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Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@Lulu : beau travail de maître-verrier, ce Bernard Tirtiaux.
(bon, je ne vais pas frimer : ne connaissant pas cet auteur, je suis allé me renseigner sur lui)
"La cousine Bette", de Balzac.
(bon, je ne vais pas frimer : ne connaissant pas cet auteur, je suis allé me renseigner sur lui)
"La cousine Bette", de Balzac.
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Oui effectivement Stout c'est un excellent Maitre- verrier.
Lulu- ANIMATEUR BE
- Nombre de messages : 3439
Age : 65
Localisation : carniéres
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@Georges-Alain : décidément accroché ! Avant-hier, je suis allé voir ma mère et en voyant quelques bouquins de cette série traîner, j'ai eu une petite pensée pour toi
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@Stout : Sympa...j'affectionne les petites pensées de tout un chacun,qui restent bien souvent seulement dan nos têtes..les dirent sont savoureuses pour celui qui reçoit
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
La prophétie des papes
Glenn Cooper joli morceau de sciences fictions historique
Glenn Cooper joli morceau de sciences fictions historique
jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
Age : 37
Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
En fumant la pipe, allez savoir pourquoi mais je n'apprécie que les romans de Fantasy. Après m'être régalé avec les sagas "l'Assassin royal" et "l'épée de Vérité" j'ai du mal à trouver une nouvelle saga au moins aussi addictive ...
roark- TBphile
- Nombre de messages : 1666
Age : 48
Localisation : Afrique
Date d'inscription : 07/11/2010
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
Age : 37
Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Louons Raimbaud pour ce sublime poème et remercions Jbey de le rappeler ici.(Le bateau ivre)
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
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Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
J'en profite pour conseiller un superbe film avec Leonardo DiCaprio en Arthur Rimbaud (fumeur de pipe )
ATTENTION aux scènes de nu
titre :
Verlaine et Rimbaud
une VO gratuite disponible sur YouTube
Bonnes volutes et bonne lecture/ visionnage.
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
J'en profite pour conseiller un superbe film avec Leonardo DiCaprio en Arthur Rimbaud (fumeur de pipe )
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jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
Age : 37
Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
roark a écrit:En fumant la pipe, allez savoir pourquoi mais je n'apprécie que les romans de Fantasy. Après m'être régalé avec les sagas "l'Assassin royal" et "l'épée de Vérité" j'ai du mal à trouver une nouvelle saga au moins aussi addictive ...
J'ai bien aimé l'Assassin royal mais je n'ai pas réussi à accrocher à l'Epée de Vérité par contre. Tu as essayé, pour rester dans Robin Hobb et près de l'Assassin royal, les Aventuriers de la mer ou le Soldat Chamane?
Tu pourrais essayer aussi le cycle de l'Ange du Chaos de Michel Robert, ainsi que le cycle des Nains de Markus Heitz.
épée de vérité
j'avoue que j'ai énormément accroché à l'épée de Vérité; l'histoire de Richard et Kalan....Odoacre a écrit:roark a écrit:En fumant la pipe, allez savoir pourquoi mais je n'apprécie que les romans de Fantasy. Après m'être régalé avec les sagas "l'Assassin royal" et "l'épée de Vérité" j'ai du mal à trouver une nouvelle saga au moins aussi addictive ...
J'ai bien aimé l'Assassin royal mais je n'ai pas réussi à accrocher à l'Epée de Vérité par contre. Tu as essayé, pour rester dans Robin Hobb et près de l'Assassin royal, les Aventuriers de la mer ou le Soldat Chamane?
Tu pourrais essayer aussi le cycle de l'Ange du Chaos de Michel Robert, ainsi que le cycle des Nains de Markus Heitz.
mais l'énorme série que tout le monde connais mais dont personne n'a lu la suite toute la suite c'est et ça restera Star Wars
il y a des centaines de livres qui suivent les aventures de Luke Skywalker. Et franchement c'est énorme. Mais bon j'ai été biberonné a Starmania et Star Wars.
jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
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Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
J'ai lu quelques uns des romans de l'univers étendu de Star Wars mais il y en a tellement et je trouve qu'ils ne sont pas faciles à se procurer...
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@Odoacre : oui, j'ai lu le Soldat Chamane .. Mais j'ai décroché plusieurs fois, sans jamais terminer.
L'univers de cette série s'enfonce progressivement dans une espèce de densité surréelle qu'il faut pouvoir encaisser.
Les premiers volumes m'ont tenu en haleine, et vers la fin, je n'ai plus suivi ...
L'Epée de Vérité m'a conquis par le rythme de l'action, la richesse de l'univers physique et la puissance toute manichéenne de ses protagonistes, j'ai vraiment adoré.
En tout cas merci pour les suggestions, je vais y voir de plus près..
L'univers de cette série s'enfonce progressivement dans une espèce de densité surréelle qu'il faut pouvoir encaisser.
Les premiers volumes m'ont tenu en haleine, et vers la fin, je n'ai plus suivi ...
L'Epée de Vérité m'a conquis par le rythme de l'action, la richesse de l'univers physique et la puissance toute manichéenne de ses protagonistes, j'ai vraiment adoré.
En tout cas merci pour les suggestions, je vais y voir de plus près..
roark- TBphile
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Je n'ai pas encore lu le Soldat chamane mais il faut que je m'y mette un jour, j'ai Games of Throne à lire aussi...
Pour l'Epée de Vérité, je n'ai pas réussi à dépasser le premier quart du roman, je n'ai pas accroché...
Sinon, en romans Fantasy, tu as essayé les romans Warhammer? La série des Félix et Gotrek est bien. Pour les autres romans, parfois c'est un peu inégale mais certains sont excellents (comme le dyptique sur Karl Hoche, la Marque de la Damnation et la Marque de l'Hérésie).
Pour l'Epée de Vérité, je n'ai pas réussi à dépasser le premier quart du roman, je n'ai pas accroché...
Sinon, en romans Fantasy, tu as essayé les romans Warhammer? La série des Félix et Gotrek est bien. Pour les autres romans, parfois c'est un peu inégale mais certains sont excellents (comme le dyptique sur Karl Hoche, la Marque de la Damnation et la Marque de l'Hérésie).
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Merci pour ces nouvelles suggestions !
Je te recommande vivement Le Soldat Chamane, j'en suis à me demander si je ne devrais pas relire en diagonale les tomes déjà lus pour reprendre là où j'ai décroché.
Rien à voir -où presque - , le fabuleux univers de Carlos Castaneda, à commencer par " L'herbe du diable et la petite fumée" , ce n'est pas de la SF ni de la fantasy mais ça en a la richesse ... Ces livres m'ont apporté énormément.
Je te recommande vivement Le Soldat Chamane, j'en suis à me demander si je ne devrais pas relire en diagonale les tomes déjà lus pour reprendre là où j'ai décroché.
Rien à voir -où presque - , le fabuleux univers de Carlos Castaneda, à commencer par " L'herbe du diable et la petite fumée" , ce n'est pas de la SF ni de la fantasy mais ça en a la richesse ... Ces livres m'ont apporté énormément.
roark- TBphile
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
jbey- TBbuddy
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
"2084, la fin du monde", de Boualem Sansal.
Rare que j'achète l'actualité littéraire (paru en novembre dernier), mais le postulat de l'auteur m'intéressait : en gros, l'idée d'Orwell dans 1984 reprise dans le contexte religieux / extrémisme d'aujourd'hui.
Je ne sais pas si ça vient de moi (fatigue) ou pas, mais il m'a fallut 70 pages pour rentrer dans le bouquin; mais j'y suis enfin... et j'y reste.
Rare que j'achète l'actualité littéraire (paru en novembre dernier), mais le postulat de l'auteur m'intéressait : en gros, l'idée d'Orwell dans 1984 reprise dans le contexte religieux / extrémisme d'aujourd'hui.
Je ne sais pas si ça vient de moi (fatigue) ou pas, mais il m'a fallut 70 pages pour rentrer dans le bouquin; mais j'y suis enfin... et j'y reste.
Stout- TBphile
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Il me semble bien, avec la trilogie "Le Livre Des Mots" de J.V Jones, avoir retrouvé cette tonalité médiévale qui m'est si chère en Fantasy.
L'atmosphère me fait penser à l'Assassin Royal de Robin Hobb, avec ses châteaux labyrinthiques et ses personnages fascinants d'inhumanité.
Prometteur.
L'atmosphère me fait penser à l'Assassin Royal de Robin Hobb, avec ses châteaux labyrinthiques et ses personnages fascinants d'inhumanité.
Prometteur.
roark- TBphile
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Date d'inscription : 07/11/2010
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
- J.G. Ballard : La trilogie de béton
Crash!- L'île de béton- IGH Folio Edit. 5725 .
Crash!- L'île de béton- IGH Folio Edit. 5725 .
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Pour cette soirée et nuit je reviens vers Marcel Pagnol avec le temps des secrets, le temps des amours,
Se cultiver l'esprit en se détendant les muqueuses, un bonheur.
bonne soirée.
Se cultiver l'esprit en se détendant les muqueuses, un bonheur.
bonne soirée.
jbey- TBbuddy
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
petite inspiration... on verra...
Te souvient-il de nos amours perdus
quand je courrais les talus
pour te retrouver et savourer
derrière le bois un gentil baiser.
Savoir que j'enfreins les règles
et ne savoir à qui le dire
cet immense plaisir
de gouter enfin la belle.
Ma rime n'est pas de Hugo
elle n'est pas la chanson de Roland
elle me vient en fumant
et les vers ne sont pas les plus beaux.
Mais il me plait de vanter
mes premières amours
cette pipe donnée
que je fume toujours.
Petite improvisation désolé mais j'aime ça...
bonne nuit...
Te souvient-il de nos amours perdus
quand je courrais les talus
pour te retrouver et savourer
derrière le bois un gentil baiser.
Savoir que j'enfreins les règles
et ne savoir à qui le dire
cet immense plaisir
de gouter enfin la belle.
Ma rime n'est pas de Hugo
elle n'est pas la chanson de Roland
elle me vient en fumant
et les vers ne sont pas les plus beaux.
Mais il me plait de vanter
mes premières amours
cette pipe donnée
que je fume toujours.
Petite improvisation désolé mais j'aime ça...
bonne nuit...
jbey- TBbuddy
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Pas de quoi être désolé,je trouve sympa de partager avec nous ton inspiration,d'autant que bien tournée,ce fut un plaisir.
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
"La marche de Radetzky" de Joseph Roth.
"... Une blague à tabac fripée, toute gonflée d'un ordinaire fibreux, baillait à côté de la longue pipe en terre blanche, jaunie, brunie, dont la coloration s'harmonisait avec la forte moustache blanche du vieillard."
C'est précisément sur cette phrase que j'ai arrêté ma lecture pour vous écrire ces quelques lignes
"... Une blague à tabac fripée, toute gonflée d'un ordinaire fibreux, baillait à côté de la longue pipe en terre blanche, jaunie, brunie, dont la coloration s'harmonisait avec la forte moustache blanche du vieillard."
C'est précisément sur cette phrase que j'ai arrêté ma lecture pour vous écrire ces quelques lignes
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Joli !
Merci pour l'attention !
Merci pour l'attention !
roark- TBphile
- Nombre de messages : 1666
Age : 48
Localisation : Afrique
Date d'inscription : 07/11/2010
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
ce soir retour aux sources, les lettres de mon moulin de Daudet et en particulier le phare des sanguinaires.
bonne soirée
bonne soirée
jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
Age : 37
Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
"La mort est mon métier", de Robert Merle.
Une re-lecture et toujours aussi étonnant, ce bouquin.
Et puis, juste avant celui-là, un que je recommande vivement :
"Le legs d'Adam" (Folio), premier roman d'Astrid Rosenfeld, paru en Allemagne en 2011.
Une re-lecture et toujours aussi étonnant, ce bouquin.
Et puis, juste avant celui-là, un que je recommande vivement :
"Le legs d'Adam" (Folio), premier roman d'Astrid Rosenfeld, paru en Allemagne en 2011.
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
je fais une petite entorse parce que j'entend mais c'est lu,
les lettres de mon moulin lues par Fernandel
j'écoute les trois messes basses
(ndlr téléchargeables sur iTunes store)
les lettres de mon moulin lues par Fernandel
j'écoute les trois messes basses
(ndlr téléchargeables sur iTunes store)
jbey- TBbuddy
- Nombre de messages : 586
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
J'ai adorer les deux films de Marcel Pagnol, Jean de Florette et Manon des sources.
Je lis en ce moment Jean de Florette, çà sent bon la provence vin de diou.
Je lis en ce moment Jean de Florette, çà sent bon la provence vin de diou.
Lulu- ANIMATEUR BE
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Localisation : carniéres
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Tarantella de Chuck Mangione
Lulu- ANIMATEUR BE
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Age : 65
Localisation : carniéres
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@Georges-Alain : hé bien, le fil de tes lectures est cohérent !
Stout- TBphile
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Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Oui,mais si j'avais eu la révolution Française avant,je l'aurais lu en premier,car au fil de mes lectures je me suis aperçu de mes lacunes de mémoire,et j'en aurais eu encore une
meilleure compréhension dans certains passages.(ce qui ne m'a pas empêché de faire des recherches sur l'instant)...au final une bonne révision de cette partie de notre histoire,d'autant que les romans de F.Parot sont habillement confondus avec des faits historiques.
meilleure compréhension dans certains passages.(ce qui ne m'a pas empêché de faire des recherches sur l'instant)...au final une bonne révision de cette partie de notre histoire,d'autant que les romans de F.Parot sont habillement confondus avec des faits historiques.
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
@lulu
et tu as lu ou relu la gloire de mon père, chateau de ma mère, temps des secrets, des amours?
je vois une enfance qui aurait pu être celle de mon grand père
et tu as lu ou relu la gloire de mon père, chateau de ma mère, temps des secrets, des amours?
je vois une enfance qui aurait pu être celle de mon grand père
jbey- TBbuddy
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 14/11/2015
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
non jbey, malheureusement pas encore mais çà ne va pas tarder.
Lulu- ANIMATEUR BE
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Localisation : carniéres
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
C'est un moment d'anthologie!jbey a écrit:je fais une petite entorse parce que j'entend mais c'est lu,
les lettres de mon moulin lues par Fernandel
j'écoute les trois messes basses
(ndlr téléchargeables sur iTunes store)
Il y a tout : la truculence, la gourmandise, l'envie et l'acquesent..
Gonzague- TBfan
- Nombre de messages : 6300
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Date d'inscription : 05/12/2008
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Gonzague a écrit:C'est un moment d'anthologie!jbey a écrit:je fais une petite entorse parce que j'entend mais c'est lu,
les lettres de mon moulin lues par Fernandel
j'écoute les trois messes basses
(ndlr téléchargeables sur iTunes store)
Il y a tout : la truculence, la gourmandise, l'envie et l'acquesent..
Cela me donne envie de l'écouter. Je viens de regarder, c'est disponible sue Deezer
MacBlind- Nombre de messages : 63
Age : 53
Localisation : Le Havre, Normandie
Date d'inscription : 05/06/2014
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
- James Crumley La contrée finale ( Folio policier)
- Jake Arnott Crime Unlimited ( 10/18 domaine étranger)
- Patrick Pécherot L'homme à la carabine Esquisse ( Folio Edit.)
Polar,Polar,Polar,Polar,
- Jake Arnott Crime Unlimited ( 10/18 domaine étranger)
- Patrick Pécherot L'homme à la carabine Esquisse ( Folio Edit.)
Polar,Polar,Polar,Polar,
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Lecture du moment :
Il sème, je récolte pour ressemer:
"C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction,
et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire."
"Nul être humain n'est trop mauvais pour être sauvé.
Nul être humain n'est assez parfait pour avoir le droit de tuer
celui qu'il considère à tort comme entièrement mauvais."
"Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien,
le bien qui en résulte n'est que transitoire,
tandis que le mal produit est permanent."
"La force réside dans l'absence de crainte,
et non dans la quantité de chair et de muscle
que nous pouvons avoir dans notre corps."
"Les musulmans sont incapables de nuire à l'hindouisme.
Seul un hindou peut nuire à l'hindouisme.
De même seul un musulman peut nuire à l'islam
et un chrétien au christianisme.
Chaque homme est responsable de sa religion."
Il sème, je récolte pour ressemer:
"C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction,
et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire."
"Nul être humain n'est trop mauvais pour être sauvé.
Nul être humain n'est assez parfait pour avoir le droit de tuer
celui qu'il considère à tort comme entièrement mauvais."
"Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien,
le bien qui en résulte n'est que transitoire,
tandis que le mal produit est permanent."
"La force réside dans l'absence de crainte,
et non dans la quantité de chair et de muscle
que nous pouvons avoir dans notre corps."
"Les musulmans sont incapables de nuire à l'hindouisme.
Seul un hindou peut nuire à l'hindouisme.
De même seul un musulman peut nuire à l'islam
et un chrétien au christianisme.
Chaque homme est responsable de sa religion."
tibalt- TBphile
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Age : 45
Localisation : Rhône Alpes.
Date d'inscription : 02/06/2010
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
"Le livre de l'intranquillité " de Fernando Pessoa.
Un bouquin qui se picore plus qu'il ne se lit d'une traite, étant constitué de courts paragraphes; donc, en parallèle : " Vie et mort de Mrs Weir ", de Robert Louis Stevenson.
Un bouquin qui se picore plus qu'il ne se lit d'une traite, étant constitué de courts paragraphes; donc, en parallèle : " Vie et mort de Mrs Weir ", de Robert Louis Stevenson.
Stout- TBphile
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Don Enrique- TBphile
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Compliqué, je l'ai pas encore fini, mais ça vaut le coup
Alexandre- TBfan
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DAN- Administrateur
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Localisation : Repentigny, Québec
Date d'inscription : 17/05/2010
Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
" La famille Karnovsky" d'Israel Joshua Singer (1943)
Stout- TBphile
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Localisation : Paris
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Re: Que lisez-vous en fumant la pipe?
Un excellent Georges Simenon, Le Bourgmestre de Furnes.
Lulu- ANIMATEUR BE
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