TESTS ASHTON Artisan's Blend (Va/Pe/La/Tur)

Voici, le nouveau fil sur lequel chacun des participants aux tests communs pourra poster son avis et ses restitutions sur ce tabac, à partir du 31/08/2010.

Amitiés à tous et bonne journée.

bebert

Bon ! me lance moi, en plus je piaffe d'impatience depuis presque un mois !!!



TEST ASHTON ARTISAN’S BLEND N°1 DU 23/07/2010 DE 21H32 A 00H30 (2H58)

•Pipe utilisée
Peterson Standard système XL 305
•Boisson prise en cours de fumage
Single Malt Aberfeldy 12 années de fût.
•Niveau d’humidité du tabac dans la boite
Moyen, le tabac est humide sans excès.
•Préparation
Emietté et séché une demi -heure
•Allumage
Facile et régulier, léger tassage après 5 minutes et rallumage
•Tirage
Excellent tout au long du fumage.
•Combustion
Très bonne, à 22h18 rallumage, mais c’est normal suis absorbé par le forum !! Bon à la fin du premier tiers je laisse s’éteindre le temps de finir mon rosé de Provence et de me servir un bon single malt Aberfeldy 12 ans d’âge.
Vers la fin du deuxième tiers (23h17) la combustion s’essouffle et la pipe s’éteint, j’attends une dizaine de minutes avant de la rallumer après un léger tassage.
La combustion à la fin du troisième tiers est plus chaotique me concernant.

•Premier tiers

Senteurs : confirme celles relevées à froid, à savoir tourbe fraiche, sous bois et vieux cuirs , une légère touche d’écurie et de cacao, apparitions fugaces d’épices (clou de girofle) et de traces de réglisse.
Saveurs : très tourbées, maltées et marquées par des pointes fugaces de réglisse et anis
Puissance : déjà notable, la fumée tapisse gentiment le palais

•Deuxième tiers

Senteurs : La tourbe (à partir de là plus sèche et plus fumée), et le cuir toujours présents s’agrémentent de touches torréfiées (café), d’épices légères (cannelle, vanille, poivre vert)
Des pointes de cacao persistent, la réglisse laisse la place à une trace de fruits secs (noix) et de notes empyreumatiques (pain grillé essentiellement et feu de bois verts)
Saveurs : La tourbe fumée, le cuir et l’écurie se fondent et s’adoucissent en s’agrémentant de pointes de bois précieux et de café torréfié, les notes de réglisse et d’anis disparaissent au profit des touches de pain grillé.
Puissance : Une belle puissance de feu, la fumée tapisse durablement le palais, l’imprégnation des muqueuses est notable.

•Troisième tiers

Senteurs : la tourbe et le cuir ont fait place, sans pour autant disparaître totalement, à une dominante empyreumatique( composée principalement de pain grillé et de bois brûlé) et de notes de café torréfié, oubliés les senteurs épicées. Une pointe très, très, fugace de cacao subsiste.
Saveurs : Saveurs de pains grillé, de poivre gris, de café torréfié et de cacao, alors qu’apparaît une touche lointaine, en rétro olfaction, de saveurs miellées, d’abricot et de melon (Calisson oserai je dire)
Puissance : La puissance est là, la fin de pipe est rassasiante. L’Aberfeldy est le bienvenu !!!!!

Fin du fumage à 00 H 30, et oui je fume lentement !!! Et en plus j’ai rallumé.


TEST ASHTON ARTISAN’S BLEND N°2 DU 25/07/2010 DE 15H40 A 17H41 (2H01)

•Pipe utilisée
Peterson Standard système 306
•Boisson prise en cours de fumage
Thé Harrods n° 42 Earl Grey
•Niveau d’humidité du tabac dans la boite
Moyen, le tabac est humide sans excès.
•Préparation
Emietté et séché 10 Minutes
•Allumage
Moins simple que lors du test N°1, léger tassage après 5 minutes et rallumage
•Tirage
Facile
•Combustion
Irrégulière, la pipe s’éteint souvent (temps du séchage inférieur ?), elle s’améliore cependant à la fin du premier tiers. Bonne combustion au cours du deuxième et troisième tiers, malgré quelques rallumages en fin de bol.

•Premier tiers
Senteurs : confirme les senteurs à froid, à savoir tourbe fraiche, sous bois et vieux cuirs, une légère touche d’écurie et de réglisse (le cacao et le clou de girofle ont disparus pour l’instant)
Saveurs : très tourbées, maltées et marquées par une belle présence de réglisse, pointe de pain grillé.
Puissance : La puissance est déjà, dès le démarrage, au rendez-vous

•Deuxième tiers
Senteurs: La tourbe fait son grand retour, épaulée par des touches gourmandes de cacao et café torréfiés, avec toujours des pointes de réglisse.
Saveurs : Les épices déboulent dès le début du deuxième tiers, poivres noirs et gris, piment d’Espelette. L a réglisse reste présente à un moindre degré. Les touches de tourbe fumée, de cuir et d’écurie se font plus discrètes. Le pain grillé demeure sous formes de traces fugaces.
Puissance : La puissance est plus présente.

•Troisième tiers
Senteurs : La tourbe reste présente, le cuir aussi en arrière fond. Apparaissent des notes gourmandes de caramel et de brioche chaude juste sortie du four. Des touches de chocolat chaud font leur apparition. Les senteurs sont très agréables, gourmandes et capiteuses.
Saveurs : Les saveurs restent calées sur les épices (poivre gris et noir, cannelle) et le piment d’Espelette, mais sont secondées par une pointe de gingembre confit et de café torréfié.
Puissance : Bizarrement, et aussi étonnant que cela puisse être, le tabac sur la fin du bol cède la puissance au profit de la douceur, faisant ainsi la part belle à la complexité tant aromatique que gustative.

Fin du fumage à 17H30.




TEST ASHTON ARTISAN’S BLEND N°3 DU 03/08/2010 DE 21H30 A 23H55 (2H25)

•Pipe utilisée
Ben Wade golden walnut
•Boisson prise en cours de fumage
Bière
•Niveau d’humidité du tabac dans la boite
Moyen, le tabac est humide sans excès.
•Préparation
Emietté et séché 10 Minutes, la pipe n’est bourrée qu’aux trois quarts.
•Allumage
Facile, léger tassage et rallumage
•Tirage
Facile
•Combustion
Régulière, facile, confortable.

•Premier tiers
Senteurs : confirme les senteurs à froid, à savoir tourbe fraiche, sous bois et cuir, présence de réglisse et de cacao.
Saveurs : Belle présence de fève de cacao torréfiée, tourbe, pointe de réglisse et de badiane.
Puissance : présente mais feutrée au premier tiers

•Deuxième tiers
Senteurs : La tourbe et le cuir sont toujours présents, touches de vanille et cannelle avec des pointes de réglisse.
Saveurs : Les épices s’imposent, poivres noirs et gris, piment d’Espelette, le tout mâtiné d’arrières gorges de réglisse. Des touches de cacao et des notes gourmandes de chocolat chaud, sont présentes en arrière garde et adoucissent l’ensemble.
Puissance : modérée.

•Troisième tiers
Senteurs : très gourmandes composées de caramel et de brioche chaude juste sortie du four. Les touches de chocolat chaud sont toujours présentes. Le pain grillé fait son apparition.
Saveurs : les saveurs sont capiteuses, un spectre gustatif large et complexe dont les principales composantes sont la réglisse, les épices, les touches briochées, voire miellées, le chocolat chaud. Le tout sans mièvreries ni confusion.
Puissance : Regain de puissance, fin de bol rassasiant.


Fin du fumage à 23H55.


Bon ben voilà !!!!!! A vous maintenant

C'est marrant, la dernière fois que j'en ai fumé, j'avais surtout l'impression qu'il avait un goût de tabac.

Pour ma part, je ne suis pas aussi precis que bebert, mes revues sont beaucoup moins detaillees, mais vous aurez au moins mes impressions gustatives.


TEST 1 le 05/07/2010 18h20 boite neuve dans Comoy’s Calabash
Ouverture de la boite, le Latakia est tres present, note de pruneau bien mur, c’est un tabac tres brun parseme de blond plus ou moins clair, tres humide, les 30mn de sechage ne suffiront peut etre pas.
Il semble moins tourbé que l’EMP mais on detecte une odeur de fumé qui n’est pas sans rappeler les cendres froides d’une cheminee, cela promet de bonnes choses….
Tirage a froid, je ressens encore ce gout de fumé avec une petite note florale et legerement epicee.
Allumage, pas de probleme pourtant il semble encore humide, les premieres bouffees sont une serie de petites explosions de saveurs, pourtant ce tabac n’est pas du tout agressif, en tout cas durant le 1er tiers.
2eme tiers, je fais monte un peu la temperature, le perique prend le dessus avec ce petit gout epice mais qui reste tres agreable en bouche et juste ce qu’il faut de piquant pour titiller les navires, la fumee est dense, suave avec une tres petite pincee d’aciditee qui apparait subrepticement pour disparaitre aussi tot.
Dernier tiers, la nicotine semble bien la, ainsi qu’une extraordinaire palette de saveurs qu’il est difficile de detailler.
Ce tabac est tres rassasiant et sans un iota d’agressivite , la fin du bol est tout simplement divin, ce 1er test aura été pour moi une agreable experience, ou j’aurai pu detecter des gouts de prumeau, peut etre de figue ( a confirmer), d’epices, de fumé, d’iode, parfois legerement de tourbe et un petit cote acidule, je pense aussi que cette pipe se prete a merveille a ce tabac.



TEST 2 le 31/07/2010 22h00 a 900m d’altitude (pour info je pense le reste de l’annee a -0.5m) dans Radice MortaA l’ouverture de la boite, pas de surprise toujours une odeur de pruneau, une legere odeur de figue et biensur de tourbe.
Cette fois ci le sechage a été de 01H00 pas moins, le tabac est a point.
Le tirage a froid confirme les gouts de pruneau, de figue, tres leger, et de tourbe.
L’allumage est sans difficulte, je peux ressentir une fumée lourde et epaisse, et me voila reparti dans une serie d’explosion de saveurs mais puissance 2, c’est inouï, difficile de trouver des qualificatifs tant ce tabac est plaisant, il est suave, doux, frais, sucre et parfois acidule, la combustion est parfaite, il m’est impossible de faire une difference entre le 1er et 2eme tiers, et le 3eme tiers sera encore plus genereux en saveurs que les precedents, moi qui pensais etre déjà aux limites de ce que pouvait donner ce tabac.
je ne peux que vous conseiller de l’essayer, c’est sans conteste une valeur sure, non non, Ashton ne m’a pas paye, c’est vraiment un tabac que je fumerai regulierement, pas tous les jours, il perdrait sans doute de sa magnificence.
Cette revue sera certainement la plus courte, tout simplement parce que ce tabac est admirable, auguste, beau, épatant, majestueux, noble, olympien, remarquable, somptueux, splendide, sublime, superbe, j’arrete la les synonymes, sinon vous allez dire que j’en fais trop.



TEST 3 le 25/08/2010 21h00 dans Stefano Exclusive
Ouverture de la boite, l’odeur est toujours la meme, pruneau, une legere odeur de figue et de tourbe.
Pour le tirage a froid, pas de surprise non plus, les gouts de pruneau de figue, et de tourbe sont presents.
L’allumage est assez facile, une fumée epaisse et douce emplit ma bouche, et me voila devant les portes du paradis, mais je m’apercoie que le temps de sechage, environ 20 mn, a été trop court et que je devrai jouer du tasse braises frequemment tout au long du fumage, pourquoi seulement 20mn me direz vous, tout simplement parce que cette boite d’Artisan’s Blend est en ma possession depuis maintenant plus d’un mois et demi et que je pensais, a tord, que ces 20mn etaient suffisantes.
Pour ce 3eme test, aux premiers tirages je retrouve donc ces gouts de pruneau, de figue et de tourbe, plus une 4eme saveur, que j’avais bien ressenti des le premier test mais sans pouvoir la cernee, cette saveur suave et tres legerement acidulee en meme temps me rappelle un peu une tarte a la rhubarbe, peut etre un vilain tour de mon imagination.
Au 2eme tiers, l’utilisation prononcee du tasse braises afin de garder la pipe allumee fera que ce moment de plaisir sera un peu gaché par l’effondrement de la cendre vers le fond du bol donnant par la meme occasion un leger gout peu agreable, un leger picotement sur la langue, rien de bien mechant, fera aussi son apparition certainement du au tirage excessif, toutefois le plaisir de fumer ce tabac est encore la.
La fin du bol sera plus gouteux, plus puissant et plus agreable, mais cela ne permettra malheureusement pas d’ouvrir les portes du paradis et je finirai ma pipe devant l’entree, mais sans pour autant etre decu, tant fumer ce tabac me procure un reel plaisir.
Ce 3eme test n’aura pas été inutile, et m’aura appris que quelque soit le tabac fumé aussi bon soit-il, une mauvaise preparation de ce dernier entrainera systematiquement un resultat en deca de celui espere, et que la patience fait parti comme le tasse braises et la pipe des outils indispensables au bon fumeur de pipe.
Je terminerai en remerciant bebert, Fred et les autres de m’avoir pousse a essayer cet excellent tabac, car je serai certainement passe a cote d’une magnifique experience.

Bonne lecture a tous.

Et pour ma part un compte-rendu de moindre qualité, vraiment pas aussi précis !! J'ai pris cependant grand plaisir à ce "jeu", c'est l'essentiel. C'est un condensé des 3 fumages, pas très technique.






Aston Artisan’s Blend

Voici ma modeste contribution de fumeur de pipe non encore chevronné. J’ai écrit ce que j’ai ressenti, rien de plus rien de moins.

A l’ouverture de la boîte, amère déception : l’ombre du mortel ennui se profile à la façon d’un tenace préjugé, imperceptible mais présent, le latakia. J’ai l’impression d’avoir les narines tapissées d’EMP. Sinon le tabac est pour ma part juste à point, ni trop humide ni trop sec. Je laisse, comme on le dit pour le vin, chambrer une pipée environ 10minutes. Un bourrage sans problème, agréable, régulier, très simple et moelleux. Je tasse léger.

Fumage à cru : le latakia prédomine, fallait s’y attendre. Cependant, cette aspiration semblable à une brise matinale laisse entrevoir des silhouettes dansantes et incertaines, des notes florales, de ces fleurs encore endormies. Signe encourageant donc, écho d’un avenir plus riche et dense que l’initiale déception.

Allumage à l’image du bourrage : un tabac qui ne résiste pas. Et je me dis : « c’est un de ces mous à la façon Dunhill qui va se coller sur ma langue ». Et effectivement, je ne cache pas que les premières bouffées sont laborieuses : tout le latakia – très dense le cochon – envahit, occupe la bouche. Et ça se propage au nez. Ma tête, ma tête est latakia. Là, à ce niveau qui va – les limites ne sont jamais aussi nettes que dans le grand livre de Galilée – jusqu’au 1/3, le cafard façon Baudelaire, quand le ciel bas et lourd, engage ma pipe et moi avec elle vers les landes anglaises. Ces terres où l’on dit qu’il n’y a personne ; non pas des terres à découvrir, mais à éviter, marquées par une ancestrale et immémoriale malédiction. Epaisseur de la solitude donc, maniaquerie des habitudes, thé, cet horrible thé que les anglais aiment tant pour couper l’après midi et en reconnaissent ainsi l’incroyable pesanteur…bref, ce n’est plus tout à fait le sujet, mais c’est ce qu’évoque pour moi le latakia, et pour cette raison je ne le goûte que par petites touches.

Petit à petit cependant, à mesure que ma pipe se réchauffe, à mesure qu’elle travaille le tabac, lentement, alors que le fog s’installe avec discrétion (ainsi qu’à discrétion : généreuse est cette fumée de l’Artisan’s) le latakia s’estompe – sans pour autant disparaître – et le nord de ce blend semble presque s’inverser et passer au sud. Je n’avais pas vraiment remarqué ce phénomène lors de la première pipée, ce changement de direction, ce bouleversement – un peu comme dans Le radeau de pierre de José Saramago (le Portugal se détache de la péninsule…) – est l’éveil véritable du Soleil. A partir de ce moment, le tabac devient puissant et complexe. Les silhouettes aperçues auparavant prennent corps, on ne se trouve plus dans ce nocturne No man’s land, mais plutôt dans une pairie baignée de lumière chaude en fin de matinée. Mon inexpérience (ainsi que le nombre restreint de pipée) ne me permet de saisir le tout de cette impression – fort agréable – ni d’aborder avec confiance chacune de ses parties – fort nombreuses – aussi je me contente de dire que la complexité de ce tabac tient en partie à ses contradictions assumées (et consumées, si les jeux de mots tout nuls sont permis). Contradictions : il y du sec, du liquide et du chaud. Assumées : l’ensemble est si harmonieux que prendre une partie c’est en perdre l’être, l’originalité. De même, la beauté d’une femme ne tient pas en ses yeux seuls.

Bref, ce qui se dégage globalement de cette prairie c’est – selon moi – la violette. Au cours de ce deuxième tiers, entamé depuis l’exode bien involontaire du radeau de pierre, ce blend me fait penser à un sirop de violette ; sucré donc comme le sont les sirops mais non à la façon des VA (et pourtant il y en a). C’est un sucre au premier abord légèrement acidulé, comme celui que les enfants s’amusent à tirer en suçotant les tiges des petites fleurs dont le nom m’a échappé. Le latakia change complètement, il est plus de la terre que du fog, il a quelque chose d’un peu fumé, de ce fumé que l’on retrouve dans certains vins, par exemple le Pouilly fuissé. Plus on s’achemine vers le troisième tiers et plus ce monde végétal et solaire se développe. Ce n’est plus acidulé qui me vient à l’esprit mais plutôt amandes, cuir, noisettes. Bref, du bon, du très bon, du chardon aussi – non pas celui qui pique, mais parce que le chardon est associé dans mon esprit aux talus baignés de lumière et de chaleur. La fleur du chardon marie d’ailleurs, aussi, est violette. Un peu comme la couleur de la boîte, mais je ne me lance pas dans cette hasardeuse comparaison, préférant m’en tenir au simple signe.

Le latakia qui s’était fait plus discret semble revenir en fin de pipée, mais cette fois enrichit par tout ce végétal, nourrit du Soleil…ayant quitté les landes anglaises il a pris le cuir des prairies, il est devenu bon et généreux de ce voyage. Parce que partir en voyage c’est partir sans la certitude du retour, et c’est éventuellement revenir mais changé profondément.

En conclusion, ce blend est très bon, il trouve grâce à mes yeux pour ce qui concerne la force, je le trouve chaud et vivifiant. Et surtout, l’Artisan’s blend aura marqué de façon décisive mon parcours de fumeur puisque c’est à lui que je dois cette bienveillance à l’égard du latakia, bienveillance que je n’accordais pas avant.

L’Artisan’s ne fait pour l’instant pas partie du type de tabac vers lequel je me tourne spontanément, je sais cependant que j’y viendrai.

Bref, un tabac à recommander.

L'Ashton Artisan's Blend, sensuel et piquant comme une pépée anglaise!




Salute!



(Ma Savinelli Tevere)

Eh be... j'ai pas encore eu le courage de commencer a vous lire, les amis. Vous en avez des choses a dire sur ce bon vieil artisan's blend.

Vu l'ampleur que prend ce post, je ne vais pas le surcharger et vais passer mon tour pour le moment. Peut-être le relancerai-je d'une review sauce fredo si je vois qu'il a tendance a s'endormir.

En tout cas, merci pour cette idée de test commun. Ca m'a forcé à me racheter une boite de ce délicieux blend (comme ca je continue a laisser vieillir celle que j'avais en réserve) et m'a permis de regouter a mon mélange anglais vespéral favori. Je me suis rendu compte, avec bonheur et regret du temps perdu, que je n'aurais jamais dû en abandonner la compagnie.

Avec tout ça je n'ai pas encore eu le temps de faire le test, promis, je m'y attaque ce W.E. et bien sûr je n'ai pas lu vos posts

J'ai bien aimé vous lire.

Votre Artisan's semble trés proche de mon "petit Diogène".
Je pourrai confirmer cette idée quand j'ouvrirai ma boîboîte d'Ashton...

Ca c'est super ! Des avis autorsés en cuisine en plus de vos impressions sur le tabac.
Faudrait faire à chaque fois.
Comme je débute, j'ai peu de tabacs (et de pipes), mais en vous lisant, je saurai quoi acheter.

Désolé mais je ne parviens pas à obtenir une mise en page qui me satisfasse . . .

Désolé mais c'est beaucoup trop long pour que j'aie le temps de lire tout cela...

Fred a écrit:Désolé mais c'est beaucoup trop long pour que j'aie le temps de lire tout cela...

Tu peux sauter les recettes et ne lire que leurs nom. Je les ai placées afin que ceux qui le désirent puissent les consulter voire plus si affinité . . .

Je n'ai pas détaillé en quoi chaque recette soulignait le caractère de l'Artisan's Blend mais je le ferai si l'un d'entre vous le désire . . .

Meuh non ! Je vais lire toute cette prose.

Demain c'est lundi, j'aurai le temps.

Mes chers amis, ce fil est destiné à poster les tests relatifs au tabac Ashton Artisan's blend et uniquement cela.

Vos commentaires, et autres discussions, ne vont pas en simplifier la lecture.

MPM : effectivement cela serait utile que tu expliques un peu, je doute fort qu'un membre cherchant des avis sur ce tabac puisse se faire une idée avec toutes les subtilités qui composent ta "review".

Amitiés à tous.

bebert

Oki mais pas ce soir car ça demande plusieurs lignes par plat et donc un temps de rédaction non négligeable . . .

pas ce soir non plus, suis fatigué mais j'ai commencé à préparer mon texte.

Ni ce soir, suis rentré tard car j'ai attendu la fin des bouchons pour partir plutôt que de m'entasser avec les copains, sur-consommer et polluer comme un gros goret . . . du coup suis un poil naze.

Je vous promet de poster avant la fin du WE le post accords mets vins de l'Ashton Artisan's Blend.

Alors où en ça en est de ces fiches et ces tests?
La Bayle s'ennuie. ))

Prenez l'habitude d'aller au bout des choses, même si c'est difficile! Que diantre.

Alain a écrit:Alors où en ça en est de ces fiches et ces tests?
La Bayle s'ennuie. ))

Prenez l'habitude d'aller au bout des choses, même si c'est difficile! Que diantre.

J'ai été très pris ces derniers jours et vais tacher de m'y coller sur le WE

L'Ashton Artisan's blend, rien que le nom et la présentation de la boite me font saliver.
A l'ouverture, du latakia plein les narines et voilà que me reviennent des souvenirs de Latakia Wellauer, ça doit être du syrien.
Ce mélange ribbon cut est humide et gras, la feuille de protection est imprégnée et elle le sera de plus en plus durant son temps de conservation.J'aurais donc besoin de laisser aérer le tabac de 1 heure, 1/2 heure puis decrescendo au fil du temps, des fumages...
Je peux affirmer que plus le nombre de bol augmentait plus j'appréciais ce blend, plus je le maitrisais plus je l'aimais.
L'adage qui prétend pour fumeurs expérimentés est un peu fort car il est aisé au bourrage, à l'allumage et la combustion est relativement facile. Le plus ardue pour mon expérience a été de dissocier les tabacs intervenant dans ce mixage, autant difficile que subtil.
Sous ses airs bourrus de gros, chargé en latakia il y a la danse légère mais virulente du Virginia, le souffisme lancinant du turkish et la pointe épicé du Perique que je n'ai décelé hélas qu'en fin de tin, je ne suis qu'un débutant en matière de tabac fin, ce qui m'obligera à retenter l'aventure.
Je pourrais rajouter les divers arômes et effluves que j'ai détecté fugacement tout au long du fumage, ce serait répéter cuir, fumé, tourbe, poivre, cacao, réglisse ...que du sombre comme la couleur du blend tiens !
L'explosion des arômes à l'allumage, l'essouflement du goût au 2/3 tiers et la reprise des négociations en fin de bol.
Si ténébreux qu'Il me fait penser à une vieille bibliothèque,d'un vieux bar, d'un vieil hotel dans un vieux coin d'Angleterre, vieux mais cosy et confortable, un Saint-James quelque chose, so british . . .La pipe de Sir Georges est avancée...
Je ne l'ai pas trouvé fort en nicotine ce blend et il ne me pique pas ma langue. Je l'ai pourtant testé sur diverses tailles de fourneaux et je l'ai préféré dans un petit foyer qui l'a légèrement chauffé, exacerbant les saveurs en les magnifiant en quelque sorte, il laisse ainsi un goût agréable en bouche longtemps après. Un thé chinois Lapsang souchong derrière et laisser le temps filer . . .
L'aventure continue, j'en rachèterais pour noter l'évolution, c'est un mélange de base.

Note 3 sur 4

Bon fumage !

ça avance, c'est pas finit mais ça avance.

Si tout va bien , je vous livre ça la nuit prochaine.

A la vue, c'est un tabac sombre, je dirais même ténébreux qui annonce un blend Latakié avec
possiblement du Cavendish, ponctué de brin plus clair, du Virginia Blond. L' Artisan Blend doit,
probablement, contenir du Dark Virginia (parce que sinon ca fait beaucoup de Latakia pour obtenir
une couleur si sombre !).

Au nez, on retrouve d'entrée de jeux le Latakia (un pourrais fumer du saucisson avec !), par contre,
aucun Cavendish, c'est sur !
Les notes sucrées (et discrètes) que l'on retrouvent sont cachées derrière le Latakia, adoucissent la
composition, merci aux Virginias !
Il y ' a aussi une petite note de je ne sais quoi que je retrouve également dans le Quiet Night (GL
Pease), par déduction, je dirais du Périque. Cette odeur indéterminée se positionne comme la pincée
de poivre que l'on ajoute au dernier moment.
La room note est persistante, bien marquée et pour qui aime (c'est à dire: pas ma femme), un délice.
Ce tabac; enfermé dans du cellophane, qui était dans un Zip Lock, qui était dans une enveloppe qui
était dans le fond de ma boite au lettre, m'as stoppé net dans ma cage d'escalier (et sans que je ne
sache que le facteur soit passé!). En un mot comme en cent: puissant.
Catégorie de room note, qui est habituellement attribuée par la gente féminine: '' Il pue celui là !''.

Note donnée pour la room note: l'envie de mettre un 4 pour sa puissance, mais un 3 pour la subtilité
du mélange, donc 3.5/5

Au toucher, c'est un tabac souple et doux qui ne part pas en poussière une fois séché. Vous parlez de
l'hygrométrie n'est pas pertinent puisque l'échantillon (qui m' a été, gracieusement, offert) à voyager
par les services postaux franco-suisses (malgré des douaniers zélés !).

Donc d'entrée de jeux, l'Artisan Blend annonce la couleur, un VA/Latakia à forte personnalité mais
qui, peut-être, sera subtil dans l'évolution du bol. Enfin, pas sur non plus ! Un seule façon de le
savoir, vous l'aurez deviné !
Bourrage, allumage, et '' dégustage''.

La coupe est classique, après recherche, je pencherais pour un Broad Cut. Le bourrage est aisé tout
comme l'allumage. Nous sommes en face d'un tabac de bonne qualité. Je ne m'éterniserais donc pas
sur ce point. Pour la facilité de bourrage et la combustion, je lui donne un 4/5.

A mon grand étonnement, les premières volutes sont douces et soyeuses.
Vingt-djeu, c'est quoi encore ce truc ? Moi qui m'attendais à un tabac qui tape fort .
Comme on dit en Suisse, je suis déçu en bien.
Le départ est délicieux, sucré et English à souhait. Au gout, c'est un amalgame de saveur qui forme
un tout, je le trouve vachement bien équilibré. Que du bon en perspective !
La combustion se poursuit sans encombre et arrivé à mi bol, l'Ashton nous emmènes dans le
brouillard Londonien. Le Latakia marque le pas et mène la danse. La caractère anglais me saute à
la bouche comme une patate chaude (parait que ça aide pour l'accent !). Les arômes sont entiers,
lourds et saturent à souhait les papilles gustatives.
J'adore ... C'est un tabac qui matraque , mais en bon Gentleman, il prévient !
Pour le goût, je lui accorde un 4/5, j'ai failli lui mettre un 4,5 mais je regrette qu'il n'y ai pas une
note discrète, presque secrète afin qu'il soit plus subtil.

Le dernier tiers ne m'a pas apporté d'autres surprises.

Pour l'évolution gustative et olfactive: 3.5/5. Il a une bonne évolution tout au long du bol avec un
grand pas vers le Latakia, mais je le trouve la encore un peu trop simple.
Pour la force du tabac, 4/5, no comment !
Condition du test :
3 Fumages:

-Le premier, en ne pensant pas au test, c'était juste pour voir, en touriste. Dans une Genod (une favorite) utilisée
habituellement avec du Old dublin et Du Night Cap. En début d'après-midi.



-Le second, en soirée, dans une écume, à fond sur le test avec des notes en cours de fumage. Et un
grand verre d'eau.



-Le troisième, vers 10h, dans une J.Bayle, qui reçoit habituellement tout les tabacs (sauf Aros),
Pépère dans mon fauteuil dans le but de rédiger la conclusion.

MPM

C'est bien la peine que Ducros il se décarcasse ! ! !

j'ai même pas encore fini de lire le pdf!!

UNE PURE MERVEILLE !!!!!!!!!!!! Bravo Quelle belle review !!!!!!

Je vais l'enregistrer et la lire plusieurs fois je pense !!!!!! J'espère avoir un jour l'occasion de te rencontrer autour d'un bon repas, de bons breuvages et de bonnes volutes.

Encore merci pour ce magnifique voyage olfactif et gustatif.

Jerôme, belle revue aussi, pleine de justesse et pertinence.

bebert a écrit:UNE PURE MERVEILLE !!!!!!!!!!!! Bravo Quelle belle review !!!!!!

Je vais l'enregistrer et la lire plusieurs fois je pense !!!!!! J'espère avoir un jour l'occasion de te rencontrer autour d'un bon repas, de bons breuvages et de bonnes volutes.

Encore merci pour ce magnifique voyage olfactif et gustatif.

Tes compliments me vont droit au coeur, j'espère également avoir l'occasion de partager avec vous mon amour des richesses culinaires . . .

Cela sera un plaisir partagé, à très bientôt j'espère.

Amitiés,

bebert

c'est clair! moi, les mots, j'ai parfois du mal quand y en a beaucoup!

par contre une bonne bouffe avec des discussions "en vrai"!!!

Ya que ça de vrai !!! Bien d'accord avec toi moi !!!

Alain a écrit:Alors où en ça en est de ces fiches et ces tests?
La Bayle s'ennuie. ))

Prenez l'habitude d'aller au bout des choses, même si c'est difficile! Que diantre.

Juste un petit Up pour savoir où en est ce test et qui a gagné la Belle . . .


Le buffet refroidi . . .

Effectivement !!! +1

Bien vu Mpm Bandit, merci pur le rafraichissement de mémoire.
+1

Idem.
La belle baille...

Bien vu mpm.bandit !

Bon et alors qui qui c'est qui l'a gagné la Bayle (au fait) ? ? ? Elle est plus dans la course ou bien?

Allez Alain, fais pas la tête quoi, y-a de belles reviews quand même!

Ce up permettra à peut-être à certaines de piocher des idées dans ma revue à mettre à profit durant les fêtes . . .

Bons Réveillons à tous donc ! ! !

@Bandit, oui elle est bien ta revue même très très bien. ( Rassuré )

Magnifique topic pour un tabac qu'il l'est moins, à mon goût en tous cas...

Intéressant mais pas transcendant, je finirai la boîte mais je ne suis pas certain d'y revenir par la suite.

Bravo à tous pour la qualité des review

Ben c'est vrai quoi, l'est passée où cette J. Bayle

Je sais où elle est.


























Pépère rend la sinon tu va avoir des problèmes avec tes collègues de travail.

JeromeV a écrit:

-Le troisième, vers 10h, dans une J.Bayle, qui reçoit habituellement tout les tabacs (sauf Aros),
Pépère dans mon fauteuil dans le but de rédiger la conclusion.

Je reviens sur mon jugement (il n'y a que les imbéciles...).

Le côté fumé est assez intéressant, c'est un tabac subtil, peut-être trop pour moi ou pour le moment.

En tous cas je vois un intérêt qui commence à se dessiner pour moi.

Toujours est-il que la qualité est irréprochable et ça c'est déjà beaucoup.

mpm.bandit a écrit:

Ça y'est, je me lance, mais mon post va être sensiblement différent de ceux de mes co-testeurs, je ne vais pas spécifiquement détailler l'Ashton et ses saveurs, les autres l'on fait, chacun avec ses mots et je suis impatient de terminer ce post pour enfin m'autoriser à les lire . . .

Comme nombre d'entre vous le savent je suis passionné de cuisine.

Dès la réception de l'échantillon généreusement offert par Bebert j'ai su qu'on avait affaire à du lourd : le soir en rentrant j'avais ouvert l'enveloppe, elle contenait un peu de tabac emballé dans du scelle-ô-frais et suremballé d'un sachet zip, je remis le tout dans l'enveloppe et la posait sur mon ordinateur.
Au réveil, le séjour tout entier embaumait une odeur de fumé, de tourbe avec je ne sais quoi de feu de bois . . .

Je repris le sachet et humais le tabac, une fois ouvert les senteurs de tourbe fumée, de feu de bois, de cuir s'accompagnaient de parfums plus complexes, plus grasses, incluant santal et épices, le tout me donnant une impression animale.
Cette odeur m'en rappela une autre, très proche, celle de la trousse à outil en cuir d'un maréchal ferrant, même odeur de feu couvant, de cuir humide, m^mes senteurs animales puissantes, grasses et épicées. C'est décidément du lourd, du puissant, dès l'abord on sait que les saveurs seront tenaces, que le goût sera long en bouche, que les accords seront particuliers . . .

J'ai su dès lors le ton que j'allais donner à ce test estival.

En supposant que nous nous soyons tous réunis pour tester l'Artisan's lors d'un buffet campagnard, quelle eut put être la composition du buffet afin qu'elle mette en relief les particularités singulières de ce tabac si différent de mes orientations ordinaires ? ? ?

Il s'agissait bien évidemment que l'accord s'établisse avec équilibre, que chaque plat puisse résister à la puissance de l'Ashton sans le dominer, que la découverte suive un crescendo puis s'achève dans un apaisement béat . . .

Dans un soucis d'allègement du post, le test a été déplacé en pièce jointe.

Voilà, mon test est terminé, il est, je le sais, atypique, mais j'espère que cette promenade gourmande vous à satisfaits et que vous avez su y retrouver des fragrances à même de mettre en relief les particularités de l'Artisan's blend.



Il va de soi que toutes les recettes présentées sont mes propres recettes . . .

Je vient tout juste de m'acheter une boite d'artisant et je suis tombé sur ce menu MIAM! Ces saveurs champêtre en lecture me font litéralement saliver! En cuisine je suis plutôt gourmand que gourmet (quoique je goûte à tout et plus d'une fois merci). Mais de lire ce texte associé à ce tabac hmmmmmmmmmm vite colation!!! Merci pour ça Mpm Bandit!

bebert a écrit:UNE PURE MERVEILLE !!!!!!!!!!!! Bravo Quelle belle review !!!!!!

Je vais l'enregistrer et la lire plusieurs fois je pense !!!!!! J'espère avoir un jour l'occasion de te rencontrer autour d'un bon repas, de bons breuvages et de bonnes volutes.

Encore merci pour ce magnifique voyage olfactif et gustatif.

+1 avec Bebert!

Si tu as lu un peu plus avant, tu as d'une part le menu avec l'ensemble des recettes afférentes et d'autre part le commentaire avec le pourquoi du comment de l'accord met tabac vin que tu trouveras ici : Accords mets vins Ashton artisan’s blend.

IL est vrai qu'il serait intéressant de réaliser un tel repas (à savoir que l'on se situe dans les 30 € de matiére environ par convive pour un menu de ce type) . . . Si d'aucun d'entre-vous sont intéressés aux prochains beaux jours . . .

Quant-à la Bayle, il semble bien qu'elle se soit retrouvée dans un quelconque cul de basse fosse . . .

Où est-ce qu'on signe?