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Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
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Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Je n'ai pas vu de fil sur une approche ou une mise en abyme de ce qui fait notre passion, or frais et motivé, je serai heureux de partager avec vous, nobles TBphiles, mes quelques remarques sur le sujet.
Avant toute chose, voici le lien qui m'a permis de réfléchir assez longuement sur la situation du début du XXIeme en France qui m’intéresse personnellement :
La question originelle du débat n'est pas forcément l'angle d'approche qui me plait le plus mais les ouvertures permises par M. Alain Letulier et Erwin qui sont d'une richesse et d'une remise en question qui mérite qu'on s'y attarde. Je tiens énormément à ce métier "rare et d'Art" qui est le métier de pipier mais c'est pour dire, alors que je recherche information et formation, je me rends compte d'une situation qui semble similaire à un certain blocage. Je me retrouve à pousser une réflexion parallèle à celle présente ici et ce sur la période actuelle où, finalement, un même constat peut être fait.
Je tiens à mettre en avant quelques passages que je mets en spoiler pour ne pas saturer par la grosseur du message ce sujet :
Sur le rapport artisanat / Entreprise
D'un autre coté, une réponse que je trouve des plus intéressante :
Erwin rajoute ensuite deux idées riches de sens dont j'espère qu'il se trompe quand il appuie cette idée comme typique de ce qui n'est pas hexagonal :
Ce qui est grave c'est une situation où le qualitatif se meurt. Force est de constater que l'histoire et le patrimoine ne fait pas tout et j'aimerai me rassurer quand à la possibilité de faire honneur à ce qui a été fait et faire une place au présent à ce patrimoine rare et cet Artisanat.
Impopularité de la Pipe française ? Blocages vis à vis de qui est la réalité de celle-ci ? Problème de culture ? De formation ?
Votre ressenti et vos idées, messieurs, mesdames, seront les bienvenues !
Avant toute chose, voici le lien qui m'a permis de réfléchir assez longuement sur la situation du début du XXIeme en France qui m’intéresse personnellement :
La question originelle du débat n'est pas forcément l'angle d'approche qui me plait le plus mais les ouvertures permises par M. Alain Letulier et Erwin qui sont d'une richesse et d'une remise en question qui mérite qu'on s'y attarde. Je tiens énormément à ce métier "rare et d'Art" qui est le métier de pipier mais c'est pour dire, alors que je recherche information et formation, je me rends compte d'une situation qui semble similaire à un certain blocage. Je me retrouve à pousser une réflexion parallèle à celle présente ici et ce sur la période actuelle où, finalement, un même constat peut être fait.
Je tiens à mettre en avant quelques passages que je mets en spoiler pour ne pas saturer par la grosseur du message ce sujet :
Sur le rapport artisanat / Entreprise
- Spoiler:
- "Du point de vue conception des pipes, les vides laissés par les
départs à la retraite de Paul Lanier et Roger Vincent n’ont pas
encore été comblés par une relève difficile à former et motiver,
même si Alain Albuisson ébauche le haut de gamme de Butz -
Choquin.
Comme tu le disais, on trouve toujours de très belles choses à Saint-
Claude, en particulier le travail de Genod. Mais c’est du travail
d’artisan inadapté à une diffusion de masse. Trever Talbert le disait, il
y a une grande différence entre un artisan et une société quasi
industrielle.
Autre constatation qu’on doit faire : les réflexions échangées sur le
forum montrent qu’existe une clientèle exigeante en termes de
qualité de fabrication et d’originalité, et prête à payer cher des pipes
haut de gamme. Mais il ne faut pas oublier que 99 % des fumeurs
de pipe actuels n’envisagent pas de mettre plus de 70 euros dans
une pipe et ce sont ceux-là qui, aujourd’hui, assurent le chiffre
d’affaire des grands fabricants de pipe."
D'un autre coté, une réponse que je trouve des plus intéressante :
- Spoiler:
- "Quand je vois le contenu de plusieurs messages autour du sujet de
l'impopularité de la pipe française, je suis passablement surpris.
Si je comprends bien, ce qu'il faudrait à l'univers de la pipe, c'est des
matériaux nouveaux et des designers qui se connaissent en pipes. En
ce qui concerne les matériaux, je peux être bref : la bruyère et
l'écume de mer et en moindre mesure la terre cuite sont, jusqu'à
preuve du contraire, les matériaux les mieux adaptés aux exigences
des fumeurs de pipe. En plus la bruyère, matière noble par
excellence, permet une telle panoplie de finitions que les possibilités
sont quasi illimitées. Alors pourquoi changer ?
Quant au besoin qu'aurait la pipe de trouver son designer de génie
qui révolutionnerait son apparence, je dois avouer que je ne vous
suis pas du tout. Ce besoin me semble un phénomène
exclusivement français.
Il est quand même indéniable qu'en Scandinavie, dans les pays
germanophones, en Italie et aux Etats -Unis, la pipe a bel et bien été
révolutionnée depuis des décennies. En effet, des dizaines
d'artisans ont réinventé la pipe et continuent d'ailleurs à le faire : des
formes toutes nouvelles ont été créées (snail, blowfish, ukelele,
pickaxe, hawkbill) et les formes classiques ont été réinterprétées et
personnalisées (pensez au travail des Danois Ilsted, Tao,
Hedegaard sur le bulldog et le rhodesian). Déjà à l'époque de
l'hégémonie anglaise et des pipes ultra classiques, Charatan faisait
des efforts pour générer une nouvelle esthétique. Aux Etats -Unis Ed
Burak dessinait des pipes qui finissaient au musée.
Mais la vraie révolution a eu lieu en Scandinavie et principalement
au Danemark. Ces artisans comme Bo Nordh, Sixten et Lars
Ivarsson, Poul Rasmussen et Anne Julie, Jess Chonowitsch, Tom
Eltang, Teddy Knudsen et j'en passe ont créé une oeuvre toute
personnelle et un langage tout nouveau. En Italie et avant tout dans la
région de Pesaro des dizaines de pipiers, de Giancarlo Guidi à
Maurizio Tombari, ont créé un style à eux. Dans les pays
germanophones Rainer Barbi, Bertram Safferling, Wolfgang Becker,
Peter Matzhold etc. ont produit des pipes immédiatement
reconnaissables. Aux Etats -Unis, quelques pipiers de grand talent
comme Trever, mais aussi Lee von Erck, Todd Johnson, Walt
Cannoy, Mike Lindner ou Rolando Negoita ne cessent de nous
étonner par la créativité de leurs produits.
La France par contre se fait remarquer par l'absence quasi totale de
grands pipiers capables de forger un style personnel et nouveau. Je
crains que ce ne soit pas une opinion, mais un constat.
Passons aux pipes industrielles et comparons ce que font les
grandes marques françaises avec ce que font leurs concurrents. Au
Danemark, Stanwell et Larsen ont immédiatement engagé les
artisans qui ont créé un nouveau design pour la pipe : à peu près
deux tiers de tous les grands pipiers danois ont travaillé pour Larsen et
Stanwell fabrique pas mal de modèles qui ont été dessinés par des
maîtres danois. En Italie, Savinelli a créé sa ligne Autograph et
Brebbia a engagé des gens comme Rainer Barbi, Pierre Müller ou
Alberto Paronelli pour créer de nouveaux modèles.
A ma connaissance, en France rien de tel. Si, on a cru devoir
rajeunir la pipe en créant des monstres tape à l'oeil de toutes les
couleurs, confondant nouveauté avec vulgarité.
Si manifestement les fabricants français n'ont pas d'artis ans
capables de renouveler les collections, il serait grand temps
d'engager du talent venant de l'étranger.
Si je me trompe et que mes commentaires sont trop sévères à
cause de mes connaissances peu approfondies de la pipe française, je
me ferai corriger avec plaisir."
Erwin rajoute ensuite deux idées riches de sens dont j'espère qu'il se trompe quand il appuie cette idée comme typique de ce qui n'est pas hexagonal :
- Spoiler:
"Pour terminer, je voudrais quand même préciser une chose qui me
semble importante. Dans ce groupe plusieurs voix se sont levées
pour réclamer du nouveau, du design moderne. Ne perdons
toutefois pas de vue qu'une pipe, c'est un morceau de bois et un
tuyau qui sert à déguster du tabac. Il ne faut donc pas chercher midi à
quatorze heures. Pour renouveler et rajeunir une gamme de pipes, il ne
faut donc pas vouloir être révolutionnaire à tout prix. Selon moi, les
plus belles réussites de design dans l'univers de la pipe ne se
situent pas du côté des créations parfois grotesques d'un Walt
Cannoy ou d'un Danny Souers. On se lasse vite de ces formes
spectaculaires. Ce qui fait qu'une pipe se fasse remarquer par sa
beauté et sorte donc de l'ordinaire, n'est pas nécessairement
l'extrême originalité. Au contraire, les plus belles pipes rayonnent un
sens de l'équilibre, de l'harmonie et des proportions exactes, tout en
affichant une individualité et une personnalité propres. La vraie
beauté, l'authentique créativité s'affichent dans l'interprétation de
thèmes classiques. A mon avis, un billiard ou un bulldog ne doivent
pas nécessairement être ennuy eux ou vieux jeu. Regarde le bulldog
tel que le conçoit Maurizio Tombari : rien de spectaculairement
nouveau, pourtant quelle différence avec un bulldog classique !
Quelle élégance ! Regarde le fameux "fat billiard" de Trever. Bien
sûr, c'est un billiard, mais quelle personnalité ! Pour tout dire, la plus
belle pipe que j'aie jamais vue, est un silver spigot billiard de Tom
Eltang : harmonie des formes, 100% oeils de perdrix d'une beauté et
d'un rendu pour faire pleurer de joie, le fameux golden contrast
stain, exécution et finition superbes de l'argenterie et avant tout des
proportions et une harmonie de lignes tout simplement parfaites. La
plus classique des pipes, la plus moderne des pipes."
- Spoiler:
- "Peut-être que le nombrilisme des Jurassiens est certes exacerbé,
mais qu'il est également tout simplement typique de la société
française dans son intégralité. Je suis Belge néerlandophone, mais
je suis francophile. C'est à ce titre que je me permets de faire cette
remarque quelque peu désobligeante. Je suis forcé de constater que
nombre de Français, tant au niveau de la culture que dans le
domaine de l'économie, ont tendance à ne pas s'ouvrir au monde.
D'ailleurs, c'est surtout en France que le terme "mondialisation" fait
frémir. En outre, il me semble que les Français ont tendance à
penser qu'ils sont incontournables, qu'il ne faut pas qu'ils
conquièrent les marchés internationaux, mais que le monde viendra
vers eux. Regarde ce qui se passe dans un secteur typiquement
français : le monde viticole. Les Français s'endorment sur leurs
lauriers et puis un jour ils se réveillent étonnés d'avoir perdu une
belle part du marché international. Et quand une grande entreprise
américaine veut investir dans le Languedoc, ils crient au viol.
Parallèlement au nombrilisme, une autre attitude française est à
mon avis responsable du déclin de la pipe de St. Claude : la peur de
l'excellence. L'exécution et la finition des pipes danoises sont
légendaires. Par conséquent elles sont extrêmement chères.
Pourtant elles se vendent tellement bien qu'il y a un manque sur le
marché international. Il y a donc clairement un créneau pour la pipe
haut de gamme. Dès lors, pipiers allemands, italiens et américains
se sont jetés avec avidité sur ce créneau. Et les Français ? Je me
rappelle à cet égard un entretien que j'ai eu avec Jacky Craen. Il m'a
montré avec fierté ses pipes haut de gamme. En les examinant, j'ai
vu qu'elles étaient fort belles et faites avec de la bruyère de toute
première qualité, mais à ma grande surprise j'ai dû constater que les
tuyaux n'étaient pas faits main. Quand j'ai fait la remarque à
monsieur Craen, il m'a envoyé un regard qui ne cachait pas sa
pensée : "Et quoi encore ?!" Je peux te dire que j'ai contacté
plusieurs de mes amis collectionneurs américains pour leur parler de
Genod. Leur enthousiasme s'est calmé à l'instant où j'ai dû leur
avouer que les tuyaux n'étaient pas faits main à partir de tubes
d'ébonite ou de cumberland allemands."
Ce qui est grave c'est une situation où le qualitatif se meurt. Force est de constater que l'histoire et le patrimoine ne fait pas tout et j'aimerai me rassurer quand à la possibilité de faire honneur à ce qui a été fait et faire une place au présent à ce patrimoine rare et cet Artisanat.
Impopularité de la Pipe française ? Blocages vis à vis de qui est la réalité de celle-ci ? Problème de culture ? De formation ?
Votre ressenti et vos idées, messieurs, mesdames, seront les bienvenues !
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Dans le cycle de vie d'un produit, le luxe vient après la mort du produit (par exemple, la montre, qui ne sert plus à rien ni à personne aujourd'hui, est passée dans le domaine du luxe).
Ce que je ressens en lisant cette analyse (peut-être pas aussi juste que ça, d'ailleurs), c'est que les pipiers français refusent de voir l'objet mourir.
Pas de mort, pas de luxe. Pas de luxe, pas d'image de marque internationale, pas de qualité de finition très poussée, pas de détail extrême, etc.
Mon analyse perso à moi, c'est qu'il y a juste une histoire de marketing merdique chez les pipiers français, probablement causé entre autres par le blocage que l'on connaît bien (pipe=tabac=mort=nazisme=salopard).
Ce que je ressens en lisant cette analyse (peut-être pas aussi juste que ça, d'ailleurs), c'est que les pipiers français refusent de voir l'objet mourir.
Pas de mort, pas de luxe. Pas de luxe, pas d'image de marque internationale, pas de qualité de finition très poussée, pas de détail extrême, etc.
Mon analyse perso à moi, c'est qu'il y a juste une histoire de marketing merdique chez les pipiers français, probablement causé entre autres par le blocage que l'on connaît bien (pipe=tabac=mort=nazisme=salopard).
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Évariste a écrit:Mon analyse perso à moi, c'est qu'il y a juste une histoire de marketing merdique chez les pipiers français, probablement causé entre autres par le blocage que l'on connaît bien (pipe=tabac=mort=nazisme=salopard).
Génial. J'ai beaucoup ri même si je prends au sérieux la critique du marketing qui n'est pas du tout dirigé comme il le faudrait : Ce n'est pas en créant des pipes fluos qu'on se met à vendre aux "jeunes"... Je suis d'accord sur ce point, il faut appréhender la population, acquérir un style et si le fluo en fait partie, alors parfait. Mais tomber dans des styles préconçus de fonctionnements commerciaux n'amènent que masse et industrie. L'artisanat doit s’affranchir des biais classiques, appuyer la formation, le style et le travail de qualité au lieu de se lier avec des structures si grosses qu'on en perd son métier.
Pour ce qui est de l'approche du luxe, je ne suis pas d'accord. Il y a en effet une question de rapport avec le besoin mais le luxe n'est pas un objet rendu inutile. C'est du luxe que de se payer de l'inutile mais ne confondons pas. Les objets de luxe sont aussi, comme le dit Robert, ces produits d'une très grande qualité, d'un très grand raffinement répondant parfois à des besoins superflus. Après, je ne parle pas tant de luxe, conséquence en soi, mais de la mise en valeur de notre patrimoine, artisanal et d'Art.
J'ai une montre Tissot mécanique de grande valeur qui pour moi n'est pas un objet de luxe en premier lieu (même si il est également) qui correspond à une envie d'appuyer ceux qui savent faire encore des montres de qualité, une qualité de produit final, une rigueur et une précision introuvable autrement et l'objet n'en a pas perdu sa fonction. Je ne dis donc pas que luxe est lié à l'inutilité d'un produit. Je n'ai pas de montre pour la montre mais pour voir l'heure le long de la journée et ce de façon qualitative. On peut aussi souhaiter avoir une pipe luxueuse pour des raisons autres que le prestige. On peut avoir une pipe luxueuse pour sa manufacture précise, raffinée et qui permet donc une utilisation d'autant plus précise et appréciable. Le luxe est en retrait aujourd'hui car peu de personnes (si l'on en juge les sondages à la c*n pondus chaque jour) ont le désir d'une qualité. Sur l'approche du tabac, il y a ce que tu dis justement et avec un bel humour mais il y a aussi le fait que beaucoup recherchent un usage facilité, pratique, rapide et éphémère. La pipe n'est ni rapide, ni éphémère, ni pratique, ni facile. Si l'on veut faire les choses correctement, ce n'est parfois pas du luxe, que de se payer un peu de luxe car autrement cette qualité n'est pas concevable.
Pour détailler se dernier point : Je suis juste un randonneur qui connait la valeur des sommets. Cette valeur est dans l'effort et sans la rude montée, la montagne ne se dévoile que peu. Il faut savoir vivre certaines choses pour les approcher justement or beaucoup de riches Hommes, situés dans le luxe-mort des choses sans sens pour eux car peut être non immédiats, se font héliporter ou amener sans efforts en haut de hauts sommets et ne doivent y voir que leurs égos.
Beaucoup d'idées sur peu de lignes. Je ne me permets pas un message trop long mais je serais heureux d'approfondir certains points pour qui et avec qui veux !
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Difficile de répondre à ce fil intéressant,il faudrait avoir une connaissance professionnelle sur le sujet,ce que je n'ai pas,cependant à la lecture des divers articles il serait utile d'en savoir les dates et leurs auteurs car je ne compte que trois pipiers San Claudien(à la retraite) et
il me semble que volontairement,ou pas,il y a des omissions..et de taille même.(je ne cite pas de nom pour rester dans la neutralité)...
Par ailleurs,alors que je lis que la moyenne de la demande pour une pipe serait de l'ordre de 70 euros,je trouve qu'il y a un paradoxe en ce sens ou le haut de gamme qui préconise le renouveau des formes,de la beauté de la bruyère,de l'élégance etc..vise avec succès une clientèle ciblée pour leur moyen financier,et la je me pose la question : pour un garçon doué,très doué,en France qui voudrais suivre l'enseignement et s'installer,qu'elle possibilité par rapport à
"l'étranger",qu'elle facilité lui sont offertes ?
Un Maître pipier prend un apprenti,combien cela lui coûte ?
Pour en revenir au sujet,il est écrit et c'est ma conclusion :
La plus belle pipe que j'ai jamais vue est une Silver Spigot Billiard de
Tom Estang....Harmonie des formes,100/100 oeils de perdrix,d'une beauté à faire pleurer de joie,fameux golden contraste stain,exécution
et finition superbe de l'argenterie et avant tout des proportions et une harmonie de lignes tout simplement parfaites.
LA PLUS CLASSIQUE DES PIPES,LA PLUS MODERNE DES PIPES.
Et la je me permet de faire un parallèle avec Pierre Morel,un Grand pipier Français San Claudien.
il me semble que volontairement,ou pas,il y a des omissions..et de taille même.(je ne cite pas de nom pour rester dans la neutralité)...
Par ailleurs,alors que je lis que la moyenne de la demande pour une pipe serait de l'ordre de 70 euros,je trouve qu'il y a un paradoxe en ce sens ou le haut de gamme qui préconise le renouveau des formes,de la beauté de la bruyère,de l'élégance etc..vise avec succès une clientèle ciblée pour leur moyen financier,et la je me pose la question : pour un garçon doué,très doué,en France qui voudrais suivre l'enseignement et s'installer,qu'elle possibilité par rapport à
"l'étranger",qu'elle facilité lui sont offertes ?
Un Maître pipier prend un apprenti,combien cela lui coûte ?
Pour en revenir au sujet,il est écrit et c'est ma conclusion :
La plus belle pipe que j'ai jamais vue est une Silver Spigot Billiard de
Tom Estang....Harmonie des formes,100/100 oeils de perdrix,d'une beauté à faire pleurer de joie,fameux golden contraste stain,exécution
et finition superbe de l'argenterie et avant tout des proportions et une harmonie de lignes tout simplement parfaites.
LA PLUS CLASSIQUE DES PIPES,LA PLUS MODERNE DES PIPES.
Et la je me permet de faire un parallèle avec Pierre Morel,un Grand pipier Français San Claudien.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Je trouve ce sujet fort intéressant, sans pour autant avoir une once de connaissances dans les domaines qu'il sous-tend; à savoir pour moi :
- l'Histoire de l'artisanat pipier en France et dans le monde
- Existe-t-il un esthétisme universel, à l'égard duquel la fronderie française pourrait s'exprimer ? et qui pourrait aboutir à une forme d'absolutisme ? L'un bien-sûr pouvant apparaître comme le reflet de l'autre ?
- L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert ? Une amie est dans une école de "Soufflage de verre" au Danemark - 1ère français-française à y aller après son CAP. Elle termine sa 3ème année là-bas, elle a fait ses stages au Danemark, Etats-Unis... Et les jurys sont ouverts au public qui y participe. Par conséquent, les codes d'appréciation sont divers, moins académiques ...
- Enfin, n'avons nous pas eu trop l'habitude d'un localisme de l'artisanat en France : la Porcelaine à Limoges, Giens, Rouen... Les Pipes à St Claude, Cogolin... De telle sorte, et cela n'est pas en soi un mal, on a eu la création d'AOC... Pipe de St Claude. CE qui pourrait faire penser à certains, que la localisation est déjà un signe de qualité.
J'espère ainsi poursuivre le débat, et sûrement que mes questions ou arguments ne tiendront pas longtemps sous vos analyses et connaissances.
- l'Histoire de l'artisanat pipier en France et dans le monde
- Existe-t-il un esthétisme universel, à l'égard duquel la fronderie française pourrait s'exprimer ? et qui pourrait aboutir à une forme d'absolutisme ? L'un bien-sûr pouvant apparaître comme le reflet de l'autre ?
- L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert ? Une amie est dans une école de "Soufflage de verre" au Danemark - 1ère français-française à y aller après son CAP. Elle termine sa 3ème année là-bas, elle a fait ses stages au Danemark, Etats-Unis... Et les jurys sont ouverts au public qui y participe. Par conséquent, les codes d'appréciation sont divers, moins académiques ...
- Enfin, n'avons nous pas eu trop l'habitude d'un localisme de l'artisanat en France : la Porcelaine à Limoges, Giens, Rouen... Les Pipes à St Claude, Cogolin... De telle sorte, et cela n'est pas en soi un mal, on a eu la création d'AOC... Pipe de St Claude. CE qui pourrait faire penser à certains, que la localisation est déjà un signe de qualité.
J'espère ainsi poursuivre le débat, et sûrement que mes questions ou arguments ne tiendront pas longtemps sous vos analyses et connaissances.
Lonis- TBjunior
- Nombre de messages : 156
Age : 48
Localisation : 77 Seine et Marne - France
Date d'inscription : 06/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Demosthène a écrit:Génial. J'ai beaucoup ri même si je prends au sérieux la critique du marketing qui n'est pas du tout dirigé comme il le faudrait : Ce n'est pas en créant des pipes fluos qu'on se met à vendre aux "jeunes"... Je suis d'accord sur ce point, il faut appréhender la population, acquérir un style et si le fluo en fait partie, alors parfait. Mais tomber dans des styles préconçus de fonctionnements commerciaux n'amènent que masse et industrie. L'artisanat doit s’affranchir des biais classiques, appuyer la formation, le style et le travail de qualité au lieu de se lier avec des structures si grosses qu'on en perd son métier.
Moui, mais insuffisant. On ne me fera pas croire que le problème vient du mauvais goût, du manque de talent, de créativité ou de style des pipiers français.
Ce qui manque, c'est un meilleur développement international de l'image de marque, la présence intelligente sur les medias modernes, l'ouverture à un public large... bref, des éléments qui pourraient faire l'objet d'une étude par les pros du milieu. C'est commercial et c'est sale, oui.
Demosthène a écrit:Pour ce qui est de l'approche du luxe, je ne suis pas d'accord.
Pourtant ton développement indique que si.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Évariste a écrit:Dans le cycle de vie d'un produit, le luxe vient après la mort du produit (par exemple, la montre, qui ne sert plus à rien ni à personne aujourd'hui, est passée dans le domaine du luxe).
Pas de mort, pas de luxe. Pas de luxe, pas d'image de marque internationale, pas de qualité de finition très poussée, pas de détail extrême, etc.Demosthène a écrit:Pour ce qui est de l'approche du luxe, je ne suis pas d'accord.
Pourtant ton développement indique que si.
Pour répondre à ce premier point, même si l'on s'écarte un peu du sujet : le luxe pour moi n'est pas, comme je l'ai dit, associé à l'inutile ou la mort d'un objet et ne représente pas simplement un niveau de prestige ou quelque chose de désuet. Je ne suis pas d'accord sur ce point car le luxe peut pour moi être le passage obligé pour un certain Art de vivre et peut s'avérer parfois la seule porte vers un certain niveau de manufacture et de qualité. Mon avis n'est bien sûr pas totalement à l'opposé du tien mais le module clairement. Après, si tu veux bien développer un peu, peut être qu'on arriverait à débattre de façon un peu plus claire.
GEORGES-ALAIN a écrit:Difficile de répondre à ce fil intéressant, il faudrait avoir une connaissance professionnelle sur le sujet, ce que je n'ai pas,cependant à la lecture des divers articles il serait utile d'en savoir les dates et leurs auteurs car je ne compte que trois pipiers San Claudien(à la retraite) et il me semble que volontairement,ou pas,il y a des omissions... et de taille même. (je ne cite pas de nom pour rester dans la neutralité)...
Par ailleurs,alors que je lis que la moyenne de la demande pour une pipe serait de l'ordre de 70 euros, je trouve qu'il y a un paradoxe en ce sens ou le haut de gamme qui préconise le renouveau des formes, de la beauté de la bruyère, de l'élégance etc..vise avec succès une clientèle ciblée pour leur moyen financier,et la je me pose la question : pour un garçon doué, très doué, en France qui voudrais suivre l'enseignement et s'installer, qu'elle possibilité par rapport à "l'étranger", qu'elle facilité lui sont offertes ?
Un Maître pipier prend un apprenti,combien cela lui coûte ?
Pour en revenir au sujet, il est écrit et c'est ma conclusion :
La plus belle pipe que j'ai jamais vue est une Silver Spigot Billiard de Tom Estang....Harmonie des formes, 100/100 oeils de perdrix, d'une beauté à faire pleurer de joie, fameux golden contraste stain, exécution et finition superbe de l'argenterie et avant tout des proportions et une harmonie de lignes tout simplement parfaites.
LA PLUS CLASSIQUE DES PIPES,LA PLUS MODERNE DES PIPES.
Et la je me permet de faire un parallèle avec Pierre Morel, un Grand pipier Français San Claudien.
Il y en a des choses à répondre. Je ne me permettrai pas de prendre seul la parole dans le sens où ma connaissance sur le sujet se forge encore et mérite d’être bien plus solidement construite mais ce que je peux dors et déja noter c'est :
Les textes originels qui ont été regroupés dans ce fil correspondent à un débat sur le forum privé http://www.fumeursdepipe.net/forum.htm le 20 décembre 2002. Il y a donc dix ans et en dix ans, des choses changent et d'autre non. J'ai une formation d'historien et j'ai tendance à penser que c'est contemporain mais j'ouvre ce débat pour avoir une idée sur son actualité.
Pour ce qui est des pipes à 70€, etc. Nous sommes dans le débat du coté de l'industrie selon moi. Quelqu'un qui n'a pas trop d'argent mais qui a conscience de la valeur de l'artisanat va probablement (j'en prends comme preuve ma propre expérience) attendre d'avoir l'équivalent de deux pipes dans son porte-feuille et n'en acheter qu'une mais de façon responsable vis à vis de l'artisanat. De plus, chez certains artisans, il existe des pipes toutes simples dans leur usinage qui avoisinent les 50€ (Jean Nicolas à Lyon par exemple peut offrir ce genre de produits dans une bruyère de plus de 20 ans à ce qu'on dit.). Bref.
Cher Georges-Alain, je suis tout à fait d'accord sur la question "Pour un garçon doué, très doué, en France qui voudrais suivre l'enseignement et s'installer, qu'elle possibilité par rapport à
"l'étranger", qu'elle facilité lui sont offertes ?" qu'il faut élucider.
Selon les juristes de la chambre des métiers que j'ai pu rencontrer à ce sujet, il n'existe pas trente six manières d'aborder la question : Bénévolat (même si ça comporte son lot de difficultés juridiques et financières), emploi, stage et apprentissage. Les stages sont trop courts, l'embauche trop lourde. Il reste l'apprentissage mais il n'y a pas de formation dans le domaine de la pipe en soit. Il faudrait alors trouver une formation parallèle (sculpteur sur bois - formation CAP "arts du bois option sculpteur ornemaniste", 1 à 3 ans ou FMA spécialité sculpture (Ecole Boulle - Paris), 3 ans) au domaine visé pour pouvoir faire l'apprentissage chez un pipier. C'est donc difficile à mettre en place mais les coûts sont intéressants. Il existe en effet de nombreuses aides pour les employeurs formant un apprenti et de toute façon le coute ne dépasse rarement 70% du smic avec seulement 3% supplémentaire de charge à payer à l'état. Après, il existe, je crois, des compagnons dans la pipe.
Les compagnonnages sont une forme de solidarisation professionnelle particulière qui échape un peu à l'état, ses juristes et tout le toutim. Il me reste à réfléchir sur ce point. Il y a t-il des compagnons encore vivaces dans notre cher domaine et dans quel degré peuvent t-il assumer la formation d'un novice. On me dit toujours : Tu veux faire pipier? Alors il va falloir se former sur le tas ! C'est une belle formule qui montre que la pratique est l’essence du métier mais il ne faudrait pas en faire un travail dissimulé non plus ! Que de questions qui s’éloignent un peu du sujet même si sans relève, la pipe française ne va pas tenir longtemps !
Pour Pierre Morel, conclusion de ton message, je suis d'accord. Je ne voulais pas en faire note pour ne pas bousculer la réflexion mais il est clair que son ouvrage est une respiration pour la France. Quel artisan ! Cependant, notons que son tirage assez limité et à ma connaissance le peu de relève présente fait un peu penser à une sorte de contre-exemple pour mieux appuyer la "règle française".
Je précise que je suis un sacré novice et que ma seule motivation à alimenter ce débat est l'envie profonde de réfléchir sur nos pipiers et l'état actuel de la pipe en France. J'ai un ressenti assez sombre, peut-être dirigé par les discussions que j'ai pu avoir avec d'autres dont je tais le nom pour les garder neutres. Je ne veux qu'éclairer un peu mes lanternes en parlant de ça sur cet agréable lieu de discussion qu'est le TB !!
Évariste a écrit:Demosthène a écrit:Génial. J'ai beaucoup ri même si je prends au sérieux la critique du marketing qui n'est pas du tout dirigé comme il le faudrait : Ce n'est pas en créant des pipes fluos qu'on se met à vendre aux "jeunes"... Je suis d'accord sur ce point, il faut appréhender la population, acquérir un style et si le fluo en fait partie, alors parfait. Mais tomber dans des styles préconçus de fonctionnements commerciaux n'amènent que masse et industrie. L'artisanat doit s’affranchir des biais classiques, appuyer la formation, le style et le travail de qualité au lieu de se lier avec des structures si grosses qu'on en perd son métier.
Moui, mais insuffisant. On ne me fera pas croire que le problème vient du mauvais goût, du manque de talent, de créativité ou de style des pipiers français.
Ce qui manque, c'est un meilleur développement international de l'image de marque, la présence intelligente sur les medias modernes, l'ouverture à un public large... bref, des éléments qui pourraient faire l'objet d'une étude par les pros du milieu. C'est commercial et c'est sale, oui.
Je regarde les pipiers italiens, certains comme L'Anatra par exemple. Ils n'ont pas fait de publicité par les biais des campagnes commerciales habituelles, ils n'ont pas fait présence dans les médias ou autre et pourtant ils sont là, bien plus ancrés dans les têtes des amateurs, bien plus encrés dans les listes des artisans qualitatifs que peut l'être nombre de pipiers français. Pourquoi? Lorsque L'Anatra veut vendre, elle va sur les sites de vente (comme à Lyon par exemple), chez les personnes assez expérimentées et pro pour qu'elles ne mettent pas à la vue directe du soleil un tuyau en ébonite et présente directement leur travail, près de 300 pipes sont ainsi transportées. Ces deux créateurs, ils discutent et lient contact. Ils ne présentent pas un pc/mac/ordi/tablette/smartphone où il y a des photos du produit B056 "nouveauté immanquable du moment" via une personne qui ne fume pas où des blondes, comme ils présenteraient un objet industriel ; ils présentent une pipe avec un nom, une particularité et un caractère. Je ne parle pas de caractère italien. Je ne suis pas assez connaisseur pour juger si cela est ou non. Je parle juste de caractère et de finesse qui fait la différence entre une pipe et une pipe. Leur origine fait la renommée du pays de façon presque passive et je suis déçu de remarquer que par exemple chez JN (encore une fois) il y a nombre de pipes étrangères et si l'on enlève ses créations, peu de pipes françaises. Il y a des merveilleuses P. Morel et ensuite... rien. Donc l'image de la pipe française en prend un coup. Après, lorsque je regarde les civettes, il y a BC et Chacom qui sont là mais franchement, même si elles peuvent être chouettes ces pipes là, ça reste un autre domaine, celui des pipes usinées en quantité et qui ne perceront pas la couche des nombreuses pipes usinées étrangères tant que le blason français de l'artisanat ne sera pas plus brillant de renommé.
Lonis a écrit:Je trouve ce sujet fort intéressant, sans pour autant
avoir une once de connaissances dans les domaines qu'il sous-tend; à
savoir pour moi :
- l'Histoire de l'artisanat pipier en France et dans le monde
-
Existe-t-il un esthétisme universel, à l'égard duquel la fonderie
française pourrait s'exprimer ? et qui pourrait aboutir à une forme
d'absolutisme ? L'un bien-sûr pouvant apparaître comme le reflet de
l'autre ?
- L’histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt
donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ?
Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs
ouvriers de France ?
[...]
- Enfin, n'avons
nous pas eu trop l'habitude d'un localisme de l'artisanat en France : la
Porcelaine à Limoges, Giens, Rouen... Les Pipes à St Claude, Cogolin...
De telle sorte, et cela n'est pas en soi un mal, on a eu la création
d'AOC... Pipe de St Claude. CE qui pourrait faire penser à certains, que
la localisation est déjà un signe de qualité.
Les deux premiers points sont très importants mais je ne peux répondre, par manque de connaissances. Cependant, j'invite à réfléchir sur ce point. Le compagnonnage dans la pipe doit bien avoir une structure capable de se renouveler...
Pour ce qui est de la pipe en France, je trouve qu'il est assez rude de voir que seul St Claude fait figure qualitative. Même sur le site "la pipe rit", il y a pipe étrangères / pipes de St Claude ! Et la pipe française ? Non ? Je suis assez étonné, alors que finalement ce n'est ni une affaire de terre, ni de sol, ni de nature mais d'hommes et de femmes, devoir la pipe cantonnée à un seul village sous peine de se voir comme dégradée. La pipe peut être faite de partout mais il y a comme une inter-compétitivité St Claudienne qui empêche de la voir au delà et de rendre impossible un véritable rapport de force entre différents pipiers français, étrangers, de St Claude ou d'ailleurs. Ce qui me marque, c'est ce repli sur soit qui apparait dès que l'on regarde St Claude et que confirme un homme respectable :
"Pour comprendre les pipiers de Saint-Claude, il faut connaître la ville
et la région qui marquent la mentalité des jurassiens. Il faut y aller et y
rester pour bien s'imprégner de l'ambiance et de la façon de vivre
des sanclaudiens et des pipiers en particulier.
Excuse-moi de raconter cela, parce que je suis persuadé que tu
connais très bien Saint-Claude, mais tout le monde n'a pas fait le
"pèlerinage".
La ville est située au fond d'une vallée, au confluent de deux
rivières. Pendant très longtemps, elle a été mal desservie par un
réseau routier bloqué pendant de nombreuses semaines en hiver.
En effet le Jura est la région la plus froide de France (il y a encore
quelques années, il neigeait au mois d'août sur les sommets voisins
de Saint-Claude) et la ville a pris des habitudes d'isolement. Les
liaisons ferroviaires ont été et sont encore faibles.
Le contexte social joue également son rôle : comme de nombreuses
cités, la ville est marquée par un chômage assez important, créant
des réactions de malthusianisme.
La tendance naturelle issue de plusieurs générations de
sanclaudiens a donc été de se replier sur soi-même et de vivre par
rapport à ses voisins immédiats, en se méfiant de tout ce qui venait
de l'extérieur et en défendant la communauté.
Le milieu des pipiers a renforcé cette méfiance de la nouveauté à la
suite de quelques expériences stoppées après des flops
retentissants : la mini- Poyat pour les jeunes de Chacom (dont je
pourrais parler plus en détail si cela intéresse), la série Marcassin en
lamellé collé de Ropp.
Par ailleurs, les ateliers des pipiers se trouvent tous dans le même
secteur, à proximité de la rivière (vestige de l'époque où la force
motrice était fournie par l'eau) et chacun a vue sur le voisin,… et
concurrent.
Les industries pipières ont été pendant très longtemps la première
économie de la ville. Leurs gestes sont toujours observés avec
attention par la population.
Enfermement géographique, communications insuffisantes avec
l'extérieur, expériences malheureuses, concurrents à 50 mètres,
contexte social, tout était propice à créer et exacerber un sentiment
de repliement sur soi et de méfiance face à "l'étranger".
C'est donc dans cet esprit qu'ils ont toujours refusé, lorsque je leur
en parlais, de faire appel à des artisans italiens pour faire évoluer
leurs gammes (ne parlons pas de révolutionner). Ils voulaient faire
travailler les sanclaudiens.
Leurs concurrents étant leurs voisins, la prise en compte des
composantes mondiales du marché de la pipe n'était pas
obligatoirement leur premier souci (même si Butz-Choquin a exporté
50% de sa production à une époque).
Il ne s'agit pas dans mon propos d'excuser les sanclaudiens que
j'aime, ni de les traîner plus bas que terre, mais de faire comprendre
pourquoi on en est là et de les aider à évoluer. La situation serait
totalement différente si les pipiers avaient été répartis sur toute la
France, en Provence, Alsace, Bretagne,… On y aurait gagné en
originalité et en pugnacité commerciale. Mais on ne peut pas refaire
l'histoire des peuples."
A. Letulier - Président du CIPC
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
J'y vais de mon analyse qui se place sous l'angle sociologique et historique. En preambule, je dirai ne pas etre sur que la pipe Francaise souffre d'impopularité, mais c'est un autre débat, aussi pour jouer le jeu, prenons l'hypothèse enoncée dans le titre du post.
Selon moi c'est très simple, fumer la pipe c'est plus que fumer. Je m'explique, il y a l'objet, que l'on a choisi (matière, forme, finition), le rituel du bourrage : flake, mixture, et autres twist. Enfin la méthode de fumage, longue et patiente, propice à la detente voire à la reverie, ou la lecture. En quelque sorte fumer la pipe est un rituel, et pour certains une marque d'appartenance au club du "bon gout". Il y a une forme d'elitisme, derriere tout ca (pas pour tous bien evidemment).
Or il n'aura echappé a personne que nous sommes dans une société aux antipodes des "valeurs" vehiculées par la pipe : l'instantaneité, est devenu une regle absolue de notre monde. N'importe qui peut nous joindre n'importe ou et n'importe quand, l'information est disponible de maniere continue, elle est mise a jour, et consultable partout en temps reel. Au niveau de l'entreprise, on parle de perspectives a long therme pour des projets à 3 ans ! Nos lave linge ont une durée de vie n'excedant pas 4 ans, comme les ordinateurs portables que nous utilisons.
Dans cette univers la pipe fait figure d'anachronisme, et apparait comme le dinosaure du mode de consommation du tabac. Quel produit, autre que la cigarette, offre aujourd'hui une façon de consommer le tabac, en restant en phase avec nos rythmes et modes de vie ?
Si on examine le phénomène d'un point de vue historique, n'oublions pas qu'a l'issue du débarquement des troupes Américaines sur nos cotes, la France, puis l'Europe, se sont antichées de la culture de nos liberateurs qui ont exporté leur musique, leur cinéma, leur tranquille decontraction (symbolisée par le chewing gum), ainsi que les cigarettes blondes, qui ont rapidement "ringardisées" notre tabac brun, et la pipe. En 1944, avec les jeunes venus se faire tuer sur nos cotes, a debarqué le rouleau compresseur de la culture Américaine et sa société de consommation : plus et plus vite peuvent en resumer l'essentiel. Plus et plus vite, sont des notions à l'opposé de la quete d'un fumeur de pipe.
Sans etre exhaustifs, ces 2 aspects sont a mon sens grandement responsables de "l'impopularité" de la pipe Francaise. Mais pour etre complet, le titre du post n'aurai pas du parler d'impopularité de la pipe Francaise, mais simplement proposer de rechercher les raisons du peu de fumeurs de pipe dans le monde. Car ne nous trompons pas, si par rapport à la France, dans certains pays les fumeurs de pipe representent une part plus importante des consommateurs de tabac, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui l'enorme majorité (je ne risquerai pas de chiffre), du tabac fumé sur la planete, l'est au moyen de cigarettes.
Selon moi c'est très simple, fumer la pipe c'est plus que fumer. Je m'explique, il y a l'objet, que l'on a choisi (matière, forme, finition), le rituel du bourrage : flake, mixture, et autres twist. Enfin la méthode de fumage, longue et patiente, propice à la detente voire à la reverie, ou la lecture. En quelque sorte fumer la pipe est un rituel, et pour certains une marque d'appartenance au club du "bon gout". Il y a une forme d'elitisme, derriere tout ca (pas pour tous bien evidemment).
Or il n'aura echappé a personne que nous sommes dans une société aux antipodes des "valeurs" vehiculées par la pipe : l'instantaneité, est devenu une regle absolue de notre monde. N'importe qui peut nous joindre n'importe ou et n'importe quand, l'information est disponible de maniere continue, elle est mise a jour, et consultable partout en temps reel. Au niveau de l'entreprise, on parle de perspectives a long therme pour des projets à 3 ans ! Nos lave linge ont une durée de vie n'excedant pas 4 ans, comme les ordinateurs portables que nous utilisons.
Dans cette univers la pipe fait figure d'anachronisme, et apparait comme le dinosaure du mode de consommation du tabac. Quel produit, autre que la cigarette, offre aujourd'hui une façon de consommer le tabac, en restant en phase avec nos rythmes et modes de vie ?
Si on examine le phénomène d'un point de vue historique, n'oublions pas qu'a l'issue du débarquement des troupes Américaines sur nos cotes, la France, puis l'Europe, se sont antichées de la culture de nos liberateurs qui ont exporté leur musique, leur cinéma, leur tranquille decontraction (symbolisée par le chewing gum), ainsi que les cigarettes blondes, qui ont rapidement "ringardisées" notre tabac brun, et la pipe. En 1944, avec les jeunes venus se faire tuer sur nos cotes, a debarqué le rouleau compresseur de la culture Américaine et sa société de consommation : plus et plus vite peuvent en resumer l'essentiel. Plus et plus vite, sont des notions à l'opposé de la quete d'un fumeur de pipe.
Sans etre exhaustifs, ces 2 aspects sont a mon sens grandement responsables de "l'impopularité" de la pipe Francaise. Mais pour etre complet, le titre du post n'aurai pas du parler d'impopularité de la pipe Francaise, mais simplement proposer de rechercher les raisons du peu de fumeurs de pipe dans le monde. Car ne nous trompons pas, si par rapport à la France, dans certains pays les fumeurs de pipe representent une part plus importante des consommateurs de tabac, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui l'enorme majorité (je ne risquerai pas de chiffre), du tabac fumé sur la planete, l'est au moyen de cigarettes.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
@Démosthène,merci pour tes réponses,tu fais preuve d'un sacré travail de recherches étayés de témoignages qui portent effectivement à réfléchir en plus de ton apport personnel,pour aller plus avant il faut étoffer la réflexion par une large participation au débat que tu ouvres,et en attendant de nouveaux apports à ton fil passionnant,je me permet de te féliciter bien sincèrement de cet approche sur l'avenir de la pipe , de nos Pipiers Français et plus particulièrement San Claudien.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Merci Georges-Alain... J'ai beaucoup hésité à faire naître ce débat que je pense constructif et riche. Il est difficile de penser une réalité actuelle tant qu'on a pas le recul nécessaire pour l'analyser dans une sorte de globalité, cependant souhaitant m'y inscrire comme acteur prochainement, il est important pour moi de réfléchir sur ce que la pipe française est dans l'espace identitaire des fumeurs de pipes. J'aimerai entendre des pipiers à ce propos et j'ai contacté quelques pipiers étrangers pour voir un peu leur point de vue sur la création artisanale française. Si il m'est autorisé d'en mettre des extraits ici et si cela se justifie, je n'hésiterai pas à entretenir ce fil avec nombre d'avis, même extérieurs. Dans un autre sens, je ne me fais pas promoteur de ce fil afin de nous laisser quand même un peu le plaisir de se sentir entre nous !
Pour commencer par la fin, le titre fait référence au document mais est en mon sens également trop dirigé et réducteur. Je suis bien d'accord avec ton analyse, cependant cette société de fumeurs de pipes existe encore et se renforce par sa différence, sa culture et son mode de vie, qu'il soit idéalisé ou non.
Il y a certes une masse qui entend du .mp3 mais il existe et existera toujours des amateurs de musique qi écoutent le vinyle, le CD, le sacd pour certaines fois et même du dématérialisé si celui ci est non compressé. Les mœurs changent à l’intérieur du milieu bien mions vite que celui-ci se renforce et ces milieux forment une identité qui est bien entendu visée par l'artisanat. En ce sens, la question n'est pas de réfléchir à l'industrie de la pipe qui n'a pas vraiment lieu d'être au regard du rapport fumeur de pipe - cigares/fumeur de cigarettes ni au regard de la dynamique de notre société qui permet trop peu de temps pour une dégustation mais à celui de la pipe en tant que moyen qualitatif d'accès au tabac.
C'est cette approche précise et fine du tabac qui rend nécessaire la présence d'artisans et donc de réalisations de qualité. La masse importe peu sur ce point car de toute façon, il y aurait engouement de masse pour la qualité, pour dire ça avec humour, ce serait un peu la m**rde et il faudrait repenser nombre de structures. La personne qui s'articule dans une approche du tabac par la pipe s'articule également dans un mode de vie particulier. Il y a bien entendu nombre de façons et de degrés dans cette approche mais de façon globale, la clé de voute reste l'artisanat. Bref. Anachronisme pour certain / Mode de vie pour d'autre.
Alors oui, la pipe est impopulaire. Mais d'un point de vue autre, inscrite dans une forme d'élitisme modal, de ce mode de vie qui est fondatrice ou le reflet d'une identité particulière. ce n'est pas l'impopularité d'un objet vis à vis d'une masse inscrite dans les dérives d'une société qui signe son arrêt de mort. Au contraire, par sa nécessaire réflexion, l'objet pipe se doit de se construire une identité en rapport avec ce qu'elle représente désormais. Dans cette recherche d'identité, nombre de pipiers posent leurs ébauchons à l'édifice. En France, ce que je constate c'est que l'on reste dans une démarche populaire bienheureuse pour la majorité du mouvement et que de trop rares pipiers français s'approchent de ce qui est vue ici comme de l'élitisme et ce que je pense être une prise d'identité.
argos a écrit:J'y vais de mon analyse qui se place sous l'angle sociologique et historique. En preambule, je dirai ne pas etre sur que la pipe Francaise souffre d'impopularité, mais c'est un autre débat, aussi pour jouer le jeu, prenons l'hypothèse énoncée dans le titre du post.
[...]
Sans etre exhaustifs, ces 2 aspects sont a mon sens grandement responsables de "l'impopularité" de la pipe Francaise. Mais pour etre complet, le titre du post n'aurai pas du parler d'impopularité de la pipe Francaise, mais simplement proposer de rechercher les raisons du peu de fumeurs de pipe dans le monde. Car ne nous trompons pas, si par rapport à la France, dans certains pays les fumeurs de pipe representent une part plus importante des consommateurs de tabac, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui l’énorme majorité (je ne risquerai pas de chiffre), du tabac fumé sur la planète, l'est au moyen de cigarettes.
Pour commencer par la fin, le titre fait référence au document mais est en mon sens également trop dirigé et réducteur. Je suis bien d'accord avec ton analyse, cependant cette société de fumeurs de pipes existe encore et se renforce par sa différence, sa culture et son mode de vie, qu'il soit idéalisé ou non.
Il y a certes une masse qui entend du .mp3 mais il existe et existera toujours des amateurs de musique qi écoutent le vinyle, le CD, le sacd pour certaines fois et même du dématérialisé si celui ci est non compressé. Les mœurs changent à l’intérieur du milieu bien mions vite que celui-ci se renforce et ces milieux forment une identité qui est bien entendu visée par l'artisanat. En ce sens, la question n'est pas de réfléchir à l'industrie de la pipe qui n'a pas vraiment lieu d'être au regard du rapport fumeur de pipe - cigares/fumeur de cigarettes ni au regard de la dynamique de notre société qui permet trop peu de temps pour une dégustation mais à celui de la pipe en tant que moyen qualitatif d'accès au tabac.
C'est cette approche précise et fine du tabac qui rend nécessaire la présence d'artisans et donc de réalisations de qualité. La masse importe peu sur ce point car de toute façon, il y aurait engouement de masse pour la qualité, pour dire ça avec humour, ce serait un peu la m**rde et il faudrait repenser nombre de structures. La personne qui s'articule dans une approche du tabac par la pipe s'articule également dans un mode de vie particulier. Il y a bien entendu nombre de façons et de degrés dans cette approche mais de façon globale, la clé de voute reste l'artisanat. Bref. Anachronisme pour certain / Mode de vie pour d'autre.
Alors oui, la pipe est impopulaire. Mais d'un point de vue autre, inscrite dans une forme d'élitisme modal, de ce mode de vie qui est fondatrice ou le reflet d'une identité particulière. ce n'est pas l'impopularité d'un objet vis à vis d'une masse inscrite dans les dérives d'une société qui signe son arrêt de mort. Au contraire, par sa nécessaire réflexion, l'objet pipe se doit de se construire une identité en rapport avec ce qu'elle représente désormais. Dans cette recherche d'identité, nombre de pipiers posent leurs ébauchons à l'édifice. En France, ce que je constate c'est que l'on reste dans une démarche populaire bienheureuse pour la majorité du mouvement et que de trop rares pipiers français s'approchent de ce qui est vue ici comme de l'élitisme et ce que je pense être une prise d'identité.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
hum, le cigare se porte bien me semble-t-il, et pourtant quoi de plus inadapté au politiquement correct et à nos rythmes de vie ?
MAIS le cigare est ressenti comme un authentique objet de luxe, pas la pipe.
est-ce donner une bonne image de la pipe (en général) que de ne la rencontrer seulement dans les civettes (en général) , en vitrine, accrochées par des elastiques sur un vieux bout de carton ?
MAIS le cigare est ressenti comme un authentique objet de luxe, pas la pipe.
est-ce donner une bonne image de la pipe (en général) que de ne la rencontrer seulement dans les civettes (en général) , en vitrine, accrochées par des elastiques sur un vieux bout de carton ?
gavroche- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Demosthène a écrit:Pour répondre à ce premier point, même si l'on s'écarte un peu du sujet : le luxe pour moi n'est pas, comme je l'ai dit, associé à l'inutile ou la mort d'un objet et ne représente pas simplement un niveau de prestige ou quelque chose de désuet. Je ne suis pas d'accord sur ce point car le luxe peut pour moi être le passage obligé pour un certain Art de vivre et peut s'avérer parfois la seule porte vers un certain niveau de manufacture et de qualité. Mon avis n'est bien sûr pas totalement à l'opposé du tien mais le module clairement. Après, si tu veux bien développer un peu, peut être qu'on arriverait à débattre de façon un peu plus claire.
Si si, on est d'accord. C'est simplement que tu mets des valeurs derrière le terme "produit mort", qui fait simplement partie du vocabulaire du cycle de vie d'un produit, ce que je précisais à dessein. Un "objet mort", justement, doit se rapprocher de l'artisanat, de la qualité et d'une conception autour d'un art de vivre ; il n'est pas infesté de vers et a une odeur qui colle, bien au contraire ! Il est appelé comme ça parce qu'il ne peut pas être à terme créateur de richesse pour une chaîne de production en série. Un "objet vivant" doit être produit en masse, pour tous les budgets, et peut être acheté partout (exemple actuel : les GPS).
C'est plus clair ?
J'en rajoute une couche :
Où achète-t-on des pipes ? Chez des revendeurs bien identifiés (civettes particulières, sites ouèbes de qualité), ou directement chez l'artisan. On vendrait des pipes d'en moyenne 70€, donc pas trop pourries quand même ; en schématisant à outrance on dira que ce prix moyen correspond soit à de la qualité soit à de l'esthétique. Bref, des "produits morts".
Que proposent les marques françaises ? Des pipes de toutes les qualités et pour tous les budgets, produites en quantité pour être vendues dans un maximum de civettes (je me souviens d'une interview du préz de BC à ce sujet, qui était très fier de la quantité de pipes exportées - sans se soucier de ce que pourrait en penser Le Passeur ). Bref, comme pour un "produit vivant".
(voilà, donc, l'impression que j'ai en lisant ce document - qui n'est pas exactement la mienne, hein)
Évariste- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
tiens au fait, en parlant de faire venir des designers italiens à St Claude... Peugeot se porterait mieux que Renault ? pourtant les Pininfarina et consorts ont bien émargé à Sochaux !
gavroche- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Évariste a écrit: Ils ne présentent pas un pc/mac/ordi/tablette/smartphone où il y a des photos du produit B056 "nouveauté immanquable du moment" via une personne qui ne fume pas où des blondes.
C'est ça pour toi la "présence intelligente sur les medias modernes" ? comment dire... c'est drôle.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Évariste a écrit:Évariste a écrit: Ils ne présentent pas un pc/mac/ordi/tablette/smartphone où il y a des photos du produit B056 "nouveauté immanquable du moment" via une personne qui ne fume pas où des blondes.
C'est ça pour toi la "présence intelligente sur les medias modernes" ? comment dire... c'est drôle.
Evariste répondant à Evariste... ça devient coton ce sujet !
gavroche- TBphile
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Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
gavroche a écrit:hum, le cigare se porte bien me semble-t-il, et pourtant quoi de plus inadapté au politiquement correct et à nos rythmes de vie ?
MAIS le cigare est ressenti comme un authentique objet de luxe, pas la pipe.
est-ce donner une bonne image de la pipe (en général) que de ne la rencontrer seulement dans les civettes (en général) , en vitrine, accrochées par des élastiques sur un vieux bout de carton ?
C'est sur que présenter les pipes soit dans des tiroirs, soit comme elles sont en général dans les civettes... c'est pas ce qu'il met en valeur l'image de la pipe et montre bien une facette du problème.
Pour ce qui est du cigare : ça se porte plutôt bien, oui, mais je ne me permettrai pas de mettre le cigare au coté de la cigarette. L'esprit du cigare, même si il est différent de celui de la pipe, reste qualitatif, en témoigne les écrits de Davidoff sur le sujet par exemple.
Pour répondre à Gavroche sur un autre point : je pense qu'au regard de la situation, l'échange et le partage de connaissance ne peut être que positif.
Je pense que de tous temps malheureusement, que ce soit dans le vin, la tannerie, et bien d'autres corps de métiers comme le travail de la Pipe, l'esprit des compagnons cultive le secret, l'Histoire, les traditions (ce qui est bien) et cela contre une inscription dans le temps. Ainsi la France a toujours, par sa position souvent fondatrice, protégé plus que partagé ses techniques. L'ouverture et la concurrence avec l'étranger, que ce soit l'étranger à la région ou l'étranger au pays a trop souvent été ignoré et je trouve malheureux qu'on se préoccupe moins du patrimoine présent et de son évolution de ce qui a fait sa grandeur passée.
Après pour répondre à Évariste, le problème que j'ai vis à vis des "médias modernes" c'est ma méconnaissance de leur système. Je sais bien que par exemple, la communication sur le net est primordiale pour l'artisan et qu'il a été et est trop négligé en France.
Quand je parle de ces présentations sur tablette des produits, je fais allusion aux méthodes de vente des industries pipières en France qui, pour aller présenter leurs produits, passent par ces biais trop indirects. Pour reprendre l'idée d'évariste, les pipes sont considérées comme vivantes (dans la masse) et les biais utilisés sont aussi fourvoyés que l'image que l'on croit voir d'elles. J'insiste sur le fait qu'une pipe est un objet trop tributaire de la matière première et de l'ouvrage en relation pour ne pas passer par le contact direct et l'analyse du produit dans son unicité et sa particularité. Je soutiens donc l'idée que ce n'est pas simplement l'air du temps mais surtout le fait qu'il y a trop peu d'acteurs du domaine de la pipe qui sont fumeurs sérieux de la pipe. On ne peut pas vendre une pipe comme on vend un processeur : avec photos, graphiques et stats sans vraiment connaitre le produit. Pour le travail d'un artisan comme d'un industriel, la pipe ne se vend pas, elle se présente de façon claire par une personne au fait de sa particularité. Il faut aller au contact du produit ou avoir une confiance quant à l'artisan qui produit pour négliger une approche technique du produit, non?
Pour se faire connaitre, je pense qu'il est donc vital de montrer ses créations au delà des médias modernes de communication et de les utiliser de façon intelligente comme un blog ou un site référent de qualité, certains forums et autels de discussion et pourquoi pas une vente en ligne qualitative. Au delà de ça, c'est du terrain, du direct, du contact, du réel, n'est-ce pas ? Après, je n'y connais pas grand chose et ça reste un avis extérieur, d'amateur.
Pour ce qui est de la définition du luxe, de ce qu'est un produit mort, je te comprends mieux et te rejoins bien entendu. Après, l'idée que mort est associé à sa réalité présente et son utilité me chagrine un peu... La pipe, je la trouve bien vivante, bon Dieu, mais ce n'est là que questions de sémantique.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
hum, quand on voit le secret dont s'entourent les maitres japonais forgeurs de katana et les prix qu'ils atteignent, l'histoire du secret des artisans a du mal à tenir...
la réalité c"est que le cinéma pour ne citer que ce médium a toujours fait l'apologie ( à coups de dollars) de la cigarette et jamais de la pipe !
la réalité c"est que le cinéma pour ne citer que ce médium a toujours fait l'apologie ( à coups de dollars) de la cigarette et jamais de la pipe !
gavroche- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Argos a tout dit, pas grand chose à rajouter.
Nous sommes dans l'ère du virtuel, des nouvelles technologies ou la pipe française ou non n'a plus sa place. Nous vivons dans une société où il faut toujours être en mouvement (même pour ne rien faire!!!) Comment la pipe peut elle avoir une place dans une telle société. Nous, fumeurs de pipe, nous sommes les derniers dinosaures!!!
Nous sommes dans l'ère du virtuel, des nouvelles technologies ou la pipe française ou non n'a plus sa place. Nous vivons dans une société où il faut toujours être en mouvement (même pour ne rien faire!!!) Comment la pipe peut elle avoir une place dans une telle société. Nous, fumeurs de pipe, nous sommes les derniers dinosaures!!!
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Oui, oui... Mais les artisans japonais échangent entre eux (voir les différents courants et inter-courants dans la forgeronnerie japonaise) et c'est l'isolation insulaire qui les a poussé dans leur histoire tributaire des pays voisins de se protéger vis à vis des autres pays. Ce n'étais pas l'époque des échanges, idée qui n'est venue qu'au 18eme siècle, je le rappelle et de la France, de surcroit (si ce n'est pas hallucinant, mais comme d'habitude on s'est un peu reposés sur nos lauriers...). L'orient a moins eut l'esprit de conflit que les européens l'ont eut dans leur histoire et la force d'un pays résidait beaucoup plus en orient dans sa particularité culturelle (je ne me lancerai pas là dedans, mais je peux détailler pour qui veut). C'est différent maintenant et pour nous. Nous avons toujours beaucoup échangé nos arts (voir la musique qui, hormis en France où tout un courant a été décrié par Debussy ou Ravel) et nous avons toujours essayé de se nourrir les uns les autres, d'où la conception de l'Europe, non? Bref, Parlons du temps présent. Entre communauté artisanale, l'ouverture est essentielle et se trouve bien plus présente, même au Japon qu'en France elle ne l'est. Pense donc au whiskies japonais, pense aux pipiers japonais qui présentent une ouverture incroyable à un savoir faire étranger. La pipe japonaise se fumait avec un tabac particulier et très fin dans des pipes longues qui ne sont pas devenues le fer de lance d'un chauvinisme artisanal car au Japon, l'activité artisanale se fait au présent :
http://www.h7.dion.ne.jp/~gajin_3/gallery2/9.html
Avec le savoir faire en France, pourquoi n'a t-on pas plus de Pierre Morel (Bon anniversaire, toupidou pidou !!)
Après il est vrai que l’acculturation en faveur de la pipe est presque absente dans notre culture et je le déplore, tout comme tu le remarques. Et ça ne pousse pas les artisans à l'établi. Mais je ne pense pas que les amateurs de pipes soient des dinosaures, même si ça peut être agréable de le dire. Pas plus que les amateurs de HiFi, de qualité, pas plus que les randonneurs, les amateurs de produits locaux de qualité le sont. Nous sommes une minorité, certes. Mais par exemple, suis-je dinosaure du haut de mes 27 ans? Sommes nous dinosaures à réfléchir ainsi? Les avancées humaines ne se fondent pas par la masse malheureusement et la quantité ne rime pas à grand chose quand on regarde un peu plus loin que les affiches publicitaires qu'on nous colle devant le nez. Ne soyons pas tant pessimistes !! Nous sommes aussi defenseurs d'un art de vivre, d'une approche du tabac, de symboles, d'idéaux. Ces idéaux ont plus de poids qu'on peut imaginer et bien plus de gens qu'on imaginent font attention à leus façons d'aborder la vie qu'ils mènent.
La, c'est la jeunesse qui a parlé !
http://www.h7.dion.ne.jp/~gajin_3/gallery2/9.html
Avec le savoir faire en France, pourquoi n'a t-on pas plus de Pierre Morel (Bon anniversaire, toupidou pidou !!)
Après il est vrai que l’acculturation en faveur de la pipe est presque absente dans notre culture et je le déplore, tout comme tu le remarques. Et ça ne pousse pas les artisans à l'établi. Mais je ne pense pas que les amateurs de pipes soient des dinosaures, même si ça peut être agréable de le dire. Pas plus que les amateurs de HiFi, de qualité, pas plus que les randonneurs, les amateurs de produits locaux de qualité le sont. Nous sommes une minorité, certes. Mais par exemple, suis-je dinosaure du haut de mes 27 ans? Sommes nous dinosaures à réfléchir ainsi? Les avancées humaines ne se fondent pas par la masse malheureusement et la quantité ne rime pas à grand chose quand on regarde un peu plus loin que les affiches publicitaires qu'on nous colle devant le nez. Ne soyons pas tant pessimistes !! Nous sommes aussi defenseurs d'un art de vivre, d'une approche du tabac, de symboles, d'idéaux. Ces idéaux ont plus de poids qu'on peut imaginer et bien plus de gens qu'on imaginent font attention à leus façons d'aborder la vie qu'ils mènent.
La, c'est la jeunesse qui a parlé !
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Demosthène a écrit:Pour se faire connaitre, je pense qu'il est donc vital de montrer ses créations au delà des médias modernes de communication et de les utiliser de façon intelligente comme un blog ou un site référent de qualité, certains forums et autels de discussion et pourquoi pas une vente en ligne qualitative. Au delà de ça, c'est du terrain, du direct, du contact, du réel, n'est-ce pas ? Après, je n'y connais pas grand chose et ça reste un avis extérieur, d'amateur.
Absolument, et c'est bien ce que je ne rencontre pas, à regret, chez les pipiers français (en général, bien sûr). J'ai même l'impression que le coeur du problème est là.
gavroche a écrit:Evariste répondant à Evariste... ça devient coton ce sujet !
Évariste... c'est qui lui déjà ?
Pour le cigare : c'est comparable, vraiment ?
@loic : non môssieur, non môssieur ! D'une je ne suis pas un dinosaure, de deux on est pas mal de "jeunes" sur ce forum, de trois plus la société va vite plus les moments de lenteur ponctuels sont appréciés et privilégiés, et de quatre j'ai l'impression que le sujet ne concerne pas la désaffection des gens pour la pipe mais celle des fumeurs de pipe pour les pipes françaises... non ?
Évariste- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Pas sur Evariste, vrai y'a plein de jeunes sur ce forum et c'est tant mieux mais t'en connaît beaucoup des mecs de 26 ans qui fumes la pipe ?
Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Les quelques "jeunes" qui frequentent ce forum, ne sont pas, representatifs de la jeunesse, de plus on peut etre un jeune vieux et reciproquement.
Quant au sujet de l'impopularité de la pipe Francaise, il n'a de sens que si l'on cherche dans un premier temps a comprendre la desaffection générale de la pipe dans le monde. Ensuite il peut etre examiné, dans ce schema global, s'il existe une specifité Francaise.
Quant au sujet de l'impopularité de la pipe Francaise, il n'a de sens que si l'on cherche dans un premier temps a comprendre la desaffection générale de la pipe dans le monde. Ensuite il peut etre examiné, dans ce schema global, s'il existe une specifité Francaise.
Dernière édition par argos le Sam 8 Déc - 19:30, édité 1 fois (Raison : grammaire et vocabulaire)
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
argos a écrit:Les quelques "jeunes" qui frequentent ce forum, ne sont pas, representatifs de la jeunesse, de plus on peut etre un jeune vieux et reciproquement.
Quant au sujet de l'impopularité de la pipe Francaise, il n'a de sens que si l'on cherche dans un premier temps a comprendre la desaffection générale de la pipe dans le monde. Ensuite il peut etre examiné, dans ce schema global, s'il existe une specifité Francaise.
Complètement d'accord!!!
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
loic a écrit:Pas sur Evariste, vrai y'a plein de jeunes sur ce forum et c'est tant mieux mais t'en connaît beaucoup des mecs de 26 ans qui fumes la pipe ?
Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
Attends, je vérifie... Hum
En France, il semblerait que nous sommes, heu comment dire :
Il suffit de regarder les présentations des blogs disponibles sur les artisans français et les comparer aux autres, c'est incroyable.
Après, que ce soit des personnes de 25, 30, 35, 40, [...]80, 85, 90, 95, 100 ou plus, les fumeurs de pipes sont une minorité. Après il fut un temps, comme il a été justement dit, où la pipe était plus un effet de mode. Maintenant, c'est plus une façon d'aborder la vie.
Dernière édition par Demosthène le Sam 8 Déc - 20:52, édité 1 fois (Raison : détail & précision)
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
loic a écrit:Pas sur Evariste, vrai y'a plein de jeunes sur ce forum et c'est tant mieux mais t'en connaît beaucoup des mecs de 26 ans qui fumes la pipe ?
Quelques uns, quelques uns !
loic a écrit:Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
+1 !
argos a écrit:Les quelques "jeunes" qui frequentent ce forum, ne sont pas, representatifs de la jeunesse, de plus on peut etre un jeune vieux et reciproquement.
Les fumeurs de pipe sont-ils représentatifs de la société, et l'ont-il déjà été ? Je ne vois pas pourquoi les jeunes fumeurs de pipes devraient être représentatifs de la jeunesse.
argos a écrit:Quant au sujet de l'impopularité de la pipe Francaise, il n'a de sens que si l'on cherche dans un premier temps a comprendre la desaffection générale de la pipe dans le monde. Ensuite il peut etre examiné, dans ce schema global, s'il existe une specifité Francaise.
C'est une façon d'aborder la chose, mais qui ne marche que si "la pipe dans le monde" renvoie à l'objet, et non aux fumeurs de pipe à travers le monde !
Évariste- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
loic a écrit:Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
C'est une raison possible. Il y en a une autre : dans les pipes du bas du mileu de gamme (disons en gros la tranche 80 €/120 €), les "grandes marques françaises" (y compris l'une d'elles, la plus réputée peut-être, qui savait encore produire de très belles pièces il y a trente ans) ne peuvent pas s'empêcher de fourguer des bois truffés de points de mastic et des tuyaux qui ne tirent pas.
Dans la même gamme de prix Stanwell (danois), Tom Spanu (italien), Hilson (néerlandais), pour ne citer qu'eux, fournissent de bonnes fumeuses avec des bois impeccables, de jolies formes, des finitions sans défaut.
Pour revenir à "LA" marque française citée plus haut, j'ai acheté il y a six ou huit ans l'un de ses modèles-phares, dans le goût rustique, sur la foi de photos montrées sur un site de vente par Internet.
À l'ouverture du paquet, une vraie cata : une teinture rouge style voiture de pompiers, un vernis hâtivement barbouillé en grosse couche baveuse, deux ou trois points de mastic en saillie, même pas ramenés au niveau du bois par ponçage , des traces de sciage sur le haut du fourneau, des viroles en ferraille disgracieuses et mal serties, un tenon qui aurait dû être tronconique et qui était bêtement cylindrique. Enfin bref, un boulot ni fait ni à faire.
Qu'est-ce que tu crois que je fais maintenant ? C'est tout bête : soit je passe commande de pipes de marques étrangères : Stanwell, Spanu, Peterson, etc. Soit je m'adresse à l'un des petits artisans français (il en reste quelques-uns, par bonheur) qui produisent en très petite quantité mais qui ont gardé la conscience professionnelle et l'amour de leur métier.
Lacroix, par exemple (Gaël), et il y aura sûrement Pierre Morel un de ces quatre. Mais je m'en tiens à ceux qui savent travailler et qui n'essaient pas de truquer.
Quant aux prétendues "grandes marques françaises", je les laisse à leur gloire passée et à leurs "Saint-Claude capitale mondiale de la pipe". Mais je n'en achéterai plus. Fini, N, I, ni.
Dernière édition par Oumpah-Pah le Sam 8 Déc - 21:35, édité 1 fois
Oumpah-Pah- TBbuddy
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Oumpah-Pah a écrit:loic a écrit:Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
C'est une raison possible. Il y en a une autre : dans les pipes du bas du mileu de gamme (disons en gros la tranche 80 €/120 €), les "grandes marques françaises" (y compris l'une d'elles, la plus réputée peut-être, qui savait encore produire de très belles pièces il y a trente ans) ne peuvent pas s'empêcher de fourguer des bois truffés de points de mastic et des tuyaux qui ne tirent pas.
Dans la même gamme de prix Stanwell (danois), Tom Spanu (italien), Hilson (néerlandais), pour ne citer qu'eux, fournissent de bonnes fumeuses avec des bois impeccables, de jolies formes, des finitions sans défaut.
Pour revenir à "LA" marque française citée plus haut, j'ai acheté il y a six ou huit ans l'un de leurs modèles-phares, dans le genre rustique, sur la foi de photos montrées sur un site de vente par Internet.
À l'ouverture du paquet, une vraie cata : une teinture rouge style voiture de pompiers, un vernis hâtivement barbouillé en grosse couche baveuse, deux ou trois points de mastic en saillie, même pas ramenés au niveau du bois par ponçage , des traces de sciage sur le haut du fourneau, des viroles en ferraille disgracieuses et mal serties, un tenon qui aurait dû être tronconique et qui était bêtement cylindrique. Enfin bref, un boulot ni fait ni à faire.
Qu'est-ce que tu crois que je fais maintenant ? C'est tout bête : soit je passe commande de pipes de marques étrangères : Stanwell, Spanu, Peterson, etc. Soit je m'adresse à l'un des petits artisans français (il en reste quelques-uns, par bonheur) qui produisent en très petite quantité mais qui ont gardé la conscience professionnelle et l'amour de leur métier.
Lacroix, par exemple (Gaël), et il y aura sûrement Pierre Morel un de ces quatre. Mais je m'en tiens à ceux qui savent travailler et qui n'essaient pas de truquer.
Quant aux prétendues "grandes marques françaises", je les laisse à leur gloire passée et à leurs "Saint-Claude capitale mondiale de la pipe". Mais je n'en achéterai plus. Fini, N, I, ni.
C'est un des nœud du problème.
Dans le texte que je vous ai proposé de lire, je peux citer un passage :
"Passons aux pipes industrielles et comparons ce que font les
grandes marques françaises avec ce que font leurs concurrents. Au
Danemark, Stanwell et Larsen ont immédiatement engagé les
artisans qui ont créé un nouveau design pour la pipe : à peu près
deux tiers de tous les grands pipiers danois ont travaillé pour Larsen et
Stanwell fabrique pas mal de modèles qui ont été dessinés par des
maîtres danois. En Italie, Savinelli a créé sa ligne Autograph et
Brebbia a engagé des gens comme Rainer Barbi, Pierre Müller ou
Alberto Paronelli pour créer de nouveaux modèles.
A ma connaissance, en France rien de tel. Si, on a cru devoir
rajeunir la pipe en créant des monstres tape à l'oeil de toutes les
couleurs, confondant nouveauté avec vulgarité.
Si manifestement les fabricants français n'ont pas d'artisans
capables de renouveler les collections, il serait grand temps
d'engager du talent venant de l'étranger."
"Quant à la pipe plus démocratique, même phénomène. Hier encore, je
me trouvais devant la vitrine d'un magasin spécialisé dans le cigare
et la pipe. Dans l'étalage il y avait des Peterson (dont j'ai horreur),
des Il Ceppo, des Stanwell et des Butz. Les Il Ceppo séduisaient
par leur sablage impressionnant, les Butz n'ont pu retenir mon
regard plus de 30 secondes. Dans la gamme de Stanwell par
contre, il y avait plein de modèles qui auraient pu me séduire si les
jours où j'achetais encore des pipes industrielles n'étaient pas
révolus. En outre plusieurs de ces Stanwell présentaient un
grain absolument superbe à des prix imbattables. Le grain des
Butz...Et en ce qui concerne l'exécution et la finition, ça crevait les
yeux : les Stanwell avaient l'air parfaites. Les Butz par contre
n'étaient pas toutes sans failles. Stanwell aspire à
l'excellence, ce qu'on ne peut pas toujours dire... et oui, tu me
comprends. :-)"
C'est sévère mais lorsque je regarde les pipes BC et Chacom moyen de gamme, je trouve nombre de défauts qui vont contre l'usage même de la pipe et pour des prix tout de même importants au regard de leurs manufactures...
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
argos a écrit:Les quelques "jeunes" qui frequentent ce forum, ne sont pas, representatifs de la jeunesse, de plus on peut etre un jeune vieux et reciproquement.
Les fumeurs de pipe sont-ils représentatifs de la société, et l'ont-il déjà été ? Je ne vois pas pourquoi les jeunes fumeurs de pipes devraient être représentatifs de la jeunesse.
[/quote]
Tu as souligné : "il y a "pas mal de jeunes" sur ce forum.
Ce a quoi je reponds que ce "pas mal de jeunes" ne representent statistiquement rien.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
On s'écarte un peu du sujet sur des détails assez légers. Il est vrai, nous ne sommes pas statisticiens mais de toute manière, se mettre en rapport avec la population dans son nombre est aborder la question dans le sens de la quantité, de la mode, de façon sociologique et non pas dans le sens culturel, identitaire qui correspond à une logique plus profonde. Les idées ne sont pas plus solides parce que portées par le nombre, bien au contraire. L'identité, certes plus complexe, n'est pas non plus directement liée au nombre. Beaucoup de bases de notre culture se sont fondées, développées dans des cercles restreints. Est-ce la question de l'identité de la société? Non.
Il est absolument vrai que la pipe n'est pas, dans la représentations de l'individu que nous revoit la société, quelque chose de présent. ça a été dit. Ce n'est pas la question.
Bien au contraire, cet absence d'écho dans la société rend plus tangible et précise l'image que l'on associe à la pipe. Cet art de vivre, que certains associent à un passé en perdition, que d'autres associent à un idéal, que d'autre prennent comme un hobby particulier et positif, ou comme un symbole de différence, de démarcation, bref, comme toute forme de culture alternative elle draine nombre de manières de l'aborder ce qui la rend bien plus solide, en mon sens, qu'elle n'y parait. Je n'ai pas, dans ce fil, en aucun cas remis en question les fumeurs de pipes, français ou non, mais plutôt l'esprit créatif nécessaire à sa bonne alimentation : l'artisanat.
Je sais que les fumeurs, si la manufacture française n'est pas dans la lignée de ce qu'ils demandent n'ont pas l'esprit de facilité et n'iront pas au plus simple mais à ce qui est dans l'équilibre de ce qu'ils souhaitent avoir. Du moins pour une bonne partie, bien plus importante que dans un engouement de masse, ce sera le cas. Ainsi, ils se détourneront vers d'autres et avec la bénédiction d'internet, les limites ne sont plus alpines, ni quantifiables.
L'artisanat français doit pouvoir répondre aux aspirations du cœur de ses fumeurs. Quelle joie j'ai lorsque je sais que je tiens une pipe fabriquée par un homme que je connais. Quel plaisir de pouvoir dialoguer avec lui et discuter de son travail. Quel soulagement que de savoir que pour une fois, nous n'avons pas alimenté une machine misérable qui exploite les uns pour une maigre réussite des autres.
Tous les fumeurs n'ont pas le même cœur, le même esprit ou la même volonté de recherche et d'approfondissement. Cependant, nous avons tous appris à respecter ce que l'on a. Aucune pipe ne se fume sans un minimum de respect ! De connaissance aussi. La simplicité n'est pas de mise finalement car la vie n'est pas une guimauve de simplicité et que, petit clin d’œil, la pipe est une parmi nombre de façons de vivre plus sainement.
C'est l'approche des artisans sur ce point là qui me pose débat. Sans partir dans un élitisme, car on peut aussi par exemple faire une pipe très simple avec une bruyère de qualité et un tube d'ébonite pour 100€ qui correspondra aux volontés de qualité et à la réalité du fumeur de pipe, oubien effectuer un travail sur l’esthétique ce qui est loin d'être anodin, il faut tout de même qu'on comprenne qu'on ne peut pas se reposer sur nos lauriers et que la relève ne doit pas être écrasée mais formée et que l'artisanat ne doit pas être étouffé, mais respecté. Il me semble que les dinosaures, dans l'histoire, c'est les grosses industries St Claudiennes qui surfent encore sur la vague d'engouement de leur age d'or depuis longtemps éteint en créant des objectifs de quantité via une bruyère trop jeune et un masticage comme partie intégrante de la chaine de production.
Il est absolument vrai que la pipe n'est pas, dans la représentations de l'individu que nous revoit la société, quelque chose de présent. ça a été dit. Ce n'est pas la question.
Bien au contraire, cet absence d'écho dans la société rend plus tangible et précise l'image que l'on associe à la pipe. Cet art de vivre, que certains associent à un passé en perdition, que d'autres associent à un idéal, que d'autre prennent comme un hobby particulier et positif, ou comme un symbole de différence, de démarcation, bref, comme toute forme de culture alternative elle draine nombre de manières de l'aborder ce qui la rend bien plus solide, en mon sens, qu'elle n'y parait. Je n'ai pas, dans ce fil, en aucun cas remis en question les fumeurs de pipes, français ou non, mais plutôt l'esprit créatif nécessaire à sa bonne alimentation : l'artisanat.
Je sais que les fumeurs, si la manufacture française n'est pas dans la lignée de ce qu'ils demandent n'ont pas l'esprit de facilité et n'iront pas au plus simple mais à ce qui est dans l'équilibre de ce qu'ils souhaitent avoir. Du moins pour une bonne partie, bien plus importante que dans un engouement de masse, ce sera le cas. Ainsi, ils se détourneront vers d'autres et avec la bénédiction d'internet, les limites ne sont plus alpines, ni quantifiables.
L'artisanat français doit pouvoir répondre aux aspirations du cœur de ses fumeurs. Quelle joie j'ai lorsque je sais que je tiens une pipe fabriquée par un homme que je connais. Quel plaisir de pouvoir dialoguer avec lui et discuter de son travail. Quel soulagement que de savoir que pour une fois, nous n'avons pas alimenté une machine misérable qui exploite les uns pour une maigre réussite des autres.
Tous les fumeurs n'ont pas le même cœur, le même esprit ou la même volonté de recherche et d'approfondissement. Cependant, nous avons tous appris à respecter ce que l'on a. Aucune pipe ne se fume sans un minimum de respect ! De connaissance aussi. La simplicité n'est pas de mise finalement car la vie n'est pas une guimauve de simplicité et que, petit clin d’œil, la pipe est une parmi nombre de façons de vivre plus sainement.
C'est l'approche des artisans sur ce point là qui me pose débat. Sans partir dans un élitisme, car on peut aussi par exemple faire une pipe très simple avec une bruyère de qualité et un tube d'ébonite pour 100€ qui correspondra aux volontés de qualité et à la réalité du fumeur de pipe, oubien effectuer un travail sur l’esthétique ce qui est loin d'être anodin, il faut tout de même qu'on comprenne qu'on ne peut pas se reposer sur nos lauriers et que la relève ne doit pas être écrasée mais formée et que l'artisanat ne doit pas être étouffé, mais respecté. Il me semble que les dinosaures, dans l'histoire, c'est les grosses industries St Claudiennes qui surfent encore sur la vague d'engouement de leur age d'or depuis longtemps éteint en créant des objectifs de quantité via une bruyère trop jeune et un masticage comme partie intégrante de la chaine de production.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Demosthène a écrit:
C'est l'approche des artisans sur ce point là qui me pose débat. Sans partir dans un élitisme, car on peut aussi par exemple faire une pipe très simple avec une bruyère de qualité et un tube d'ébonite pour 100€ qui correspondra aux volontés de qualité et à la réalité du fumeur de pipe, .
je me permets de rappeler qu'une heure de mécanique auto c'est 85 euros HT chez les marques comme Renault et autres, on est pas dans le luxe là...
Quant aux mots " pipe très simple" c'est souvent là que réside le luxe, le vrai...
gavroche- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Heu.... comment dire.... les idées sont bonnes dans l'ensemble et les problèmes soulevés plutôt bien vus.
Cela dit, on ne peut et ne pourra jamais comparer une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, sortie d'une usine avec une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, faite des mains d'un artisan passionné.
Je ne crois pas que la pipe artisanale française soit impopulaire au contraire, la pipe d'usine française oui! Ne confondez pas les mecs
Le sujet est lequel du coup?
Dire aux industries pipières françaises d'arrêter de courir après les coûts de production et de rentabilité pour retourner à une certaine qualité? Utopie absolue même si l'idée est belle.
Sauver l'industrie pipière française? Croyez-vous en être capable?
Bref... beaucoup de questions à suivre...
Cela dit, on ne peut et ne pourra jamais comparer une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, sortie d'une usine avec une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, faite des mains d'un artisan passionné.
Je ne crois pas que la pipe artisanale française soit impopulaire au contraire, la pipe d'usine française oui! Ne confondez pas les mecs
Le sujet est lequel du coup?
Dire aux industries pipières françaises d'arrêter de courir après les coûts de production et de rentabilité pour retourner à une certaine qualité? Utopie absolue même si l'idée est belle.
Sauver l'industrie pipière française? Croyez-vous en être capable?
Bref... beaucoup de questions à suivre...
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
En relisant l'ensemble du fil il me semble que le problème essentiel demeure sur la relance de l'artisanat pipier Français.Comment et par quel moyen ? Première urgence : la pénurie d'une relève qui,à mon sens,est la première nécessité .
La comme écrit par Démosthène,tout reste à faire,à étudier,pour relancer par divers moyens la formations de jeunes gens intéressé dans ce domaine.Cela va sans dire que le temps presse autant que les moyens à mettre en oeuvre et à leur disposition pour satisfaire à un résultat.
Des jeunes donc,qui,vivant dans leur époque,avec les moyens de leur
époque,c'est à dire de communication,de marketing,d'échanges,avec un esprif neuf,une conception nouvelle et dynamique portée sur une vision régénératrice de leur travail en employant des méthodes commerciales propre à rattraper le retard dans ce domaine.
Simpliste,peut-être,mais cette base étant assurée on ne pourra mesurer les résultats que bien plus tard et à condition de commencer au plus vite.
Une idée,pas une certitude.
La comme écrit par Démosthène,tout reste à faire,à étudier,pour relancer par divers moyens la formations de jeunes gens intéressé dans ce domaine.Cela va sans dire que le temps presse autant que les moyens à mettre en oeuvre et à leur disposition pour satisfaire à un résultat.
Des jeunes donc,qui,vivant dans leur époque,avec les moyens de leur
époque,c'est à dire de communication,de marketing,d'échanges,avec un esprif neuf,une conception nouvelle et dynamique portée sur une vision régénératrice de leur travail en employant des méthodes commerciales propre à rattraper le retard dans ce domaine.
Simpliste,peut-être,mais cette base étant assurée on ne pourra mesurer les résultats que bien plus tard et à condition de commencer au plus vite.
Une idée,pas une certitude.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
GEORGES-ALAIN a écrit:En relisant l'ensemble du fil il me semble que le problème essentiel demeure sur la relance de l'artisanat pipier Français.Comment et par quel moyen ? Première urgence : la pénurie d'une relève qui,à mon sens,est la première nécessité .
La comme écrit par Démosthène,tout reste à faire,à étudier,pour relancer par divers moyens la formations de jeunes gens intéressé dans ce domaine.Cela va sans dire que le temps presse autant que les moyens à mettre en oeuvre et à leur disposition pour satisfaire à un résultat.
Des jeunes donc,qui,vivant dans leur époque,avec les moyens de leur
époque,c'est à dire de communication,de marketing,d'échanges,avec un esprif neuf,une conception nouvelle et dynamique portée sur une vision régénératrice de leur travail en employant des méthodes commerciales propre à rattraper le retard dans ce domaine.
Simpliste,peut-être,mais cette base étant assurée on ne pourra mesurer les résultats que bien plus tard et à condition de commencer au plus vite.
Une idée,pas une certitude.
C'est très vrai. J'appuie tout à fait l'idée d'autant plus que je suis actuellement en recherche de formation sérieuse et je constate avec amertume que non seulement le système, mais aussi nombre d'acteurs de ce système négligent la formation. Il faut faire sur le tas, passer par des moyens indirects malheureux. Diantre, sommes-nous ou sommes-nous pas en présence d'un artisanat à l'histoire riche et fondatrice? Au début 2013, je vais faire le maximum pour rencontrer du monde et mon passage à la Mecque risque fort d'amener des pistes de reflexion. D'ici là, je vais continuer à tâter le terrain en pensant à notre doux patrimoine, magnifique, qui ne demande qu'à être projeté au présent.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Hitch a écrit:Le sujet est lequel du coup?
Dire aux industries pipières françaises d'arrêter de courir après les coûts de production et de rentabilité pour retourner à une certaine qualité? Utopie absolue même si l'idée est belle.
Si j'ai bien compris, c'est celui-là
Utopie absolue ? Nan... C'est probablement nécessaire à sa survie. Adapt or die !
J'irais même plus loin : Dire aux industries françaises de courir après les coûts de production et de rentabilité en retournant à une certaine qualité.
Évariste- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
@ Demosthene : je monte entre 3 et 4 dossiers formation par semaine, que cherches-tu ?
Des formations, et des sérieuses et au bon tarif, CAD agréées par les institutions, y en a un paquet !
Des formations, et des sérieuses et au bon tarif, CAD agréées par les institutions, y en a un paquet !
gavroche- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Je me permets de reprendre une partie de mon premier message :
L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
L'artisanat français a dans une certaine mesure un certain côté poujadiste ; qui pense assez facilement que la France doit préserver son exception culturelle.
Pour exemple, on peut s'appuyer sur la faiblesse des exportations de l'artisanat français ou des PME-PMI françaises qui sont en général pas très exportatrices. Exceptés bien sûr nos "fleurons" qui coûtent en fait très chers aux finances publiques : AREVA ; EADS ; RENAULT ; l'OREAL...
Par ailleurs, souvent dans l'artisanat ou l'apprentissage les savoirs doivent être "volés" (c'est notamment le cas dans le bâtiment) où l'apprenti doit observer, poser des questions restant souvent sans réponse et ensuite essayer de mettre en oeuvre et développer sa propre technique.
Toutefois, cette dernière est souvent formatée par les fabricants de produits ou de matériaux : La place du ciment dans les enduits de façade ou intérieur au détriment de la chaux, terre, sable...Et je ne cite pas tout les exemples.
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert ? Une amie est dans une école de "Soufflage de verre" au Danemark - 1ère français-française à y aller après son CAP. Elle termine sa 3ème année là-bas, elle a fait ses stages au Danemark, Etats-Unis... Et les jurys sont ouverts au public qui y participe. Par conséquent, les codes d'appréciation sont divers, moins académiques ...
Ensuite, en ce qui concerne la formation professionnelle continue (reprise de formation après une période d'activité), étant quasi exclusivement financée par les Conseils Régionaux ou l'Etat via Pôle emploi. Elles concernent globalement que les métiers dits en tension (en recherche de main-d'oeuvre et susceptible d'embaucher en grand nombre). Et oui, on a la facheuse croyance que l'Offre dicte la Demande. Et en terme d'insertion ou de recherche d'emploi c'est puissance 10. Eh oui, un chômeur doit aller travailler là où on lui propose du travail.
Par conséquent, les métiers d'artisans d'art ne sont pas ou peu couverts.
L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
L'artisanat français a dans une certaine mesure un certain côté poujadiste ; qui pense assez facilement que la France doit préserver son exception culturelle.
Pour exemple, on peut s'appuyer sur la faiblesse des exportations de l'artisanat français ou des PME-PMI françaises qui sont en général pas très exportatrices. Exceptés bien sûr nos "fleurons" qui coûtent en fait très chers aux finances publiques : AREVA ; EADS ; RENAULT ; l'OREAL...
Par ailleurs, souvent dans l'artisanat ou l'apprentissage les savoirs doivent être "volés" (c'est notamment le cas dans le bâtiment) où l'apprenti doit observer, poser des questions restant souvent sans réponse et ensuite essayer de mettre en oeuvre et développer sa propre technique.
Toutefois, cette dernière est souvent formatée par les fabricants de produits ou de matériaux : La place du ciment dans les enduits de façade ou intérieur au détriment de la chaux, terre, sable...Et je ne cite pas tout les exemples.
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert ? Une amie est dans une école de "Soufflage de verre" au Danemark - 1ère français-française à y aller après son CAP. Elle termine sa 3ème année là-bas, elle a fait ses stages au Danemark, Etats-Unis... Et les jurys sont ouverts au public qui y participe. Par conséquent, les codes d'appréciation sont divers, moins académiques ...
Ensuite, en ce qui concerne la formation professionnelle continue (reprise de formation après une période d'activité), étant quasi exclusivement financée par les Conseils Régionaux ou l'Etat via Pôle emploi. Elles concernent globalement que les métiers dits en tension (en recherche de main-d'oeuvre et susceptible d'embaucher en grand nombre). Et oui, on a la facheuse croyance que l'Offre dicte la Demande. Et en terme d'insertion ou de recherche d'emploi c'est puissance 10. Eh oui, un chômeur doit aller travailler là où on lui propose du travail.
Par conséquent, les métiers d'artisans d'art ne sont pas ou peu couverts.
Lonis- TBjunior
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Lonis a écrit:.
Ensuite, en ce qui concerne la formation professionnelle continue (reprise de formation après une période d'activité), étant quasi exclusivement financée par les Conseils Régionaux ou l'Etat via Pôle emploi. Elles concernent globalement que les métiers dits en tension (en recherche de main-d'oeuvre et susceptible d'embaucher en grand nombre). Et oui, on a la facheuse croyance que l'Offre dicte la Demande. Et en terme d'insertion ou de recherche d'emploi c'est puissance 10. Eh oui, un chômeur doit aller travailler là où on lui propose du travail.
Par conséquent, les métiers d'artisans d'art ne sont pas ou peu couverts.
Non... voir plus haut.
Depuis l'invention de la CSP, tous les licenciés eco ont droit à une formation, directe s'ils restent dans leur metier, après 3 enquètes metier s'ils se reconvertissent et ce , financé par les OPCA(comme je te l'ai dit lors de notre rencontre/fumette, je suis dedans en plein, c'est mon taf !
D'ailleurs, pour peu qu'un de mes candidats me demande une formation de pipier, je mettrai tout en oeuvre pour qu'il puisse intégrer une formation et avoir un taf derrière, mais... aura-t-il un taf ?
gavroche- TBphile
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Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
+10000!!!! J'ai bien fait une formation de facteur de pianos (CAP de 3 ans) il y a quelques années, payée par l'état, pour autant il n'y avait pas de demande d'employés qualifiés. La formation existe, c'est un fait. Qui des 35 de ma promo travail encore dans le piano? Aucun!
Quand bien même il y aurait une formation de pipier, y aurait-il un débouché sur un emploi? Je ne pense pas.
Donc l'intérêt de cette formation est inexistant.
Pour en revenir à mon expérience, j'ai appris mon métier avec mes patrons et certainement pas à l'école. Les astuces, les tours de mains, les techniques anciennes m'ont été transmises par ces "vieux" artisans de l'ancienne école celle du terrain, ma formation théorique et très incomplète dispensée par l'école ne servait en fait qu'à justifier le financement de ma formation. Intérêt? aucun. D'avoir travaillé avec ces artisans je leur dois tout, mes "profs" ne m'ont absolument rien apporté que je ne savais déjà par l'expérience professionnelle acquise à l'atelier.
La France a été historiquement, à la même époque que Saint-Claude et ses pipes et même bien avant, "capitale" mondiale du piano de renom. Pour autant qu'en reste-t-il? Une seule usine qui est entrain de couler "joyeusement" pour avoir voulu chercher la rentabilité, tirer sur les coûts de production et la qualité sous prétexte de conquérir les marchés étrangers. Il y a 100 ans, Pleyel ou Erard ou Gaveau était synonyme de luxe absolu et de piano de qualité, en cherchant à vendre plus ces marques ont perdu ce qui était leur atout premier et on fini par s'y perdre et disparaitre.
Comme quoi l'exportation et la production à outrance ne sont pas forcément une bonne solution pour une qualité de production et en aucun cas un gage de durée de vie de l'entreprise.
Encore une fois un savoir faire typiquement français à la base qui est entrain de se perdre mais qui gagne du terrain à l'étranger.
Quand bien même il y aurait une formation de pipier, y aurait-il un débouché sur un emploi? Je ne pense pas.
Donc l'intérêt de cette formation est inexistant.
Pour en revenir à mon expérience, j'ai appris mon métier avec mes patrons et certainement pas à l'école. Les astuces, les tours de mains, les techniques anciennes m'ont été transmises par ces "vieux" artisans de l'ancienne école celle du terrain, ma formation théorique et très incomplète dispensée par l'école ne servait en fait qu'à justifier le financement de ma formation. Intérêt? aucun. D'avoir travaillé avec ces artisans je leur dois tout, mes "profs" ne m'ont absolument rien apporté que je ne savais déjà par l'expérience professionnelle acquise à l'atelier.
La France a été historiquement, à la même époque que Saint-Claude et ses pipes et même bien avant, "capitale" mondiale du piano de renom. Pour autant qu'en reste-t-il? Une seule usine qui est entrain de couler "joyeusement" pour avoir voulu chercher la rentabilité, tirer sur les coûts de production et la qualité sous prétexte de conquérir les marchés étrangers. Il y a 100 ans, Pleyel ou Erard ou Gaveau était synonyme de luxe absolu et de piano de qualité, en cherchant à vendre plus ces marques ont perdu ce qui était leur atout premier et on fini par s'y perdre et disparaitre.
Comme quoi l'exportation et la production à outrance ne sont pas forcément une bonne solution pour une qualité de production et en aucun cas un gage de durée de vie de l'entreprise.
Encore une fois un savoir faire typiquement français à la base qui est entrain de se perdre mais qui gagne du terrain à l'étranger.
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Hitch a écrit:Cela dit, on ne peut et ne pourra jamais comparer une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, sortie d'une usine avec une pipe, ou quoi que ce soit d'autre, faite des mains d'un artisan passionné.
Je ne crois pas que la pipe artisanale française soit impopulaire au contraire, la pipe d'usine française oui !
Oui, sans doute.
Et si on laisse de côté la question de la relève, de la formation, des débouchés, etc., qui me semble-t-il n'est pas centrale mais connexe par rapport au sujet inital (l'impopularité de la pipe française), je crois qu'on peut résumer ainsi l'une des conclusions qui se dégagent du débat :
"À prix égal, et pour des pipes de fabrication industrielle, mieux vaut en général acheter dans les grandes marques étrangères que dans les grandes marques françaises, ces dernières présentant trop souvent des standards de qualité et d’esthétique bien inférieurs.
À qualité égale, et pour des pipes de fabrication artisanale, mieux vaut acheter aux artisans français qu’aux artisans étrangers, ces derniers vendant trop souvent à des prix supérieurs de beaucoup, et parfois injustifiés et prohibitifs eu égard aux qualités intrinsèques des produits qu’ils proposent."
Non ?
Dernière édition par Oumpah-Pah le Dim 9 Déc - 15:21, édité 2 fois
Oumpah-Pah- TBbuddy
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Avec une petite nuance tout de même, c'est que la destruction, lors d'un bombardement, des stocks de bois mis à sécher dans ses entrepôts du carrefour Pleyel par la marque éponyme n'a pas aidé celle-ci à redémarrer après la Seconde Guerre mondiale.Hitch a écrit:Il y a 100 ans, Pleyel ou Erard ou Gaveau était synonyme de luxe absolu et de piano de qualité, en cherchant à vendre plus ces marques ont perdu ce qui était leur atout premier et on fini par s'y perdre et disparaitre.
C'est une remarque en passant, ce n'est pas une objection car je suis d'accord sur le fond.
Une autre remarque en passant, sous forme d'une anecdote que je tiens de Daniel Magne, un facteur de piano aujourd'hui décédé dont tu as certainement entendu parler car il fut longtemps le dépositaire exclusif de Bösendorfer pour la France.
Au premier Salon de la Musique, l'une des dernières grandes marques française qui tenait encore debout (j'ai oublié son nom) exposait sur son stand un magnifique demi-queue derrière des cordelières de velours. Il fallait prendre rendez-vous, pour essayer le piano, avec le responsable commercial présent sur le stand.
En face dans la même allée, le stand Yamaha, avec deux pianos à queue, très beaux aussi, en accès absolument libre, dont les visiteurs, et en particulier les gosses, naturellement, tapaient les touches à qui mieux mieux, sans forcément être pianistes.
À la fermeture du Salon, il va de soi que les deux pianos Yamaha étaient voués à une solide révision, et peut-être à une remise sur leur prix de vente compte tenu de quelques éraflures inévitables en pareilles circonstances.
Le piano français en revanche était intact, au sens étymologique du mot, "demeuré non touché".
Mais à votre avis, qui avait le carnet de commande le mieux garni ?
Yamaha ?
Ou la marque française ?
Savoir vendre, c'est important aussi.
Oumpah-Pah- TBbuddy
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Oumpah-Pah a écrit:"À prix égal, et pour des pipes de fabrication industrielle, mieux vaut en général acheter dans les grandes marques étrangères que les grandes marques françaises, ces dernières présentant trop souvent des standards de qualité et d’esthétique bien inférieurs.
À qualité égale, et pour des pipes de fabrication artisanale, mieux vaut acheter aux artisans français qu’aux artisans étrangers, ces derniers vendant trop souvent à des prix supérieurs de beaucoup, et parfois injustifiés et prohibitifs eu égard aux qualités intrinsèques des produits qu’ils proposent."
Non ?
Complètement d'accord!!!
Pour ton anecdote, j'ai très bien connu Daniel Magne en effet, quand j'ai travaillé à Paris.
Pour le piano exposé derrière des cordelières de velours c'était un Pleyel demi-queue.
Je connais très bien ce piano vu que j'ai travaillé dessus à titre privé au sein de l'usine Pleyel à Alès.
Pour la petite histoire c'était une commande de l'usine Pleyel, à savoir la customisation d'une caisse de piano d'usine pour redorer un peu le blason de la marque. C'était sur la base de leur demi-queue de production de l'époque. J'ai travaillé dessus avec mon boss, nous avions marqueté le capot du piano d'un soleil en citronnier et palissandre de Rio avec incrustation de cuir bordeaux tout le tour. On retrouvait les motifs en marqueterie sur les 2 côtés du piano à queue avec également les incrustations de cuir, nous avions également transformé et customisé les pieds et la lyre (le support des pédales).
Bref un très très gros bouleau de marqueterie, le tout entièrement vernis au tampon (à la main). Nous avons passé 300h chacun à 2 pour cette réalisation. Le piano a été exposé à Paris, puis est parti au salon de Los Angeles. Il a figuré des années sur la plaquette de publicité de la marque pour le "prestige". Pleyel a mis 2 ans à nous payer nos heures à grands coups d'avocats... Pas mal non? Il est où le prestige??
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Pas mal, en effet.
Merci pour tous ces détails très intéressants (et si l'on me permet un petit HS : j'ai un faible pour les marqueteries soleil sur les pianos !)
Merci pour tous ces détails très intéressants (et si l'on me permet un petit HS : j'ai un faible pour les marqueteries soleil sur les pianos !)
Oumpah-Pah- TBbuddy
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Motif typique des Erard de la grande époque! Erard, Pleyel et Gaveau étant des synonymes de Steinway & Sons ou Bösendorfer au XVIII et XIXe siècles, jusqu'au début XXe vers 1920-30 environ.
HS qui rejoint tout à fait l'univers de la pipe et un savoir faire français qui se perd.
HS qui rejoint tout à fait l'univers de la pipe et un savoir faire français qui se perd.
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Qui se perd, mais qui n'est pas perdu.
Les pipes, ce n'est pas des pianos : l'industrie d'un Yamaha dans la Hifi, les motos ou la fabrication d'instruments n'a pas le même poids que l'industrie de Chacom dans le domaine de la pipe...
Les pipes, ce n'est pas des pianos : l'industrie d'un Yamaha dans la Hifi, les motos ou la fabrication d'instruments n'a pas le même poids que l'industrie de Chacom dans le domaine de la pipe...
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Tu crois vraiment? Il y a en moyenne un piano dans un foyer sur deux en France.
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Hitch a écrit:Erard, Pleyel et Gaveau étant des synonymes de Steinway & Sons ou Bösendorfer au XVIII et XIXe siècles, jusqu'au début XXe vers 1920-30 environ.
Ah, le Pleyel modèle H !...
Oups ! Pardon ! Je suis encore HS !
Oumpah-Pah- TBbuddy
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
gavroche a écrit:
Depuis l'invention de la CSP, tous les licenciés eco ont droit à une formation, directe s'ils restent dans leur metier, après 3 enquètes metier s'ils se reconvertissent et ce , financé par les OPCA(comme je te l'ai dit lors de notre rencontre/fumette, je suis dedans en plein, c'est mon taf !
D'ailleurs, pour peu qu'un de mes candidats me demande une formation de pipier, je mettrai tout en oeuvre pour qu'il puisse intégrer une formation et avoir un taf derrière, mais... aura-t-il un taf ?
@Gavroche
J'ai bien le souvenir que tu travaille dans le domaine de l'accompagnement des demandeurs d'emplois (cas licenciements économiques).
Par conséquent, tu dois connaître la part des DE licenciés pour motif économique.
En 2010 : 185 000 DE de catégories A, B et C sur le territoire national soit 3,1% des Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi. Alors, oui pour eux les OPCA ont les financements, car souvent sont mis en oeuvre des plans de reclassement. (source INSEE et Pôle Emploi).
Et oui, pour les 96,9 % des DE restant, cela est relativement différent.
Année 2010, demandes d'emploi enregistrées en catégories A,B,C | ||||||
Source : STMT-Pôle emploi / Direccte-SESE | ||||||
15 080 | 2,8 | - 30,0 | 184 500 | 3,1 | - 30,7 | |
52 191 | 9,7 | - 14,8 | 531 700 | 9,0 | - 17,6 | |
18 938 | 3,5 | - 11,9 | 199 500 | 3,4 | - 11,7 | |
134 887 | 25,1 | - 6,7 | 1 386 900 | 23,6 | - 6,9 | |
23 174 | 4,3 | - 19,5 | 348 000 | 5,9 | - 22,7 | |
30 697 | 5,7 | 2,7 | 373 800 | 6,4 | - 7,7 | |
35 749 | 6,7 | - 13,3 | 463 700 | 7,9 | - 2,0 | |
225 844 | 42,1 | 26,0 | 2 390 000 | 40,7 | 14,7 | |
536 559 | 100,0 | 1,6 | 5 878 100 | 100,0 | - 2,6 |
Lonis- TBjunior
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Date d'inscription : 06/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Désolé,
je ne maîtrise pas la mise en page des tableaux. Les données sont
1ère ligne : Licenciement économique
2ème Ligne : Autre licenciement
...8ème Ligne : Autres cas
9ème ligne : Tous motifs (Total)
Colonne 1 : Effectifs en CVS pour la région PACA
Colonne 2 : en % du total Région
Colonne 3 : Variation 2010/2009
Colonne 4 : En france Métropolitaine
Colonne 5 : En % du Total France Métropolitaine.
Voilà, pour essayer de rendre plus clair
je ne maîtrise pas la mise en page des tableaux. Les données sont
1ère ligne : Licenciement économique
2ème Ligne : Autre licenciement
...8ème Ligne : Autres cas
9ème ligne : Tous motifs (Total)
Colonne 1 : Effectifs en CVS pour la région PACA
Colonne 2 : en % du total Région
Colonne 3 : Variation 2010/2009
Colonne 4 : En france Métropolitaine
Colonne 5 : En % du Total France Métropolitaine.
Voilà, pour essayer de rendre plus clair
Lonis- TBjunior
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Localisation : 77 Seine et Marne - France
Date d'inscription : 06/11/2012
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