*, je le supporterai, je le sais bien; il m'aiderait à tout surmonter.»

* Il suffit de remplacer «cigare» par «pipe» pour être tout à fait conquis...

Cyl a écrit:Je suis à (re)lire La montagne magique de T. Mann, une sorte de roman fétiche pour moi.  Et je tombe sur ce passage qui ne m'avait curieusement pas frappé:

«Je ne comprends pas cela, dit Hans Castorp.  Je ne comprends pas que l'on puisse ne pas fumer.  C'est se priver de toute façon de la meilleure part de l'existence et en tout cas d'un plaisir tout à fait éminent.  Lorsque je m'éveille, je me réjouis déjà de pouvoir fumer pendant la journée, et pendant que je mange, j'ai la même pensée, oui, je peux dire qu'en somme je mange seulement pour pouvoir ensuite fumer, et je crois que j'exagère à peine.  Mais un jour sans tabac, ce serait pour moi le comble de la fadeur, ce serait une journée absolument vide et insipide, et si, le matin, je devais me dire: "aujourd'hui je n'aurai rien à fumer", je crois que je n'aurais pas le courage de me lever, je te jure que je resterais couché.  Vois-tu, lorsqu'on a un cigare* qui tire bien - naturellement, il ne fait qu'il y ait une fuite ou qu'il tire mal, c'est tout ce qu'il y a de plus désagréable - je veux dire lorsqu'on a un bon cigare*, on est en somme à l'abri de tout.  Il ne peut vous arriver littéralement rien de fâcheux, littéralement.  C'est exactement la même chose que lorsqu'on est étendu au bord de la mer; eh bien, alors, on est étendu, n'est-ce pas?  et l'on n'a plus besoin de rien, ni travail ni distractions.  Dieu merci! on fume dans le monde entier; ce plaisir, autant que je sache, n'est inconnu nulle part où l'on pourrait être jeté par les hasards de la vie.  Même les explorateurs qui partent pour le pôle nord se pourvoient largement de provisions de tabac pour la durée de leurs pénibles étapes, et j'ai toujours trouvé cela sympathique lorsque je l'ai lu.  Car on peut aller très mal - supposons par exemple que je sois dans un état lamentable -, aussi longtemps que j'aurai mon cigare*, je le supporterai, je le sais bien; il m'aiderait à tout surmonter.»

* Il suffit de remplacer «cigare» par «pipe» pour être tout à fait conquis...

Excellent cet extrait ! On s'y retrouve totalement. 
ça a été écrit en quelle année ?

merci en tout cas de nous l'offrir, Cyl

Don Enrique a écrit:

Excellent cet extrait ! On s'y retrouve totalement. 
ça a été écrit en quelle année ?

merci en tout cas de nous l'offrir, Cyl

1924.  Traduction française de Betz en 31.

Le passage où il est dit que "heureusement, on peut fumer partout" ne pourrait paraître de nos jours que dans une oeuvre de pure fiction...

Don Enrique a écrit:

Cyl a écrit:Je suis à (re)lire La montagne magique de T. Mann, une sorte de roman fétiche pour moi.  Et je tombe sur ce passage qui ne m'avait curieusement pas frappé:

«Je ne comprends pas cela, dit Hans Castorp.  Je ne comprends pas que l'on puisse ne pas fumer.  C'est se priver de toute façon de la meilleure part de l'existence et en tout cas d'un plaisir tout à fait éminent.  Lorsque je m'éveille, je me réjouis déjà de pouvoir fumer pendant la journée, et pendant que je mange, j'ai la même pensée, oui, je peux dire qu'en somme je mange seulement pour pouvoir ensuite fumer, et je crois que j'exagère à peine.  Mais un jour sans tabac, ce serait pour moi le comble de la fadeur, ce serait une journée absolument vide et insipide, et si, le matin, je devais me dire: "aujourd'hui je n'aurai rien à fumer", je crois que je n'aurais pas le courage de me lever, je te jure que je resterais couché.  Vois-tu, lorsqu'on a un cigare* qui tire bien - naturellement, il ne fait qu'il y ait une fuite ou qu'il tire mal, c'est tout ce qu'il y a de plus désagréable - je veux dire lorsqu'on a un bon cigare*, on est en somme à l'abri de tout.  Il ne peut vous arriver littéralement rien de fâcheux, littéralement.  C'est exactement la même chose que lorsqu'on est étendu au bord de la mer; eh bien, alors, on est étendu, n'est-ce pas?  et l'on n'a plus besoin de rien, ni travail ni distractions.  Dieu merci! on fume dans le monde entier; ce plaisir, autant que je sache, n'est inconnu nulle part où l'on pourrait être jeté par les hasards de la vie.  Même les explorateurs qui partent pour le pôle nord se pourvoient largement de provisions de tabac pour la durée de leurs pénibles étapes, et j'ai toujours trouvé cela sympathique lorsque je l'ai lu.  Car on peut aller très mal - supposons par exemple que je sois dans un état lamentable -, aussi longtemps que j'aurai mon cigare*, je le supporterai, je le sais bien; il m'aiderait à tout surmonter.»

* Il suffit de remplacer «cigare» par «pipe» pour être tout à fait conquis...

Excellent cet extrait ! On s'y retrouve totalement. 
ça a été écrit en quelle année ?

merci en tout cas de nous l'offrir, Cyl

+1 ! Grand merci Cyl ! 

Piqué sur un site US, une petite lecture pour les débutants:

https://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=search&rurl=translate.google.fr&sl=en&sp=nmt4&u=https://www.artofmanliness.com/2015/11/10/pipe-smoking-for-beginners-how-to-pack-light-and-enjoy-a-tobacco-pipe/&xid=17259,15700021,15700105,15700124,15700149,15700168,15700173,15700184,15700201&usg=ALkJrhjOCXP4oFqjC1sD5IgNCt_rzghdZA

Pour le week-end, j'emporte un polar pris un peu au hasard :
"Dans l'ombre" de Arnaldur Indridason (un auteur islandais)
On verra bien.

Sans pour autant fumer en même temps, un livre trouvé cet après-midi et qui va bien m'aider: