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Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
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Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Alors, il faut savoir que les conseillers PE ont tous un portefeuille surchargé mais qu'ils sont dans l'obligation quand le DE en fait la demande de monter le plan de financement.
Pour monter le plan de financement et qu'il ait une chance d'aboutir en commission, il faut qu'il soit étayé... et ça c'est le taf du DE, pas du conseiller PE.
Plus l'argumentaire sera solide, et plus la demande de formation (si celle-ci est agrée CARIF par exemple) aura des chances d'être validée.
en 97, j'ai fait personnellement une demande de formation création d'entreprise (GREC) à l'AFPA, j'étais hors droit, c'est à dire que je ne touchais plus rien comme 50% je crois des DE actuels... ma demande a été acceptée et même plus pûisque je fus remunéré et défrayé pendant les trois mois de formation... mais ma demande était solide, construite et digne de passer en commission.
on peut tout attendre de l'état, encore faut-il que l'état y voit aussi son interêt... j'eus donc une entreprise pendant un peu plus de dix ans ce qui pour trois mois de stage fut rentable pour l'état, la région etc.
Pour monter le plan de financement et qu'il ait une chance d'aboutir en commission, il faut qu'il soit étayé... et ça c'est le taf du DE, pas du conseiller PE.
Plus l'argumentaire sera solide, et plus la demande de formation (si celle-ci est agrée CARIF par exemple) aura des chances d'être validée.
en 97, j'ai fait personnellement une demande de formation création d'entreprise (GREC) à l'AFPA, j'étais hors droit, c'est à dire que je ne touchais plus rien comme 50% je crois des DE actuels... ma demande a été acceptée et même plus pûisque je fus remunéré et défrayé pendant les trois mois de formation... mais ma demande était solide, construite et digne de passer en commission.
on peut tout attendre de l'état, encore faut-il que l'état y voit aussi son interêt... j'eus donc une entreprise pendant un peu plus de dix ans ce qui pour trois mois de stage fut rentable pour l'état, la région etc.
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
J'ai rien compris au tableau, il dit quoi ?
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
D'aller trop loin,on s'éloigne...
Nous avons sans doute besoin de comparaison pour développer le sujet,mais il faut comparer ce qui est comparable.D'abord le besoin,ainsi LONIS cite Arena-EADS-Renault-L'Oreal etc...Pour faciliter ne prenons que Renault,qui n'a pas besoin d'une voiture ? Malgré la concurence des marques le marcher est la,car pas obligation c'est devenu une nécessité de posséder un véhicule.
La pipe,qui la fûme ?Enlevons les fumeurs de cigarettes, de cigares,les non fumeurs,quel pourcentage de fumeurs de pipe ?C'est du domaine.....presque......réservé.
Alors admettons qu'un recenssement puisse ce faire et que l'on considère la clientèle potentielle comme viable,comment l'aborder ?
Comment faire passer le message d'un renouveau de la pipe Française,considérant qu'actuellement le métier se perd,se meurt et qu'il semble que personne ne peux ou n'ose relancer la machine ?
Dans certains domaines les hommes ont fait front en se regroupant en coopérative et malgré les difficultés cela a fonctionné.Bien sur il n'est pas question de cela ici,mais j'ai voulu dire que les hommes se sont entendu.
La nos Pipiers Français ont ils l'âme et la volonté de s'accorder,de se regrouper,de conjuguer leurs efforts ensemble vers des solutions viables ?
Ne sont ils pas imbus de leur savoir faire,ne gardent t'ils pas jalousement leurs secrets de fabrication ?
Sont ils et ouvert les uns envers les autres pour faire front à la concurence "étrangères",ou bien sont ils isolé dans leur atelier,n'échangeant que les banalités d'usages entre eux ?
Qelle mentalité exacte ?...........Analyse d'un village,d'une petite ville,avec ses joies,ses peines,ses rancoeurs,ses jalousies,ses discordes,ses amitiés...
ATTENTION,c'est une réflexion de ma part,pas une affirmation.
Reste intéressant de ce que j'ai pû lire,le montage de dossier que nous décrit GAVROCHE,peut-être pourrait il développer d'avantage l'approche que pourrait faire quelqu'un d'intéressé par cette profession au travers du montage d'un dossier,mais il restera entendu
qu'une embauche au terme d'un apprentissage sera subordonné au
développement préalable de la profession.
Nous avons sans doute besoin de comparaison pour développer le sujet,mais il faut comparer ce qui est comparable.D'abord le besoin,ainsi LONIS cite Arena-EADS-Renault-L'Oreal etc...Pour faciliter ne prenons que Renault,qui n'a pas besoin d'une voiture ? Malgré la concurence des marques le marcher est la,car pas obligation c'est devenu une nécessité de posséder un véhicule.
La pipe,qui la fûme ?Enlevons les fumeurs de cigarettes, de cigares,les non fumeurs,quel pourcentage de fumeurs de pipe ?C'est du domaine.....presque......réservé.
Alors admettons qu'un recenssement puisse ce faire et que l'on considère la clientèle potentielle comme viable,comment l'aborder ?
Comment faire passer le message d'un renouveau de la pipe Française,considérant qu'actuellement le métier se perd,se meurt et qu'il semble que personne ne peux ou n'ose relancer la machine ?
Dans certains domaines les hommes ont fait front en se regroupant en coopérative et malgré les difficultés cela a fonctionné.Bien sur il n'est pas question de cela ici,mais j'ai voulu dire que les hommes se sont entendu.
La nos Pipiers Français ont ils l'âme et la volonté de s'accorder,de se regrouper,de conjuguer leurs efforts ensemble vers des solutions viables ?
Ne sont ils pas imbus de leur savoir faire,ne gardent t'ils pas jalousement leurs secrets de fabrication ?
Sont ils et ouvert les uns envers les autres pour faire front à la concurence "étrangères",ou bien sont ils isolé dans leur atelier,n'échangeant que les banalités d'usages entre eux ?
Qelle mentalité exacte ?...........Analyse d'un village,d'une petite ville,avec ses joies,ses peines,ses rancoeurs,ses jalousies,ses discordes,ses amitiés...
ATTENTION,c'est une réflexion de ma part,pas une affirmation.
Reste intéressant de ce que j'ai pû lire,le montage de dossier que nous décrit GAVROCHE,peut-être pourrait il développer d'avantage l'approche que pourrait faire quelqu'un d'intéressé par cette profession au travers du montage d'un dossier,mais il restera entendu
qu'une embauche au terme d'un apprentissage sera subordonné au
développement préalable de la profession.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
on est sur un marché de niche, c'est evident mais :
bon, Genod s'en sort pas mal sur 2011, il a même dû embaucher ou faire des salons ou je ne sais quoi puisque son CA a fortement progressé et que son benefice ne bouge pas... je lui dirais bien de passer en SAS ou en SASU pour descendre ses charges perso mais bon, là on est vraiment HS
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Chiffre d'affaires | 49.400 | 41.800 | 7.600 | +18,18% | |||||||
EBE L'excédent brut d'exploitation est un indicateur de rentabilité de l'exploitation. Il correspond au solde généré par l'activité courante de l'entreprise hors politique d'investissement et gestion financière. | 15.300 | 15.000 | 300 | +2,00% | |||||||
Résultat net | 9.400 | 9.300 | 100 | +1,08% | |||||||
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Autres activités manufacturières n.c.a.
3299Z
ça, ça met vraiment les boules... cette activité n'existe m^me pas dans le code NAF ou APE... c'est à dire que l'insee ne vous répertorie même pas !
3299Z
ça, ça met vraiment les boules... cette activité n'existe m^me pas dans le code NAF ou APE... c'est à dire que l'insee ne vous répertorie même pas !
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
... et c'est grave ?
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Grave non, ça veut tout simplement dire que l'activité occupe si peu de personnel qu'elle est invisible pour l'Etat.
Donc pas de possibilté de lobbying pour obtenir des CAP ou des BP , des BEP, des BTM, bref, c'est la filière qui est cassée !
regardez le marché du couteau d'art, il se porte plutôt bien mais la filière metallo est oh combien vivante et forte !
Donc pas de possibilté de lobbying pour obtenir des CAP ou des BP , des BEP, des BTM, bref, c'est la filière qui est cassée !
regardez le marché du couteau d'art, il se porte plutôt bien mais la filière metallo est oh combien vivante et forte !
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
C'est donc une filière vouée uniquement à l'initiative personnelle ?
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
bah, compte, 50 000 euors de CA par an, ça fait 4170 euors par mois, retire la matière premiere, le local, les charges sociales, l'energie elec eau, s'il lui reste 1700 euors par mois, c'est le bout du monde !
le pire, c'est comme il sort un max en benef', à mon avis, il ne cotise qu'un seul trimestre de retraite par an...
donc, pour communiquer, pardon hein, je reviens là-dessus parce qu'après tout, c'est le sujet... il faut un peu de monnaie ou alors ds aides mais, comme on est invisible et pauvre bah c'est mort !
le pire, c'est comme il sort un max en benef', à mon avis, il ne cotise qu'un seul trimestre de retraite par an...
donc, pour communiquer, pardon hein, je reviens là-dessus parce qu'après tout, c'est le sujet... il faut un peu de monnaie ou alors ds aides mais, comme on est invisible et pauvre bah c'est mort !
Dernière édition par gavroche le Dim 9 Déc - 19:58, édité 1 fois
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
En clair, ça donne de furieuses envies de se geler les miches en Scandinavie pour se lancer.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Je ne sais pas comment ça se passe en Scandinavie...
Ce que je crois savoir c'est qu'une pipe en écume turque ne peut sortir que de Turquie et personne ne critique...
Qu'en Italie, les charges sociales c'est du langage imbitable par un chef d'entreprise de la botte...et que personne en France au moment de l'achat, ne s'en offusque.
Ce que je crois savoir c'est qu'une pipe en écume turque ne peut sortir que de Turquie et personne ne critique...
Qu'en Italie, les charges sociales c'est du langage imbitable par un chef d'entreprise de la botte...et que personne en France au moment de l'achat, ne s'en offusque.
gavroche- TBphile
- Nombre de messages : 3557
Age : 64
Localisation : lorrez le bocage
Date d'inscription : 10/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
ce fil par en sucette grave, un aspro, deux aspro etc... bobo la
pepere- ANIMATEUR FR
- Nombre de messages : 15134
Age : 63
Localisation : vaucluse
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Mais non Pépère,je pense que chacun apporte sa pierre et sa façon de voir les choses
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Il y a également un point à soulever concernant le marketing dans le monde de la pipe :
Fumer c'est mal, et l'état nous le dit à tous les coins de rues --> il faut passer par d'autres moyens et qui ne toucheront pas forcément les cibles voulues
Fumer c'est mal, et l'état nous le dit à tous les coins de rues --> il faut passer par d'autres moyens et qui ne toucheront pas forcément les cibles voulues
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
Age : 34
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Par manque de temps, je prends ce sujet à l'instant, et pour rattrapper ce temps, je l'ai survolé, certes dans son entier, mais un peu vite, et ce n'est pas bien du tout (de survoler un débat !).
Comme Georges-Alain, je pense que le cœur du problème est la formation, et même si, comme le souligne Gavroche, qui connaît son affaire, des prises en charges de formations de toutes sortes existent bien, il n'en demeure pas moins que la question centrale reste le regard porté ici, en France, sur tout ce qui touche aux métiers manuels : totalement dépréciés, en comparaison avec d'autres pays, je pense à l'Allemagne (du moins à une époque encore pas si éloignée) et peut-être dans certains pays nordiques.
A mon avis, le problème est là : le regard de la société sur le travail manuel.
Qui voudrait voir son fils (ou sa fille), dans la majorité, embrasser les métiers d'ébénistes, de facteurs d'instruments de musique... ou pipiers ? plutôt qu'avocats, informaticiens, webmasters, et j'en passe.
(le syndrome du col blanc est très franco-français)
En revanche, il y aura toujours de ces (nobles) métiers manuels, parce qu'il y aura toujours des gens (des jeunes) motivés par l'aventure, et c'est là que l'on rejoint une certaine idée du luxe.
Après, le luxe, d'un point de vue financier, et pour revenir à nos moutons, la pipe, est très relatif, et le travail de Pierre Morel est significatif : tout le monde ici peut prétendre pouvoir un jour s'offrir une de ses pipes, même parmi les plus prestigieuse : pour certains ce sera cash et sans problème de trésorerie, pour d'autres, cela demandera de faire quelques économies, mais ça restera de l'ordre du possible, possibilité d'acquérir un jour ce luxe-là, parce que ce luxe-là est avant tout d'ordre culturel, avant d'être financier.
A l'inverse de l'acquisition d'une Ferrari, pour les amateurs, qui est là un luxe avant tout d'ordre économique et auquel peu peuvent prétendre.
Bref, si j'ai bien compris et si donc je n'écris pas depuis tout à l'heure trop de conneries ou de HS, le problème de l'éventuelle non-qualité des pipes françaises tient avant tout sur le regard porté par l'ensemble de la société sur ces métiers manuels.
Le jour où ce regard changera (?), un grand pas dans le sens qui nous occupe aura été franchi, et celà au-delà même de toutes considérations strictement économiques.
Comme Georges-Alain, je pense que le cœur du problème est la formation, et même si, comme le souligne Gavroche, qui connaît son affaire, des prises en charges de formations de toutes sortes existent bien, il n'en demeure pas moins que la question centrale reste le regard porté ici, en France, sur tout ce qui touche aux métiers manuels : totalement dépréciés, en comparaison avec d'autres pays, je pense à l'Allemagne (du moins à une époque encore pas si éloignée) et peut-être dans certains pays nordiques.
A mon avis, le problème est là : le regard de la société sur le travail manuel.
Qui voudrait voir son fils (ou sa fille), dans la majorité, embrasser les métiers d'ébénistes, de facteurs d'instruments de musique... ou pipiers ? plutôt qu'avocats, informaticiens, webmasters, et j'en passe.
(le syndrome du col blanc est très franco-français)
En revanche, il y aura toujours de ces (nobles) métiers manuels, parce qu'il y aura toujours des gens (des jeunes) motivés par l'aventure, et c'est là que l'on rejoint une certaine idée du luxe.
Après, le luxe, d'un point de vue financier, et pour revenir à nos moutons, la pipe, est très relatif, et le travail de Pierre Morel est significatif : tout le monde ici peut prétendre pouvoir un jour s'offrir une de ses pipes, même parmi les plus prestigieuse : pour certains ce sera cash et sans problème de trésorerie, pour d'autres, cela demandera de faire quelques économies, mais ça restera de l'ordre du possible, possibilité d'acquérir un jour ce luxe-là, parce que ce luxe-là est avant tout d'ordre culturel, avant d'être financier.
A l'inverse de l'acquisition d'une Ferrari, pour les amateurs, qui est là un luxe avant tout d'ordre économique et auquel peu peuvent prétendre.
Bref, si j'ai bien compris et si donc je n'écris pas depuis tout à l'heure trop de conneries ou de HS, le problème de l'éventuelle non-qualité des pipes françaises tient avant tout sur le regard porté par l'ensemble de la société sur ces métiers manuels.
Le jour où ce regard changera (?), un grand pas dans le sens qui nous occupe aura été franchi, et celà au-delà même de toutes considérations strictement économiques.
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Hitch a écrit:Tu crois vraiment? Il y a en moyenne un piano dans un foyer sur deux en France.
Non, non, je ne dis pas qu'il y a différence au niveau de l'accroche client ; J'ai conscience qu'il y a surement plus de piano / famille que de pipe par famille si on tient à une seule pipe, les pipes des amateurs. Je dis juste que ce n'est pas le même produit : l'industrie peut satisfaire nombre d'amateurs, à la différence de la pipe plus proche du produit de base donc plus en accord avec l'artisanat. Regarde : sur un autre sujet mais toujours chez Yamaha, j'ai une chaine hifi (A-S2000 entre autre) qui correspond à un produit de qualité, mais industriel. Il existe du proche de l'artisanat mais l'industrie est presque pertinente, même pour la personne en recherche d'une grande finesse de résolution. Je fais une démo à qui en doute si il le faut. Par contre, qu'on fasse la même chose avec une pipe industrielle pour me prouver que j'ai tord. C'est ainsi que j'entendais le problème, Hitch, tout simplement.
Bref, le rapport artisanat / industrie n'est plus a débattre : nous avons vu que ça n'a pas de sens de penser aux dinosaures représentés par les usines pipières mais que seul l'artisanat peut amener un avenir de la pipe, en l'inscrivant dans une moderne forme de respect de son patrimoine.
Mais par contre, je rejoins l'idée que hygiénisme malheureux dont on fait les frais chaque jour et ce marketing abrutissant ne va pas redorer le blason de la pipe dans l'affect populaire du jour au lendemain.
Pour la pipe d'écume, le fil ne devrait pas trop déraper de ce coté là. C'est plus compliqué que ce que présente Gavroche puisque les blocs doivent être certes percés avant export mais pas ni travaillés, ni montés... donc les pipes d'écumes ne sont autant turques que les pipes de bruyères italiennes faites par un japonais sont italiennes. Cependant, se lancer dans le débat de la pipe d'écume ne va pas faire autre chose qu'alourdir ce forum et je propose un fil pour chaque idée secondaire intéressante plutôt qu'un énorme débat sans fil conducteur.
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Stout a écrit:A mon avis, le problème est là : le regard de la société sur le travail manuel.
Qui voudrait voir son fils (ou sa fille), dans la majorité, embrasser les métiers d'ébénistes, de facteurs d'instruments de musique... ou pipiers ? plutôt qu'avocats, informaticiens, webmasters, et j'en passe.
(le syndrome du col blanc est très franco-français)
...
Bref, si j'ai bien compris et si donc je n'écris pas depuis tout à l'heure trop de conneries ou de HS, le problème de l'éventuelle non-qualité des pipes françaises tient avant tout sur le regard porté par l'ensemble de la société sur ces métiers manuels.
Le jour où ce regard changera (?), un grand pas dans le sens qui nous occupe aura été franchi, et celà au-delà même de toutes considérations strictement économiques.
Je peux dire des conneries, mais j'ai l'impression que ce regard est en train de changer en effet, pour plusieurs raisons qu'il serait intéressant de développer (mais pas de suite) - notamment via les histoires de génération Y et de développement durable, etc. etc.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
@ Évariste : non, tu ne dis pas là forcément de conneries !
Et tu n'as sans doute pas tort en évoquant le fait générationel (dont à priori je me méfie pourtant, utilisé comme il l'est souvent pour arranger tel ou tel discours).
Du fait même de notre différence d'âge, tu es plus à même que moi pour percevoir ces évolutions.
Et tu n'as sans doute pas tort en évoquant le fait générationel (dont à priori je me méfie pourtant, utilisé comme il l'est souvent pour arranger tel ou tel discours).
Du fait même de notre différence d'âge, tu es plus à même que moi pour percevoir ces évolutions.
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Stout a écrit:Par manque de temps, je prends ce sujet à l'instant, et pour rattraper ce temps, je l'ai survolé, certes dans son entier, mais un peu vite, et ce n'est pas bien du tout (de survoler un débat !).
Comme Georges-Alain, je pense que le cœur du problème est la formation, et même si, comme le souligne Gavroche, qui connaît son affaire, des prises en charges de formations de toutes sortes existent bien, il n'en demeure pas moins que la question centrale reste le regard porté ici, en France, sur tout ce qui touche aux métiers manuels : totalement dépréciés, en comparaison avec d'autres pays, je pense à l'Allemagne (du moins à une époque encore pas si éloignée) et peut-être dans certains pays nordiques.
Même si le débat fut survolé par l'envie d'y répondre, je peux t'assurer que ta pierre à l'édifice est des plus solide. Et le cœur d'un problème inscrit dans le temps est souvent cristallisé dans son avenir même. La formation est en effet un noeud essentiel. Je ne suis pas tant optimiste sur les moyen de se former. Étant en plein dedans, j'attends de voir plus en avant mais je peux vous assurer que dans les prochains mois, je vais pouvoir, en bien ou en mal, de nouveau alimenter ce débat. Je tiens tout de même à informer qu'aucune formation officielle dans la pipe existe pour la chambre des métiers et de l'Art et que le statut d'artisan-pipier est tant méconnu que sur Lyon, une seule personne a pu m'en parler et n'a pu souligner que le fait que ce métier, certes reconnu, certes noble et faisant partie du patrimoine français est relégué au bloc des "métiers rares et d'Art" dans lequel nous mettons la liste effectuée par l'Unesco. http://www.institut-metiersdart.org/actions/inventaire-metiers-d-art-rares... Il n’existe aucune formation initiale ni aucune formation professionnelle continue pour le métier de pipier sur bois en France, je veux dire à St Claude.
Stout a écrit:A mon avis, le problème est là : le regard de la société sur le travail manuel.
[...]
Bref, si j'ai bien compris et si donc je n'écris pas depuis tout à l'heure trop de conneries ou de HS, le problème de l'éventuelle non-qualité des pipes françaises tient avant tout sur le regard porté par l'ensemble de la société sur ces métiers manuels.
Le jour où ce regard changera (?), un grand pas dans le sens qui nous occupe aura été franchi, et celà au-delà même de toutes considérations strictement économiques.
Je suis d'accord sur ce point. Il est vrai que ça rajoute une idée au débat. Venant d'un milieu universitaire, lettré, intellectuel et soit disant ouvert mais également ouvrier, religieux et soit disant fermé, j'ai été heureux de constater que tous furent unis et solidaires dans l'idée de discréditer l'approche artisanale. Etant cabochon de nature et fier d'un certain art de vivre au risque de me répéter et surtout n'ayant plus envie de faire autre chose que ce en quoi je crois et de la faire bien à contrario de ce que j'ai trop souvent été contraint de faire et dans un respect de mes idées, ça ne risque pas de me faire changer : cependant ce que dit Stout fait écho à une réalité. Une réalité mais ne négligeons pas aussi les mentalités qui reviennent à une certaine forme de simplicité. Le bio, les producteurs locaux, la distribution même des denrées de basse consommation changent. L'approche du net change. Les mentalités dites "responsables" émergent, et je ne parle pas les réflexes de déresponsabilisation écologiques mises en places par les collectivités. Le commerce qualitatif, durable se développe (les marques comme Patagonia, les approches de productions plus claires... etc) et sans s'éloigner du débat, pour en revenir à la pipe, la réalité des mentalités à propos de la pipe et de ces Arts de vivre longtemps négligés pendant l'après guerre et l'age d'or du commerce, cette réalité nouvelle commence à s'incrire de plus en plus dans l'air du temps.
En résumé, je remarque que l'on se rejoint assez sur l'ensemble du fil à propos de l'artisanat et de sa nécessaire remise en question et que l'on est assez d'accord sur les points soulignés du débat. Alors soyons fiers de dire, depuis 2003, ça n'a pas bougé. Je note par contre un fait générationnel évident, riche d'échange, qui m'incite à croire au mieux, car si il n'y a pas changement, il y a débat, tensions diverses et modulations. Soyons optimistes tout de même car à travers ces variations, je suis sur que la pipe a encore de beaux jours.
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
C'est un bon post, ce dernier, Demosthene. Si si.
Évariste- TBphile
- Nombre de messages : 3204
Age : 38
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 21/01/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Évariste a écrit:C'est un bon post, ce dernier, Demosthene. Si si.
HAHAHAHAHA !! Increvable, Evariste. Increvable.
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Dis donc, tu y tiens à ta formation toi!
Pour qu'une formation de pipier soit mise en place il faudrait encore qu'il y ait de réels débouchés sur des emplois, donc une industrie pipière en forme, c'est loin d'être le cas comme tu le sais. Finalement c'est peut-être un mal pour un bien, la pipe d'usine laissant place à la pipe d'artisan de meilleur qualité pour un prix identique voir moindre.
Après, la vraie formation se fait bel et bien sur le tas avec les astuces des "anciens" c'est là que tu apprendras tout et tu verras que dans l'artisanat il n'y a pas tant de secrets de fabrication que cela, que les anciens veulent bien transmettre leur savoir à qui veut bien l'entendre avec passion et c'est à peu près la seule condition qu'il te faudra pour accéder aux dits "secrets".
Comme déjà souligné précédemment, la consommation pipière a changé, elle a évolué pour aller vers du meilleur je trouve. Les moyens de communication actuels sont sans limite, il n'y a qu'à voir le vivier de jeunes pipiers (par la pratique) déferler sur la toile et se faire un nom rapidement.
En gros il n'y a plus qu'à prendre son baluchon, apprendre sur la tas chez des gens biens et bosser, bosser, bosser...
Pour qu'une formation de pipier soit mise en place il faudrait encore qu'il y ait de réels débouchés sur des emplois, donc une industrie pipière en forme, c'est loin d'être le cas comme tu le sais. Finalement c'est peut-être un mal pour un bien, la pipe d'usine laissant place à la pipe d'artisan de meilleur qualité pour un prix identique voir moindre.
Après, la vraie formation se fait bel et bien sur le tas avec les astuces des "anciens" c'est là que tu apprendras tout et tu verras que dans l'artisanat il n'y a pas tant de secrets de fabrication que cela, que les anciens veulent bien transmettre leur savoir à qui veut bien l'entendre avec passion et c'est à peu près la seule condition qu'il te faudra pour accéder aux dits "secrets".
Comme déjà souligné précédemment, la consommation pipière a changé, elle a évolué pour aller vers du meilleur je trouve. Les moyens de communication actuels sont sans limite, il n'y a qu'à voir le vivier de jeunes pipiers (par la pratique) déferler sur la toile et se faire un nom rapidement.
En gros il n'y a plus qu'à prendre son baluchon, apprendre sur la tas chez des gens biens et bosser, bosser, bosser...
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Hitch a écrit:Dis donc, tu y tiens à ta formation toi!
Pour qu'une formation de pipier soit mise en place il faudrait encore qu'il y ait de réels débouchés sur des emplois, donc une industrie pipière en forme, c'est loin d'être le cas comme tu le sais. Finalement c'est peut-être un mal pour un bien, la pipe d'usine laissant place à la pipe d'artisan de meilleur qualité pour un prix identique voir moindre.
Après, la vraie formation se fait bel et bien sur le tas avec les astuces des "anciens" c'est là que tu apprendras tout et tu verras que dans l'artisanat il n'y a pas tant de secrets de fabrication que cela, que les anciens veulent bien transmettre leur savoir à qui veut bien l'entendre avec passion et c'est à peu près la seule condition qu'il te faudra pour accéder aux dits "secrets".
Comme déjà souligné précédemment, la consommation pipière a changé, elle a évolué pour aller vers du meilleur je trouve. Les moyens de communication actuels sont sans limite, il n'y a qu'à voir le vivier de jeunes pipiers (par la pratique) déferler sur la toile et se faire un nom rapidement.
En gros il n'y a plus qu'à prendre son baluchon, apprendre sur le tas chez des gens biens et bosser, bosser, bosser...
Oui, j'y tiens au concept de formation. Sans formation pas d'apprentissage officiel et si l'on veut apprendre sérieusement, se protéger et avoir un appuie minimal, il faut tout de même le faire dans un cadre un minimum légal. Le fait que je sois dans la réflexion m'amène à personnaliser mes réponses, mais c'est pour mieux tirer la réalité de terrain au clair. Je ne fais pas acte de nombrilisme ou je ne sais quoi en parlant de mon point de vue, j'assume juste la subjectivité de mon propos.
"Apprendre sur le tas chez des gens" se confronte a une problématique
moi simple qu'il n'y parait, ou alors c'est que je suis pas tombé sur
les bons exemples de "gens". D'un autre coté, qu'on me sorte la réalité juridique dans le droit du travail de la formation sur le tas et on verra que ce n'est également ni rose, ni simple. J'aimerai avoir une réalité de terrain en Italie ou ailleurs à propos de ce métier. C'est peut être le même tableau ! Alors peut être que la question de l'apprentissage des technique n'est pas tant au cœur du problème mais plutôt de ce que font les artisans de ces techniques et la volonté de les enrichir par la suite. Toute une histoire.
Merci pour vos actuelles participations à tous, et celles à venir.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Je suis assez d'accord avec Hitch. Il n'y a pas et n'aura pas de formation de pipier parce que le marché est si petit qu'il ne sera simplement pas possible à 12 ou 15 personnes tous les ans de trouver un débouché viable, par consequent les pouvoirs publics ne financeront pas et c'est normal.
Ensuite parce qu'il n'a echappé a personne que la consommation de tabac, n'est pas bien vue (euphemisme).
D'autre part si tu veux devenir pipier la meilleure facon d'y parvenir, c'est de faire 3 mails :
1 a Pierre Morel, pipier de père en fils, autorité morale de la profession et MOF
2 a Gaël qui a repris les pipes Lacroix, il pignon sur rue a St Claude
3 a Alain, fondateur du forum, pipier amateur (au bon sens du terme), connaisseur averti du monde pipier de ses techniques et de son economie.
Tu exposes simplement ton projet, ton envie, et poses des questions concrètes. Je suis persuadé que tu auras des reponses.
Ensuite si ces reponses te confortent, il te faut faire une etude de marché : taille du marché en volume, en valeur, les barrieres d'entrée, les acteurs, les consommateurs, la reglementation... Assez long mais plutot pas mal pour avoir une idée precise d'un secteur qui semble un peu abstrait pour toi.
Enfin, si l'etude de marché revele une potentialité economique, tu contactes, des pipiers, (tu es a Lyon alors tu peux commencer par Jean Nicolas), tu discutes et tu vois s'il leur est possible de te prendre comme disciple. Tu paieras surement tes plateaux car tu vas devoir en massacrer quelqu'uns avant de sortir quelque chose de fumable. Tu peux faire ensuite mini tour de France, sans oublier la pipe du nord et le Caid.
Pendant ce temps il te faudra vivre, et donc avoir un peu d'argent, mais c'est un autre aspect qui n'appartient qu'a toi.
Surtout n'oublies pas, pour paraphraser Audiard, qu'un con qui marche va toujours plus loin qu'un intellectuel assis.
Je suis peut etre un peu bourru, mais sans intentions autres que de te proposer des solutions pour avancer.
Ensuite parce qu'il n'a echappé a personne que la consommation de tabac, n'est pas bien vue (euphemisme).
D'autre part si tu veux devenir pipier la meilleure facon d'y parvenir, c'est de faire 3 mails :
1 a Pierre Morel, pipier de père en fils, autorité morale de la profession et MOF
2 a Gaël qui a repris les pipes Lacroix, il pignon sur rue a St Claude
3 a Alain, fondateur du forum, pipier amateur (au bon sens du terme), connaisseur averti du monde pipier de ses techniques et de son economie.
Tu exposes simplement ton projet, ton envie, et poses des questions concrètes. Je suis persuadé que tu auras des reponses.
Ensuite si ces reponses te confortent, il te faut faire une etude de marché : taille du marché en volume, en valeur, les barrieres d'entrée, les acteurs, les consommateurs, la reglementation... Assez long mais plutot pas mal pour avoir une idée precise d'un secteur qui semble un peu abstrait pour toi.
Enfin, si l'etude de marché revele une potentialité economique, tu contactes, des pipiers, (tu es a Lyon alors tu peux commencer par Jean Nicolas), tu discutes et tu vois s'il leur est possible de te prendre comme disciple. Tu paieras surement tes plateaux car tu vas devoir en massacrer quelqu'uns avant de sortir quelque chose de fumable. Tu peux faire ensuite mini tour de France, sans oublier la pipe du nord et le Caid.
Pendant ce temps il te faudra vivre, et donc avoir un peu d'argent, mais c'est un autre aspect qui n'appartient qu'a toi.
Surtout n'oublies pas, pour paraphraser Audiard, qu'un con qui marche va toujours plus loin qu'un intellectuel assis.
Je suis peut etre un peu bourru, mais sans intentions autres que de te proposer des solutions pour avancer.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
argos a écrit:Je suis assez d'accord avec Hitch. Il n'y a pas et n'aura pas de formation de pipier parce que le marché est si petit qu'il ne sera simplement pas possible à 12 ou 15 personnes tous les ans de trouver un débouché viable, par conséquent les pouvoirs publics ne financeront pas et c'est normal.
Ensuite parce qu'il n'a échappé a personne que la consommation de tabac, n'est pas bien vue.
[...]
Je suis peut etre un peu bourru, mais sans intentions autres que de te proposer des solutions pour avancer.
Merci pour la réponse non pas au fil du forum mais à une problématique personnelle que j'ai peut être trop mise en avant. Merci pour tes idées qui sont riches. Ton coté bourru et un peu caricatural de ma personne, je le pardonne : l'intention n'étant pas d'aller contre mais de façon constructive. Après, je suis un grand garçon : je sais essuyer ma propre fiente sans qu'on me dise de me lever avant. Pour ce qui est du coté simple, je ne sais pas par contre ! Rien n'est simple pour moi, même les remerciements que je souhaite te noter ici.
Une dernière petite reprise des points du débat pour finir avec le sujet :
Lonis a écrit:Je trouve ce sujet fort intéressant, sans pour autant avoir une once de connaissances dans les domaines qu'il sous-tend; à savoir pour moi :
- l'Histoire de l'artisanat pipier en France et dans le monde
- Existe-t-il un esthétisme universel, à l'égard duquel la fronderie française pourrait s'exprimer ? et qui pourrait aboutir à une forme d'absolutisme ? L'un bien-sûr pouvant apparaître comme le reflet de l'autre ?
- L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert, les codes d'appréciation divers, moins académiques ?
- N'avons nous pas eu trop l'habitude d'un localisme de l'artisanat en France ? De telle sorte, et cela n'est pas en soi un mal, on a eu la création d'AOC...
argos a écrit:J'y vais de mon analyse qui se place sous l'angle sociologique et historique.
En quelque sorte fumer la pipe est un rituel, et pour certains une marque d'appartenance au club du "bon gout". Il y a une forme d'elitisme, derriere tout ca (pas pour tous bien evidemment).
Or il n'aura echappé a personne que nous sommes dans une société aux antipodes des "valeurs" vehiculées par la pipe : l'instantaneité, est devenu une regle absolue de notre monde. N'importe qui peut nous joindre n'importe ou et n'importe quand, l'information est disponible de maniere continue, elle est mise a jour, et consultable partout en temps reel. Au niveau de l'entreprise, on parle de perspectives a long therme pour des projets à 3 ans ! Nos lave linge ont une durée de vie n'excedant pas 4 ans, comme les ordinateurs portables que nous utilisons.
Dans cette univers la pipe fait figure d'anachronisme, et apparait comme le dinosaure du mode de consommation du tabac. Quel produit, autre que la cigarette, offre aujourd'hui une façon de consommer le tabac, en restant en phase avec nos rythmes et modes de vie ?
Demosthène a écrit:Je pense qu'au regard de la situation, l'échange et le partage de connaissance ne peut être que positif.
Je pense que de tous temps malheureusement, que ce soit dans le vin, la tannerie, et bien d'autres corps de métiers comme le travail de la Pipe, l'esprit des compagnons cultive le secret, l'Histoire, les traditions (ce qui est bien) et cela contre une inscription dans le temps. Ainsi la France a toujours, par sa position souvent fondatrice, protégé plus que partagé ses techniques. L'ouverture et la concurrence avec l'étranger, que ce soit l'étranger à la région ou l'étranger au pays a trop souvent été ignoré et je trouve malheureux qu'on se préoccupe moins du patrimoine présent et de son évolution de ce qui a fait sa grandeur passée.
Pour se faire connaitre, je pense qu'il est donc vital de montrer ses créations au delà des médias modernes de communication et de les utiliser de façon intelligente comme un blog ou un site référent de qualité, certains forums et autels de discussion et pourquoi pas une vente en ligne qualitative. Au delà de ça, c'est du terrain, du direct, du contact, du réel, n'est-ce pas ? Cequi n'est pas ou peu pratiqué en France par les artisans de l'hexagone.
Demosthène a écrit:(à propos des échanges de connaissances et techniques parmis les artisans d'une même confrérie) Mais les artisans japonais échangent entre eux (voir les différents courants et inter-courants dans la forgeronnerie japonaise) et c'est l'isolation insulaire qui les a poussé dans leur histoire tributaire des pays voisins de se protéger vis à vis des autres pays. Ce n'étais pas l'époque des échanges, idée qui n'est venue qu'au 18eme siècle, je le rappelle et de la France, de surcroit (si ce n'est pas hallucinant, mais comme d'habitude on s'est un peu reposés sur nos lauriers...). L'orient a moins eut l'esprit de conflit que les européens l'ont eut dans leur histoire et la force d'un pays résidait beaucoup plus en orient dans sa particularité culturelle. C'est différent maintenant et pour nous. Nous avons toujours beaucoup échangé nos arts (voir la musique qui, hormis en France où tout un courant a été décrié par Debussy ou Ravel) et nous avons toujours essayé de se nourrir les uns les autres, d'où la conception de l'Europe, non? Bref, Parlons du temps présent. Entre communauté artisanale, l'ouverture est essentielle et se trouve bien plus présente, même au Japon qu'en France elle ne l'est. Pense donc au whiskies japonais, pense aux pipiers japonais qui présentent une ouverture incroyable à un savoir faire étranger. La pipe japonaise se fumait avec un tabac particulier et très fin dans des pipes longues qui ne sont pas devenues le fer de lance d'un chauvinisme artisanal car au Japon, l'activité artisanale se fait au présent. Je pense que c'est le cas pour nombre de pays à l'exeption de la France qui survit sur son patrimoine plus qu'il ne vit dans le temps.
Avec le savoir faire en France, pourquoi n'a t-on pas plus de Pierre Morel ? C'est tout de même représentatif d'une problématique.
Après il est vrai que l’acculturation en faveur de la pipe est presque absente dans notre culture. Et ça ne pousse pas les artisans à l'établi. Mais je ne pense pas que les amateurs de pipes soient des dinosaures, même si ça peut être agréable de le dire. Nous sommes aussi defenseurs d'un art de vivre, d'une approche du tabac, de symboles, d'idéaux. Ces idéaux ont plus de poids qu'on peut imaginer et bien plus de gens qu'on imaginent font attention à leus façons d'aborder la vie qu'ils mènent.
Oumpah-Pah a écrit:loic a écrit:Ensuite la désaffection pour les pipes françaises : c'est simplement parce que comme beaucoup de produits français : NOUS NE SAVONS PAS LES VENDRE!!!!!!!
C'est une raison possible. Il y en a une autre : dans les pipes du bas du mileu de gamme (disons en gros la tranche 80 €/120 €), les "grandes marques françaises" (y compris l'une d'elles, la plus réputée peut-être, qui savait encore produire de très belles pièces il y a trente ans) ne peuvent pas s'empêcher de fourguer des bois truffés de points de mastic et des tuyaux qui ne tirent pas.
Dans la même gamme de prix Stanwell (danois), Tom Spanu (italien), Hilson (néerlandais), pour ne citer qu'eux, fournissent de bonnes fumeuses avec des bois impeccables, de jolies formes, des finitions sans défaut.
Pour revenir à "LA" marque française citée plus haut, j'ai acheté il y a six ou huit ans l'un de ses modèles-phares, dans le goût rustique, sur la foi de photos montrées sur un site de vente par Internet.
À l'ouverture du paquet, une vraie cata : une teinture rouge style voiture de pompiers, un vernis hâtivement barbouillé en grosse couche baveuse, deux ou trois points de mastic en saillie, même pas ramenés au niveau du bois par ponçage , des traces de sciage sur le haut du fourneau, des viroles en ferraille disgracieuses et mal serties, un tenon qui aurait dû être tronconique et qui était bêtement cylindrique. Enfin bref, un boulot ni fait ni à faire.
Qu'est-ce que tu crois que je fais maintenant ? C'est tout bête : soit je passe commande de pipes de marques étrangères : Stanwell, Spanu, Peterson, etc. Soit je m'adresse à l'un des petits artisans français (il en reste quelques-uns, par bonheur) qui produisent en très petite quantité mais qui ont gardé la conscience professionnelle et l'amour de leur métier.
Lacroix, par exemple (Gaël), et il y aura sûrement Pierre Morel un de ces quatre. Mais je m'en tiens à ceux qui savent travailler et qui n'essaient pas de truquer.
Quant aux prétendues "grandes marques françaises", je les laisse à leur gloire passée et à leurs "Saint-Claude capitale mondiale de la pipe". Mais je n'en achéterai plus. Fini, N, I, ni.
Demosthène a écrit:On s'écarte un peu du sujet sur des détails assez légers. Il est vrai, nous ne sommes pas statisticiens mais de toute manière, se mettre en rapport avec la population dans son nombre est aborder la question dans le sens de la quantité, de la mode, de façon sociologique et non pas dans le sens culturel, identitaire qui correspond à une logique plus profonde. Les idées ne sont pas plus solides parce que portées par le nombre, bien au contraire. L'identité, certes plus complexe, n'est pas non plus directement liée au nombre. Beaucoup de bases de notre culture se sont fondées, développées dans des cercles restreints. Est-ce la question de l'identité de la société? Non.
Il est absolument vrai que la pipe n'est pas, dans la représentations de l'individu que nous revoit la société, quelque chose de présent. ça a été dit. Ce n'est pas la question.
Bien au contraire, cet absence d'écho dans la société rend plus tangible et précise l'image que l'on associe à la pipe. Cet art de vivre, que certains associent à un passé en perdition, que d'autres associent à un idéal, que d'autre prennent comme un hobby particulier et positif, ou comme un symbole de différence, de démarcation, bref, comme toute forme de culture alternative elle draine nombre de manières de l'aborder ce qui la rend bien plus solide, en mon sens, qu'elle n'y parait. Je n'ai pas, dans ce fil, en aucun cas remis en question les fumeurs de pipes, français ou non, mais plutôt l'esprit créatif nécessaire à sa bonne alimentation : l'artisanat.
Je sais que les fumeurs, si la manufacture française n'est pas dans la lignée de ce qu'ils demandent n'ont pas l'esprit de facilité et n'iront pas au plus simple mais à ce qui est dans l'équilibre de ce qu'ils souhaitent avoir. Du moins pour une bonne partie, bien plus importante que dans un engouement de masse, ce sera le cas. Ainsi, ils se détourneront vers d'autres et avec la bénédiction d'internet, les limites ne sont plus alpines, ni quantifiables.
L'artisanat français doit pouvoir répondre aux aspirations du cœur de ses fumeurs. Quelle joie j'ai lorsque je sais que je tiens une pipe fabriquée par un homme que je connais. Quel plaisir de pouvoir dialoguer avec lui et discuter de son travail. Quel soulagement que de savoir que pour une fois, nous n'avons pas alimenté une machine misérable qui exploite les uns pour une maigre réussite des autres.
Tous les fumeurs n'ont pas le même cœur, le même esprit ou la même volonté de recherche et d'approfondissement. Cependant, nous avons tous appris à respecter ce que l'on a. Aucune pipe ne se fume sans un minimum de respect ! De connaissance aussi. La simplicité n'est pas de mise finalement car la vie n'est pas une guimauve de simplicité et que, petit clin d’œil, la pipe est une parmi nombre de façons de vivre plus sainement.
GEORGES-ALAIN a écrit:En relisant l'ensemble du fil il me semble que le problème essentiel demeure sur la relance de l'artisanat pipier Français. Comment et par quel moyen ? Première urgence : la pénurie d'une relève qui, à mon sens, est la première nécessité .
La comme écrit par Démosthène, tout reste à faire, à étudier, pour relancer par divers moyens la formations de jeunes gens intéressé dans ce domaine. Cela va sans dire que le temps presse autant que les moyens à mettre en oeuvre et à leur disposition pour satisfaire à un résultat.
Des jeunes donc, qui vivant dans leur époque, avec les moyens de leur époque, c'est à dire de communication, de marketing, d'échanges et avec un esprif neuf, une conception nouvelle et dynamique portée sur une vision régénératrice de leur travail en employant des méthodes commerciales propre à rattraper le retard dans ce domaine.
Simpliste, peut-être, mais cette base étant assurée on ne pourra mesurer les résultats que bien plus tard et à condition de commencer au plus vite.
Une idée,pas une certitude.
Lonis a écrit:Je me permets de reprendre une partie de mon premier message :
L'Histoire du compagnonnage en France n'a t-il pas plutôt donné lieu à une maîtrise de la Technique acquise auprès de ses pairs ? Ainsi, regardons la composition des jurys de diplômes ou de meilleurs ouvriers de France ?
L'artisanat français a dans une certaine mesure un certain côté poujadiste ; qui pense assez facilement que la France doit préserver son exception culturelle.
Par ailleurs, souvent dans l'artisanat ou l'apprentissage les savoirs doivent être "volés" (c'est notamment le cas dans le bâtiment) où l'apprenti doit observer, poser des questions restant souvent sans réponse et ensuite essayer de mettre en oeuvre et développer sa propre technique.
Toutefois, cette dernière est souvent formatée par les fabricants de produits ou de matériaux : La place du ciment dans les enduits de façade ou intérieur au détriment de la chaux, terre, sable...Et je ne cite pas tout les exemples.
- Est-ce qu'à l'Etranger, ce n'est-il pas plus ouvert ? Une amie est dans une école de "Soufflage de verre" au Danemark - 1ère français-française à y aller après son CAP. Elle termine sa 3ème année là-bas, elle a fait ses stages au Danemark, Etats-Unis... Et les jurys sont ouverts au public qui y participe. Par conséquent, les codes d'appréciation sont divers, moins académiques ...
Ensuite, en ce qui concerne la formation professionnelle continue (reprise de formation après une période d'activité), étant quasi exclusivement financée par les Conseils Régionaux ou l'Etat via Pôle emploi. Elles concernent globalement que les métiers dits en tension (en recherche de main-d'oeuvre et susceptible d'embaucher en grand nombre). Et oui, on a la facheuse croyance que l'Offre dicte la Demande. Et en terme d'insertion ou de recherche d'emploi c'est puissance 10. Eh oui, un chômeur doit aller travailler là où on lui propose du travail.
Par conséquent, les métiers d'artisans d'art ne sont pas ou peu couverts.
Le plus beau dans l'histoire est qu'on y tient tous à notre artisanat !
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
"Il ne reste du monde effervescent de la pipe française que des vestiges.
Bien sûr, il y a toujours le musée, mais quiconque s’intéresse de
près à l’histoire de la pipe de Saint-Claude, bute sur un manque
évident de chroniques et de témoignages. Alors que les sagas de la
pipe britannique, italienne ou scandinave sont passablement bien
documentées, Saint-Claude manque cruellement d’historiens. Une
recherche en ligne ne rapporte que quelques maigres clichés et
généralités. Et c’est pareil pour les figures emblématiques de la
pipe : on peut en apprendre plein de choses sur Sixten Ivarsson,
Bill Taylor ou Tom Eltang. Mais que savez-vous au juste sur Gérard
Lacroix, Emile Vuillard, André Waille, Jacky Craen ou Gérard
Chapel ? Pas grand-chose, je présume. Et c’est dommage. Et
totalement incompréhensible. Saint-Claude ne dispose-t-elle pas
d’une confrérie dont la seule et l’unique raison d’être, c’est la
défense et l’illustration de la pipe sanclaudienne ? Or, à l’ère
digitale, cette confrérie a-t-elle lancé un site web pour présenter
et promouvoir ses maîtres-pipiers et ses MOF, pour retracer
l’histoire de l’industrie qu’elle représente, pour brosser les
portraits des personnages qui ont marqué un siècle et demi de
savoir-faire jurassien, pour exhiber fièrement des images des
chefs-d’œuvre passés et présents, pour faire du marketing ciblé et
efficace ? Du tout. Apparemment ces braves gens doivent se dire
qu’en matière de promotion et de relations publiques rien ne vaut
une assemblée de bonhommes en habits moyenâgeux qui tiennent des
discours, puis qui cassent la croûte ensemble."
Extrait d'un article d'Erwin Van Hove, écrit le 30/03/09.
Bien sûr, il y a toujours le musée, mais quiconque s’intéresse de
près à l’histoire de la pipe de Saint-Claude, bute sur un manque
évident de chroniques et de témoignages. Alors que les sagas de la
pipe britannique, italienne ou scandinave sont passablement bien
documentées, Saint-Claude manque cruellement d’historiens. Une
recherche en ligne ne rapporte que quelques maigres clichés et
généralités. Et c’est pareil pour les figures emblématiques de la
pipe : on peut en apprendre plein de choses sur Sixten Ivarsson,
Bill Taylor ou Tom Eltang. Mais que savez-vous au juste sur Gérard
Lacroix, Emile Vuillard, André Waille, Jacky Craen ou Gérard
Chapel ? Pas grand-chose, je présume. Et c’est dommage. Et
totalement incompréhensible. Saint-Claude ne dispose-t-elle pas
d’une confrérie dont la seule et l’unique raison d’être, c’est la
défense et l’illustration de la pipe sanclaudienne ? Or, à l’ère
digitale, cette confrérie a-t-elle lancé un site web pour présenter
et promouvoir ses maîtres-pipiers et ses MOF, pour retracer
l’histoire de l’industrie qu’elle représente, pour brosser les
portraits des personnages qui ont marqué un siècle et demi de
savoir-faire jurassien, pour exhiber fièrement des images des
chefs-d’œuvre passés et présents, pour faire du marketing ciblé et
efficace ? Du tout. Apparemment ces braves gens doivent se dire
qu’en matière de promotion et de relations publiques rien ne vaut
une assemblée de bonhommes en habits moyenâgeux qui tiennent des
discours, puis qui cassent la croûte ensemble."
Extrait d'un article d'Erwin Van Hove, écrit le 30/03/09.
Demosthène- TBphile
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Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Puisque le débat s'est tassé, je vous transmets la réponse donnée par BC à ce propos (Bonne lecture à tous !) :
"Messieurs,
Avec un peu de retard, je me joins à votre forum de discussion comme promis à Alain.
Tout d’abord, un grand merci pour vos interventions qui pour moi sont source de réflexions et
donc d’actions.
Le débat lancé, il y a quatre mois par Erwin (que je félicite pour son article sur Pipe Mag,
autant dans son contenu que dans sa forme) a le mérite d’être clair et précis :
- Les pipes françaises sont de mauvaise qualité, le sablage, la finition, les choix de la
bruyère ne sont pas à la hauteur de ceux qu’ils étaient il y a une trentaine d’années.
- Les pipes françaises manquent de reconnaissance à l’étranger, conséquence sans doute
du nombrilisme typiquement français.
- Les pipes françaises ne sont pas esthétiques, elles manquent de « design » moderne,
notre créativité est en berne et nous nous reposons sur nos lauriers. En bref, rien ne se
fait depuis un certain nombre d’années.
Vous avez été très sévères vis à vis des pipiers français, peut-être à juste titre, (j’y reviendrai
plus tard), mais je tiens à rectifier quelques erreurs avant de parler de l’avenir de la société
Butz-Choquin, mon thème préféré.
La Manufacture de Pipes Butz-Choquin est la plus importante société de fabrication de pipes
au monde.. Elle fabrique évidement les pipes Butz-Choquin, mais aussi pour d’autres marques
dont, par souci de confidentialité avec mes partenaires étrangers, je tairai les noms. Ce qui est
curieux dans vos comparaisons de marque, c’est que vous trouvez une meilleure qualité à des
pipes étrangères que nous fabriquons à Saint-Claude, alors que nous utilisons bien évidement
les mêmes procédés de fabrication.
Concernant la qualité de nos bruyères, nous sommes le premier consommateur d’ébauchons
au monde, ce qui nous confère la possibilité de faire pression vis à vis de nos fournisseurs afin
d’obtenir les meilleures bruyères possibles, que nos concurrents voudraient bien obtenir.
Un petit mot sur mes distributeurs à l’étranger (suivant une réflexion d’Alain). Mon
distributeur en Allemagne distribue également les pipes Stanwell, Paul Wislow, Dunhill, celui
des Etats Unis distribue Stanwell, Dunhill depuis peu, celui de Belgique Peterson et mon
distributeur en Angleterre est Dunhill. Je pense que dans la plupart des pays, nous avons
d’excellents distributeurs qui regroupent les plus grandes marques généralistes de la
profession.
Malgré encore des erreurs, que je rectifierai lors d’une prochaine intervention, mon but ici est
surtout de parler de l’avenir, peut être en commencant par le passé
Tout d’abord une petite présentation.
J’ai repris la Société Butz-Choquin en Février 2002, succédant à Jean Paul Berrod.
Fumeur de pipe, j’ai été très intéressé par la reprise de cette entreprise pour plusieurs raisons :
la fabrication d’un produit que j’apprécie, sa cote internationale (nous sommes présents dans
plus de 30 pays), sa gestion commerciale…
Après des études supérieures dans la gestion d’entreprise, un début de carrière dans un cabinet
d’audit, j’ai pris en 1997 la direction d’une société sur Lyon (services auprès d’entreprises),
dont j’ai cédé l’exploitation à mon épouse lors de la reprise de Butz Choquin.
J’ai 35 ans, marié donc et deux enfants.
Lorsque j’ai repris cette société, je n’avais aucune connaissance historique sur la pipe comme
certains d’entre vous. Mais après une année de travail intense, je pense effectivement que les
pipiers français ont passé des années difficiles dans les années 85-95 qui ont nui à leur image
de marque.
Néanmoins, en ce qui concerne la Société Butz- Choquin, la qualité n’a jamais été sacrifiée au
banc de la rentabilité. Mais il est vrai qu’il y a eu un manque de créativité. Ce constat a dans
les années 95 poussé les fabricants de pipes de St Claude à conclure un contrat dit de progrès
avec l’Etat afin de les aider à trouver de nouvelles formes et de nouveaux concepts.
Il est né de ce contrat la collection pastel, ainsi que, notamment, la Cybèle de Butz-Choquin,
seule pipe au monde à utiliser la bruyère ainsi que la marqueterie (nous sommes les seuls à
utiliser ce matériau et à connaître ses spécificités).
C’est dans cette situation que j’ai repris la Société Butz-Choquin.
Je pense que vous l’avez compris : la société Butz-Choquin est avant tout un généraliste. Les
textes que Alain m’a envoyés montrent que les intervenants sur ce forum sont des passionnés
qui n’hésiteraient pas à mettre plus de 200 euros dans une pipe. Le marché Français par
exemple doit avoir un prix moyen public d’environ 40 euros. Nous sommes à la pipe ce que
GM est à l’automobile.
Néanmoins nous sommes la seule société à employer un Meilleur Ouvrier de France qui a
passé son diplôme à la fabrication d’une pipe : il fabrique nos collections. Ces pipes sont
entièrement faites mains (bruyère et tuyaux) et sont toutes avec une flamme superbe. Malgré
notre taille nous n’en fabriquons que 300 par an.
Après le constat (que très vite j’ai compris) sur l’image de la pipe française, (et donc de Butz-
Choquin), j’ai entrepris un certain nombre de changements :
- La pipe millésime 2003 est une pipe de création, (je crois avoir lu d’ailleurs qu’un
intervenant l’apprécie beaucoup).
- Un nouveau concept sur 4 pipes (nouvelles formes, nouveaux formats, nouvelle
présentation), mais je ne peux pas vous en dire plus voulant être encore discret vis à
vis de mes concurrents.
- Une millésime 2004 dans le même esprit que 2003 dont je vous fais la primeur de la
forme. Elle sera avec une bague en marqueterie regroupant 8 bois précieux. Sa
présentation se fera dans un coffret en aluminium brossé avec une mousse thermoformée
à la forme de la pipe.
- La remplaçante de la Pipe Cybèle (la marqueterie faisant corps avec le foyer en
bruyère), dessinée par le même designer.
- Deux nouveaux tabacs sous la marque BC qui ont demandé plus de 6 mois d’essai afin
d’obtenir les goûts voulus.
- Un site « vitrine » par déontologie vis à vis de nos revendeurs.
Je suis tout à fait conscient que je ne pourrais par faire bouger les choses dont vous avez parlé,
mais je pense que la Société Butz-Choquin va faire parler d’elle rapidement et prendre dans
les années à venir une place encore plus importante sur le marché international.
J’aurais encore beaucoup de choses à dire notamment sur le réseau de distribution en France,
sur l’organisation des pipiers de St Claude, mais cela fera l’objet d’une autre intervention.
En conclusion, merci à l’ensemble des intervenants du forum qui sont une source de
réflexions pour moi. Je vous invite à venir me voir à Saint-Claude lors d’un éventuel passage
dans notre ville qui n’est pas au bout du monde !
Dans l’espoir de vous prouver dans les prochains mois notre savoir-faire, je vous souhaite à
tous une bonne navigation.
Vive la pipe, la pipe française, la pipe de St Claude, la pipe BUTZ-CHOQUIN !
Fabien Guichon
Butz-Choquin
Ps : Je laisse le soin à Alain de faire passer ce mémo sur votre forum."
http://www.fumeursdepipe.net/telecha/reponsefg.pdf
"Messieurs,
Avec un peu de retard, je me joins à votre forum de discussion comme promis à Alain.
Tout d’abord, un grand merci pour vos interventions qui pour moi sont source de réflexions et
donc d’actions.
Le débat lancé, il y a quatre mois par Erwin (que je félicite pour son article sur Pipe Mag,
autant dans son contenu que dans sa forme) a le mérite d’être clair et précis :
- Les pipes françaises sont de mauvaise qualité, le sablage, la finition, les choix de la
bruyère ne sont pas à la hauteur de ceux qu’ils étaient il y a une trentaine d’années.
- Les pipes françaises manquent de reconnaissance à l’étranger, conséquence sans doute
du nombrilisme typiquement français.
- Les pipes françaises ne sont pas esthétiques, elles manquent de « design » moderne,
notre créativité est en berne et nous nous reposons sur nos lauriers. En bref, rien ne se
fait depuis un certain nombre d’années.
Vous avez été très sévères vis à vis des pipiers français, peut-être à juste titre, (j’y reviendrai
plus tard), mais je tiens à rectifier quelques erreurs avant de parler de l’avenir de la société
Butz-Choquin, mon thème préféré.
La Manufacture de Pipes Butz-Choquin est la plus importante société de fabrication de pipes
au monde.. Elle fabrique évidement les pipes Butz-Choquin, mais aussi pour d’autres marques
dont, par souci de confidentialité avec mes partenaires étrangers, je tairai les noms. Ce qui est
curieux dans vos comparaisons de marque, c’est que vous trouvez une meilleure qualité à des
pipes étrangères que nous fabriquons à Saint-Claude, alors que nous utilisons bien évidement
les mêmes procédés de fabrication.
Concernant la qualité de nos bruyères, nous sommes le premier consommateur d’ébauchons
au monde, ce qui nous confère la possibilité de faire pression vis à vis de nos fournisseurs afin
d’obtenir les meilleures bruyères possibles, que nos concurrents voudraient bien obtenir.
Un petit mot sur mes distributeurs à l’étranger (suivant une réflexion d’Alain). Mon
distributeur en Allemagne distribue également les pipes Stanwell, Paul Wislow, Dunhill, celui
des Etats Unis distribue Stanwell, Dunhill depuis peu, celui de Belgique Peterson et mon
distributeur en Angleterre est Dunhill. Je pense que dans la plupart des pays, nous avons
d’excellents distributeurs qui regroupent les plus grandes marques généralistes de la
profession.
Malgré encore des erreurs, que je rectifierai lors d’une prochaine intervention, mon but ici est
surtout de parler de l’avenir, peut être en commencant par le passé
Tout d’abord une petite présentation.
J’ai repris la Société Butz-Choquin en Février 2002, succédant à Jean Paul Berrod.
Fumeur de pipe, j’ai été très intéressé par la reprise de cette entreprise pour plusieurs raisons :
la fabrication d’un produit que j’apprécie, sa cote internationale (nous sommes présents dans
plus de 30 pays), sa gestion commerciale…
Après des études supérieures dans la gestion d’entreprise, un début de carrière dans un cabinet
d’audit, j’ai pris en 1997 la direction d’une société sur Lyon (services auprès d’entreprises),
dont j’ai cédé l’exploitation à mon épouse lors de la reprise de Butz Choquin.
J’ai 35 ans, marié donc et deux enfants.
Lorsque j’ai repris cette société, je n’avais aucune connaissance historique sur la pipe comme
certains d’entre vous. Mais après une année de travail intense, je pense effectivement que les
pipiers français ont passé des années difficiles dans les années 85-95 qui ont nui à leur image
de marque.
Néanmoins, en ce qui concerne la Société Butz- Choquin, la qualité n’a jamais été sacrifiée au
banc de la rentabilité. Mais il est vrai qu’il y a eu un manque de créativité. Ce constat a dans
les années 95 poussé les fabricants de pipes de St Claude à conclure un contrat dit de progrès
avec l’Etat afin de les aider à trouver de nouvelles formes et de nouveaux concepts.
Il est né de ce contrat la collection pastel, ainsi que, notamment, la Cybèle de Butz-Choquin,
seule pipe au monde à utiliser la bruyère ainsi que la marqueterie (nous sommes les seuls à
utiliser ce matériau et à connaître ses spécificités).
C’est dans cette situation que j’ai repris la Société Butz-Choquin.
Je pense que vous l’avez compris : la société Butz-Choquin est avant tout un généraliste. Les
textes que Alain m’a envoyés montrent que les intervenants sur ce forum sont des passionnés
qui n’hésiteraient pas à mettre plus de 200 euros dans une pipe. Le marché Français par
exemple doit avoir un prix moyen public d’environ 40 euros. Nous sommes à la pipe ce que
GM est à l’automobile.
Néanmoins nous sommes la seule société à employer un Meilleur Ouvrier de France qui a
passé son diplôme à la fabrication d’une pipe : il fabrique nos collections. Ces pipes sont
entièrement faites mains (bruyère et tuyaux) et sont toutes avec une flamme superbe. Malgré
notre taille nous n’en fabriquons que 300 par an.
Après le constat (que très vite j’ai compris) sur l’image de la pipe française, (et donc de Butz-
Choquin), j’ai entrepris un certain nombre de changements :
- La pipe millésime 2003 est une pipe de création, (je crois avoir lu d’ailleurs qu’un
intervenant l’apprécie beaucoup).
- Un nouveau concept sur 4 pipes (nouvelles formes, nouveaux formats, nouvelle
présentation), mais je ne peux pas vous en dire plus voulant être encore discret vis à
vis de mes concurrents.
- Une millésime 2004 dans le même esprit que 2003 dont je vous fais la primeur de la
forme. Elle sera avec une bague en marqueterie regroupant 8 bois précieux. Sa
présentation se fera dans un coffret en aluminium brossé avec une mousse thermoformée
à la forme de la pipe.
- La remplaçante de la Pipe Cybèle (la marqueterie faisant corps avec le foyer en
bruyère), dessinée par le même designer.
- Deux nouveaux tabacs sous la marque BC qui ont demandé plus de 6 mois d’essai afin
d’obtenir les goûts voulus.
- Un site « vitrine » par déontologie vis à vis de nos revendeurs.
Je suis tout à fait conscient que je ne pourrais par faire bouger les choses dont vous avez parlé,
mais je pense que la Société Butz-Choquin va faire parler d’elle rapidement et prendre dans
les années à venir une place encore plus importante sur le marché international.
J’aurais encore beaucoup de choses à dire notamment sur le réseau de distribution en France,
sur l’organisation des pipiers de St Claude, mais cela fera l’objet d’une autre intervention.
En conclusion, merci à l’ensemble des intervenants du forum qui sont une source de
réflexions pour moi. Je vous invite à venir me voir à Saint-Claude lors d’un éventuel passage
dans notre ville qui n’est pas au bout du monde !
Dans l’espoir de vous prouver dans les prochains mois notre savoir-faire, je vous souhaite à
tous une bonne navigation.
Vive la pipe, la pipe française, la pipe de St Claude, la pipe BUTZ-CHOQUIN !
Fabien Guichon
Butz-Choquin
Ps : Je laisse le soin à Alain de faire passer ce mémo sur votre forum."
http://www.fumeursdepipe.net/telecha/reponsefg.pdf
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
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Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
C'est le Passeur qui va bicher à la lecture du post précédent
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
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Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Blague à part, je viens de repérer quelques BC et Chacom (surtout ces dernières, que j'ai toujours aimées, et achetées) de belles factures et ne dépassant pas les cent euros.
Stout- TBphile
- Nombre de messages : 4727
Age : 66
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/09/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Clairement il y a des chacom qui valent le coup, et je peux confirmer avec ma dernière en date, un très belle Pocker qui fume agréablement bien!
Pour en revenir au sujet, la réponse est intéressante et montre que les forums peuvent avoir un certains poids. Tout du moins ils sont lus et certaines partie de l'argumentaire peuvent aider à faire avancer les choses.
Il serait intéressant d'avoir l'avis du patron de chez BC dix ans après pour voir, par rapport à ses propos, ce qu'il y a eu comme évolution, je pense que cela pourrait être fort intéressant =)
Pour en revenir au sujet, la réponse est intéressante et montre que les forums peuvent avoir un certains poids. Tout du moins ils sont lus et certaines partie de l'argumentaire peuvent aider à faire avancer les choses.
Il serait intéressant d'avoir l'avis du patron de chez BC dix ans après pour voir, par rapport à ses propos, ce qu'il y a eu comme évolution, je pense que cela pourrait être fort intéressant =)
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
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Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
un vrai discours de politicien
Des pipes "à défauts" nous en connaissons tous mais chez BC la qualité a été conservé dit-il
Des pipes "à défauts" nous en connaissons tous mais chez BC la qualité a été conservé dit-il
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
El_Dos a écrit:Clairement il y a des chacom qui valent le coup, et je peux confirmer avec ma dernière en date, un très belle Pocker qui fume agréablement bien!
Pour en revenir au sujet, la réponse est intéressante et montre que les forums peuvent avoir un certains poids. Tout du moins ils sont lus et certaines partie de l'argumentaire peuvent aider à faire avancer les choses.
Il serait intéressant d'avoir l'avis du patron de chez BC dix ans après pour voir, par rapport à ses propos, ce qu'il y a eu comme évolution, je pense que cela pourrait être fort intéressant =)
Pour sûr, El Dos, pour sûr.
Demosthène- TBphile
- Nombre de messages : 1126
Age : 39
Localisation : Un peu de partout désormais
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Surtout que c'est plus le même.....!
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
ah effectivement sa change un peu la donne, bon sa peut être intéressant de savoir ce que le nouveau en pense ^^
El_Dos- TBphile
- Nombre de messages : 1644
Age : 34
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Demosthène a écrit:Puisque le débat s'est tassé, je vous transmets la réponse donnée par BC à ce propos (Bonne lecture à tous !) :
"Messieurs,
Le marché Français par exemple doit avoir un prix moyen public d’environ 40 euros. Nous sommes à la pipe ce que
GM est à l’automobile.
Il me semble clair que le problème de la pipe française est dans cette phrase d'un ancien PDG de BC. Si les français paient en moyenne 40 euros pour une bouffarde, ils ne peuvent pas reprocher des défauts, bois pas beau, mastic, etc lors de l'achat. Ils obtiennent donc un produit en conséquence du prix payé.
Invité- Invité
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
venant de béssé, on sait ce qu'un tel commentaire vaut...
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
http://www.fumeursdepipe.net/interviewerwinpfeifen.htm
Pour information et sans aucun jugement personnel...
Pour information et sans aucun jugement personnel...
Nicot- TBphile
- Nombre de messages : 2131
Age : 73
Localisation : Pont-à-Celles - Belgique
Date d'inscription : 20/06/2013
Re: Débat sur l"Impopularité de la pipe française ?" et sa réalité...
Merci du lien Nicot,il me semble qu'il a déjà passé dans un post différent mais ce rappel peut relancer le débat.
Invité- Invité
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