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Sam 29 Nov - 1:13 par Admin
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Saint-Claude et les pipes anglaises (suite et fin)
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Saint-Claude et les pipes anglaises (suite et fin)
La seconde guerre mondiale va accentuer la crise des années 30. En effet, durant la guerre, l'Angleterre, coupée de sa source d'approvisionnement jurassienne, se lance dans la fabrication de la pipe complète. Le second concurrent, l'Italie, possède sur place de la bruyère et dispose d'une main-d'oeuvre bon marché qui lui permet de fabriquer des pipes courantes à bas prix. Enfin, la guerre entraîne l'apparition d'un troisième concurrent, les Etats-Unis, qui fabriquent désormais les pipes qui ne lui parviennent plus de Saint-Claude. Au moment de la seconde Guerre mondiale,la production sanclaudiennne n'est plus que le quart de ce qu'elle était à la fin des années 20.
Cependant, cette crise va avoir un certain nombre d'avantages en obligeant notamment le secteur à se concentrer . En 1954, il y avait encore cinquante industriels pipiers, dès 1958, il n'y en avait plus qu'une vingtaine.Quatre usines anglaises, les plus importantes, rassemblent plus de 400 ouvriers soit près de la moitié des effectifs totaux. Les autres usines ne sont le plus souvent que des groupements d'artisans. A la concentration s'ajoute la spécialisation : chaque ouvrier fait une seule" passe" et à donc un rendement supérieur. La pipe sanclaudienne ne doit sa survie qu'au passage de l'artisanat à la manufacture.L'artisan devient un ouvrier qualifié.
La concentration et la spécialisation, ainsi que la politique commerciale des maisons anglaises, vont permettre aux usines de pipes de tourner à plein régime à partir de 1960. Les exportations augmentent de 15 % au cours de l'année 1962. L'industrie pipière sort de la crise mais elle reste fragile. Saint-Claude se tourne en effet de plus en plus vers de nouvelles activités industrielles. Ainsi en 1963 l'industrie du plastique (lunettes, jouets) est à égalité avec la pipe en ce qui concerne la main-d'oeuvre. Cette nouvelle industrie, en pleine expansion, offre en outre des salaires plus importants : en 1958 un manoeuvre gagnait 1,80 F de l'heure et un ouvrier pipier qualifié 1, 60 F.
En 1961, un géographe peut tirer le constat suivant :
"Le développement de la concurrence américaine, anglaise, allemande et surtout italienne, pendant et après la guerre, le fait que beaucoup de pays qui ne fabriquaient pas de pipes suffisent désormais à leurs besoins, ont encore aggravé les difficultés. La pipe de Saint-Claude n'emploie plus guère que 800 ouvriers (en majorité des femmes). Ceux-ci sont souvent âgés et, eux aussi, ne se renouvellent guère ; les efforts pour organiser une enseignement professionnelle n'ont pas, jusqu'à présent, été concluants. En fait, la jeunesse se détourne d'une profession qui exige un long apprentissage et qui a trop longtemps maintenu de bas salaire. Cette pénurie de main-d'oeuvre compromet le développement de la pipe de Saint-Claude qui, au moins pour les qualités supérieures, a retrouvé une place réelle sur le marché international. (70 % de la production est exportée). [...] La situation de la pipe de Saint-Claude est donc assez grave. Certains fabricants ont commencé à se dégager de la tutelle anglaise et à entreprendre une politique de marque. Mais des essais pour créer une coopérative d'achat des ébauchons de bruyère (la guerre d'Algérie, qui a privé les fabricants de leur principale source de matière première, a beaucoup gêné Saint-Claude) et un groupement pour la vente aux Etats-Unis n'ont pas abouti. Un redressement est néanmoins possible, grâce à la vogue actuelle de la pipe." (Michel Chevalier, Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961), Annales Littéraires de l'Université de Besançon, vol.47, 1961, page 64.)
Il faut donc attendre le début des années 60 pour que Saint-Claude s'émancipe enfin de la tutelle anglaise et lance une politique de marque. Mais ce sursaut tardif et le dynamisme de concurrents comme Stanwell fait que les marques sanclaudiennes souffrent aujourd'hui encore d'un déficit d'image.
Cependant, cette crise va avoir un certain nombre d'avantages en obligeant notamment le secteur à se concentrer . En 1954, il y avait encore cinquante industriels pipiers, dès 1958, il n'y en avait plus qu'une vingtaine.Quatre usines anglaises, les plus importantes, rassemblent plus de 400 ouvriers soit près de la moitié des effectifs totaux. Les autres usines ne sont le plus souvent que des groupements d'artisans. A la concentration s'ajoute la spécialisation : chaque ouvrier fait une seule" passe" et à donc un rendement supérieur. La pipe sanclaudienne ne doit sa survie qu'au passage de l'artisanat à la manufacture.L'artisan devient un ouvrier qualifié.
La concentration et la spécialisation, ainsi que la politique commerciale des maisons anglaises, vont permettre aux usines de pipes de tourner à plein régime à partir de 1960. Les exportations augmentent de 15 % au cours de l'année 1962. L'industrie pipière sort de la crise mais elle reste fragile. Saint-Claude se tourne en effet de plus en plus vers de nouvelles activités industrielles. Ainsi en 1963 l'industrie du plastique (lunettes, jouets) est à égalité avec la pipe en ce qui concerne la main-d'oeuvre. Cette nouvelle industrie, en pleine expansion, offre en outre des salaires plus importants : en 1958 un manoeuvre gagnait 1,80 F de l'heure et un ouvrier pipier qualifié 1, 60 F.
En 1961, un géographe peut tirer le constat suivant :
"Le développement de la concurrence américaine, anglaise, allemande et surtout italienne, pendant et après la guerre, le fait que beaucoup de pays qui ne fabriquaient pas de pipes suffisent désormais à leurs besoins, ont encore aggravé les difficultés. La pipe de Saint-Claude n'emploie plus guère que 800 ouvriers (en majorité des femmes). Ceux-ci sont souvent âgés et, eux aussi, ne se renouvellent guère ; les efforts pour organiser une enseignement professionnelle n'ont pas, jusqu'à présent, été concluants. En fait, la jeunesse se détourne d'une profession qui exige un long apprentissage et qui a trop longtemps maintenu de bas salaire. Cette pénurie de main-d'oeuvre compromet le développement de la pipe de Saint-Claude qui, au moins pour les qualités supérieures, a retrouvé une place réelle sur le marché international. (70 % de la production est exportée). [...] La situation de la pipe de Saint-Claude est donc assez grave. Certains fabricants ont commencé à se dégager de la tutelle anglaise et à entreprendre une politique de marque. Mais des essais pour créer une coopérative d'achat des ébauchons de bruyère (la guerre d'Algérie, qui a privé les fabricants de leur principale source de matière première, a beaucoup gêné Saint-Claude) et un groupement pour la vente aux Etats-Unis n'ont pas abouti. Un redressement est néanmoins possible, grâce à la vogue actuelle de la pipe." (Michel Chevalier, Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961), Annales Littéraires de l'Université de Besançon, vol.47, 1961, page 64.)
Il faut donc attendre le début des années 60 pour que Saint-Claude s'émancipe enfin de la tutelle anglaise et lance une politique de marque. Mais ce sursaut tardif et le dynamisme de concurrents comme Stanwell fait que les marques sanclaudiennes souffrent aujourd'hui encore d'un déficit d'image.
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