qui peu me dire...

Dépnser 14 000 euros pour une pipe, c'est effectivement débile et c'est pour ça que je trouve ça très respectable. Quand quelqu'un est riche, je ne le trouve supportable que s'il est capable de dépenser des mille et des cents pour des passions extravagantes. Quand on pense que les trois quarts des Picasso appartiennent à des friqués incultes qui n'y voient qu'un investissement ou un étalage ostentatoire de richesse qui rassurera le prochain banquier à qui il viendront demander un emprunt, c'est à dire des fonctions utilitaires pour pérenniser et augmenter leur capital, payer une somme astronomique pour un bout de bois joliment travaillé en devient admirable.
Quand on a de l'argent, il faut le jeter par les fenêtres.

Personnellement, si j'avais de l'argent à jeter par les fenêtres, je créerais des bourses d'études pour candidats en sciences humaines (surtout philosophie, histoire et archéologie) et je fonderais probablement un fonds de charité pour une cause pertinente.

Mais ce n'est que ma petite opinion perso.

Mais... l'un n'empêche pas l'autre.

Archange a écrit:Personnellement, si j'avais de l'argent à jeter par les fenêtres, je créerais des bourses d'études pour candidats en sciences humaines (surtout philosophie, histoire et archéologie) et je fonderais probablement un fonds de charité pour une cause pertinente.

et c'est pas jeter l'argent par les fenêtres ça?!?

twisel a écrit:et c'est pas jeter l'argent par les fenêtres ça?!?

Vu sous un certain angle, je te le concède, mais faire partager cet argent avec ceux qui en valent le coup ...ça vaut le coup, non?

Présent ! Si quelqu’un dispose d’un richissime oncle d’Amérique, il est prié de le sensibiliser à mon cas. Ce sont juste une pipe de 15000 euro et une allocation de recherche qui me manquent pour atteindre le bonheur…

Cela dit, c’est irrationnel, mais j’aime beaucoup la réponse de Pablo. On ne peut tolérer les riches que s’ils jettent l’argent par la fenêtre (y compris en finançant des chaires universitaires, comme il arrive/-ait souvent aux USA). Pourvu que ce soit avec passion.

On peut aussi (vaste programme), jeter les riches par la fenêtre et les regarder tomber, une pipe à 15.000 € au bec.

La bonne vieille reprise individuelle (vieux débat), quoi !

Mânes de Jules Bonnot et de Marius Jacob où êtes vous ?

Bonjour,
Pour pouvoir se permettre de jeter l'argent par les fenêtres faut éjà avoir des fenêtres ...
Bon, c'est pas terrible comme participation mais je me lève ...
bonnes pipes les amis

"À force de vouloir rendre accessibles aux pauvres tous les plaisirs des riches, quel intérêt y' aura-t'il encore à être riche?"
Fumez! C'est du Belge Philippe Geluck...

J'adore GELUCK et le Chat mais je suis HS non ?

Burma a écrit:...jeter les riches par la fenêtre et les regarder tomber,...

Mânes de Jules Bonnot et de Marius Jacob où êtes vous ?

Ouaaai ! Ca bouge encore !
Ca fait plaisir à entendre.
"Ni dieu, ni maîtres comme disait ...."

La cigarette sans cravate
Qu'on fume à l'aube démocrate
Et le remords des cous-de-jatte
Avec la peur qui tend la patte
Le ministère de ce prêtre
Et la pitié à la fenêtre
Et le client qui n'a peut-être
Ni Dieu ni maître

Aaaah Leo !

Vous fondez votre opinion sur des cas extrêmes : les toiles de maîtres qui se vendent des dizaines de millions d’euro. Mais le marché de l’art ne se résume pas à cela. Je vous assure qu’il n’est pas nécessaire d’être multimilliardaire pour acheter des photos, des toiles, des bronzes ou des sculptures.

Capstan a écrit:Je vous assure qu’il n’est pas nécessaire d’être multimilliardaire pour acheter des photos, des toiles, des bronzes ou des sculptures.

En gros, tu n'as pas tort. Mais peut-être faudrait-il mettre tout de même un petit bémol pour les bronzes : il faut bien payer le fondeur.

Certes Capstan, certes mais nous parlons ici de marchandisation de l'Art et aussi de la vie. Dans notre meilleur des mondes marchand, tout a un prix, tout passe sous la fourche caudine du chiffre. Et cela, au point que l'humain disparaît derrière la stricte rentabilité et le "froid calcul égoïste".
Il suffit d'ouvrir le journal ou de descendre dans la rue pour le réaliser, n'est-il pas ?
Que l'on parle de pipe ou de peinture, cette maladie du "retour sur investissement" est partout ; même notre vocabulaire a été vérolé par le dialecte du business : on parle bien de "gérer son couple", comme on gère son entreprise...
Manquerait plus que dans le TB, on en vienne à parler de "gérer son stock de pipe". Brrrr !

J’ai croisé la route de collectionneurs et croyez moi si vous voulez, ils n’étaient pas motivés par le « retour sur investissement » mais par une véritable passion pour l‘art. Bien sûr, si on ouvre les journaux et si on écoute la rue alors on a l’impression que les amateurs d’art sont tous des oligarques russes incultes et obsédés par l’argent. C’est normal car les médias et la rue ne retiennent que ce qui est frappant, extrême ou exorbitant.

"Il n'y a que les mendiants qui puissent compter leurs richesses"
W. Shakespeare

Pipephil cite Léo Ferré, c'est bon signe!

twisel a écrit:

Archange a écrit:Personnellement, si j'avais de l'argent à jeter par les fenêtres, je créerais des bourses d'études pour candidats en sciences humaines (surtout philosophie, histoire et archéologie) et je fonderais probablement un fonds de charité pour une cause pertinente.

et c'est pas jeter l'argent par les fenêtres ça?!?

Ben... non! C'est vu comme archi noble et en plus ca genere des credits d'impots substantiels!

Burma a écrit:
Manquerait plus que dans le TB, on en vienne à parler de "gérer son stock de pipe". Brrrr !

Bien entendu qu'on "gère son stock" de pipe ! Quand le cheptel atteint une certaine taille, on revend des pipes (estate) pour en acheter de nouvelles. On est des affreux.